Sarah Quintana, Leyla McCalla, Raphael Imbert
@Khanard et Pascal Pour moi, Marianne reste un média de gauche ou de centre gauche, heureusement, il n’est pas encore…
*Godot est mort !*
🙂
Précieuses respirations musicales, merci.
https://www.youtube.com/watch?v=c6T6suvnhco
Merci pour cette pépite.
« Dans les premières années de la Seconde Guerre mondiale, la version de Rina Ketty est un grand succès en France et dans plusieurs pays européens. Tous ceux qui sont séparés par le conflit se reconnaissent dans cette chanson d’interminable attente. (…)
En Allemagne, la chanson est enregistrée par plusieurs ensembles sous le titre Komm zurück (« Reviens ») dès 1938 et connaît une grande popularité sous le IIIe Reich. La chanson est choisie par les SS pour accompagner la mise en scène de l’exécution du détenu autrichien Hans Bonarewitz dans le camp de concentration de Mauthausen, le 30 juillet 1942. Juché sur le chariot dédié au transport des cadavres, Bonarewitz déambule dans le camp devant la caisse dans laquelle il s’était caché puis évadé quelques semaines auparavant, avant d’être pendu. La chanson, interprétée par l’orchestre du camp dont l’accordéoniste Wilhelm Heckmann, a été choisie par les SS pour faire ironiquement écho à l’attente du retour au camp de Bonarewitz par ses codétenus, contraints d’assister à la déambulation puis à sa pendaison. »
Quelle abjection.
C’est vrai que ceux-là ont été des champions dans ce domaine.
Il est difficile de comprendre comment il a été possible d’en arriver là, même si de courageux historiens s’attèlent à cette tâche:
https://fr.wikipedia.org/wiki/Johann_Chapoutot
https://fr.wikipedia.org/wiki/Christian_Ingrao
Je suis en train de lire un roman d’Irvin Yalom « Le problème Spinoza » où se développent en parallèle la biographie du célèbre philosophe et celle de l’idéologue nazi Alfred Rosenberg (il y a un lien, vous verrez si vous le lisez).
https://fr.wikipedia.org/wiki/Irvin_D._Yalom
Chapoutot ? Depuis sa sortie sur Heidegger (« Heidegger n’est pas un nazi. Voilà. Pasqu’un nazi qu’a une relation amoureuse avec une juive ça n’existe pas, en fait, ça n’existe pas, y’en a pas, voilà. »), j’évite.
A Tuc-Tuc 22/10 0h02
Pourriez-vous svp préciser où vous avez trouvé ces propos ?
J’avais bcp aimé une interview de Chapoutot sur Le Media et je n’écoute pas que ce qui confirme ce que je crois déjà.
Conférence du 29 juin 2017, Mémorial de la Shoah.
https://youtu.be/dOBBy_dkFkA?si=Bylek1Hls5MYeqOv
A Tuc-Tuc 22/10 0h39
Je m’aperçois que je n’ai pas placé ma réponse où il fallait. Vue sa longueur je ne la replace pas mais vous l’indique ici pour que vous trouviez dans votre boite courriel que je vous ai répondu.
Désolé Tuc-Tuc, votre commentaire , ça ne va vraiment pas.
Bonne nuit
Je ne doutais pas de vous déplaire, ne vous déplaise.
Encore moins de vous éloigner d’un micron de Chapoutot.
Merci néanmoins pour la confirmation.
A Tuc-Tuc 22/10 2h24
Vous ne m’avez pas éloigné d’un micron de Chapoutot, ne vous déplaise.
Je sens que vous et moi ne nous rapprocherons pas sur certains sujets. Dommage.
Surprenante et terrible destinée aussi que celle de « Lili Marleen ».
A Tuc-Tuc 22/10 0h39
Merci pour votre réponse.
Voici ce que dit JP Marchand sous la vidéo :
« Lisons la transcription partielle du passage de sa conférence consacrée à Heidegger. Qu’un historien réputé s’en tienne à la réception de Heidegger des années 60 est pour le moins consternant : « Pour ce qui est de Heidegger… heu… alors bon… on en reparle toujours de Heidegger. Régulièrement on découvre que Heidegger est nazi… ha ! Heidegger est nazi… Bon, alors, j’ai peut-être un scoop pour vous : Heidegger n’est pas nazi en fait ! Heidegger il est tout ce qu’on veut : c’est un sale type, c’est un sale bonhomme, c’est un ambitieux, opportuniste, misogyne, machiste, méprisant, un carriériste insupportable. Vraiment un sale type. Bon… par ailleurs c’est un immense penseur. Bon… voilà… Et, alors, il est antisémite ? Oui… enfin bon… antisémite comme tout bon petit catholique souabe qu’il a été. Voilà il a appris que les juifs ils ont tué le christ en gros, qu’ils ont le nez crochu et que… ils aiment l’argent… qu’ils spolient le peuple allemand en gros. Mais ce n’est pas un nazi ; ça n’en fait pas un nazi. Mais parce qu’un nazi qui a une relation amoureuse avec une juive ça n’existe pas en fait… ça n’existe pas hein. Il n’y en a pas voilà. Et lui le grand amour de sa vie c’est Hannah Arendt. Voilà… Et puis d’ailleurs Heidegger qui croit pouvoir faire carrière avec les nazis s’en dissocie très rapidement. Au printemps 1934 il démissionne de ses fonctions de recteur. Et il entre dans une forme de… sinon de résistance… de moins de grommellement intérieur. En cours, en séminaire, il dit des choses très dures sur les nazis, très très dures. Son œuvre est immense… »
Je n’ai pas besoin d’avoir lu Heidegger pour être d’accord avec ce commentaire sous la vidéo :
« C’est votre commentaire qui est consternant. En posant là un extrait minimal et en le décrétant consternant. Vous faites du réductionnisme. »
Revoir « Prrtier de nuit » de Liliana Cavani.
https://fr.euronews.com/2023/09/25/moscou-commet-toujours-des-crimes-de-guerre
» des actes allant de la torture à la violence sexuelle ont été commis majoritairement par les troupes russes dans les territoires occupés. »
L’amour des Russes pour les femmes « nazis » est-il une sous catégorie du « romantisme » allemand?
Avec des soldats drogués jusqu’à l’os pour faire sauter les inhibitions, faut pas trop s’étonner des crimes sexuels !
https://www.slate.fr/story/250387/armee-russe-soldats-drogues-amphetamines-guerre-ukraine
Suite à Pascal 22/10 14h12
Je pense aussi au captagon des terroristes de 2015 et de Daesh.
J’avais un oncle gentil, intelligent et doté d’humour.
A 16 ans, il s’était engagé dans la marine, sans doute par désir de voyager mais aussi de fuir ce qu’il vivait à la maison.
Je ne peux pas être absolument sûr de ce qui va suivre dans ce paragraphe, mais presque :
En Indochine, on leur donnait je ne sais quelle drogue.
Un jour, devant son groupe, un instructeur a tenu au bout de son bras un bébé (déjà mort ? encore vivant ?) et l’a tranché d’un coup de sabre.
Il est revenu gravement alcoolique, s’est marié avec une catho intégriste et s’est désintoxiqué.
Je pense qu’il l’a suivi dans cette dérive catho sans y adhérer totalement, on se raccroche à ce qu’on peut.
Je l’ai revu peu de temps avant sa mort, après une trentaine d’années où nos familles ne se voyaient plus. J’aurais aimé que l’on parle de ce qu’il a vécu.
Il a confié à ma mère que, malgré toutes les horreurs qu’il a vues (et faites ?), il avait aussi vu tant de merveilles (la baie d’Along …) qu’il ne regrettait pas d’être parti là-bas.
J’ai été ému de retrouver ici le mot « miséricorde », disparu (?) depuis longtemps.
https://www.pauljorion.com/blog/2016/12/02/91089/
Apocalypse now :
J’ai souvent lu que Kurtz est LE monstre du film. Dire cela n’est-ce pas cacher la forêt derrière un arbre ? Il est l’incarnation au visage sans fard (bien que physiquement recouvert d’un maquillage de camouflage) de l’horreur. Est-il pire que le chef des troupes héliportées, par exemple, enivrées par la musique, lui s’éclatant avec le surf, la conscience tranquille ?
Kurtz veut assumer l’horreur jusqu’au bout et pratique une sorte de loi du Talion.
C’est un peu Kurtz, jeune homme ! Cela mène à l’escalade. Même avec 1000 hommes capables de faire ça, les problèmes ne seront pas résolus, sinon provisoirement. Et il se détruit lui-même jusqu’à souhaiter sa propre mort.
La question centrale du film est : Que faire face à l’horreur ? Le film n’y répond pas mais il montre deux voies à ne pas suivre : l’aveuglement par cette forme de mensonge qu’est l’hypocrisie (« ses idées sont devenues malsaines », ah ouais et les vôtres à l’état-major ?) et la perte d’éthique quand on confond celle-ci avec l’hypocrisie.
La désescalade est la seule voie possible. Plus facile à dire qu’à faire bien sûr.
A la fin du film, on entend Kurtz en voix off : « le mensonge, la puanteur du mensonge ».
Il parle de l’interdiction d’écrire par exemple « Fuck! » sur les avions. Très bien mais ça fait un peu léger par rapport au reste. Coppola a-t-il voulu ménager les états-uniens, contourner les bonnes consciences en ne dénonçant pas explicitement la Pax Americana ?
Les 3 versions du film :
Apocalypse now :
Willard appelle l’aviation, ce qui donne une scène finale spectaculaire (demande des producteurs peut-être). Selon moi, ça ne colle pas avec ce que Willard pense de tout ça.
Certaines critiques trouvait l’acteur/ le personnage un peu falot, j’étais assez d’accord.
Apocalypse now redux :
(drôle de titre pour une version plus longue)
Ajout de la scène chez les français où Willard s’entend dire : Qu’est-ce que vous faites ici ? Nous vivons ici depuis longtemps, pas vous (pour éviter tout malentendu éventuel, je précise que juifs, musulmans, chrétiens et autres ont tous le droit absolu de vivre en Palestine).
Willard n’appelle pas. L’acteur/le personnage m’a paru ainsi prendre plus de poids et même devenir excellent (que peut un simple soldat ? Désobéir juste ce qu’il faut par exemple).
Apocalypse now Final cut :
Pas vu. J’ai lu que la scène avec les Playboy Bunnies a été supprimée. Elle était pourtant très pertinente. Pression de « néoféministes » qui l’ont trouvée sexiste en la comprenant à l’inverse de ce qu’elle est (comme trop souvent) ?
A propos de Wagner (on est sur un fil musique) :
Un sale type, c’est certain. Mais sa musique ? Woody Allen : « Quand j’écoute trop Wagner, j’ai envie d’envahir la Pologne. » Ok, je comprends. Reste que si la tétralogie avait été composée pendant ou après le nazisme, on pourrait tout à fait y voir une dénonciation de celui-ci.
Pour finir et boucler la boucle, et parce que vous ne pensez tout de même pas que je vais vous épargner mon humour noir (attention: placement de produit) :
Une bière pour biberon : La mort subite
Beh oui quoi, la mort subite du nourrisson.
J’ai aussi dans ma famille une personne qui est revenue détruite après la guerre d »Algérie. Il était infirmier et avait pour consigne de ne pas donner de morphine aux blessés (je ne sais plus pourquoi) mais il le faisait quand même devant tant de souffrance. Il n’a jamais pu en dire plus. Il a voulu fuire la souffrance dans l’alcool qui n’a fait que le détruire un peu plus.
Comment garder ce qui nous reste d’humanisme quand on vit dans la mort et la souffrance des autres au quotidien, quand soi-même, on doit se lever chaque matin avec la peur au ventre, sans savoir si ce jour sera le dernier ?
Existe-t-il une horreur plus grande que la guerre dont personne ne sort jamais vainqueur ?
La BD Salam Toubib m’avait fait impression, sur ce thème de la mémoire de la guerre d’Algérie par ses acteurs du terrain :
https://www.bedetheque.com/serie-52261-BD-Salam-toubib.html
C’est ça oui.
Garder les moissons des colons…
Ce que je peux en dire c’est que mon père, qui ne parlait guère de sa guerre d’Algérie, sauf pour dédramatiser, m’a déclaré un soir, soudainement et peu avant sa mort, « c’est quand-même quelque chose de se mettre à faire des cauchemars à 80 ans, alors que je n’en faisais jamais, et c’est l’Algérie. »
Grand naïf, pas « un extrait minimal » mais la substantifique moelle du message, sa clef de voûte rhétorique. Le reste ? enrobage, enrubannage, enfumage.
Céline un grand écrivain, Heilhitlergger un grand penseur, l’oeuvre, l’ouvrier toussa toussa toussa.
Si Céline avait calanché en 36, il ne serait peut être pas rentré au Panthéon.
Si Heidegger en avait fait autant, il ne serait rentré nulle part.
@Tuc-Tuc
Et vous auriez qui à me conseiller à la place comme historien (garanti sans enrobage, enrubannage, enfumage) , je suis curieux en ce domaine.
@Khanard et Pascal Pour moi, Marianne reste un média de gauche ou de centre gauche, heureusement, il n’est pas encore…
Oui, le canal de Panama est évidemment un des plus hauts points stratégiques que tenteront de s’arracher les marchands qui…
Quelles circonstances?! De toute façon, le Japon était prêt à capituler quand il s’est pris les bombes sur la tronche!…
Qui fonctionne bien, je voulais dire. L’efficacité et la qualité sont trop aléatoires actuellement. J’ai expérimenté celui de Teams, il…
« En période de récession économique ou de crise politique, l’extrême gauche devient souvent l’extrême droite…! » Il faut changer de lunettes…
« de nombreux intellectuels de gauche ont douté de leur idéologie et sont devenus des intellectuels conservateurs… » c’est ce que j’appelle…
Bof, de la vulgaire balistique ! On sait faire ça depuis longtemps avec des canons. De ce point vue, les…
@Mango je pense que vous faites une mauvaise analyse. Vous semblez supposer qu’il existe une passerelle entre PJ, l’idéologie plus…
« Que sera votre vie quand…la vue changera chaque fois….que vous clignez des yeux…. » https://youtu.be/WsQaPj98fR0
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