Illustration par DALL·E (+PJ)
Il s’agit du texte que j’ai publié hier matin. Le titre était trop elliptique. Je recommence.
Comment les Néandertaliens et les Dénisoviens sont-ils morts ? Je ne me faisais déjà guère d’illusions et ce ne sont pas les événements des derniers jours qui me feront changer d’avis.
Petit rappel, à la lumière des concepts conçus par Dominique Temple.
Réciprocité négative : œil pour œil, dent pour dent, la loi du talion : « Je te rendrai la pareille ».
Réciprocité positive : tendre l’autre joue, message associé à un personnage fameux, mais je rappelle qu’il en est déjà question comme d’un idéal, à la fois chez Confucius et chez Socrate.
Et puis, l’absence de réciprocité : des êtres humains traitant d’autres humains comme une vermine à exterminer. Nous associons l’image d’Adolf Hitler à cette horreur, et nous savons maintenant qu’il a trouvé les mots pour le dire chez son idole Richard Wagner.
La non-réciprocité, l’autre comme vermine, je la vois depuis samedi dans les images de familles exterminées, je l’ai entendue dans les paroles d’un ministre dans l’autre camp, je la vois ce matin dans les cadavres du camp d’en face que l’on laisse pourrir dans un champ.
La réciprocité positive demeure un idéal, la réciprocité négative est un premier pas dans la bonne direction, la non-réciprocité est indigne d’un être pensant. La région des combats est hélas coutumière du fait et cela ne date pas d’hier.
N’y a-t-il rien à faire ? Tenons-nous sans concession au langage de la réciprocité. Mettons comme condition de tout soutien que nous pourrions apporter à celui qui parle d’un autre comme d’une bête nuisible, qu’il ait d’abord rejeté le vocabulaire de l’extermination et se comporte en conséquence.
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