Le poids des soutiens de Trump hier à la Chambre et au Sénat

Illustration par Stable Diffusion (+PJ)

L’État américain risquait hier à minuit de se retrouver sans budget, faute d’un vote sur les chiffres par les députés et les sénateurs. Les partisans de Trump « MAGA » (Make America Great Again) campaient sur leurs positions exigeant des coupes drastiques de tout ce qui touche au social.

Le budget a été voté de justesse (du moins jusqu’à une nouvelle échéance en novembre) par une coalition de Démocrates (quasi unanimes) et une majorité de Républicains.

Les partisans de Trump constituant désormais une aile de type clairement fasciste du Parti républicain (après des années d’atermoiement, les commentateurs américains utilisent désormais sans hésiter ce terme pour désigner MAGA), fait intéressant du point de vue de la santé de la démocratie américaine, la proportion des deux camps (« modérés » et MAGA) dans la fracture (la première qui soit substantielle) ayant eu lieu hier dans le camp Républicain.

  • Congrès (chambre des députés), représentants Républicains ayant voté le budget aux côtés des Démocrates : 126 ; ayant voté contre : 90
  • Sénat, représentants Républicains ayant voté le budget aux côtés des Démocrates : 39 ; ayant voté contre : 9

Poids de MAGA (partisans de Trump) hier à la Chambre : 90 / 216 = 41,7%
Poids de MAGA (partisans de Trump) hier au Sénat : 9 / 48 = 18,8%

Avant d’avoir eu l’occasion de constater de véritables poids, les commentateurs devaient se contenter d’évaluations vagues du type « les ⅔ du Parti républicain sont favorables à Trump », or on a depuis hier de véritables chiffres.

Illustration par DALL·E (+PJ)

Partager :

7 réponses à “Le poids des soutiens de Trump hier à la Chambre et au Sénat

  1. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    Le poids des soutiens de Trump, mais c’est peanuts par rapport au fait que la première puissance mondiale au niveau économique, financier et militaire de la planète a, à quelques heures près, frôlé le shutdown, c’est-à dire le blocage complet de tous les financements des services de l’état fédéral.
    Que Trump soit un fasciste n’oblitère pas le fait que les USA soient complétement incompétents au niveau gestion de leurs finances publiques et surtout ne devrait pas servir de modèle à certains personnages comme les BHL ou Raphaël Glucksmann , les chouchous atlantistes de nos chers médias de complaisance .
    Il reste un sacré chemin pour remettre  » l’église au centre du village « , comme disait Roger Couderc après un match de rugby !

    1. Avatar de Thomas Jeanson
      Thomas Jeanson

      Désolé, mais minimiser le poids du fascisme (Peanuts) c’est soit se foutre le doigt dans l’oeil, soit manifester un soutient à peu de frais.

      1. Avatar de l'arsène
        l’arsène

        @ Thomas Jeanson
        Désolé, mais le fascisme d’un Trump vaut bien le proto-fascisme d’un Macron quand celui-ci fait passer en force contre la volonté du peuple une loi scélérate avec l’appui des forces de l’ordre et des médias, c’est en ce sens que j’utilise le terme  » peanuts ».

  2. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    Il ne faut pas se baser uniquement sur la quantité de représentants soutenant D.Trump à la Chambre et au Sénat pour évaluer leur pouvoir de nuisance, ce que l’on sait moins, c’est que du côté des démocrates, il y a des alliés objectifs de D.Trump, ou du moins des personnages troubles ayant fait en sorte que même un président démocrate ne puisse simplement respecter ses promesses électorales.
    Le cas le plus emblématique est celui du sénateur démocrate Bob Menéndez qui jusque très récemment était le président du comité aux relations extérieures du Sénat ; depuis son élection aux deux Chambres il y a de nombreuses années, il ne s’est jamais départi de son opposition viscérale à la possibilité d’un dégel des relations avec Cuba et le seul moment où il n’a pu agir, a été durant le mandat de B.Obama, lequel a courageusement décidé de réactiver un semblant de relations normales, mais il faut remarquer qu’à cette époque, B.Menéndez avait quelques soucis avec la justice, ce qui explique sans doute qu’il n’a pu franchement s’opposer !
    Durant le mandat de D.Trump, ce personnage de Menéndez a toujours fait en sorte d’appuyer la politique menée par le président à l’égard de Cuba.
    L’élection de J.Biden n’a rien changé car cet horrible personnage de Menéndez, bien qu’appartenant au même parti démocrate, a tout fait pour faire échouer toute velléité du président à simplement respecter l’une de ses promesses pré-électorale ; mais les choses pourraient changer puisque Menéndez est de nouveau empêtré dans une grave affaire de corruption…
    Pour plus de détails : https://jovencuba.com/caera-bob-menendez/

  3. Avatar de PIerre-Yves Dambrine
    PIerre-Yves Dambrine

    Kevin McCathy, le speaker républicain de la chambre des représentants a été destitué après une motion de censure portée par un élu trumpiste. C’est une première dans l’histoire du Congrès.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/03/etats-unis-kevin-mccarthy-le-speaker-republicain-de-la-chambre-des-representants-risque-d-etre-destitue-de-ses-fonctions-au-congres-americain_6192275_3210.html

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

Contact

Contactez Paul Jorion

Commentaires récents

  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

Articles récents

Catégories

Archives

Tags

Allemagne Aristote BCE Bourse Brexit capitalisme ChatGPT Chine Confinement Coronavirus Covid-19 dette dette publique Donald Trump Emmanuel Macron Espagne Etats-Unis Europe extinction du genre humain FMI France Grands Modèles de Langage Grèce intelligence artificielle interdiction des paris sur les fluctuations de prix Italie Japon Joe Biden John Maynard Keynes Karl Marx pandémie Portugal psychanalyse robotisation Royaume-Uni Russie réchauffement climatique Réfugiés spéculation Thomas Piketty Ukraine ultralibéralisme Vladimir Poutine zone euro « Le dernier qui s'en va éteint la lumière »

Meta