Effondrement : « Prof. Jean-Pascal van Ypersele, que sont les moyens sans la volonté ? »

La volonté du politique a eu un demi-siècle pour se manifester : 1972 (Rapport de Rome) – 2023. Elle n’est pas venue, cessons de nous leurrer en imaginant qu’elle viendra encore un jour !

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39 réponses à “Effondrement : « Prof. Jean-Pascal van Ypersele, que sont les moyens sans la volonté ? »

    1. Avatar de Khanard
      Khanard

      @viv

      où l’on nous parle de M. François Roddier .

      site intéressant au demeurant mais qui vient s’ajouter à la longue complainte de ceux qui ont LA solution et nous n’en manquons pas de solutions .
      alors il vient un moment où il faut faire comprendre aux politiques que c’est chaque citoyen qui risque de s’en prendre à ceux-ci par leur agglomération .

      quand on aura des situations comme celle de la Grèce se reproduire fréquemment dans de nombreux pays nous ne pourrons plus nous comporter comme spectateurs du malheur des autres .
      A ce titre il est dommage que le billet de M. Yorgos Mitralias ait ,à son initiative, été supprimé car il était fort instructif à ce titre.

  1. Avatar de gaston
    gaston

    Bien sûr qu’il n’y a pas la volonté, puisque la croissance du PIB est l’objectif premier et « qu’y renoncer au nom de l’écologie ne serait pas raisonnable » selon Macron.

    Une étude récente réalisée par des chercheurs du Substainability Research Institute (GB) et de l’Institute of Environmental Science and Technology (Esp.) publiée récemment dans la revue « Lancet Planetary Health » démontre et confirme qu’une croissance verte n’existe pas :

    https://www.thelancet.com/pdfs/journals/lanplh/PIIS2542-5196(23)00174-2.pdf

    Comme solution, ces chercheurs évoquent, comme c’est souvent évoqué sur ce blog, la nécessité de démarchandiser l’économie, et que notre perte est la conséquence de l’attachement de notre société au profit. C’est démontré.

    Une synthèse de cet article est parue en français le 7 septembre dernier sur le site de la revue « Reporterre » :

    https://reporterre.net/Climat-et-croissance-sont-incompatibles-constatent-des-scientifiques

    Pour la volonté il faut attendre qu’il soit trop tard.

    1. Avatar de Hadrien
      Hadrien

      « …conséquence de l’attachement de notre société au profit. C’est démontré. »
      Non, Monsieur. Le profit est secondaire, la cause primaire : la soif de consommation, elle même produit mathématique du nombre de consommateurs par leur pouvoir d’achat moyen. Le capitalisme récompense par le profit ceux qui trouvent à satisfaire cette soif inextinguible de consommation que nous appelons croissance. Les politiciens ne font qu’obéir à cette volonté profonde de leurs peuples, c’est pourquoi ils ne font quasi-rien pour éviter la destruction de la biosphère.

      1. Avatar de Michaël R
        Michaël R

        La soif de consommation n’est pas non plus un caractère intrinsèque de l’humain bien qu’elle puisse être facilement provoquée. Cette soif de consommation gargantuesque actuelle et bel et bien la conséquence d’une soif de profit inextinguible des « capitalistes ». Sans la publicité et une « éducation » des masses leurs faisant croire qu’ils seront plus heureux en changeant de téléphone et de voiture tous les ans, il y aurait il cette gabegie de surconsommation ?
        Sans l’obsolescence programmée, devrait on changer nos électro ménager tous les trois ans alors qu’on sait en fabriquer qui durent 20 ans ?
        Les industries créent sans cesse des nouveaux « besoins » auxquels l’humain n’aurait jamais pensé…. déjà Henry Ford l’avait dit :si j’avais demandé aux gens ce qu’ils voulaient ils auraient dit une charette avec un cheval. Mais il a « imposé » un nouveau besoin: avoir une automobile. Et ses successeurs ont imposé le « besoin » de la renouveler toutes les X année au lieu de se contenter de ce qu’on a …..

        1. Avatar de Hadrien
          Hadrien

          Non Michaël, personne ne nous impose d’acheter ce qui nous est inutile !

          1. Avatar de ilicitano
            ilicitano

            La loi de Say où loi des débouchés : c’est l’offre qui crée sa propre demande

            https://www.dynamique-mag.com/article/fabrice-coquio.40
            1. Élaboration d’une stratégie de conquête
            2 exemples :
            • offrir un positionnement haut de gamme du fait de l’aspect innovant (ex. Café Nespresso).
            • proposer un excellent rapport coûts/avantages (carafes d’eau à filtre)…

            2. Segmentation et ciblage
            • Pour bien conquérir, il faut bien cibler. Les clients à fort potentiel doivent être visés en premier lieu.
            • Ensuite les segments de clients à potentiel avéré. Il convient d’éviter les faibles potentiels et les clients occasionnels.

            3. Développement de la connaissance des prospects ou clients potentiels
            • Pour conquérir et fidéliser les clients, la connaissance des clients est cruciale.
            • Afin d’y parvenir, vous pouvez apprendre de vos clients existants et extrapoler le profil de vos futurs clients. Les études, sondages, questionnaires soumis de visu ou à distance, via le web par exemple, sont autant de moyens de parfaire votre connaissance clients.

            4. Élaboration d’un programme de conquête
            • Pour joindre vos cibles avec précision, le marketing relationnel est efficace et rentable. À défaut, si vous en avez les moyens, vous pouvez opter pour la publicité, notamment sur le net, car elle est interactive et constitutive de base de données (emails, etc.).
            • Utilisez tous les canaux adaptés à votre cible : mailing, emailing, web, GSM, phoning, publicité on ou off line, salons, événements, parrainage, prescription, voire apport d’affaires (BtoB).

            5. Pré-test du programme
            Sur un échantillon représentatif de votre cible, pré-testez votre campagne de lancement (choix d’une région, d’un pays, d’un segment de clientèle particulier tel que les porteurs de cartes de fidélité…).

            6. Lancement des campagnes de conquête
            Avec une logistique bien organisée, votre lancement sera réussi : routage des messages papier ou électronique, formation des vendeurs, briefing des centres de contacts…

            7. Mesure de la rentabilité
            Quels que soient les outils de conquête choisis, il faut tout mesurer, analyser, évaluer.
            Exemples : nombre de demandes de documentation, de devis, CA généré, contacts nouveaux, coupons réponse, appels, RDV, etc.

            —————

            Par contre je n’ai toujours pas de smartphone et n’en veux pas ,et je passe vieux ringard.

            Il y a 15 années , personne n’avait de smartphone

            1. Avatar de Hadrien
              Hadrien

              Ne confondons pas inciter et imposer !

              1. Avatar de ilicitano
                ilicitano

                Tout a fait Hadrien.

                mais les techniques marketing dont les buts sont de nous convaincre d’acheter un produit sont très puissantes surtout dans un monde de plus en plus connecté
                Je donnais l’exemple du smartphone que j’ai décidé de ne pas utiliser.
                La pression est forte par mon entourage pour que je m’en dote.
                Je pense qu’à un moment ou un autre j’y serai obligé ( système bancaire) .

                La personnalisation des véhicules est aussi une technique marketing pour faire évoluer la demande sur un produit:
                * motorisation et carburant
                * couleurs carrosserie et intérieur
                * boite de vitesse manuelle ou auto
                * multiples options qu’on peut ajouter

                Comme dit dans le commentaire précédent le consommateur n’est ni plus ni moins une cible qu’il faut  » inciter » à faire consommer. Et ça fonctionne !!!

  2. Avatar de Dimitri78
    Dimitri78

    Et si il était trop tard à cause de l’apparition de l’espèce humaine, les espèces animales et les espèces végétales ont coexistés pendant des centaines de millions d’années depuis le premier poisson qui a marché sur le sol au contraire de l’arrivée de l’espèce humaine par l’extinction massive de l’Holocène de toutes les espèces vivantes puis vers l’extinction climatique ou celle de la vie, de la faune ou les animaux et de la flore ou les végétaux stable en multi-millions d’années et innocents de l’écocide de l’impact de l’humain qui concerne aussi la propre espèce humaine destructrice de la planète.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      C’est pas la faute de l’espèce humaine, c’est la faute de la géologie. Si y’avais pas eu de pétrole sous nos pieds, on ne serait pas aller le chercher.
      Mais nous n’avons pas su résister à la tentation (lucifer). C’était mauvais pour tout le monde mais on l’a fait quand même. On n’en avait pas conscience.
      Comment supprimer la tentation?
      Dans sa forêt, notre cousin le bonobo se contente de peu: épouillage, bananes, copulation et il passe une nuit tranquille.
      Il ne lui ait jamais venu à l’esprit de creuser pour trouver du sans plomb.
      Faut dire que y’a pas besoin de savoir parler pour trouver des bananes…

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @Garorock

        bin voyons ! j’ai vu le moment où vous alliez nous dire que c’était la faute au bonobo qui pour être tranquille avec sa banane nous a poussé à surexploiter le pétrole comme toutes les matières premières .

        salauds de bonobos !🐵🙉🙈🙊

  3. Avatar de Romain Vitorge
    Romain Vitorge

    « Nous aurions les moyens mais nous n’aurions pas la volonté politique d’empêcher l’effondrement ? La volonté fait partie des moyens. Ne jouons pas sur les mots : nous n’avons pas la volonté donc nous n’avons pas les moyens. »

    Ah, c’est trop tentant !
    Le programme de Jean-Luc Mélenchon à la présidentielle était le mieux disant en ce qui concerne la prise en compte de l’effondrement en cours.
    Mais les raisins étaient trop vert . . . et bien sur JLM n’avait pas la volonté politique !
    Nous avons perdu 5 ans et sans doute beaucoup plus.

  4. Avatar de chabian
    chabian

    C »est une volonté « politique » qui nous manque : « nous n’avons pas la volonté ». Dans ce dilemme sur le Nous (actif versus passif), se cachent bien des choses. Il indique la pesanteur de l’opinion silencieuse, dont les dirigeants sont les précurseurs obéissants. Les décideurs, ne pouvant compter sur le basculement de l’opinion, ne peuvent s’avancer.
    Il faut donc compter sur une dynamique d’opinion qui ne reste plus silencieuse, qui crie, qui exige et qui préfigure le changement dans des cénacles citoyens, à commencer dans la rue, dans les cercles, comités, soviets… Elle viendra, elle gagne du terrain, mais elle ne prend pas encore. Il faut se préparer pour l’anticiper.
    Contre le réveil de l’opinion, se dresse un appareil de propagande et de diversion, de rassurance, de distraction et de polarisations secondaires, qui fonctionne a plein, bien plus fort que l’orchestre du Titanic.
    Nous ne sommes pas comptables du réveil de l’opinion. Mais nous devons avoir anticipé ce jour, construit des organisations politiques et produit des meneurs pouvant entraîner l’opinion dans la bonne direction.
    Actuellement, ce sont les mauvaises directions, proposant les leurres du bouc émissaire, qui ont une longueur d’avance.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

       » et produit des meneurs pouvant entraîner l’opinion dans la bonne direction. »
      Pas besoin de meneurs. Le coup des bolchos, on a déja donné.
      Une assemblée constituée de députés tirés au sort dans chaque catégorie socio-professionnelle (et en proportion de son pourcentage dans la population) qui feraient leurs deux ans de service civique obligatoire au palais bourbon changerait beaucoup de choses concernant la confiance que peuvent avoir beaucoup de nos concitoyens envers la politique et les politiciens professionnels…
      Tant que la démocratie sera balbutiante et immature, personne ne retournera au bercail.
      Va falloir boire le calice jusqu’en 2032.
      Après les marchands de Ziklon B (tout le monde connait l’histoire), les marchands de glyphosate (encore dans l’histoire) nous sommes aux prises avec les marchands de SUV électriques et de 5G. Et le bobo ou le demi-bobo encore robuste veut sa part du gateau. Pas d’un quart d’heure Prigoginien, ni d’un rève soviétique.
      Il va falloir construire des ZAD directement dans le maquis.
      Il vaut mieux avoir une étable qu’un enclos.

      1. Avatar de Chabian
        Chabian

        « Pas besoin de meneurs. Le coup des bolchos, on a déja donné. »
        Autre version du « Point Godwin » qui permet d’interdire tout débat, et de rigoler ensemble du bouc émissaire, pour autant que tous nous soyons bêtement anti-communistes. Ce qui n’est pas le cas.
        J’ai déjà évoqué la question des meneurs dans l’histoire. C’est un fait : ils sont fréquents, de Spartacus à …. Ghandi ?
        Sont-ils tous négatifs ? Ils caractérisent sans doute un mouvement de masse vers la prise de pouvoir, bloquant les institutions régnantes (les instruments de la domination à renverser).
        On est sans doute dans une autre dimension que les principes « démocratiques » du XIXe-XXe. Or on butte aujourd’hui sur l’inertie démocratique.
        (Et si les propositions de démocratie participative restent dans les tiroirs, faudrait expliquer pourquoi).
        Mais pour étudier ces questions, il faut sortir des a priori idéologiques.
        Et pour entrer dans la résistance, comme vous l’envisagez romantiquement ou robinsonnement, il faut que l’occupant soit manifestement illégitime. Comment allez-vous convaincre ?

  5. Avatar de Benjamin
    Benjamin

    Bonsoir Paul (et bonsoir tout le monde),

    N’est-ce qu’une question de volonté du politique ? N’avons-nous pas tous – individuellement et collectivement – notre part de responsabilité dans cette situation ?!

    Si la dénonciation de l’impossibilité écologique d’une croissance infinie dans un monde fini est « posée sur la table » depuis 1972 (rapport Meadows / Club de Rome), celle-ci semble impuissante à remettre en cause l’objectif de croissance fixé après-guerre, du fait de notre « addiction » individuelle et collective à cette croissance économique qui s’est inscrite jusque dans nos « pactes sociaux » conclus après la Seconde Guerre Mondiale.

    C’est pourquoi, il faut que nous arrêtions de nous voiler la face : les Trente Glorieuses ont transformé profondément les conditions de vie et la mentalité de millions d’occidentaux – y compris celles de nos grands-parents, de nos parents ou de nous même – en finançant un modèle (de protection) social(e) plus ou moins généreux (en fonction des pouvoirs publics), ce qui a donné l’illusion d’une société occidentale plus juste que par le passé – où seule une minorité bourgeoise bénéficiait d’un « horizon » dégagé.

    Nous sommes, d’une certaine manière, captifs d’une « cage » qui fut (dans un) jadis (pas si lointain à l’échelle de l’humanité) dorée… Et nous n’arrivons pas (ou ne voulons pas) trouver la clé qui permettrait d’en sortir, car cela impliquerait un « saut dans l’inconnu » qui nous fait peur – de part les renoncements (avérés ou fantasmés) qu’il induit. D’ailleurs, la montée des populismes aux quatre coins de l’Occident témoigne du succès de discours qui mobilisent des frilosités de court terme, plutôt que des réflexions sur la viabilité de long terme de nos sociétés.

    Et malgré la répétition des crises structurelles ou environnementales depuis le dernier quart du XXème siècle, tout au long de cette période, nous avons eu de cesse – individuellement et collectivement – de demander aux pouvoirs publics de trouver des solutions sans jamais (ou seulement timidement et à la marge) remettre en cause le modèle qui nous avaient emmené là : nous réclamons aux politiques de changer la donne… sans trop chercher à la changer, in fine.

    C’est un peu comme deux pages d’un même journal qui se font face : sur la page de gauche, un discours sur l’urgence d’un changement de caps (la page des informations) et sur la page de droite, la nécessité d’accélérer le rythme sur une trajectoire inchangée de consommation générant de la croissance en soutien de nos modèles sociaux (la page des publicités). Malheureusement, beaucoup de monde lit un journal de la page de gauche vers la page de droite : c’est celle-ci qui continue à marquer les esprits en bout de course. Il faudrait réagencer le journal pour espérer un changement de mentalité.

    Voilà… Nous avons beau savoir qu’une croissance illimitée est impossible sur une planète limitée, notre « addiction » à la croissance économique nous entraine dans un refus de changement de la trajectoire. « Change by design… or by desaster ! » dit une expression anglo-saxonne : nous avons – individuellement et collectivement – choisi la seconde option.

  6. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    Remontons plus haut. Pas au temps du dernier dégel qui a vu les mers monter de cent mètres et la température moyenne monter de … [pas trouvé de chiffres], mais au temps pas si lointain où les hommes ont choisi entre continuer de cueillir les plantes nourrissantes et de chasser les bêtes qui se laissent tuer, en ayant besoin de beaucoup d’espace, et cultiver les plantes et élever des bêtes qui acceptent de se laisser parquer. Triomphe de la quantité, les hommes ont pu vivre dix fois, cent fois plus nombreux qu’avant. Désastre de la qualité, les hommes qui vivaient beaux, forts, en bonne santé, et dans le loisir sont devenus petits, maladifs, et accablés d’obligations de produire.

    Ce qui précède est un résumé cursif de « The Worst Mistake in the History of the Human Race », article de Jared Diamond (l’homme qui a écrit « Collapse », 2005) paru dans Discover en 1987.
    Réédition de 1999 en accès libre https://www.discovermagazine.com/planet-earth/the-worst-mistake-in-the-history-of-the-human-race
    Excellente traduction, avec les illustrations de l’original https://clairetlipide.blog/2011/09/05/la-pire-erreur-de-lhumanite-lagriculture/

    Donc ce n’est pas le pétrole, ni le charbon, ni la machine à vapeur, qui nous a engagés dans la direction du malheur où nous sommes, c’est le choix de l’agriculture. Sinon nous serions quand même les rois de la Création, capables d’art, de poésie, de constructions sociales raffinées, tout ce qu’on trouve dans les merveilleux ouvrages des anthropologues qui ont étudié les rares (et maintenant disparues, les derniers demandent des droits d’auteur sur les publications qui parlent d’eux) populations qui vivaient encore ainsi comme elles avaient toujours fait. Un des premiers et peut-être le meilleur, Hans Staden, 1557, « Nus, féroces et anthropophages », réédition Métaillé 2015, ou en ligne, telechargeable https://fr.wikisource.org/wiki/Des_hommes_sauvages_-_original .

    On peut se dire que ce choix fatal dont parle Jared Diamond nous a amenés où nous sommes, quand l’espèce humaine, plus nombreuse qu’elle a jamais été, le programme du Dieu créateur qu’elle avait inventé il y a peu de millénaires ayant été accompli (« Croissez et multipliez, emplissez la Terre et soumettez-la »), s’est mise à s’entretenir de son proche anéantissement, bientôt écrasée sous le poids de son succès. Il aurait été dommage que ça n’arrive pas, et je suis content de faire partie des acteurs de la dernière du spectacle.

    1. Avatar de Nialoo
      Nialoo

      Je suis aussi de votre avis pour dire que « l’origine du mal » a été la révolution néolithique avec les inventions de la sédentarité et de l’agriculture. C’est à partir de là que l’homme a commencé à vouloir contrôler le monde qui l’entoure, et ce n’est certainement pas un hasard que c’est à ce moment là que les premières divinités à forme humaine sont apparus.

      Somme nous pas très loin de la conclusion finale de cette révolution néolithique ?

      1. Avatar de Nialoo
        Nialoo

        Hum, je viens de me faire une réflexion en relisant mon propre message.

        Il y a eu le paléolithique, une période très longue de l’histoire humaine, qui va de son apparition jusqu’à cette révolution néolithique.
        Puis vient le néolithique, et pourquoi nous n’engloberont pas toute la période entre le néolithique et la notre dans une seule période ? L’anthropocène par exemple, qui serait beaucoup plus long que la période qu’on lui donne aujourd’hui ?
        Car vu ce qui est en train d’arriver, il y a de forte chance que si l’humanité survie, cela ouvrira une nouvelle période pour notre espèce sur une planète surchauffer ou les conditions de survie auront été très dégradé…

        1. Avatar de timiota
          timiota

          On date même d’avant (depuis -50 000 je crois(*)) l’extinction d’un certains nombre d’espèces de la mégafaune, d’origine anthropique.
          La mégafaune n’a pas de prédateur qui les prenne par force. Mais par intelligence, ça marche bien:
          https://www.radiofrance.fr/franceculture/extinctions-animales-125-000-ans-d-influence-du-genre-humain-5996803
          (*) l’étude référencée dit justement que c’est « asynchrone », que, par continent, la date de la diminution de masse moyenne des mammifères, diminution drastique, coïncide avant tout avec l’arrivée des humains dans le continent en question, pas d’effet de climat global style les dinos et la météorite (et l’iridium pour les connaisseurs).
          C’était encore un peu discuté en 2018, mais il me semble que ça n’a pas été grave remis en cause depuis.

          1. Avatar de CloClo
            CloClo

            https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_de_la_catastrophe_de_Toba

            Si cette théorie est avérée, et alors que l’Homme sapiens sapiens a dans les 200 000 ans, et que pendant plus de 150 000, ça se déroulait cahin caha dans les écosystèmes, alors depuis Toba, on peut émettre l’hypothèse que nous soyons tous tarés car le fruit d’un petit groupe de survivant qui peut-être était déjà pas mal taré lui même, et ça a empiré ce caractère taré, ce qui explique cela. Je me suis toujours trouvé pas très net en fait. Et vous ?

            1. Avatar de Chabian
              Chabian

              Remarquez que si on avait su se limiter on n’en serait pas là. Par exemple si on avait limité l’usage du pétrole à des produits nobles. Ce n’est pas le point de départ qui est un problème, mais le dépassement du point limite. Aucun point limité n’est condamné au dépassement irraisonnable par les choix du passé.
              Mais nous n’avons rien vu venir ! Nous sommes des autruches, la tête dans le sable (mes excuses aux autruches, qui ne nous ont rien fait, elles). Quand les signaux négatifs apparaissent en 1960 (Club de Rome), 1972 (les limites de la croissance de Meadows) et 1992 (cette gigantesque foire politique édulcorante du Sommet de la Terre à Rio), il est clair déjà qu’il faut choisir la régression pour les nations plus riches et polluantes, la sobriété.
              Mais comme nous, les mâles humains, avons imposé progressivement d’être l »espèce animale la plus coercitive envers les femelles et résistons encore farouchement à garder notre supériorité de fait… nous sommes rétifs à renoncer au « progrès ».
              Avoir la notion du « point limite » est notre ignorance !

              1. Avatar de arkao

                @Chabian
                « l’espèce animale la plus coercitive envers les femelles » ? Parlez-en à madame colvert:

                « Lorsqu’une femelle s’envole loin de son nid pour se nourrir, elle n’est pas seulement accompagnée par son partenaire, mais poursuivie par d’autres mâles dont le nombre peut atteindre plus d’une dizaine d’individus.
                Lorsqu’ils sont très nombreux, il leur arrive de rattraper la femelle et de la contraindre à se poser sur l’eau. Un premier mâle force immédiatement la femelle à copuler. Tandis qu’elle se débat et qu’elle essaie désespérément de maintenir sa tête hors de l’eau, le mâle pèse de tout son corps pour la maîtriser. La scène est extrêmement violente. Dès que le premier mâle a terminé sa besogne, un deuxième prend la suite, puis un troisième, la femelle apparaît épuisée, incapable de résister longtemps aux assauts répétés des différents mâles. Le viol collectif se poursuit jusqu’à ce que les mâles soient rassasiés et peut finir par la noyade de la femelle. Dans sa note de 1912, Huxley estime qu’entre 7 et 10 % des femelles meurent noyées, causant un tort important à la population. »
                https://www.ubfc.fr/la-culture-du-viol-chez-les-canards/

    2. Avatar de Arnould
      Arnould

      Si j’ai bien compris la révolution de l’agriculture a été permise par une étonnante stabilisation du climat qui dure depuis environ 10.000 ans. Donc que nous ayions tout fait pour que le climat reparte en vrille, ce pourrait être un bienfait, car un retour à l’état antérieur ?

    3. Avatar de arkao

      @pierre guillemot
      Une question de choix, vous êtes sûr ?
      Tout ça n’est peut-être qu’une question de curiosité, de gourmandise, d’aliments riches en amidon qui dope le cerveau avide de glucose.

    4. Avatar de Trollichon des Bois
      Trollichon des Bois

      L’effondrement, pauvres de nous…

      D’un continent à l’autre, le problème c’est le voyage. D’un billet à l’autre, le problème c’est la sédentarité. C’est à n’y rien comprendre. Un chat n’y retrouverait pas ses petits, qui, comme chacun le sait, toutes les nuits sont aigris.

      De la Pointe de la Paz à la Croix de l’Arolley, l’important étant que vous ne merdassiez point, une seule solution : voyagez immobiles !

      L’anti-Nanard

      https://youtu.be/xR8OFZme9Gs?feature=shared

      (Qu’on ne vienne pas me dire non plus que ça vient comme seul un cheveu sur la soupe aux laids ne saurait le faire… En vérité, je vous le dis, le dernier sera le premier et inversement, pas d’acras sans morue, c’est ainsi !)

  7. Avatar de Hadrien
    Hadrien

    Parler de volonté politique c’est chercher des boucs émissaires chez les politiciens. En fait c’est de volonté collective tout court qu’il faut parler. Nous vivons dans des sociétés plus démocratiques que nous croyons. Et les peuples veulent CONSOMMER ! Même les dictateurs le savent. et le respectent, voir le dernier G20. Rappelons nous des gilets jaunes et avant, des bonnets rouges. En Wallonie, les politiciens tentent de ralentir l’artificialisation des sols : ils soulèvent des protestations de 95% des communes qui exigent de continuer à bâtir n’importe quoi n’importe où. N’oublions pas l’engorgement des aéroports, les bouchons de SUVs sur autoroutes, etc..
    Les ingénieurs savent qu’il faut commencer par définir correctement le problème avant de se lancer à l’aveugle dans de fausses solutions.
    Pour rappel: notre problème est simple (ce qui ne veut pas dire facile):
    1) l’effondrement physique de la biosphère est dû à notre consommation de ses ressources, transformées en pollutions, que nous appelons aussi « richesse », mesurée (+- correctement) par le « PIB ».
    2) L’équation de Kaya simplifiée lie ce PIB aux humains sur cette terre: PIB = N*PIB/N = nombre de consommateurs N * niveau de vie moyen par consommateur PIB/N.
    3) Donc, si nous voulons diminuer l’effondrement physique de la biosphère il n’y a que deux solutions:
    3.1) Diminuer le nombre de consommateurs;
    3.2) Diminuer le niveau de vie moyen;
    Et/ou toute combinaison des deux.
    SIMPLE mais pas facile et TRES peu populaire

    1. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      @Hadrien

      Je préfère l’identité complète de Kaya ,que la simplifiée, où les leviers sont un peu plus explicites :
      * politique démographique,
      * sobriété économique
      * efficacité énergétique
      * transition vers des énergies moins carbonées.

      1. Avatar de Hadrien
        Hadrien

        A ilicitano:
        Nous sommes fondamentalement d’accord.
        1) Au lieu de « L’équation de Kaya simplifiée » j’aurais du écrire « L’équation de Kaya généralisée », ou « l’identité mathématique ».
        2) En ce qui concerne l’efficacité énergétique , je suis dubitatif à cause de l’effet rebond: Par exemple, l’amélioration des moteurs nous a amené des SUVs à 7l aux 100 km au lieu de 2CV à moins de 2l. Au RU, une étude montre que l’isolation entraîne une hausse des températures dans les habitations, donc du chauffage, etc..
        3) Pour les énergies non carbonées, certes, mais, lire JM Jancovici, A Stephant etc..
        3.1: Non nucléaires: nous risquons de manquer de métaux et d’énergie fossile pour la fabrication.
        3.2: Nucléaire:
        3.2.1 Nous manquons de temps et peut-être d’énergie fossile et d’ingénieurs pour reconstruire une industrie nucléaire. Cette industrie nécessite la stabilité politico-économique.
        3.2.2 Il n’y a pas assez d’ U235 pour la technologie actuelle à moyen terme, il faut donc développer de nouvelles techniques à U238 ou Thorium, ce qui prendra du temps.
        3.2.3 Fusion
        Je n’y crois pas. En tous cas pas avant un siècle.

        1. Avatar de timiota
          timiota

          Sur l’effet rebond « macroscopique » : les modèles vaguement-pas-complètement-merdiques en prédisent un un bon paquet. Il n’y a que des modèles qui imposent des oeillères sectorielles qui croient à un faible effet rebond.
          Voir ce papier de Brockway (qui fait un séminaire en région parisienne vers le 27/09 je crois).

          https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1364032121000769
          Energy efficiency and economy-wide rebound effects: A review of the evidence and its implications
          PE Brockway, S Sorrell, G Semieniuk, MK Heun…

          En clair : un clou sur le cercueil de la « croissance verte ».

            1. Avatar de timiota
              timiota

              Effet rebond pour les baballes lancées aux toutous du cirque.
              Baballes pas perdues pour tout le monde ?

  8. Avatar de Jacques Charlier
    Jacques Charlier

    Monsieur Jorion, je ne comprends pas pourquoi vous jouez avec les mots et confondez leur sens. Les moyens et la volonté sont deux choses différentes. Vous pouvez avoir les moyens de rouler en voiture et la volonté de ne pas le faire pour raison écologique. De même vous pouvez avoir la volonté de rouler en voiture mais de ne pas en avoir les moyens, comme c’est le cas pour les moins nantis.
    Enfin, si comme le dit Van Yperzsele, nous avons aujourd’hui les moyens de remédier à l’effondrement climatique mais pas la volonté, il est à peu près certain que d’ici quelques années, devant l’aggravation des problèmes, nous aurons enfin la volonté mais nous n’aurons plus les moyens, pour avoir trop tardé !

    1. Avatar de Paul Jorion

      Vous avez parfaitement raison : la condition pour que nous ayons la volonté sera que nous n’aurons plus les moyens.

      P.S. J’ai parfois ce souci sur ce blog de personnes allant dans le même sens que moi mais convaincues de dire le contraire. Cela va parfois aussi loin que des personnes m’objectant ce qu’elles n’ont pu lire que dans l’un de mes livres : « Je ne sais plus où je l’ai lu mais… » 😀 .

      1. Avatar de Khanard
        Khanard

        @Paul Jorion

        si déjà ces personnes ont lu vos livres il y a peut être une lueur d’espoir il me semble ……..😉

      2. Avatar de Charlier Jacques
        Charlier Jacques

        Monsieur Jorion
        On comprend mieux votre point de vue qui dit “nous n’avons pas la volonté donc nous n’avons pas les moyens”, avec le temps qui passe et votre nouveau poste à la tête de Pribor. Cette société capitaliste qui souhaite vendre des applications pour le marketing, des guides d’achat, des jeux vidéos, etc,… fait clairement apparaître que la volonté de changer les choses est absente puisque ces activités s’inscrivent dans la plus pure logique commerciale qui ne se soucie pas de son empreinte carbone. C’est assez clair, vous n’avez pas la volonté d’empêcher l’effondrement puisque vous adoptez les moyens qui s’y oppose.

        1. Avatar de Paul Jorion

          J’aimerais vous rencontrer dans la vie de tous les jours : je n’arrive pas à me persuader que vous puissiez être aussi stupide que le personnage de troll que vous vous évertuez à mettre en scène.

  9. Avatar de Irène Silvest
    Irène Silvest

    « Là où il y a une volonté, il y a un chemin » (William Hazlitt).

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