Le drame actuel de la « pensée positive », par Jean-Baptiste Auxiètre

Illustration par DALL·E (+PJ)

Le concept de pensée positive est un concept du début du XXème siècle d’abord appelé méthode Coué, mais qui aussi est un concept à rapprocher du « travail dans la joie » (concept nazi) et réintroduit dans le « développement personnel » dans les années 2010 et institué aujourd’hui comme modèle de management dans les entreprises. Il suffit de s’auto convaincre et de convaincre les autres que l’on fait bien les choses pour que le miracle se produise c’est à dire l’auto-réalisation de l’idée ressentie en totale inadéquation avec la réalité physique ! Nous avons réussi, nous en sommes convaincus ! Nous avons convaincu les autres donc nous avons obtenu le résultat ! Ou plutôt nous avons convaincu d’être payé pour ça ! (sic) Nous en sommes là, ce concept est appris dans toutes les écoles de commerce mais même dans les autres écoles d’une façon générale : si tu veux tu peux.

Je me rappelle d’avoir vu un type d’1m68 d’origine indo-européenne m’expliquer que s’il s’y était mis enfant il aurait pu être champion du monde du 100m contre des coureurs d’origine caraïbéennes alors que je lui faisais remarquer que ses muscles n’étaient pas du même type que ces coureurs étant eux-mêmes souvent enfants de parents ayants déjà été des champions ou tout au moins des seconds couteaux déjà spécialisés.

Ce concept est de fait, et cela est prouvé, totalement faux !

Mais permettra à tous les coachs personnels incapables de faire les choses eux-mêmes de vous convaincre que vous pouvez le faire (en vous délestant de menue monnaie)

Toutes ces théories autoréalisatrices héritées du concept de volonté nous ont transformés en loques attentives ! Ce concept stupide et faux, tellement bien intégré, est en train de nous mener à notre perte, dans l’attente du miracle, en étant comme le dit Paul, des grenouilles en train de cuire dans la complaisance qu’un miracle se produira, alors qu’elles prennent leur bagnole le matin (qu’elle soit au pétrole ou même électrique). Si quelqu’un ou quelques-uns comprenaient : il se refuserait à prendre cette bagnole car sa survie en dépend à court terme avant même celle de ses enfants qui de toute façon ne servent que de compagnie dans un cauchemar de tous autocentrés et d’une optimisation sociale totalement individuelle ou même les enfants vous sont utiles socialement au même titre que la famille Kardashian !

Ce concept nous a été inculqué depuis notre enfance, et comme il est le seul à être valorisé dans le cadre du travail, il va nous tuer ! Nous privilégions la fin du mois au détriment de notre avenir même à 10 ans….

(Comme anecdote on pourrait ajouter un événement d’actualité de pouvoir se baigner dans la Seine sans danger pour les jeux Olympiques 2024 : toutes les bonnes volontés se sont auto-convaincues du résultat possible en faisant de petites choses en dehors du fait qu’il fallait traiter l’ensemble d’un bassin versant ! Si cela n’était qu’une caricature de la manière dont nous travaillons aujourd’hui cela pourrait aller, or c’est devenu le modèle général)

Le comble : en remplaçant nos voitures roulant au pétrole par des voitures roulant à l’électricité nous consommons encore plus de pétrole et en plus de l’électricité !

Illustration par DALL·E (+PJ)

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106 réponses à “Le drame actuel de la « pensée positive », par Jean-Baptiste Auxiètre”

  1. Avatar de Pad
    Pad

    Bien vu, une confusion probable, entre le renforcement positif d’un comportement issu de la psychologie scientifique et le pire conseil que l’on puisse donner ou recevoir « sois toujours positif » issu de la psychologie populaire.

    1. Avatar de Aulivier
      Aulivier

      Culture populaire ou culture de supermarché ?

    2. Avatar de Pad
      Pad

      -psychologie naïve- eut été plus pertinent.

  2. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    Les fausses bonnes idées qui nous font miroiter des jours meilleurs sont légions, par exemple la voiture électrique ou aussi …l’IA .
    Lu dans le Canard de cette semaine, Google a révélé sa consommation d’eau en 2022 : 28 milliards de litres d’eau, en partie pour refroidir ses data centers de plus en plus nombreux et plus performants pour gérer l’IA, pour Microsoft avec ChatGPT ça doit être du même ordre.
    En définitive, l’IA servira donc bientôt à nous expliquer comment se passer d’un besoin vital comme l’eau quand celle-ci manquera à l’Humain en raison d’une pénurie causée par l’IA !
    C’est pas beau !

    1. Avatar de pierre guillemot
      pierre guillemot

      Par bonheur, l’eau de Google ne disparaît pas, elle ressort un peu plus chaude. D’autres « consommateurs » la salissent (par exemple les êtres humains dans leurs logements) et elle est épurée ensuite. Cette idée que l’eau utilisée disparaît est très répandue dans l’espèce écolo. Plaisir idiot : expliquer que la centrale thermique de Porcheville (aujourd’hui en sommeil) consomme 1800 tonnes d’eau par heure. C’est la quantité de la très précieuse eau non minéralisée qui est vaporisée, puis condensée à la sortie des turbines et réinjectée dans les chaudières. Mais un écolo n’entend pas malice à ça et s’indigne du gaspillage.

      1. Avatar de François M
        François M

        C’est vrai que l’eau chaude, les poissons et autres petites bêtes (de rivières) adorent, y compris les grenouilles bien sûr ! Quand ils y ont droit, parce que tout volume d’eau X occupé à refroidir les machines Y n’est plus dans les rivières Z. On se demande pourquoi certains abrutis ont mis des normes max de température de sortie des eaux de refroidissement des centrales nucléaires (par exemple).

        Mais les technophiles n’entendent pas malice à ça, et s’indignent que l’on cherche à protéger la nature.

      2. Avatar de Pascal
        Pascal

        J’ajouterai à ce que dit François, que dans le cadre des tours aéroréfrigérantes des centrales nucléaires, ce sont 2 m3/s qui s’évaporent soit 2,5 piscine olympique toutes les heures qui s’envolent rejoindre les nuages.
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Eau_de_refroidissement_de_centrale_thermique

        Je rappellerai également à Pierre que la connaissance du cycle de l’eau fait partie du programme de l’école élémentaire et que « l’espèce écolo » est vraisemblablement, elle aussi, passée par là.

        Mais les technophiles n’entendent pas malice à ça, et s’indignent que l’on cherche à protéger la nature. (François M)

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

          La malice c’est de se plaindre que les datas consomment beaucoup d’eau et de ne pas envoyer son message par pigeon voyageur…
          😎

          1. Avatar de François M
            François M

            C’est pas faux ! Du coup, je limite mes contributions…

            1. Avatar de CloClo
              CloClo

              Pour se secouer la nouille, mater des chats débiles, vendre des niaiseries et stocker des photos et des vidéo s personnelles idiotes les datas centers ça chauffe bêtement de l’eau précieuse, mais ça c’est qu’une partie de la chose ! Les connaissances et les échanges intellectuels à portée de clic c’est une merveille de notre temps amha.

              1. Avatar de Garorock
                Garorock

                Et tu oublies le joli Minou californien qui, si on lui donne les bonnes croquettes, deviendra un bon gros matou distributeur de revenu universel et de cartes de rationnement.
                Mais ils veulent même pas en entendre parler. Lui fileraient même pas une gamelle au Minou pour lui rafraichir les papilles. Préfèreraient le laisser crever rien que pour prouver que de toutes façons, bidouillés comme on est, on avait aucune chance.
                Il ne s’agit pas de faire dévier une météorite (pas encore!) mais de faire dévier la connerie! Et de le faire avec intelligence.
                Quelle soit artificielle ou extra-terrestre devrait nous importer peu.
                Si les petits hommes verts (ou jaunes) débarquaient demain (en Californie of course) parce qu’il n’y a plus d’eau sur leur planète, ils nous aideraient peut être à nous prolonger un peu mais faudrait partager avec eux. Nous en serions au même point.
                Combien d’eau consomment les extra-terrestres? Personne ne sait. Même les maitres de conférence sur les OVNIS! Peut être beaucoup plus que le MinouGPT! Finalement peut être que nous sommes veinards.
                Mais va expliquer ça à des vendeurs de lames de rasoir Bolivariens… 😎

          2. Avatar de Benjamin
            Benjamin

            @ Garorock,

            La malice est d’avoir fait croire que le pigeon voyageur pouvait devenir digital et numérique… et gazouillé dans les data centers !

      3. Avatar de Christian Brasseur
        Christian Brasseur

        c’est pas juste  » y’a qu’a » critiquer l’espèce écolo » qui selon vous est à côté de la plaque. « Faut qu’on » trouve des solutions. Et visiblement, ce n’est pas gagné d’avance vu la façon dont vous traitez vos semblables.

  3. Avatar de Agayon
    Agayon

    Pad 24 août 2023 16h53
    « une confusion probable, entre le renforcement positif d’un comportement issu de la psychologie scientifique ».
    Ben en usant du terme renforcement, vous êtes une victime d’une des prétendues psychologies scientifiques béhavoristes et cognitivistes. Laquelle ? Le DSM, initiative US et mondialisé qui avait pour but d’instaurer un traitement informatisé des données à titre comparatif est soi-disant athéorique, comme il y a des apolitiques. Le fabuleux TDHA qui fait bouffer des molécules et de la psychologie scientifique à des mômes est un exemple.

    Le message ci-dessus est celui d’un ami régulièrement censuré qui m’a demandé de l’envoyer pour rire.

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      Cher Agayon,
      Quand vous dites : « vous êtes une victime d’une des prétendues psychologies scientifiques béhavoristes et cognitivistes », vous semblez remettre en cause l’efficacité des méthodes cognitivo-comportementales (TCC). Aussi, je vous conseil la lecture de ce rapport de l’INSERM, qui à ma connaissance n’est pas une officine US, dont voici un extrait de la conclusion :

      En conclusion, chez l’adulte, les preuves d’efficacité des TCC apparaissent
      importantes dans la plupart des troubles psychopathologiques.
      Une preuve établie par une ou plusieurs méta-analyse(s) ou des essais randomisés
      convergents de forte puissance statistique est montrée pour la majorité
      des troubles anxieux, c’est-à-dire l’agoraphobie, les attaques de panique, les
      phobies sociales, l’anxiété généralisée, le stress post-traumatique et les obsessions
      compulsions.
      Une preuve d’efficacité établie est également démontrée dans les états
      dépressifs d’intensité faible ou moyenne. Les méta-analyses mettent en
      évidence un effet de la TCC pour traiter l’état dépressif aigu et prévenir les
      rechutes et les récidives chez les patients déprimés ambulatoires. Une seule
      méta-analyse a été effectuée pour les dépressions avec hospitalisation ; elle
      conclut à l’efficacité de la TCC en association avec les médicaments.
      Cette preuve forte est également établie dans la réhabilitation psychosociale
      des états psychotiques, qui bénéficient des approches comportementales ;
      plusieurs méta-analyses le confirment. Six essais contrôlés et une métaanalyse
      ont également établi l’efficacité de la TCC dans la personnalité
      borderline chez les femmes. Bien que sensiblement inférieurs à ceux obtenus
      dans les troubles anxieux et la dépression, les résultats obtenus avec la TCC
      (deux méta-analyses et une revue) chez les personnes alcoolodépendantes…
      Je vous laisse lire la suite (p 53 sur le pdf)
      https://www.ipubli.inserm.fr/bitstream/handle/10608/146/?sequence=13

      1. Avatar de Arnaud Castex
        Arnaud Castex

        Pascal, dans le « débat » actuel autour de l’éducation positive il revient l’argument que l’efficacité des TCC est prouvée scientifiquement, ce qui ne serait (n’est ?) pas le cas de la psychanalyse.
        Qu’en est il ? Qu’en pensez vous ? Et notre hôte, qu’en dit il ?

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          Je ne sais pas vraiment ce qu’est l’éducation positive donc je m’abstiendrai. En tant que parent, je peux témoigner d’une seule chose. En apprenant à mieux me connaître au travers de la psychothérapie, j’ai aussi appris à être mieux. Et en allant de mieux en mieux, je crois être devenu un meilleur parent. Il me semble qu’en terme d’éducation familiale, un parent qui « va bien » a les bons comportements pour offrir la meilleure éducation dont il est capable.
          Mon expérience m’a cependant permis de me faire une idée sur différentes approches thérapeutiques. N’étant expert en rien, ce n’est qu’un témoignage.
          Le « débat » tourne souvent à l’affrontement de passions. J’ai une amie proche, psychologue du travail à Paris, qui ne jure que par la psychanalyse et dit pis que pendre des TCC. Aussi, je n’aborde jamais le sujet avec elle car ce qui m’importe est de conserver son amitié.
          Pour ma part, j’ai fait une psychothérapie avec une adepte de la gestalt thérapie qui m’a beaucoup apporté. Cependant la gestalt thérapie serait sous l’oeil attentif de Miviludes. Avec une autre psychologue de formation plutôt analytique, j’ai fait de l’analyse jungienne des rêves et cela m’a beaucoup apporté aussi. Avec les difficultés de ma fille, nous avons fait une thérapie familiale systémique et j’ai trouvé les effets remarquables.
          La difficulté de porter un jugement vient du fait me semble-t-il que nous sommes dans une relation humaine interpersonnelle avec inévitablement une part de responsabilité certes très importante chez le thérapeute mais aussi chez le patient. Nous ne sommes pas dans du fonctionnel comme chez le dentiste ou le chirurgien.
          Les dérives sont très « faciles » pour le thérapeute qui a en face de lui une personne en situation de grande fragilité et particulièrement vulnérable. Cela demande donc une éthique remarquable du praticien. Ma première rencontre avec une psy m’a un peu aider mais j’ai compris avec le recule qu’elle n’était pas très compétente et qu’elle pouvait avoir un pouvoir sur moi. Exemple : quand a certains moments je me rendais compte que je tournais en rond et que je voulais arrêté. Elle interprétait ça comme une forme de renoncement de ma part… Avec le recule, je me demande si surtout elle ne voulait pas lâcher un bon client ? Mais on est toujours dans le doute. Ma fille est suivie également par une psychologue plutôt analytique dans le cadre hospitalier et parfois, m’a fille me rapporte : « des fois ça m’agace parce qu’elle interprète tout ce que je dis… »
          Donc, quelque soit la méthode thérapeutique, pas facile de trouver le bon thérapeute.
          Ensuite, il y a aussi la responsabilité du patient, de mon point de vue. Quand on va voir un dentiste, on « se remet entre ses mains ». Pour moi, quand on va voir un thérapeute c’est différent. On doit toujours se « servir » du thérapeute mais rester à l’initiative. Je ne sais pas trop comment l’expliquer. Mais ne pas s’abandonner aux mains du thérapeute. Ce n’est pas lui qui a « la solution », c’est le patient qui doit la trouver en lui et le thérapeute agir, en quelques sortes, en sage-femme.
          Les pièges principaux et derives que j’ai pu observer sont les suivants :
          – les patients qui idolâtre leur thérapeute et entre en religion
          – les thérapies qui s’éternisent. Je savais en sortant de certaines séances que rien ne s’était passé et je me disais que j’avais dépensé 50€ pour rien. Mais j’estimais en avoir la responsabilité car s’est à nous patient de « creuser », le thérapeute ne peut le faire à notre place. Par contre, je savais lors d’une séance qu’un « noeud » s’était défait quand l’émotion remonte du plus profond de soi et finit le plus souvent en larmes de soulagement.
          – un autre piège est l’intellectualisation en cherchant à comprendre de manière rationnelle des relations de cause à effet. Sauf événement (s) traumatique (s) majeur(s), les causes sont très souvent innombrables et entremêlées. Je ne me suis jamais senti libéré de manière rationnelle mais toujours de manière émotionnelle.
          – autre aspect de l’intellectualisation, ce sont les personnes en thérapie qui passent leur temps à interpréter tout ce qu’ils font et tout ce que font les autres au travers d’un charabia pseudo scientifique. Ceux là sont pour moi enfermés en religion.
          Je ne sais pas si j’ai un peu répondu à votre question ?

          Bonne journée ☺️🙏

        2. Avatar de Pad
          Pad

          Serait-il pertinent de ne pas dissocier la psychanalyse (mais plutôt la qualité humaine et scientifique du psychanalyste) des TCC?

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            Il est indéniable que les « qualités humaines » du thérapeute sont primordiales mais là encore, que sont les « qualités humaines » ?
            Il me semble, pour aller vite, que la psychanalyse est une démarche vers le passé avec la recherche d’une « source » de la souffrance. Les TCC sont, elles, tournées vers le futur sans s’attacher aux origines et visent à réduire la souffrance liée aux symptômes. Pour la psychanalyse, si j’ai une peur panique des araignées, je vais essayer de remonter à la source de cette peur. Pour les TCC, l’important n’est pas la construction psychologique (l’histoire) de cette peur mais comment faire, avec ce que nous connaissons aujourd’hui des mécanismes cérébraux, pour faire en sorte que la personne désactive les mécanismes de la peur panique pour que demain, elle puisse rentrer chez elle sans l’angoisse de croiser un araignée.
            On le voit ici, je crois, ce sont deux approches différentes qu’il serait je pense nécessaire de clarifier avec sérénité pour sortir des débats passionnels dans lesquels personne ne s’écoute (guerre de clochers). Après, c’est au patient de choisir en connaissance de cause son parcours thérapeutique.

            1. Avatar de Arnaud Castex
              Arnaud Castex

              Merci Pascal, je reconnais dans vos réponses des conclusions d’experiences personnelles que je partage tout à fait. Il me semble que les deux types de psychothérapies (TCC ou psychanalyse), apportent avec une certaine efficacité la guérison (complète ou partielle). Je suis donc curieux de preuves scientifiques (études, articles dans revues à comité de lecture) de l’efficacité de la psychanalyse, dont certains disent qu’elles « n’existent pas ». Mais peut être que la lecture de Roudinesco répond à ce point (à mettre sur la liste de lecture personnelle).

                1. Avatar de Pascal
                  Pascal

                  J’ajouterai que dans le domaine de la psychologie humaine on peut considérer l’aspect du soin en réponse à une souffrance mais il y a un autre aspect tout aussi important pour moi qui est la connaissance de soi.
                  Je suis toujours embarrassé quand je parle de mon expérience car si au début il y avait bien l’aspect thérapeutique (soulager une souffrance) par la suite j’ai continué pour en savoir plus sur moi-même. Dans cette deuxième démarche, je ne sais comment la nommer puisqu’il ne s’agit plus de l’aspect thérapeutique.
                  Et si l’on considère cet aspect d’une meilleure connaissance de soi, celle ci est impossible à évaluer.

                  1. Avatar de Garorock
                    Garorock

                    La connaissance de soi passe par la connaissance de l’extérieur.
                    Avant d’avoir des pensées nous avons été des acides aminés.
                    Avant que le MinouGPT ne sorte de sa cage, nous avons avec nos acides aminés -entre-autres- construit la cage.
                    Tout ceci est parfaitement évaluable.

                2. Avatar de Arnaud Castex
                  Arnaud Castex

                  Merci Pascal.

              1. Avatar de JMarc
                JMarc

                A Arnaud Castex 26/8 13h27 et à toutes et tous !

                J’apprécie également les présents commentaires de Pascal.

                J’ai récemment découvert les vidéos de deux psychanalystes :
                Juan David Nasio et Jean-Charles Bettan :

                sur YouTube ou Invidious, plusieurs vidéos de Nasio dont celle homonyme d’un de ses livres :
                Oui, la psychanalyse guérit ! – J.-D. Nasio :
                https://invidious.fdn.fr/watch?v=inwK5PvjEKE
                J’en ai regardé 2 ou 3 très longues, c’est excellent.

                sur YouTube ou Invidious, plusieurs vidéos de Bettan aussi mais je conseille de les voir plutôt à partir de son site.
                https://www.jeancharlesbettan.fr
                Une merveille !
                Ces derniers jours, j’ai dévoré par mal de vidéos de Bettan. Généralement très courtes, mais très denses, claires et stylées.

                Elles ne sont pas forcément très compréhensibles pour qui ne connait pas du tout la psyka.
                Se dire alors que nous apprenons le langage en écoutant en permanence, d’abord sans rien comprendre, mais comme nous continuons d’écouter, nous y arrivons.

            2. Avatar de JMarc
              JMarc

              A Pascal 26/8 13h12

              « Il me semble, pour aller vite, que la psychanalyse est une démarche vers le passé avec la recherche d’une « source » de la souffrance. Les TCC sont, elles, tournées vers le futur sans s’attacher aux origines et visent à réduire la souffrance liée aux symptômes. »

              Pour aller vite aussi : Non ! En psyka, l’on fait des détours par son passé dans le but de dissoudre ou de réduire ses souffrances (thérapie) et de se donner un avenir à soi (connaissance, authenticité, assurance, liberté).

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            Merci pour ces liens JMarc. Je viens de lire l’extrait du livre de Yves Cartuyvels.
            Je précise que n’ai pas lu le Livre noir de la psychanalyse). Ce que je note dans son argumentation, c’est que, quand M Van Rillaer reproche à la psychanalyse de ne pas être dans le cadre d’une véritable démarche scientifique, M Cartuyvels considère que la notion « d’efficacité » n’est pas véritablement évaluable dans la cadre de la « santé mentale » (« Mais qu’est ce qu’être « efficace » dans le champ de la santé mentale ? » ). M Cartuyvels souligne que « la question ou le fond du différend sur ce plan est sans doute de savoir s’il est bien raisonnable de vouloir « faire science » avec l’humain. » Il me semble que c’est véritablement là que se pose leur différence d’approche. M Van Rillaer considère que la « santé mentale » peut faire l’objet d’une approche scientifique (dans le cadre des TCC) quand M Cartuyvels considère, lui, le contraire (dans le cadre de la psychanalyse).
            J’en déduis qu’il y a à la base une divergence sur la notion même de « santé mentale ». Il est donc impossible de considérer que l’un aurait plus raison que l’autre puisqu’ils ne semblent pas parler de la même chose. C’est pourquoi, pour ma part, je considère que c’est à la personne en recherche d’aide psychologique de faire son choix en connaissance de cause.

      2. Avatar de JMarc
        JMarc

        A Pascal 25/8 15h07

        « ce rapport de l’INSERM, qui à ma connaissance n’est pas une officine US »
        mais à la mienne, de connaissance, fortement influencé par les psys US.

        Combien de temps dure l’amélioration ? Et quels sont les critères ?
        Les auteurs du « Livre noir de la Psychanalyse » affirment qu’avec les TCCs il n’y a pas de déplacement du symptôme. Comment les croire quand la source du symptôme n’est pas traitée ? Sur combien d’années les patients sont-ils suivis ?

        1. Avatar de Pascal
          Pascal

          Je veux bien vous croire JMarc mais existe t il d’autres études scientifiques documentées et publiées qui contredisent le rapport de l’INSERM ?

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            Au regard de mon commentaire précédent, cette question n’a plus de sens puisque la psychanalyse se situerait en dehors de la science.

  4. Avatar de Trollichon des Bois
    Trollichon des Bois

    Salut Jean-Baptiste,

    Nous nous sommes parlé une fois au téléphone il y a quelques années alors que je cherchais à joindre votre oncle… pour situer.

    Soyons donc positifs !

    Je ne suis en règle générale jamais d’accord avec vous. Ne sachant pas trop bien comment interpréter certains de vos posts : provocations, stratégie conjointe avec M. Jorion, délires absolus, j’avoue parfois être très dérouté et préfère m’abstenir de répondre vu que nous disposons du même niveau de diplomatie ou de maladresse dans l’expression. Inutile de mettre le feu à la plaine, mieux vaut choisir des sparring partners d’un calme et d’un zen absolu (salut Pascal et merci pour votre patience 😉 ) !

    Mais, pour une fois, je ne peux qu’approuver votre perception de l’ère Canada Dry dans laquelle nous vivons : elle a la couleur de l’efficacité, la saveur de l’organisation mais c’est tout autre chose en output : le profit. Le reste n’étant là que pour habiller la fraude permanente, la vaseline pour faire glisser l’entubage perpétuel, auxquels le système économique, régent jaloux du politique, nous confronte en permanence, salariés tout autant que consommateurs ou citoyens !

    Le système global est une arnaque absolue fondée sur du vent, le but du jeu étant de persuader tout le monde du contraire. Le salarié qu’il fait quelque chose d’utile et qu’il a raison de continuer, le consommateur qu’il fait quelque chose de bon et qu’il n’a aucune raison de se limiter, le citoyen que son inaction est efficace et qu’il ne faudrait surtout pas qu’il arrête de penser qu’il joue un rôle sur une scène dont les tenants et aboutissants sont depuis belle lurette installés hors de portée. Le tout avec le sentiment béat du devoir accompli ! Tenez, une photo de René Coty…

    A titre d’illustration, je bosse actuellement dans un hôtel, tenu par une héritière n’ayant jamais rien foutu de ses dix doigts et qui – apanage de la jeunesse sans doute – a jugé bon de réinventer l’eau tiède en allant contre les savoir-faire sédimentés dans les structures organisationnelles hôtelières : déstructuration des blocs de tâches et des métiers, des plannings et des emplois du temps, dans une gestion à distance dépersonnalisée et inhumaine mais, surtout, particulièrement veule, pur produit de l’organisation managériale nazie !
    Moralité : un établissement pas tenu dans un chaos indescriptible et une ambiance de merde ! Mais… des économies de personnel et, au final, c’est bien la bottom line qui compte, n’est-ce pas ?! Je suis sûr qu’en plus, elle est très satisfaite d’elle-même quand ce ne sont que la bonne volonté et la compétence d’un personnel exemplaire – Salut aux femmes de chambre qui sont les seules à faire un vrai boulot ici ! – qui sauvent le fonctionnement et la réputation de cette maison de fous où les départs furibards de salariés s’enchaînent (5 depuis mon arrivée il y a à peine 10 mois) et qui ne tiendra bientôt plus que par l’intérim.

    En conclusion, je suis d’accord avec vous, à ceci près que le « sourire » et la « positive attitude » (si chère à Raffarin) ne sont que l’enrobage de l’escroquerie généralisée qui nous sert de système – la dorure de pilule – destinés à nous faire avaler la potion dégueulasse d’un néo-libéralisme ravageur, déstructurant la vie sociale, professionnelle et politique de nos sociétés en pleine déréliction.

    (Cette fois c’est sûr, je suis définitivement passé du statut de jeune branleur à vieux con… :-/ )

    1. Avatar de Trollichon des Bois
      Trollichon des Bois

      +7 à cette heure : où l’on appréciera la puissance du « double bind » de la dernière phrase… 🙂

      https://youtu.be/8n9xoTWu2bw?feature=shared

      (Toute ressemblance avec un personnage existant et actuellement en poste n’est sûrement pas fortuite !)

    2. Avatar de Chabian
      Chabian

      Les deux paragraphes : de « Canada Dry » à « René Coty » sont époustouflants de pertinence. Comme cela est bien dit ! « L’enrobage de l’escroquerie généralisée » aussi.
      Il me semble que les partis et syndicats, qui représentaient le conflit social, qu’on appelait « structures intermédiaires », qui proposaient un autre récit, une idéologie adaptée à notre vécu, ont été démonétisés, laissant la place à ce récit dominateur. Et à notre individualisation.

    3. Avatar de Khanard
      Khanard

      @Trollichon des bois

      «(Cette fois c’est sûr, je suis définitivement passé du statut de jeune branleur à vieux con… :-/ )»

      ah mais rassurez vous ! il y a pléthore de personnes dans votre cas ! moi le premier !

      et puisque nous sommes dans l’intimité des « vieux cons » je serai heureux que vous m’expliquiez votre pseudo . Trollichon quésaco ?

      1. Avatar de Trollichon des Bois
        Trollichon des Bois

        Salut mon Khanard,

        « Petit troll »… à la mode Tolkien, pas l’Olog Hai, le troll noir de la Moria, le petit troll des bois gentillet et un peu bêta, pétrifié par le soleil !

        Je l’avais évoqué dans un précédent commentaire : j’ai noté la récurrence des posts sur les trolls quand je traînais sur le blog alors, suivant Hume en cela, l’habitude forgée par la contiguité dans le temps et l’espace m’a conduit à la causalité. Un peu comme le coquelet, son chant et le lever du soleil… Appropriation du stigmate !

        On n’est pas toujours d’accord avec M. Jorion, même si l’essentiel du post précédent et d’une bonne part de ce que je suis maintenant sont de son fait. Quand je parle de lui avec mes potes, ils le surnomment mon Guru, mais que voulez-vous, cela fait trop longtemps que je le lis pour ne pas être imprégné de sa pensée et eux, blasés qu’il ait réponse à tout ! J’avais parlé de Galilée naguère, je dis « Aristote des temps modernes » maintenant… (Oui, la diva peroxydée survoltée, je suis un gros lèche cul ! 😛 ) D’ailleurs le Grand Schtroumpf a dit etc etc ! 🙂

        Et pour tout dire, je n’ai qu’un regret, qu’il n’ait pas été enseignant à l’époque, mes propres errances à travers la philo, les sciences humaines, la littérature, en auraient été raccourcies d’autant ! (C’est top les contrefactuels, plein de mondes imaginaires à arpenter, n’en déplaise à écodouble !)

        Voilà… qui me permet de répondre aussi à Chabian au passage : c’est du Jorion dans le texte. Merci, je sais que nous ne sommes pas loin sur l’échiquier politique – l’expérience en moins et le côté anar en plus – mais je suis vraiment touché que cela vienne de vous. Si seulement les gens de gauche se rendaient compte qu’ils ont dérivé en même temps que le continent !

        1. Avatar de Khanard
          Khanard

          @Trollichon des bois

          ah bin ça alors ! 😉

          nous avons au moins un point commun . Après avoir été acculé à un « lèche botte » (si si je vous assure….j’ai même des témoins) retentissant dorénavant je revendique haut et fort d’avoir comme gourou celui qui a l’amabilité de nous recevoir ici . L’essayer c’est l’adopter .

      2. Avatar de arkao

        Ah moi pareil 😉
        Avant, jeune branleur, je disais « élections pièges à cons », maintenant vieux con je milite avec LFI 🙂

          1. Avatar de arkao

            @Pascal
            Ce n’est pas l’avenir de LFI qui est en jeu avec cette déclaration mais celui des autres participants de la NUPES qui les premiers sont partis en solo. Le vieux renard a plus d’un tour dans son sac.
            Ce qu’il faut retenir de la semaine c’est que Jean-Luc Mélenchon a réalisé aux Amphis une conférence gesticulée d’1h40 délaissant le pupitre et arpentant la scène de long en large sans lire ses notes ni boire une goutte d’eau. Il est super en forme! Les ambitieux rêvant de lui succéder peuvent aller se recoucher 😉
            https://www.youtube.com/watch?v=dCcHcKYcKcE

            1. Avatar de Arnaud Castex
              Arnaud Castex

              C’est qui « les ambitieux rêvant de lui succéder », des noms, des noms !

              1. Avatar de Arnaud Castex
                Arnaud Castex

                Pardon j’aurais dû écrire des ambitieux.ses…
                Mais voys aviez compris

                1. Avatar de Garorock
                  Garorock

                  Hé non, c’est trop tard Arnaud!
                  Y’a les Fémens qui ont appelé. Elles étaient pas contentes.
                  Ça va te faire deux points en moins sur ton permis.
                  😎

              2. Avatar de Garorock
                Garorock

                Ce qui est à noter c’est que les ambitieux le seront toujours moins que ceux qui rèvent pour la quatrième fois d’être président de la république…

                1. Avatar de arkao

                  Il n’y a pas de honte à être ambitieux pour sauver le genre humain 🙂

                2. Avatar de Garorock
                  Garorock

                  Et que lorsqu’on en est réduit à aller chercher Ségolène – qui voulait traverser la rue pour aller chez Macron- comme première soliste pour garder sa place derrière le pupitre, c’est que ça ne sent pas l’odeur du napalm au petit matin…

                  1. Avatar de arkao

                    @Garorock
                    Mais non, tout ça c’est du spectacle dans le cadre d’élections européennes qui ne mobilisent que le petit cercle des militants encartés et les médias. Tout sera bien vite oublié quand il s’agira de passer aux choses sérieuses.
                    François Ruffin a participé à un débat aux Amphis sur la question de stratégie électorale face au RN mais je n’ai pas encore réussi à en trouver une vidéo intégrale. On m’a dit que JLM y avait prêté une oreille attentive.

                    1. Avatar de Arnaud Castex
                      Arnaud Castex

                      Brn justement Arkao, moi j’aimerais que les partis de la NUPES surtout LFI et EELV au premier chef arrêtent de faire du spectacle pour faire de la politique, comme le fait François Ruffin.

                    2. Avatar de Garorock
                      Garorock

                      Si tout ça c’est du vent, Arkao, étant donné que saint Méluche visera toujours l’unité (il n’a pas le choix s’il veut être élu), à quoi bon jouer des coups de Trumpette qui sont contre-productif et ne pas laisser faire chacun pour se concentrer sur la suite qui est bien plus importante?
                      Comment il s’appelle ce syndrome de celui qui a peur de gagner?

                  2. Avatar de arkao

                    Ah ça y est, trouvé:
                    https://www.youtube.com/watch?v=A6MSXksWFNI
                    Je vais écouter ça ce soir.

                    1. Avatar de Garorock
                      Garorock

                      https://www.youtube.com/live/VIPhh-DSLdQ?si=23tvuf_bFpbjCBi3
                      Face à Macron et l’extrême droite : union populaire ?

                    2. Avatar de TroMignon des Bois
                      TroMignon des Bois

                      Bon, c’est décidé, après avoir écouté François, je me déradicalise : je change de pseudo et je reprends un abonnement chez Jorion…

                      https://youtu.be/UQzWcHdA6NY?feature=shared

                      (Mais rien à faire, Ségo y’a pas moy’ !)

          2. Avatar de Chabian
            Chabian

            Bonjour à tous deux. J’ai lu l’article, bien documenté.
            Je suis surpris de voir JLM insister « l’union est la voix de la raison » et de ce fait saluer la démarche de S. Royal. Pour les européennes, il y a-t-il un enjeu de liste unique ? Une prime à l’union ? Il ne me semble pas.
            Mais des désistements combinés pour les sièges gagnables : oui. D’un autre côté, les européennes (large abstension !) sont une manière de se compter pour chaque liste. Et de s’affirmer sur le marché. Donc la non-union est tentante. Enfin, des gains de sièges affaiblissent les autres, LR, RN et Renn. Là il y a un enjeu de « démarque ». Mais c’est loin entre 2024 et 2027 : le gain de marque ne sera pas durable.
            Ensuite il y a la question de l’Union sur un programme. JLM fait mélange entre l’ »Avenir en Commun » et le programme 2022 de la NUPES. Or il y a des divergences (Europe, Ukraine, Climat …) qui n’empêchent pas la nécessité d’une alliance unitaire… en 2027 ! Présidence et Assemblée. Avec des désistements clairs. Il y a donc un Travail ! d’union. Ce que ne font pas JLM et S. Royal aujourd’hui.
            Et pour moi, la bataille est celles des « gens » d’en bas en 2027 : lutter contre l’abstention et contre le RN. Il faut aussi le Travail des implantations locales, ce que Ruffin démontre, et que quelques élus locaux LFI montrent aussi (le maire de Trappes et la députée de Metz, bien élus, en débat avec Ruffin aux Amphis 2023). Mais l’Appareil LFI ne le démontre pas, lui ! Et que S. Royal ne fera pas non plus : proximité avec les « gens » au plan local ? Programme d’alliance ? Effet négatif, plutôt.

    4. Avatar de Trollichon des Bois
      Trollichon des Bois

      On pourra se reporter aussi avec profit (héhé) à cette vidéo de Lordon, qui, « s’il ne vit pas dans le même bâtiment réside toutefois dans le même quartier » que Jorion, quand il commentait dans « arrêt sur image » son petit bouquin – par la taille – « Capitalisme, désir et servitude » où il est question de l’alignement du désir du travailleur sur celui du capitaliste et de la « dés-orthogonalisation de l’angle alpha » – les intérêts contradictoires sédimentés dans l’appartenance à des classes sociales.

      https://youtu.be/yDsR0j4JLdM?feature=shared

      Ce n’est pas l’alignement des intérêts – qui restent par définition contradictoires i.e. privatisation du profit, socialisation des restes – mais bien celui du désir, ce qui est encore plus vicelard, et l’on n’est pas loin du texte de Jean-Baptiste ou d’une servitude volontaire idéalisée n’alliant plus corruption comme l’original (l’idéal consumériste des 30 glorieuses pour les classes moyennes en gros) mais manipulation psychologique cette fois : il nous faudrait en plus aimer nos chaînes maintenant – to be corporate : j’aime mon travail, j’aime ma boîte, j’aime mon patron et Merci Bernard !

      D’où le recours à la « pensée positive » et à toutes les techniques issues de la psychologie d’un côté et la nécessaire « révolution intérieure » de Pascal (le yogi pas le philosophe) pour les secouer, ces chaînes, de l’autre… ou le burn-out, peut-être, qui au-delà de l’épuisement physique marque la rupture violente de cet alignement psychologique « contre nature ».

      1. Avatar de Timiota
        Timiota

        Ben mon Lordon celle que j’prefere…
        (sur l’air de Brassens « moi mon colon celle que j’préfère…)

        Cos(alpha) est ajusté pour maximiser le retour sur investissement, »désir compris », c’est bien le résultat du « défaut » qu’est le capitalisme.
        Un théoricien de passage vous dirait que ce qui manque c’est un terme négatif à l’équation. Peut être que Cloclo et Chastegpt ont le doigt dessus :
        L’extraordinaire circulation des savoirs numérisés en 2023. Ne suffirait il pas que les flux de savoirs soient davantage en prise avec les infos montants de la base pour que la malédiction de l’inefficacité (alléguée) de la gauche au pouvoir disparaisse des écrans radar ?

        1. Avatar de Garorock
          Garorock

          Il y a aussi l’extraordinaire circulations des avoirs numérisés. ( les malettes de Sarkosy, c’est peanuts!).
          Il suffirait que le flux de ces avoirs soient détournés et descendent vers la base, seule à même de rediriger écologiquement la production, pour que la gauche, si elle arrivait au pouvoir, soit efficiente.
          Mais il n’est pas question pour l’instant de détourner ces fluxs et plus personne ne croit que la gauche au pouvoir serait à même de le faire via les impôts sans se retrouver le cul à l’air deux ans plus tard (remember).
          C’est une question de confiance.
          Les fachés un peu fachos n’y croient pas, les pécheurs à la ligne n’y croient plus et Ségolène est de retour. C’est la merde!

        2. Avatar de Trollichon des Bois
          Trollichon des Bois

          Salut timiota,

          Il me semble l’avoir déjà dit, vous êtes de ceux qui me sèment régulièrement : z’êtes un peu cryptique quand même…

          Tentative :

          Entre 14 et 18 vient 17 ? Faut pas rester sur des échecs, soyons positifs et remontons en selle. Version non autoritaire. Ce n’est pas le socialisme que je critique mais les socialistes réels !

          Ne comptez pas sur moi pour la trigo – et en plus j’ai brûlé Lordon en même temps que l’argent mode d’emploi lors d’un autodafé personnel jaugeant de leur combustibilité après leur poids. Même si je conçois que le profit est princeps, le reste n’étant que l’enrobage destiné à produire des affects joyeux : idéalement inversement proportionnels à la position hiérarchique (d’où le sourire de Manu et de René pas encore tout à fait rentrés dans l’histoire) mais sans doute de plus en plus nécessaires face aux « big quit », « great resignation » ou « silent quitting ». Si l’on suit Lordon le profit reste second face au « désir de profit » de toute façon.

          Ce qui permet de répondre à Pascal qu’il n’y a rien de tel que la volonté, Lordon sur Spinoza égale Jorion sur Freud et à Garorock que tout le monde porte des chaînes de toute façon : c’est pas la longueur qui compte, c’est le diamètre… GPT sera-t-il assez chaste ?!

          Ruffin semble un percolateur suffisamment ouvrier, salarié – air connu – si les mises en scène conjointes avec Manu et dénoncées par Juan (celui qui vit encore après une brève alerte qu’il ne faudrait pas trop la ramener quand même) ne sont que des erreurs de parcours (comme la position pas franche du collier sur le vaccin covid), pour assurer les remontées acides de la base et régurgiter le tout au sommet en assurant le ruissellement. Quel spectacle alors mais François, c’est loin, en attendant Godin…

          Assez d’accord avec Garorock : les avoirs avant le savoir au risque de désespérer le lévitant – monstrueux produit de l’esquive collective.

          Au reste, les nuits d’insomnie sont insatisfaisantes conseillères, si le souci, vénérable Sorge, ne suffit pas à saisir l’ousia au-delà de l’étance du discours timiotien… :-/ Tssss !

          1. Avatar de JMarc
            JMarc

            A Trollichon des Bois 27/8 7h14 et 7h31 (et d’autres de vos commentaires)

            « z’êtes un peu cryptique quand même… »

            Timiota donne trop dans la crypto et c’est bien dommage, je suis d’accord.
            Mais vous lui emboitez le pas. (par ex. votre « je trisse » m’attriste, j’aime pas ne pas comprendre).

        3. Avatar de Trollichon des Bois
          Trollichon des Bois

          Faudra-t-il que je trisse ? 😉

      2. Avatar de Garorock
        Garorock

         » il nous faudrait en plus aimer nos chaînes maintenant »
        Notre président bien aimé souhaiterait que l’on se déteste parce qu’on est pas millionnaire.
        Que l’on soit affecté douloureusement par le fait de n’être rien dans les gares, dans les usines et dans les bureaux.
        Il souhaiterait qu’on l’admire et que de fait on ait tous envie de lui ressembler.
        Il ne voit pas que lui aussi porte des chaines.
        Les mêmes, peut être, que celles qui ont entrainé les Mayas de par le fond…

  5. Avatar de Chabian
    Chabian

    Cette réflexion vient pour moi bien à son heure. Donc enrichissons le débat !
    « Toutes ces théories autoréalisatrices héritées du concept de volonté nous ont transformés en loques attentives !  »
    Effectivement je viens de recevoir d’un « ami sur Facebook » une vidéo qui me propose une formation payante parce qu’il a été subjugué que Richard Branson a pu arriver par sa seule volonté, alors pourquoi pas chacun de nous ?!
    De colère, mon commentaire a été : ‘C’est odieux, c’est le cercle vicieux. Pour ne plus subir le pouvoir des autres, tu dois prendre du pouvoir sur d’autres, avoir une position de « conseiller ». Pourtant, il explique bien au début que le pouvoir de Branson tient à son autorité, son « savoir prétendu », son charisme et qu’il faut en prendre conscience. Pour SORTIR de l’influence. Et non IMPOSER sa propre influence pour faire du fric. Les Coach, c’est du vent. »
    Mais la religion de l’individualisme, elle vient de loin. Par exemple de Sartre, de Camus, de l’injonction de l’engagement dans « l’existentialisme ». Car l’engagement dans la résistance, d’une minorité des gens d’en bas, d’une infime minorité d’intellectuels, dans la guerre d’Espagne, dans le refus du régime de Vichy, elle a marqué l’époque.
    La culture d’entreprise a aussi une histoire, depuis les patrons paternalistes et progressistes qui organisaient pour leurs ouvriers un attachement à l’entreprise par des caisses de solidarité, des salles de fêtes appelées « Casino » (nom dont les encyclopédies n’ont tenu aucun compte !), des logements salubres. Citons avant tout Godin à Guise (visite indispensable de son familistère !). Mais aussi les familles Boch, Boel, Waroqué, grands initiateurs industriels qui ont provoqué la naissance d’une ville nouvelle, La Louvière, vers 1850-1900 et encore Solvay et son « casino » de Couillet. Mais il y a effectivement un mouvement nouveau, issu du toyotisme, des cercles de qualité et des étasuniens, qui cherche a fermer la parenthèse du progrès social indexé aux socio-démocrates, aux syndicats, aux communistes (1918-1980).
    Il y a enfin la génération des nouveaux entrepreneurs, les Bates, Branson, Musk et autres et la religion des nouveaux multimillionnaires, qui rappelle exactement la « Belle époque » de l’insouciance des très riches pour les pauvres.
    Tout ceci pour dire que la culture nouvelle, à laquelle vous auriez été biberonné, est « du sucre en poudre » !
    Mon but est de lancer le débat…

  6. Avatar de Garorock
    Garorock

    Ah la pensée positive!
    Celle qui fait dévier les météorites.
    Encore une belle arnaque des marchands du temple. Ceux de chez Big karma.
    Mais le Baba robuste a crû que le docteur Raoult était le petit jésus comme il a crû qu’en allant élever des chèvres dans le Larzac, les poubelles allaient se vider toutes seules…
    C’est une affaire de Karma.
    Autant dire de chance où de probabilités.
    La pensée positivive c’est seulement bon pour ceux qui n’ont que ça à foutre de penser sans ne jamais prendre le temps de réfléchir. Sauf dans leur miroir bien sûr…
    Signé: le soviet de la vallée de la loose.
    Je laisse la parole à mes amis du CNRS et au vendeur de chipolatas du Tibet qui se reconnaitra.

  7. Avatar de Khanard
    Khanard

    pour argumenter un peu plus et d’une façon plus légère pourquoi selon vous , et c’est le cas depuis plusieurs semaines, quelque chose d’aussi anodin que la météo nous présente systématiquement les hausses de température sous la forme d’un record ? Record funeste s’il en est ! Ne devrait on pas plutôt de niveaux de températures inquiétants , létaux ….
    C’est la même procédure linguistique dans de nombreuses disciplines telles que le sport où une équipe qui perd gagne tout de même notre admiration car nous sommes arrivés au plus haut niveau . Remarquez le « nous » .
    alors oui M. Auxiètre vous avez raison : nous n’avons plus droit à l’échec et nous en arrivons à des mésinformations qui nous induisent dans cette béatitude mortifère .

    je plussoie 👍👍👍👍👍👍

  8. Avatar de gaston
    gaston

    Pour illustrer votre propos et sourire un peu, une petite histoire (belge, mais vraie) :

    Ce fait d’été est rapporté ce jour par l’hebdo « L’Obs ».

    Trois quidams, adeptes de la méthode Coué, se sont sans doute dit « puisque nous sommes capables de le faire, nous allons le faire ». Les intéressés, invités du ministre de la Justice Belge à une fête d’anniversaire à Courtrai, et probablement inspirés par leur ami le Manneken Pis, dans un état d’ébriété, sont allés à une heure avancée de la nuit, uriner sur un fourgon de police garé à proximité.

    Cet abominable geste les conduira peut-être à leur perte, mais pour eux, ils n’avaient pas le sentiment de faire quelque chose de mal, nous pouvons appeler cela la pissée positive. 👼

    https://www.nouvelobs.com/monde/20230824.OBS77294/belgique-trois-invites-d-une-fete-chez-le-ministre-de-la-justice-urinent-sur-un-fourgon-de-police-une-enquete-ouverte.html

    1. Avatar de Guy Leboutte

      gaston
      Oui oui, cette affaire a fait les choux gras de la presse belge flamande et du monde politico-judiciaire de la même région, mais je n’ai pas vu de manchettes y consacrées dans la presse francophone.
      Ma réception spontanée (dont on sait qu’elle n’est pas toujours la plus rationnelle) est la suivante.
      Ce monde flamand (et belge, vu que la Flandre existe aussi en France et même un tout peu aux Pays-Bas) aime l’ordre et la hiérarchie. S’il faut beaucoup de cet amour pour faire d’un petit pipi une grande affaire, les flamando-flamands bien dans la ligne (il y en a d’autres), électeurs à 40 pour-cent de la droite dure ou extrême, n’en manquent pas.
      Il y a un procureur dans cette région qui a considéré recevable une plainte pilotée par un ministère de ces quarante pour-cent, pour « complicité de traite des êtres humains », contre deux braves journalistes (femmes) de la presse féminine, qui n’écoutant que leur coeur avaient hébergé des migrants.
      À ce compte-là, un pipi vaut bien délit ou crime d’outrage à ministre de la représentation !

      Il y a des régions ou pays d’Europe où il est douloureux d’être humaniste !

    2. Avatar de Guy Leboutte

      Ah oui:
      Manneken Pis n’est pas de ces Flamands-là, mais de Till l’Espiègle et de la bonne santé carnavalesque et moqueuse des manants !

  9. Avatar de Aulivier
    Aulivier

    J’avais un grand père de cœur, arrivé d’Italie en France en mars 57. Son prénom était Armand.

    Toute sa vie il a travaillé sauf le 1er mai.

    Dès que sa femme de caractère est décédée, ses filles adoptives et son seul fils l’ont envoyé en maison de retraite à 500km de chez lui. Afin de percevoir la part qui leur revenait lors de la vente de la maison et de ne plus l’entendre parler.

    Mon grand-père n’a jamais digéré d’avoir quitté la maison qu’il avait construit de ses mains.

    « Qu’est-ce que je m’emmerde » il disait lorsqu’il était à la « Maison de repos Louise Coucheroux ».

    Bon, ces horreurs pour dire qu’il avait un écriteau collé au mur de sa chambre sur lequel quelqu’un avait écrit, « celui qui veut, il peut ».

    Je crois que mon grand-père s’appuyait sur ce « slogan » pour se donner du courage à affronter les difficultés liées à son âge, sa vie de labeur. Et sa vie de famille.

    Même si je pense qu’avant de vouloir il faut *pouvoir* vouloir, je n’ai rien dit à mon grand-père. Je crois qu’il n’aurait pas compris et que ça l’aurait découragé.

  10. Avatar de Valerio
    Valerio

    sujet important à discuter dans le cadre de la lobotomie collective opérée sur internet et les éditeurs « spécialisés ». Petit contribution avec deux livres fondamentaux ( en anglais):

    1) Smile or Die: How Positive Thinking Fooled America and the World
    auteur: Barbara Ehrenreich

    2) « Stand firm : resisting the self-improvement craze »
    auteur: Svend Brinkman

  11. Avatar de Pascal
    Pascal

    « Toutes ces théories autoréalisatrices héritées du concept de volonté nous ont transformés en loques attentives ! »
    Nous vivons bien évidemment sous la doxa de la performance individuelle imposée dans le cadre de la performance économique. Même les artistes sont devenus des performeurs.
    Cette performance est idéalisée (et monnétisée) dans le sport spectacle.
    Dans l’entreprise, c’est l’entretien annuel de performance (c’est encore une chance quand il est annuel, dans certaines entreprises, apparaît en permanence dans un coin de votre écran les performances de vos collègues) qui vient vous inciter à vous auto-juger à l’aune de la valeur travail.
    Il y a effectivement le mot volonté qui est au cœur de tout cela. D’ailleurs, la « Philosophie de la volonté » n’est elle pas l’oeuvre d’un certain Paul Ricœur, si cher à notre Président ?
    Toutefois, je ne jetterai pas le concept de volonté avec l’eau du bain néolibérale comme vous semblez le faire. D’ailleurs, des philosophes proches de Ricœur et de sa pensée n’ont pas hésité à se démarquer de Macron disant qu’il détournait l’éthique du philosophe.
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/12/03/les-intellectuels-proches-de-paul-ric-ur-se-divisent-sur-la-fidelite-d-emmanuel-macron-aux-idees-du-philosophe_6021443_3232.html
    La volonté est étudiée au moins depuis Epicure qu’on ne peut qualifier ni de nazi, ni de néolibérale 😉. Ainsi serait il utile de rendre à la volonté sa véritable valeur.
    Vous avez raison de dénoncer comment la pensée néolibérale a détourné le mot volonté. Le mot volonté garde toute sa sagesse lorsqu’il offre à chacun, la possibilité d’avancer dans sa quête de vérité intérieure ou d’accomplissement de soi. La distorsion qu’introduit le néolibéralisme c’est d’en faire un instrument de domination : « si tu n’est pas performant, c’est par manque de volonté ». En langage Macron : «  »je traverse la rue, du travail je vous en trouve ». Et si vous n’êtes pas performant, le néolibéralisme vous condamne, vous n’avez pas de valeur. En langage Macron : »Ceux qui ne sont rien « .
    La grande capacité du néolibéralisme est de tordre les mots et la perception de la réalité au service de l’exploitation individuelle, de l’asservissement dont on connaît tous la finalité. Il est important je crois de ne pas se laisser piéger et de rendre aux mots leur vraie valeur. Le néolibéralisme est très puissant pour détourner ce que plusieurs milliers d’années de culture ont produits et qui ont nourris les sociétés humaines.
    Au bout du compte, il est probable que ce qui génère de l’apathie chez beaucoup et même de la dépression, c’est de croire et d’être enfermé dans cette doxa dévalorisante qui vous transforme en loque. Parce que justement, il n’y a plus d’autres valeurs auxquelles se raccrocher : si je ne vaut rien sur le marché du travail, alors je ne vaut rien dans la vie !
    C’est pourquoi, je crois, qu’il est important de redonner à chacun la conscience que ce n’est pas la société qui détermine ce que nous sommes. Il y a en chacun de nous l’énergie de la Vie. C’est notre valeur fondamentale qui n’a nul besoin d’autre justification. Nous sommes seuls possesseurs de notre volonté et nul ne peut en juger. Se libérer du néolibéralisme, c’est se réapproprier les mots qui nous ont été confisqués mais c’est aussi avancé sur ce chemin du « Connais -toi toi-même ».

    Bonne journée à tous ☺️🙏

    1. Avatar de Chabian
      Chabian

      Effectivement, la « culture de l’évaluation » introduit une injonction à la volonté de soi au profit de l’entreprise, au profit de l’équipe d’abord (toyotisme, cercles de qualité) qui profite à l’entreprise. Et, corolaire obligé, à la culpabilité, donc à la peur et au sentiment de précarité. (Ce qui rejoint la précarité réelle vécue par tous à partir des années ’80 (montée du chômage, démantèlement des « forteresses ouvrières » et licenciements massifs.) Et… au suicide.
      Je m’interroge sur l’idée de « loque » du billet, de passivité ou apathie que vous évoquez. Et même de référence à l’image de la Grenouille dans l’eau tiède. Nous avons un sentiment d’impuissance devant le système, la domination de tous les instants, c’est une chose. Nous avons une hystérie de la consommation, de la compensation et pratiquons l’addiction, c’est une autre chose. Sommes-nous vraiment sous hypnose comme la Grenouille ?
      Les possibilités d’action collective ont été masquées par la mise en « spectacle » du politique et du social (réduit au misérabilisme, où les caisses solidaires sont présentées comme de « l’assistanat »). Et pourtant nous sommes nombreux à être engagés dans des associations de toute sorte ! C’est là que s’anime le « tissu social ». C’est là que se fait « l’accomplissement de soi » dont vous parlez. Et tant de gens sont par ailleurs occupés à un hobby manuel ou culturel (collectionneurs, artistes, demandeurs de stages et de formations…).

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        « Nous avons une hystérie de la consommation, de la compensation et pratiquons l’addiction, c’est une autre chose. Sommes-nous vraiment sous hypnose comme la Grenouille ? »
        Il me semble que tout cela est bien là même chose.
        D’un côté, on nous inculque le sentiment d’impuissance qui nous fait régresser vers l’impuissance de l’enfant et de l’autre, il y a une promesse : « Ne vous occupez de plus rien, nous nous occupons de tout ».
        https://www.ouest-france.fr/reflexion/point-de-vue/point-de-vue-les-gafam-tueront-ils-nos-democraties-7045110
        Il y a une infantilisation de la société au travers de la ludification (loto, casino, paris, jeux vidéo…). Le jeu allant le plus loin , à mon sens, étant « Pokemon GO » qui vous fait regarder la vie réelle au travers d’un écran en y incluant le jeu (https://pokemongolive.com/?hl=fr). Et il y a ce deal incroyable et presque subliminal : « tu es un enfant impuissant et fragile qui a peur, mais nous multinationales surpuissantes (plus puissantes que les États) sommes là pour s’occuper de tout et te protéger ».
        Nous vivons dans l’injonction contradictoire avec d’un côté l’injonction professionnelle de la performance et de l’autre l’abandon de soi dans le loisirs. N’est-ce pas là le cocktail psychologique à l’origine de la passivité d’un très grand nombre ?

        1. Avatar de Khanard
          Khanard

          @Pascal

          bah bah bah ………..

          comme je pense être le M. Livre de ce blog je vous conseille de lire si ce n’est déjà fait cet ouvrage de M. Jean Baudrillard , la société de consommation , éd Folio Essais (1986) *

          Epoustouflant de justesse analytique .

          *Je pense que vous pouvez le trouver chez Recyclivre à un très bon prix .

          1. Avatar de Garorock
            Garorock

            Je vous ai mis un pouce en l’air pour Recyclivre ( je laisse celles et ceux qui vont vendre leur âme sur Amazon négocier avec les flammes de l’enfer) par contre avec Baudrillard, vous nous avez pris pour des buzes. Tout le blog l’a lu ce bouquin!
            Autant nous conseiller » Le petit prince » si vous voulez refaire notre éducation!
            Je ne sais pas comment nous devons le prendre?
            😊J’vous colle un mac do quand même. On ne sait jamais…

            1. Avatar de Khanard
              Khanard

              @Garorock
              s’il te plaît dessine moi un Khanard

              la suite de la réponse viendra plus tard . je fais mes bocaux d’haricots verts

              a plus

            2. Avatar de Khanard
              Khanard

              @Garorck
              me revoilà ! A nous deux maintenant .
              Je ne doute point que la majorité des bloggeurs ici présents aient lu Jean Baudrillard même s’il est un peu oublié depuis quelques années.

              Mais mon cher Garorock avez vous pensé à tous ces visiteurs anonymes qui viennent ici en tant que spectateurs , ne postent aucun commentaires et dont on ne connaît rien d’eux ? C’est pour eux que j’essaie de leur apporter quelques humbles références?

              D’autre part je sais qu’il y a parmi ces lecteurs des personnes qui ont un savoir intellectuel bien bien bien supérieur aux connaissances de nous tous réunies qui fréquentent aussi ce blog (vous seriez surpris) alors s’il vous plaît Garorock , un peu d’humilité car pérorer que tout le monde sur ce blog connait tartempion ou machin chouette est assez élitiste . Pensez aussi à ceux qui n’ont pas votre « grand savoir » et qui se sentiraient brimé parce que justement ils ne connaissent pas Jean Baudrillard .

              (un bisou à choupinette, martingale, karluss , trop plein, anaconda, quin’enveut, claustro et tous les autres que j’oublie et n’ayez pas peur de Garorock ou CloClo ils sont sympas ) 💕💕💕💕

        2. Avatar de Garorock
          Garorock

           » Le jeu allant le plus loin , à mon sens, étant « Pokemon GO » »
          Moi j’aurais plutôt dit « youporn ».
          Et le Cluedo de Gérasimov: largement diffusé sur les réseaux associaux…

    2. Avatar de Margaret T.
      Margaret T.

      « There’s no such thing as… will »

      Décidément ! 🫤

    3. Avatar de konrad
      konrad

      Bravo et merci Pascal !!

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        Merci pour quoi?
        Il t’a fait une réduc sur les huiles essentielles?
        😎

        1. Avatar de konrad
          konrad

          @Garorock,
          Je sais que ça va être difficile à comprendre mais il s’agit d’un « merci » sans valeur marchande, sans autre intérêt que de dire à quelqu’un que l’on apprécie son propos. 😉

    4. Avatar de Khanard
      Khanard

      @Pascal

      « n’ont pas hésité à se démarquer de Macron disant qu’il détournait l’éthique du philosophe.»

      🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣🤣

      celle là je vais m’en souvenir ! Imaginer Macron détournant une pensée philosophique fut elle celle de Paul Ricoeur !

      Je pense que foutriquet a plutôt détourné des richesses pour ses comparses milliardaires !

      mais c’était bien tenté de prêter à cette personne des qualités philosophales comme la pierre du même nom

  12. Avatar de Jean-Yves
    Jean-Yves

    « l’idée ressentie »…
    Dans lequel de nos 5 sens placez-vous le mot « idée »…?

  13. Avatar de Jean-Yves
    Jean-Yves

    J’ai souvenir d’un enregistrement musical d’un morceau de rock rondement mené et auquel manquait encore le fameux solo de guitare sans lequel à l’époque, la fête aurait été gâchée.
    Nous étions dans un studio et plusieurs guitaristes déjà bien épuisés par les prises précédentes, souhaitaient en découdre une bonne fois pour toutes.
    A force de rage et d’en vouloir, rien de bon ne sortait, évidemment…!
    Il aura fallut de nombreuses tentatives qui au fur et à mesure perdaient de leur fraicheur et de leur spontanéité en se réfugiant derrière une technique de plus en plus élaborée pour se rendre à l’évidence que nous serions plus productif en allant nous coucher.
    J’ai donc proposé de revenir à la fraîche le lendemain et nous avons eu notre solo presque dans l’instant avec une facilité déconcertante en comparaison des efforts de la vielle.
    La volonté a aussi ses limites et n’est certainement pas l’unique ou la bonne voie vers la réussite, du moins en ce qui concerne un monde dans lequel nous pouvons nous sentir à notre aise….nous sentir bien, un peu comme chez nous.
    En décidant de quitter la possibilité de faire émerger quelques moments de grâce au profit du profit, nous sommes devenus des nomades déracinés où seule une consommation effrénée peut encore nous faire croire que nous sommes bien chez nous.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Dans les villages d’Astérix nous serons des nomades enracinés.
      Seuls les voyages de très courtes distances seront autorisés.
      Et les voyages immobiles fortement autorisés.
      Nous aurons donc impérativement besoin des artistes. Et peut être aussi des yogis (dans un premier temps seulement!)
      Si vous êtes dans la liste des futurs grand-remplacés par le vilain Minou (que la CGT cadre et son joli chapeau n’a toujours pas débranché…) merci d’envoyer votre C.V à l’adresse suivante:
      Soviet de la vallée de la loose. BP 666. Ariège.
      Venez comme vous êtes. Nous avons besoin de vos compétences et de votre assurance-vie.

  14. Avatar de Chabian
    Chabian

    J’ai écouté durant 15 min l’interview de Olivier de Schutter, rapporteur spécial sur la pauvreté. Je trouve que plusieurs aspects de son diagnostic rejoignent ce que nous discutons ici.
    https://www.thinkerview.com/olivier-de-schutter-les-emeutes-de-la-pauvrete/

  15. Avatar de Nikolaz
    Nikolaz

    Pour ceux qui ont été confrontés aux méthodes de développement personnel, souvent inspirée de new-age, cette idée de pensée positive et magique se trouve à son zénith dans le concept de “loi d’attraction”.
    Ayant, à un moment de mon parcours, croisé des adeptes de ces techniques, j’ai été effrayé par la place que pouvait avoir le sentiment personnel dans cette mouvance. La subjectivité y était élevée au rang de vérité, tout cela dans une démarche profondément égoïste, individualiste au sens vulgaire du terme, la validation venant de l’impression de “justesse”.
    Lien ou pas, toutes les personnes auxquelles je pense sont antivax.

  16. Avatar de Benjamin
    Benjamin

    Bonjour à toutes et tous,

    Quelque chose me turlupinait depuis la mise en ligne de ce post. Et – Paul et Jean-Baptiste – je crois avoir trouvé : c’est son titre ! Il peut prêter à confusion et induire le lecteur en erreur…

    Car si un « courant » existe autour de la pensée positive, cette dernière n’existe pas vraiment en tant que « discipline » : ce n’est qu’une forme (habillement déguisée) de pensée magique promue par l’essor des techniques de développement personnel à la fin des années 1960. La « force » (commerciale et marketing) des coachs en « pensée positive » est d’avoir su faire un amalgame – notamment à travers des ouvrages devenus populaires à la fin du XXème / début du XXIème siècle – entre des méthodes de pensée magique et certains principes de la psychologie positive, discipline qui existe vraiment. D’ailleurs, lorsqu’on y prête bien attention, le terme « pensée positive » n’est qu’une contraction des termes « pensée magique » et « psychologie positive ».

    Et pour ceux qui doutent que la pensée positive ne soit qu’une forme de pensée magique, il faut bien voir que – comme dénoncé en creux dans ce post – la pensée positive sert avant tout à maintenir l’illusion qu’un contrôle absolu de la réalité est possible, afin d’apaiser les angoisses au sein de notre société de plus en plus anxiogène (dérives du capitalisme néo-libéral obligeant).

    Or, selon les travaux en psychiatrie et psychologie, la pensée magique est le fait de surestimer les conséquences de ses actes ou mêmes de ses pensées sur son environnement, en dépassant les relations de causes à effets normales. En ça, la pensée magique constitue une tentative d’échapper aux angoisses de l’inconnu (mieux vaut être dans l’erreur que dans l’incertitude => tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes possibles… jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, …) et, de fait, aux conflits intérieurs qui découlent de ces angoisses de l’inconnu.

    Bref… En conclusion, je trouve dommage de ne pas être allé « droit au but » pour dénoncer plus explicitement le « culte du déni » – sous-jacent à la pensée magique – qui existe (et c’est profondément ancré) dans notre société « méritocratique / médiocratique ».

  17. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    Pour commencer, un mot pour remercier de m’avoir lu ceux qui ont lu mon paragraphe sur l’espèce écolo, qui croit que l’eau consommée disparaît et que les autres en sont privés. Je l’avais écrit en vue d’obtenir les réactions que je viens de lire. J’ai donné à plusieurs la joie d’avoir essayé d’élever mon niveau moral. Pensée positive : à chaque occasion, j’essaie d’agir pour que la quantité totale de bonheur dans le monde ait légèrement augmenté.

    A part ça, je me demandais pourquoi cette expression « pensée positive » me rappelait quelque chose d’ancien, d’émouvant, et de dérisoire en même temps. J’ai retrouvé. C’était la lecture de « The Power of Positive Thinking », livre écrit par un pasteur protestant américain, qu’une cousine que j’aimais beaucoup m’avait donné. J’étais étudiant (pas lycéen, j’aurais été incapable de le lire en anglais). Elle était très malheureuse que je dise à chaque occasion que le bonheur n’existe pas, que « The pursuit of happiness » n’est pas un droit de l’homme mais une ineptie qui gâche la vie de ceux qui l’entreprennent. Le livre devait apprendre à ses lecteurs à réussir ce qu’ils voulaient et donc être heureux. Il était cousu de paraboles et d’histoires vraies qui démontrent combien ce qui y est dit est véridique et efficace.

    C’était encore mieux que « Comment se faire des amis », sous-titre « L’art de réussir dans la vie » de Dale Carnegie, que j’avais lu (en français) l’année précédente (mon père, homme très rigoureux moralement, avait vu le livre et m’avait dit que c’était une lecture nocive). Mais l’auteur trichait. Il invoquait à chaque instant la grâce de Dieu (ce que ne fait jamais Carnegie).

    Donc je viens de me re-documenter. L’auteur de « Le Pouvoir de la Pensée Positive » (le livre, qui date de 1952, a été traduit dès 1956, semble-t-il) était un pasteur de l’église réformée américaine blanche, Norman Vincent Peale, mort à 95 ans en 1988, et pionnier du sermon à la radio puis à la télévision. Il en a écrit beaucoup d’autres : La puissance de la pensée positive, L’enthousiasme fait la différence, Vivez pleinement votre vie, Quand on veut, on peut !, La puissance de la vie positive (liste de Wikipedia).

    Je viens de me procurer le livre (gloire à Amazon Kindle) et voici le sommaire :

    Introduction: Comment ce livre peut vous rendre service
    CHAPITRE 1 — Croyez en vous
    CHAPITRE 2 — Un esprit paisible permet la libération des forces intérieures
    CHAPITRE 3 — Comment disposer d’une énergie constante
    CHAPITRE 4 — Le pouvoir de la prière
    CHAPITRE 5 — Le secret du bonheur
    CHAPITRE 6 — Cessez de gémir et de vous lamenter!
    CHAPITRE 7 — Espérez le meilleur et vous l’obtiendrez
    CHAPITRE 8 — La défaite n’existe pas
    CHAPITRE 9 — Comment ne plus se faire de souci
    CHAPITRE 10 — Résoudre ses problèmes personnels
    CHAPITRE 11 — La foi, instrument de guérison
    CHAPITRE 12 — Comment combattre la perte de vitalité
    CHAPITRE 13 — Changez votre mode de pensée
    CHAPITRE 14 — La détente, prélude à la force tranquille
    CHAPITRE 15 — Comment se faire aimer
    CHAPITRE 16 — Comment surmonter le chagrin et le deuil
    CHAPITRE 17 — Comment tirer parti de la puissance divine
    Épilogue

    Une citation, prise au hasard, qui se trouve dans le chapitre 13 :
    « En pensant de manière positive, on met en marche des vibrations saines qui attirent le succès. Les pensées positives créent, autour de la personne qui les cultive, une atmosphère propice à la réussite. De la même manière, les pensées négatives créent une atmosphère propice à la défaite.
    Pour changer de cap, il faut donc changer sa façon de penser. Il faut cesser d’accepter passivement le mauvais sort, et se faire plutôt une image mentale du succès et de la réussite. Gardez cette image en tête, fignolez-en chaque détail, croyez-y, priez pour elle: elle finira par se concrétiser, conformément à l’image que vous en avez; tout cela grâce au pouvoir de la pensée positive. »

    Juste avant, il invoque Ralph Waldo Emerson (le propriétaire de l’étang de Walden, qui avait permis à Thoreau d’y camper), qui aurait dit « Les pensées qui habitent un homme tout au long de la journée font de lui ce qu’il est. »

    Je ne me rappelle pas bien ce que j’en avais pensé à l’époque, il y a si longtemps. Peut-être que sa lecture m’a influencé, après tout.

    1. Avatar de Nikolaz
      Nikolaz

      Mon questionnement principal actuel est celui de notre rapport à la croyance. Est-on obligé de croire en quoi que ce soit pour vivre ? Est-il possible d’avoir simplement des préférences de goûts, des inclinations morales et d’accorder sa confiance à ce qui semble le plus vraisemblable à l’issue se ses lecture ?
      La pensée positive pourrait simplement être le choix des meilleures opportunités (peut-être que certains, plombés par d’éventuels traumatismes, ont besoin de s’y entraîner, objet de la psychologie clinique) parmi ce que le hasard de la vie nous propose.

      1. Avatar de Garorock
        Garorock

        La pensée positive est à ranger dans le même tuperware que l’homéopathie.
        C’est une croyance comme une autre qui en première analyse peut paraitre sans danger.
        Sauf que la peur d’avoir peur ne fait pas dévier les météorites, qu’on ne se fait pas retirer l’appendicite par télépathie et qu’on a jamais vu un virus partir en courant devant un bout de sucre trempé 1000 fois dans l’eau.

      2. Avatar de Pascal
        Pascal

        Bonjour Nikolaz
        De ce que je crois savoir 😉, la croyance est à séparer de l’expérience directe. Vous avez chez vous une table sur laquelle vous prenez le petit déjeuner tous les matins, cette chose est réelle pour vous car vous en faites quotidiennement l’expérience sensorielle. Ce n’est pas une croyance. Si vous me dites que c’est une table ronde en bois, je peux vous croire ou pas, car je ne peux en faire l’expérience directe.
        De même, vous croyez, comme moi, que la Terre ressemble plutôt à une sphère parce que nous faisons confiance aux scientifiques (au consensus scientifique) qui nous le disent. Nous les croyons mais nous ne pouvons en faire l’expérience directe, sauf à se payer un billet avec Blue Origin.
        C’est pourquoi, tout ce qui échappe à notre perception directe relève en fait de la croyance. Et cela permet à certains de considérer que les scientifiques nous mentent (défiance) et qu’en « réalité » la Terre est plate.
        Nous croyons nos parents qui disent être nos géniteurs jusqu’à ce qu’éventuellement un élément vienne remettre cette « réalité » en cause. On retrouve régulièrement dans le développement de l’enfant, une période de doute sur ses origines (« est ce que ce sont vraiment mes parents ? ») parce que le plus souvent, on a besoin de se démarquer du moule familial pour trouver sa propre personnalité.
        Dès lors, la « conscience » que nous avons dû monde est très majoritairement basée sur des croyances issues de l’éducation principalement.
        Ensuite, chacun va construire ses hiérarchie de croyances. Pour certaines personnes, certaines croyances sont indéboulonnables, ce sont des croyances fondatrices comme la religion par exemple. D’autres, par contre, seront plus volatiles comme croire en la parole de quelqu’un. Chacun fera le choix de mettre le curseur d’attachement à une croyance au niveau qu’il souhaite et cela pourra évoluer dans le temps.
        De la notion de l’attachement aux croyances découle inévitablement la notion de doute. Le fanatisme religieux amène l’individu jusqu’à donner sa vie en martyrs. Il doit bannir le doute La raison critique, elle, incite au contraire à faire confiance certes mais à toujours laisser une place au doute.
        La confiance est au cœur de la question de la croyance. En qui puis-je avoir confiance ? Qui puis-je croire ? Mes parents, mes enseignants, les scientifiques, les journalistes, les experts, les politiciens ? Qui pour moi fait « autorité » ? C’est sans doute cela, vivre en société. Seul, peut être, l’ermite vivant à l’écart de la société pourrait peut-être vivre uniquement à partir de sa perception directe du monde mais le plus souvent, c’est dans une démarche mystique, donc a base de croyances
        Donc, peut on vivre sans croyances ? J’ai bien peur que non. Ce serait sans doute vivre dans le doute permanent comme dans la paranoïa et ce serait vivre dans une souffrance tout aussi permanente. L’être humain, de par son appartenance à une société, est condamnée à la croyance et a faire le choix de savoir à qui donner sa confiance, et dans quelle mesure.
        C’est ce que je crois 😉

  18. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    @ ilicitano
    Votre commentaire très juste sous-entend implicitement que le moment Pearl Harbor est à mettre aux oubliettes, on passera directement du moment Titanic à l’épisode Mad Max.
    Comme ils disaient dans les Tontons Flingueurs,  » ça va être du brutal  » !

  19. Avatar de Christian Brasseur
    Christian Brasseur

    Nombre de partis politiques sespécialisent bien souvent, au sortir d’élections, dans la pensée positive, la poussant souvent jusqu’au déni, lorsque, manifestement perdants, leurs représentants se pressent au portillon des médias pour annoncer p.ex. que le résultat ne leur est pas défavorable…

    Curieuse pièce à laquelle nous assistons en présence d’une galerie de portraits aux mines faussement réjouies!

  20. Avatar de ilicitano
    ilicitano

    Voici l’évolution des consommations mondiales d’énergies primaires jusqu’en 2050:

    https://fr.statista.com/infographie/25964/evolution-de-la-consommation-mondiale-energie-par-source/

    Ces courbes de synthèses sont issues du site des statistiques du gouvernement des USA
    On peut retrouver dans la bibliothèque des graphiques l’ensemble de infos en PDF ou PPT
    sur des différentes énergies

    Concernant les émissions de CO2:
    le lien en PDF:
    https://www.eia.gov/outlooks/ieo/pdf/IEO2021_ChartLibrary_Emissions.pdf

    le lien en PPT pour ceux qui ont le pack Office:( 12 diapos)
    https://view.officeapps.live.com/op/view.aspx?src=https%3A%2F%2Fwww.eia.gov%2Foutlooks%2Fieo%2Fppt%2FIEO2021_ChartLibrary_Emissions.pptx&wdOrigin=BROWSELINK

    on voit la petite baisse en 2020 ( Covid et confinement)

    On peut voir aussi que l’Inde devient et va devenir un très gros consommateur d’énergie fossiles:
    normal avec 1,4 mds d’habitants et un fort niveau de pauvreté

    1. Avatar de ilicitano
      ilicitano

      Le lien avec la bibliothèque des graphiques:

      https://www.eia.gov/outlooks/ieo/

  21. Avatar de Khanard
    Khanard

    @ilicitano

    merci pour tous ces liens . très intéressant . très bon boulot pour la collectivité . 👍👍👍👍👍
    malheureusement très peu réjouissant .

  22. Avatar de un lecteur
    un lecteur

    La pensée positive est un produit US qui coule à grande eau dans la réécriture de la vie selon Hollywood (chewing-gum). C’est un flux qui prend sa source dans le scénario de tous les films de super-héros avec le happy-end comme geyser associé à la marque du studio de production. Le « You can do it » reprend le motif comme pour faire oublier le « Survival of the fittest ». Il y a aussi l’utilisation de la cigarette comme marqueur d’émancipation pour les femmes, sortie tout droit du cerveau du neveu de Freud pour vendre de la mort lente.

    La littérature puise depuis toujours dans l’actualité de la science/culture pour faire des romans d’anticipation, Freud ne fait pas exception en ouvrant un nouveau champ pour pénétrer la nature humaine pour mieux la contrôler.

    1. Avatar de JMarc
      JMarc

      A un lecteur 27/8 11h01

      Une découverte scientifique, et la psyka en est une (ou, pour mieux dire peut-être, est aussi une découverte scientifique) peut être utilisée en bien ou en mal.
      Freud n’est pas coupable de l’utilisation qu’en a faite Edward Bernays.

      Et puisque vous parlez de « contrôle », l’on reproche souvent aux TCCs de ne pas faire beaucoup plus que d’aider les patient’e’s à se contrôler pour s’adapter à leur environnement.
      Une telle aide peut bien sûr être bénéfique et pour cela je ne suis pas contre les TCCs.

      La psychanalyse, elle, outre ses vertus thérapeutiques, est une école de connaissance de soi et, partant, de l’humain en général (« un remède contre l’ignorance », disait Lacan).
      Elle vous aide à savoir si vous devez vous fier à vous-même ou bien à votre environnement quand les deux sont en conflit. Elle vous aide à trouver vos propres réponses.
      Ainsi, c’est aussi une école de liberté, c’est à dire de responsabilité.
      Selon moi, elle est donc proche de l’idéal anarchiste.

  23. Avatar de Arnaud Castex
    Arnaud Castex

    Pardon j’aurais dû écrire des ambitieux.ses…
    Mais voys aviez compris

  24. Avatar de JMarc
    JMarc

    Ah, ami’e’s cinéphiles, « Le Triomphe de la Volonté » !

    Que faut-il dire de ce concept de « volonté » renommé ou emballé dans « pensée positive » ?
    Que la volonté, c’est un peu comme la conscience, ça vient après ?
    Que la volonté est un concept complètement naze ? Ou qu’il est employé stupidement ?

    1. Avatar de Trollichon des Bois
      Trollichon des Bois

      Salut Jean Marc,

      J’avais tenté une réponse à votre com plus haut mais qui semble s’être perdu dans les tréfonds de l’âme à trisse si l’I.Animé en a bien une ! (Une fois « vous postez trop vite », je n’avais rien fait, une fois « plus rien » mais maintenant je me méfie et copie, et une fois « doublon, ce com a déjà été posté » : wordpress quantique ?! :-/ )

      Un peu de patience et on verra bien… ou pas.

    2. Avatar de Trollichon des Bois
      Trollichon des Bois

      @ Jean Marc

      C’est juste une petite référence littéraire : Cyrano, quand il demande s’il va devoir pour la troisième fois s’expliquer.

      On se laisse un peu embarquer, parfois, par le simple plaisir des mots et de la langue. Timiota est un expert – lourde hérédité – de cette communication quasi d’inconscient à inconscient, l’homophonie et la rupture de la chaîne signifiante, du jeu autorisé par le découpage alternatif du signifié. (Voir Rosebud pour cela et un com récent sur la parole et l’écrit…)

      Moins doué, j’ai glissé du spectacle de notre attente d’un Ruffin – Godin ou Godinot aux prochaines élections ?! – à « Au reste/Oreste » qui m’a surpris moi-même et que j’ai réintégré dans le biberonnage auquel s’abreuve le discours timiotien : l’essence de son discours sous l’étance/laitance, de son apparaître.
      L’assonance correspondant alors à un soupir de dépit, le mien, face à mes incompréhensions. Peut-être un double meurtre du père, de la mère (Oreste), peu importe le genre : Mélenchon d’un côté, Heidegger de l’autre ? Angoisse aussi des sifflets d’une subtile critique face à ma sinistre synthèse :-/ ?!

      Certaines collisions sont poétiques ?

      Enfin, c’est la deuxième fois que je souligne qu’il n’y a rien de tel que la volonté, sinon dans les catégories de la psychologie naïve, ce que Lordon et Jorion défendent en partant chacun d’un auteur différent : Spinoza pour Lordon et Freud pour Jorion.
      C’est difficile à penser – autant que la préservation de l’ordre social par l’échange économique une fois sorti de l’exemple de la maison et de son prix – tant nous sommes prisonniers de ces catégories naïves : la volonté par exemple. « Quand avez-vous cette intention d’aller à ce rendez-vous, de faire ce voyage ? » Chez Wittgenstein… Dans quel organe se situe cette volonté ? etc.

      Deuxième fois, donc, qui me permet pour poursuivre le jeu sur l’assonance, de revenir au théâtre (via le spectacle de la scène politique) et de boucler sur le « trisse », qui n’aurait pas mérité un com à part mais qui n’est venu que trop tard…

      Pour tout dire, il se passe d’étranges choses ici au niveau des processus cognitifs et le jeu des renvois entre les différents billets, leurs commentaires, les commentateurs, se construit un peu en nous à l’insu de notre plein gré. Mais c’est aussi en bonne part ce qui rend le blog passionnant et extrêmement formateur intellectuellement. J’ai rarement pris autant de plaisir cérébralement qu’ici, peut-être à la fac, mais ce n’était pas aussi dense ni systématique. Un peu addictif même ! On pardonnera donc les errances maladroites d’un dimanche matin d’insomnie et le libre jeu des facultés entre elles – perception (imagination), entendement, raison – pour construire un discours récréatif qui ne se voulait pas trop sérieux, ni même mériter une telle explication de texte 😉

      (Sorry pour le bilan carbone !)

      1. Avatar de Trollichon des Bois
        Trollichon des Bois

        Ah si ! Le seul truc dont je suis vraiment content là-dedans, c’est le « vénérable Sorge », je sais pas si Umberto y avait pensé – j’avais entendu parler de Borgès plutôt – mais là franchement : Heidegger, dieu, le tremblement et Aristote, les Guillaume, le rire… à vous de voir 🙂

  25. Avatar de Agayon
    Agayon

    Le Monde Diplo (pas l’autre)
    Et le yoga sauvera le monde
    Le 21 juin, les Nations unies célébraient la neuvième Journée internationale du yoga. Très en vogue, cette discipline qui vise à favoriser l’apaisement du corps et de l’esprit n’en finit pas d’être instrumentalisée à des fins marchandes et d’amélioration de la productivité au sein des entreprises. Une tendance critiquée par nombre de ses pratiquants.
    Longtemps cantonné dans les imaginaires occidentaux à une pratique ésotérique prisée par les hippies, le yoga s’est taillé une place de choix dans nos quotidiens. Il est enseigné dans des centres spécialisés, pratiqué dans les salles de sport ou dans des environnements plus surprenants, comme les hôpitaux, les écoles, l’armée ou les entreprises. Entretenir sa santé, cultiver une pensée positive, gérer son stress, réguler ses émotions, développer sa résilience, libérer son plein potentiel, se relier à son « moi authentique », être plus efficace, plus souple, plus créatif, plus heureux, voire répandre la paix dans le monde : les bénéfices attribués au yoga semblent sans limite.
    Aujourd’hui largement enseigné comme une méthode de développement personnel, mais avec le vernis orientaliste que lui conféreraient son « authenticité » et le prestige associé à une tradition lointaine et millénaire, le yoga promet, selon la journaliste Marie Kock, « à tous les lessivés du monde moderne (…) une planche de salut aussi accessible que transformatrice (1) ». Une promesse de transformation qui participe sans doute de son essor spectaculaire ces dernières années, avec 7,6 millions de Français qui déclarent le pratiquer régulièrement, c’est-à-dire une ou deux fois par mois, selon le Syndicat national des professeurs de yoga.
    Le yoga est partout, et il peut tout. C’est Amazon qui, dans le cadre de son programme WorkingWell (« bien travailler »), met à disposition de ses employés en entrepôt des cabines judicieusement baptisées « AmaZen » : on y récite des mantras, on y médite, on s’y étire ; autant de pratiques visant à « stimuler les salariés et recharger leurs batteries (2) ». C’est le patron d’une entreprise de tisanes ayurvédiques qui décide de dispenser des cours de yoga le midi et qui se confie : « On fait cette séance de yoga, et (…) ensuite pendant dix minutes, il y a une petite réunion impromptue et comme les gens sont posés, (…) je peux faire un ou deux reproches à un employé, mais c’est bien pris, c’est dit devant tout le monde, et je trouve ça beaucoup plus agréable de faire ça dans cet espace-là (3). » C’est une collègue enseignante de yoga qui raconte le mauvais accueil de salariés pour qui la séance avait été organisée à l’initiative de la direction des ressources humaines après le récent suicide d’un de leurs collègues. Mais ce sont aussi des adeptes qui imaginent en soupirant que « le monde irait tellement mieux si chacun faisait du yoga », et choisissent d’ignorer qu’il a fasciné des penseurs antimodernes comme le philosophe italien Julius Evola ou que sa pratique n’empêche pas le premier ministre indien Narendra Modi de défendre des idées d’extrême droite.
    Nulle promesse d’une vie meilleure, en réalité, dans les textes anciens auxquels le yoga contemporain se réfère encore. Les pratiques prémodernes — car il existe plusieurs formes de yoga — apparaissent sur le sous-continent indien au cours du premier millénaire avant notre ère. Elles relèvent du renoncement et de l’ascétisme. La discipline doit alors permettre de ne pas renaître, de se libérer du cycle des réincarnations, de cet emprisonnement que décrit la notion indienne de samsara. Sa version contemporaine prône, elle, une sorte d’optimisation de soi : il s’agit d’améliorer son existence ici-bas en devenant une « meilleure version de soi-même ». Comment expliquer une telle transformation ? Le yoga — et plus généralement la culture indienne — a dans son histoire occidentale été envisagé comme porteur d’une solution de rechange à une modernité jugée aride et aliénante. Depuis sa première mondialisation à la fin du XIXe siècle, il a cristallisé les fantasmes des orientalistes, des théosophes, des occultistes, de la Beat Generation, des hippies, des stars de Hollywood et des entrepreneurs qui, les uns après les autres, l’ont reformulé en profondeur et par vagues successives.
    Son appropriation par le mouvement New Age s’inscrit dans cette histoire et l’ancre dans une rhétorique de transformation personnelle au service de l’avènement d’une nouvelle ère de paix et d’harmonie, un discours qui abandonne toute référence sociale au profit d’une vision spiritualiste centrée sur l’individu. Mais une nouvelle étape est franchie lorsque ces pratiques initialement conçues dans les années 1960 comme des techniques alternatives d’exploration de soi sont mises au service de la productivité et de la performance.
    Quelques dizaines de kilomètres séparent Haight-Ashbury à San Francisco, épicentre du Summer of Love de 1967, du foyer d’une autre utopie californienne, celle de la cyberculture naissante : la Silicon Valley. Filles, elles aussi, de la contre-culture, les entreprises de ce pôle technologique, dans un contexte de libéralisation économique, mettent au cœur de leur management la réinvention permanente de soi. Le remède au désenchantement et à l’ennui des journées de travail répétitives ne réside plus dans un pas de côté, pour s’adonner à l’exploration de soi, mais dans l’édification du travail comme instrument de réalisation personnelle. Le travail revêt alors les atours d’un nouveau culte, à la fois pourvoyeur de sens, de communauté et de salut. La souffrance au travail devient une affaire personnelle, et les ressources humaines se transforment en « manageurs de l’âme (4) » dont le travail consiste à fortifier la psyché des salariés en déployant des programmes aux noms évocateurs mêlant spiritualités orientales et développement personnel. Avec Search Inside Yourself (« cherche à l’intérieur de toi ») et Be Your Best Self (« sois ton meilleur soi »), les programmes de méditation développés respectivement par Google et Euclid Analytics à destination de leurs employés, la quête de soi passe désormais par le travail, et le yoga devient une technique parmi d’autres pour accéder à son « meilleur soi », au service de l’entreprise.
    Alors que le crépuscule des années 1980 marque la fin des grandes utopies politiques et la victoire idéologique du capitalisme, l’individu s’impose comme le nouvel horizon politique. « N’ayant pas l’espoir d’améliorer leur vie de manière significative, les gens se sont convaincus que ce qui comptait, c’était d’améliorer leur psychisme », analyse l’historien et sociologue Christopher Lasch (5). Les industries du bien-être explosent, reflet de ce que Thomas Luckmann, sociologue allemand, analyse comme le passage « des grandes transcendances (vision d’un autre monde) aux “transcendances à portée moyenne” (de genre politique) pour déboucher sur le temps des “mini-transcendances orientées vers l’individu” (6) ». Dans ce contexte, rien ne sert de vouloir changer la société, mieux vaut se changer soi-même. La transformation collective adviendra par l’accumulation de choix individuels, les choix de production et de consommation de chacun, orchestrés par le marché.
    Profondément politique et profondément dépolitisant, le yoga contemporain contribue donc à la diffusion de discours en apparence émancipateurs, mais en réalité culpabilisants et contre-productifs. D’un point de vue individuel d’abord, car certains se retrouvent enchaînés dans une course à l’amélioration de soi permanente, qui les laisse perpétuellement insatisfaits, épuisés voire déprimés. D’un point de vue collectif ensuite : cette conception du bonheur détourne des mobilisations contre les causes sociales du malheur, des causes que ni le yoga ni le développement personnel ne sauraient éradiquer. Au bord du burn-out ? Vous n’avez sans doute pas assez médité. Au chômage ? Sans doute le résultat de votre négativité, vous devriez songer à répéter quelques mantras positifs. Anxieux ? Avez-vous pensé à faire vos exercices de respiration quotidiens ? Pauvres ? Une question de mindset (mentalité), mais vous êtes-vous renseignés sur la loi de l’attraction ?
    Politiser le bien-être
    Comme le notent Dana Becker et Jane Marecek, « la bonne vie n’est pas aisément et également accessible à tous. L’appartenance de classe, de genre, la couleur de peau, la race, la nationalité, la caste génèrent des disparités, des inégalités de statut et de pouvoir qui influent de façon très significative sur le bien-être individuel. Ces différences structurelles affectent spectaculairement l’accès aux soins, la trajectoire éducative et professionnelle, le traitement des cas individuels par le système judiciaire, les conditions de vie au quotidien, l’avenir des enfants et même les taux de mortalité (7) ». De tout cela, les pratiquants du yoga ne restent pas ignorants. Loin du cliché les représentant en personnes narcissiques obnubilées par leur bien-être individuel, leurs jus verts et leurs salutations au soleil, ils se préoccupent eux aussi de la dégradation de l’environnement ou de la démolition de la protection sociale. Et, au sein même du milieu du yoga, des discours critiques se font entendre, notamment sur son instrumentalisation en entreprise. La chercheuse Amanda Lucia observe toutefois, dans son ouvrage White Utopias, au sujet des festivals spirituels alternatifs : « L’ironie est que les participants, submergés par le sentiment d’être piégés dans le système économique et social néolibéral, fuient vers ces festivals spirituels, en quête de répit. (…). [Mais] ils ne font qu’arriver dans un nouveau marché lui aussi consacré à des techniques de perfectionnement de soi (8). »
    Alors, faudrait-il clamer, avec la romancière Virginie Despentes : « Plutôt crever que de faire du yoga (9) » ? De nombreuses voix, notamment au sein de la diaspora sud-asiatique, s’élèvent aujourd’hui pour défendre une autre vision du yoga, décolonisé de son imaginaire orientaliste et productiviste. Sa pratique, au même titre que d’autres disciplines pour le bien-être, peut apporter des espaces de repos bienvenus à des personnes malmenées par la vie, encourageant à mettre de côté la productivité, l’utilité, la réussite, la performance, pour se laisser respirer.
    « Politiser le bien-être (10) » permet de rappeler que, pour de nombreuses catégories de personnes dont les corps et les existences sont considérés comme négligeables, exploitables, indignes d’attention et de soin, prendre soin de soi est un acte de résistance, d’affirmation et d’émancipation. Qu’avant d’être des industries, le bien-être et le bonheur étaient formulés comme des objectifs collectifs et donc politiques.
    Zineb Fahsi
    Professeure de yoga et auteure du livre Le Yoga, nouvel esprit du capitalisme, Textuel, Paris, 2023.

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