Illustration par Stable Diffusion (+PJ)
Affaire financière Libor-Euribor : chronique d’un fiasco judiciaire, par Éric Albert
Mon grain de sel au courrier des lecteurs :
« Chaque jour, pour gérer leurs liquidités, les établissements bancaires empruntent les uns aux autres pour de courtes périodes, entre un jour et un an, dans différentes devises. Pour s’y retrouver, un taux de référence est calculé quotidiennement. A 11 heures tous les jours, seize banques (pour le Libor) et quarante (pour l’Euribor) font connaître les taux qu’elles pratiquent ce jour-là. Une moyenne pondérée est ensuite réalisée. Sauf qu’un taux d’intérêt n’est pas une science exacte.«
Sauf qu’il n’a jamais été question avec ces taux du LIBOR ou de l’EURIBOR de calcul exact ou de calcul approximé : le représentant mandaté de chacune des banques consultées pour l’établissement de l’indice devait répondre à deux questions simples : « À quel taux prêtez-vous et à quel taux moyen devez-vous emprunter ? ». Les chiffres communiqués devaient être les vrais. La question n’était donc pas de pifomètre plus ou moins bien réglé mais de mentir ou de dire la vérité.
Surtout, les banquiers ne modifiaient leur taux qu’à la marge, de 0,01 ou 0,02 point, à l’intérieur d’une fourchette réellement pratiquée ce jour-là.
Comme l’ont fait remarquer d’autres commentateurs, en finance, vu la taille de ces marchés des capitaux, une différence d’un « point de base » (un centième de 1%), ce sont des millions, voire des milliards. Que veut dire dans ce contexte « qu’à la marge » ?
Illustration par DALL-E (+PJ)
Laisser un commentaire