Mon billet du 7 janvier 2010 :
De l’intérêt qu’il y a de prendre le train
Hier soir j’étais à Liège, l’invité de la section locale d’ATTAC, pour présenter la sortie de « Capitalism. A Love Story », dans cette bonne ville.
Cet après-midi, dans le train qui me ramenait en Bretagne, il y avait juste derrière moi une dame dont j’étais sûr à 99 % que c’était Jane Birkin. Quand elle a dit au téléphone : « Ici, c’est Jane », la probabilité a bondi à 99,9%. Je lui ai dit : « Vous avez un jour posé la main sur la tête de ma fille qui avait alors deux ans, en disant : ‘Oh ! la jolie petite fille !’ »
Elle m’a demandé de ses nouvelles et m’a dit, faisant allusion à la maison où avait eu cette lieu cette rencontre, et à l’appartement qu’elle visitait : « J’aurais dû l’acheter ».
Jane, je vous avais découverte dans « Blow-Up » d’Antonioni, j’avais vingt ans, et comme tous ceux qui vous ont vue alors, je ne pourrais plus vous oublier !
Le souvenir qui me revient de cette anecdote, c’est le regard furibard que m’avaient adressé des gens autour de nous, non pas que nous fassions trop de bruit, mais le message qu’ils m’adressaient était clair : « Monsieur, quand des gens comme vous et nous croisons les dieux de l’Olympe dans la rue ou dans un train, ils ne leur adressent pas la parole : ça ne se fait pas ! ».
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