Trump appelait à l’insurrection hier lorsqu’il se rendrait devant le tribunal qui l’inculperait à Miami de rétention et détournement de documents secret défense et entraves à l’enquête. Un service d’ordre imposant était mobilisé, à même de canaliser une foule de 50.000 personnes, dit-on. Or seuls deux à trois cents protestataires ont répondu à l’appel.
La famille Koch (des « frères Koch », seul Charles est toujours en vie : David est mort en 2019), riche soutien historique de Trump, lance une campagne de communication : « Trump candidat en 2024 ? C’est le vœu secret de Biden : Trump est le seul candidat Républicain contre lequel Biden serait à même de l’emporter ! ».
Allons-nous enfin assister à la chute de la météorite Trump ? La contre-révolution américaine a-t-elle fait flop ? Trop tôt pour le dire : il existe aux États-Unis un cœur de 20% à 25% d’électeurs qui lui restent fanatiquement acquis. Il est vrai que, parmi ses troupes, les chefs des deux principales milices à proprement fascistes ont été inculpés et certain condamnés pour leur implication dans l’assaut du Capitole à Washington le 6 janvier 2022 : Elmer Stewart Rhodes, chef des Oath Keepers, a été condamné à 18 ans de prison pour sédition, tandis qu’Enrique Tarrio, ancien chef des Proud Boys, a lui aussi été inculpé de sédition et connaîtra la sentence en août. Mais les partisans de Trump, les porteurs de la casquette de base-ball rouge Make America Great Again (entendez « White again »: « à nouveau Blanche »), constituent une minorité agissante et surarmée.
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