Il serait légitime de se demander, alors que le régulateur américain demande que les actifs de Binance soient saisis, « Pourquoi maintenant ? » Mais lorsqu’on épluche les informations, on s’aperçoit que les premières salves de l’offensive des autorités bancaires US datent de 2020 et la réponse est alors : la pesanteur et l’inertie de tout ce qui relève du judiciaire. À quoi s’ajoute sans aucun doute une once de géopolitique : la plainte déposée aujourd’hui, qui compte 13 chefs d’inculpation, mentionne le pompage en coulisse de fortunes américaines et leur diversion occulte vers des plateformes d’opérations spéculatives en cryptomonnaies, ainsi que des liens plus étroits qu’imaginé jusqu’ici entre la firme de Changpeng Zhao et la Chine.
Je vous rappelle que lorsque FTX, la firme de Sam Bankman-Fried, avait coulé, son fondateur s’était amèrement plaint que son naufrage avait été délibérément provoqué par Changpeng Zhao qui, après avoir laissé entendre qu’il rachèterait le plus gros de FTX, avait haussé les épaules au moment planifié pour le sauvetage.
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