Illustration par DALL-E (+PJ)
Le Monde : Colocations écolos, féministes ou cathos : « On partage bien plus que la vaisselle ! »
Ils choisissent d’habiter ensemble par affinités politiques, idéologiques, ethniques ou religieuses. Pour ne pas avoir à subir de critiques ou à se justifier, au sein d’un logement qu’ils considèrent comme un refuge.
Par Anne Chirol
Publié hier à 18h00, modifié à 06h09
Courrier d’une lectrice ou d’un lecteur :
Erdos4ever
28/04/2023 – 00H20
Ce que je vois dans cet article, c’est surtout le rejet de ceux qui sont différents. Si on me parlait d’une coloc où il ne peut y avoir que des hommes blancs, ça me ferait frémir et je rebrousserais chemin. Donc quand d’autres groupes jouent à ce jeu, je n’aime pas ça, et quand un journal soi-disant de gauche s’en félicite, je ne sais même plus quoi dire. Dans quelques années votre journal ne se vendra plus, car l’universalisme aura disparu. Vous en serez réduits à faire des petits articles qui plaisent à vos petites communautés.
Mon commentaire :
Paul Jorion
28/04/2023 – 09H12
La critique ne vient que dans la dernière phrase, où un sociologue rappelle qu’une logique identitaire est une logique identitaire, point barre :
« La menace, estime cependant le sociologue Guy Tapie, « c’est bien l’entre-soi, où l’on se regroupe et se replie sur ses propres valeurs, normes de fonctionnement et idéaux, à la limite du repli sectaire ». Une endogamie « nocive » et « dangereuse », selon lui, qui « peut amener des groupes à faire sécession » du reste de la société. »
Notre erreur a été de tolérer que s’installe une justification du mal fait « par réparation », pour ne pas dire « par représailles ». Il y aurait ainsi un « bon racisme », pour « réparer » un « mauvais racisme » d’autrefois, un « bon sectarisme », pour « réparer » un « mauvais sectarisme » d’autrefois, une « bonne logique identitaire », pour « réparer » une « mauvaise logique identitaire » d’autrefois , etc.
L’ensemble des lectrices et lecteurs ici s’insurge : « Comment ose-t-on appeler ‘de gauche’, un racisme, un sectarisme, une logique identitaire, même s’ils ont pour excuse d’être ‘de réparation’ ? » La réponse est historique : la gauche a toujours eu ses courants autoritaires et anti-démocratiques. Admettons-le : la gauche a toujours eu, en son sein, sa propre extrême-droite. Nous la retrouvons dans cet article.
Illustration par DALL-E (+PJ)
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