Jerry Springer (1944 – 2023) – Blog de Paul Jorion

Jerry Springer (1944 – 2023)

27 avril 2023 19h20

Jerry Springer, né à Londres en 1944 dans une station de métro servant d’abri anti-aérien, fut à une époque maire de Cincinnati dans l’Ohio. Il était diplômé en sciences politiques et en droit. Son génie fut de découvrir, bien longtemps avant d’autres, qu’il n’existe pas de plancher en termes de qualité à ce que l’on peut montrer à la télé et que les potentialités de la salle en matière de spectacle dépassent de loin ce que l’on peut proposer sur une scène. Jerry Springer ne s’est jamais départi de son calme, même quand les chaises, les souliers et autres projectiles divers, sifflaient à ses oreilles. Nul mieux que lui n’a su illustrer le concept situationniste de « société du spectacle ».

Spectacle

Jerry Springer, Télévision

5 réponses à “Jerry Springer (1944 – 2023)”

Pascal

28 avril 2023 9h06

Il fut un temps, qui me semble court aujourd’hui, où la télévision proposait aux enfants de la poésie
https://m.youtube.com/watch?v=bk2cZb1nyEc&cbrd=1
En ce temps là, c’était encore une télévision d’État dont les producteurs comme Christophe Izard avait à cœur d’ouvrir l’intelligence des enfants à la culture.
Pourquoi avons nous renoncé quelques 20 ans après la création de la télé ?
C’était juste avant les années Reagan, juste avant le renoncement socialiste et le début de la politique de privatisation, juste avant le renoncement à l’état social pour devenir un état soumis au dictat économique qui lui, dure depuis 40 ans.
La dernière guerre mondiale avait ruiné quelques gros capitalistes, d’autres s’étaient vu nationalisés pour cause de collaboration, les élites de la haute fonction publique avaient encore le « sens de l’État » et du bien commun. Il aura suffit de 20 années pour que la puissance du capitalisme renaisse de ses cendres et quelques décennies supplémentaires pour réduire à néant cet espoir d’une société plus juste et plus sociale.
Quelques décennies seulement pour que les enfants soient passés du statut de graine d’humanité au statut de plan(t) de consommateur hors sol. Quelques décennies seulement pour que le qualitatif soit écrasé littéralement par le quantitatif. Quelques décennies seulement pour que les nombres aient organisé leur dictature réduisant les mots en esclavage.

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1. un lecteur
  
  28 avril 2023 9h39
  
  Ho vénérable Capitalisme, que ton règne se réalise par l’avènement du propriétaire le plus puissant de la Terre. Alléluia au plus profond des ténèbres.
  
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  1. Pascal
    
    28 avril 2023 11h08
    
    Qui ça ? Bernard Arnault ? 😉
    https://www.forbes.fr/classements/classement-milliardaires-forbes-2023-lecart-de-richesse-entre-bernard-arnault-et-elon-musk-se-creuse/
    
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un lecteur

28 avril 2023 12h04

Le capitaliste, c’est un individu qui utilise comme moyen la possession et le contrôle des flux de l’argent (marchandise générique, métrique universelle de quantification du vivant) pour acquérir une part ou la totalité des aubaines, des marchandises, des terres et des individus qui y vivent.
Dans cette optique, Poutine est propriétaire de la Russie (soyez un homme..), le gros des propriétés d’Arnault est constitué d’une parcelle des 10% les plus riches. Ça fait beaucoup de pépettes, mais pas beaucoup de consommateur à envoyer si nécessaire à la guerre. Le capitalisme n’est rien sans le pouvoir de vie et de mort sur ses ouailles, quelque chose doit bien garantir la valeur de l’argent.

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1. un lecteur
  
  28 avril 2023 16h54
  
  Finalement, le capitalisme, comme principe économique, est celui qui a le mieux capitalisé dans la force vitale qui nous anime, nous stimule pour rester en vie. Ce n’est alors pas un hasard que l’innovation technique soit un sous-produit de l’armée, reprise pour stimuler le consumérisme sous la forme du progrès.
  Le capitalisme est un système ternaire,
  – Propriétaire – argent – esclave,
  qui finalise sous nos yeux de digérer nos sociétés aussi organisées autour d’un système ternaire,
  – État – justice – citoyen
  Pour des raisons de stabilité et de cohérence mathématique, l’esclave doit être binaire,
  – Consommateur – travailleur (un bon esclave doit être toute sa vie en manque d’argent)
  Un bon bilan, c’est un bilan équilibré. Quand les règles comptables formatent l’humain.
  
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