Hans Moravec, Robot. Mere Machine to Transcendent Mind, Oxford University Press 1999 : 194-195.
Mais qu’est-ce que la conscience ? La théorie préscientifique selon laquelle les humains tirent leur expérience de l’existence de mécanismes spirituels extérieurs au monde physique a eu des conséquences sociales notables, mais n’a pas eu de succès en tant qu’hypothèse scientifique. Ce n’est que récemment que la science physique a commencé à aborder la question en ses propres termes, à partir de points de vue tels que la biologie évolutive, l’anthropologie, la psychologie, la neurobiologie et l’informatique.
La conscience humaine pourrait être un sous-produit d’un cerveau qui a évolué pour vivre en société. Les mécanismes de mémoire, de prédiction et de communication, similaires mais distincts de ceux qui permettent de faire le suivi des objets physiques, ont évolué pour classer et communiquer les humeurs et les relations des membres de la tribu. Les comportements agressifs et soumis, par exemple, tout comme les mauvaises et bonnes odeurs, ont été classés en catégories liées à des réponses comportementales et à des symboles communicables. Avec l’évolution du langage, il est devenu possible de raconter des histoires sur des événements tant physiques que psychologiques. À un moment donné, peut-être très tôt dans son évolution, le mécanisme de narration s’est tourné vers le conteur, et l’histoire a commencé à inclure des commentaires sur l’état d’esprit du conteur en plus des événements extérieurs.
Notre conscience peut être principalement le récit continu que nous nous racontons, d’instant en instant, sur ce que nous avons fait et pourquoi nous l’avons fait. C’est un vernis mince, souvent inexact, qui rationalise une montagne de processus inconscients. Non seulement notre récit-conscience est un faible reflet de la réalité physique et cérébrale, mais son existence même est une imputation purement subjective. Vue de l’extérieur physique, cette histoire n’est qu’un ensemble d’événements électrochimiques, probablement dans notre cortex gauche principalement. Une interprétation psychologique complexe doit être invoquée pour traduire ce schéma en un récit porteur de sens. Du point de vue psychologique, l’histoire est fascinante parce que l’interprétation psychologique est un élément essentiel du récit, ses relations étant renforcées inconsciemment par les interconnexions de la machinerie neuronale de narration.
D’un côté, notre conscience peut être un hasard de l’évolution, qui raconte une histoire peu fiable en interprétant de manière farfelue une configuration de petites giclées d’eau salée. D’autre part, notre conscience est la seule raison de penser que nous existons (ou de penser que nous pensons). Sans elle, il n’y a pas de croyances, pas de sensations, pas d’expérience de l’être, pas d’univers.
Traduit avec www.DeepL.com/Translator (+ PJ pour les retouches et rectifier quelques rares contresens)
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