Nous sommes désormais dans un monde où l’on nous a vendu que notre volonté pourrait réaliser nos désirs et qu’en raison d’un principe égalitaire, si certains le peuvent, automatiquement nous aussi !
On nous a vendu une égalité de tous, non plus celle des droits et des devoirs (et seulement celle-là au détriment de toutes les autres selon nos textes) mais bien une égalité imbécile qui, sous prétexte d’être de gauche, laisse entendre que le plus paresseux pourrait prétendre à la même chose que le plus travailleur, que le plus inculte ou imbécile aurait le même poids et temps de parole que le plus cultivé ou érudit (cf. Twitter). Le plus riche rit de tout cela et vote volontiers pour l’extrême-droite – cela va de soi – pour faire barrage à une bêtise évidente (de la gauche politique en l’occurrence) qui n’hésite pas à nier jusqu’à la réalité physique, et s’avoue prêt, comme à chaque guerre, à s’accommoder de cette mésalliance.
Dans nombre métiers nous avons remplacé des médecins, des ingénieurs, des techniciens qui par expérience et présence sur la durée auraient encadré les leurs, par des « managers » fils ou filles de bonne famille qui auraient été bien incapables, vu l’investissement nécessaire en travail dans le savoir, d’obtenir les diplômes précédemment cités, au détriment de la relation sociale privilégiée dans les autres métiers, mais ont acheté leurs diplômes sans contenu de savoir nouveau système pour être aujourd’hui des dirigeants donnant des ordres aux méritants ancien système, par un simple privilège de classe.
Que ce soit pour l’hôpital ou le nucléaire et des tas d’autres métiers réclamant des médecins, des ingénieurs, des techniciens, chacun comprend très vite s’il est « malin » qu’il gagnera mieux sa vie en encadrant, en se coulant dans la logique de la volonté plutôt que dans la capacité de produire, quitte à ce qu’arrive ce qui se produit aujourd’hui : ceux qui auraient été capables et sont privés de pouvoir en faire la preuve mais peuvent prétendre à un bon salaire sans faire montre de savoir-faire, et les autres, ceux qui ont été évincés, cantonnés dans leur volonté muselée, restant au niveau des médiocres, même si quelques bonnes volontés de moins en moins nombreuses continuent de se battre alors que leur bonne volonté ne peut pas grand’chose face au tsunami de l’incompétence !
Cet effondrement devient celui de nos pays développés où certains courants de fond propres aux pays peu développés se rappellent à nous et nous font (ou pas) comprendre que si nous avons cru nous extraire de telles misères, nous pouvons facilement y retomber !
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