Les possédés et leurs mondes – Paul Jorion. Livre 10. « Et l’avenir de l’anthropologie dans tout cela ? Des humains sociaux, colonisateurs et opportunistes »

P.S. Je viens de regarder ce dernier épisode, un peu plus d’un an après qu’il a été enregistré, et je me dis : « Les conclusions d’un anthropologue sur ce que l’anthropologie a su lui faire comprendre au long d’une vie d’être humain », et je ne suis ma foi pas mécontent du résultat.

Rappel des épisodes N°1 à N°9 :

Vernon Lomax Smith (né à Wichita, Kansas, le 1er janvier 1927) est professeur d’économie du droit à l’Université George Mason en Virginie, chargé de recherche à l’Interdisciplinary Center for Economic Science, et fellow du Mercatus Center d’Arlington, en Virginie. En 2002, il a reçu le prix dit Nobel d’économie pour avoir instauré les expériences de laboratoire comme outil d’analyse économique empirique, en particulier pour l’étude de mécanismes de marché alternatifs.

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32 réponses à “Les possédés et leurs mondes – Paul Jorion. Livre 10. « Et l’avenir de l’anthropologie dans tout cela ? Des humains sociaux, colonisateurs et opportunistes »

  1. Avatar de Dimitri
    Dimitri

    L’espèce humaine est prédatrice, les Mammouths ont disparus à cause de la période des chasseurs-cueilleurs, provoquant son extinction comme actuellement pour environ 75% des espèces animales sur Terre, évoquée lors de la conférence COP 15 au Canada.

    Ce même mécanisme est encore actuel avec les poissons vidés des Océans, après on peut parler du capitalisme de nos jours avec une volonté de profit, comme avant l’humain procède par les mêmes réflexes de diminution de masse en n’intégrant pas l’idée de renouvellement, se finissant par une extinction que l’on retrouve dans le réchauffement climatique.

    1. Avatar de Pascal
      Pascal

      Attention au raccourci historique tout de même. Les mammouths ont disparus sur plusieurs milliers d’années alors que la population humaine sur l’ensemble de la planète n’était que de 1a 10 millions d’individus plutôt dans le sud tempéré que dans le nord encore gelé. Par contre le réchauffement climatique de l’époque, dont l’homme n’était pas responsable, à grandement participé de sa disparition.
      https://www.futura-sciences.com/planete/actualites/paleontologie-derniers-mammouths-sont-morts-brutalement-ile-isolee-77847/
      Certes l’être humain est un prédateur mais sans la puissance de la mécanisation, son impact environnemental serait tout à fait supportable.

      1. Avatar de Dimitri
        Dimitri

        Je vous dirige sur la période de l’extinction de l’Holocène faite par l’Homme (succéder par l’Anthropocène beaucoup plus destructeur)

        Sur ce lien ;
        https://fr.wikipedia.org/wiki/Extinction_de_l%27Holoc%C3%A8ne

        Un extrait « Au début de l’Holocène, après la dernière glaciation, ce sont surtout les continents et les îles nouvellement peuplés par Homo Sapiens qui ont vu leurs grandes espèces disparaître »

        La prédation humaine comme de la destruction de l’habitat est un phénomène très ancien que l’on retrouve de nos jours, avec l’extinction massive animale et végétale tout comme le réchauffement cclimatique.

  2. Avatar de Chabian
    Chabian

    Un peu plus complexe : l’humanité remplace la prédation animale par l’élevage. Puis elle le fait évoluer par la sélection et le croisement. Quelle inventivité ! Et peut-être une conscience des limites de contexte. Nous avons extrait le charbon de terre pour stopper la déforestation (pour le charbon de bois) qui nous menaçait. Nous avons utilisé la force hydraulique et éolienne…
    Tout autre chose est le moteur du profit, lié à la prédation/privatisation de l’espace commun, puis des autres ressources et moyens de production que les forces naturelles. Ce profit n’a pas de limite. Et il n’est donc pas modifiable, dit Paul. Le profit nous pousse en avant contre tout sentiment de limite, il détourne tout obstacle pour aller là où il y a du profit (et plus du tout des « jours heureux », du « progrès social », de la « civilisation ». Il sabote même les échanges raisonnables par le pari sur la finance, sur le pronostic de gain.

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Chabian Il ne faut pas confondre le profit et la croissance, même s’il existe des liens entre eux.
      Le profit est un puissant motivateur des décideurs et bénéficiaires à accroître l’activité, préférentiellement la plus profitable, donc facteur de croissance.
      La croissance accroît le profit, même si le rendement est sans doute plutôt décroissant.

      Mais certaines stratégies peuvent préférer la croissance au détriment du profit, par exemple des startup en phase de croissance initiale (cf facebook).
      et les « vaches à lait » sont des activités gérées pour le profit, éventuellement au détriment de la croissance.
      Si l’objectif est de limiter la croissance, voire l’inverser, il faut faire en sorte que les activités à réduire, énergie, transport, chauffage, deviennent des « vaches à lait », c’est à dire des sources de profit qu’aucune croissance ne pourrait améliorer.
      La récente évolution des prix de l’énergie en prends un peu le chemin, les détenteurs de ressources pouvant accroître plus aisément leur profit par des prix élevés que par l’accroissement de la production.
      Une même évolution serait alors à susciter dans les transports (publics ou individuels), voire dans l’immobilier (à moduler suivant la performance thermique et le fait que celà n’entre pas dans l’indice des prix, pas plus que les impôts).

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        « Le profit est un puissant motivateur des décideurs et bénéficiaires à accroître l’activité, préférentiellement la plus profitable, donc facteur de croissance. »
        Il me semble que la spéculation et plus largement la financiarisation ont permis un accroissement fantastique des profits tout en se désengageant de la l’activité au sens de la production de biens ou de services. Et c’est bien la le problème. C’est ce qui permet toujours à certains de s’enrichir quand « l’économie réelle » est plus ou moins déjà en « décroissance » (raréfaction de certaines matières premières, mise à l’arrêt ces dernières années de certaines activités a cause du Covid, guerre en Ukraine, bulle immobilière en Chine…).
        Si nous ne parvenons pas à sortir de ce paradigme fallacieux de « croissance » , aucune chance de même simplement freiner notre course droit dans le mur.
        Il est temps d’abandonner nos croyances dans le Dieu Croissance.

        1. Avatar de l'arsène
          l’arsène

          @ Pascal
          « Il est temps d’abandonner nos croyances dans le Dieu Croissance. »
          Oui, entièrement d’accord, mais avant cela il est nécessaire de quitter le modèle capitaliste et d’en trouver un compatible avec la survie de l’espèce, car abandonner la notion de croissance en restant dans le modèle actuel serait équivalent à demander à un lion de devenir végétarien !

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            Parce qu’il y a une différence entre croissance et capitalisme ? Il me semblait que capitalisme voulait dire accroissement du capital !😉

            1. Avatar de l'arsène
              l’arsène

              @ Pascal
              C’est vrai que la croissance est le faux nez du capitalisme, sans elle il s’écroule, mais il semblerait que certains que je ne citerai pas et qui se disent pourtant de gauche et écolos tentent de nous faire croire qu’il existerait une compatibilité entre les deux notions, d’où d’ailleurs l’impossibilité de trouver un programme cohérent pour se rassembler et obtenir enfin des biscuits pour gagner des élections au niveau national.

              1. Avatar de Pascal
                Pascal

                Il me semble qu’il y a plusieurs explications à cette incapacité d’une certaine gauche à remettre en cause le capitalisme en s’accrochant mordicus à la sacro sainte croissance :
                – historiquement, le tournant de 1983 signe le rattachement du socialisme Mitterrandien aux règles économiques du capitalisme
                https://www.jean-jaures.org/publication/la-politique-economique-de-la-gauche-et-le-tournant-de-1983/
                – sociologiquement, un grand nombre des principales figures politique de gauche sont issues des « grandes écoles » (ENA ou Polytechnique) dont la formation est dans la droite ligne des fondements du capitalisme
                – l’intéressement, l’accession au pouvoir en France font entrer financièrement les élus nationaux de la République dans la catégorie des hauts revenus directement bénéficiaires du système capitaliste
                – enfin, d’une manière générale, l’éducation depuis au moins la dernière guerre et l’accession généralisée à la société de consommation fait de nous des bénéficiaires directs/indirects du capitalisme.
                Tout ça pour dire que le paradigme de la pensée capitaliste est bien ancré dans la tête de la grande majorité d’entre nous. Un exemple, qui d’entre nous serait prêt demain à renoncer à la propriété privée qui constitue souvent le premier capital qu’on souhaite léguer à notre descendance ?

                1. Avatar de l'arsène
                  l’arsène

                  Merci Pascal d’expliciter clairement avec des exemples clairs ce que je tentais d’affirmer grossièrement.

                  1. Avatar de Mac
                    Mac

                    Bonjour c’est assez pénible de lire des commentaires sur consonnes de 4 caractères.. Mais bon ! 🤣

                2. Avatar de Hadrien
                  Hadrien

                  @Pascal
                  Oui, mais, fondamentalement, c’est plus simple. Le capitalisme est le seul système qui permet de créer des richesses accessibles à tous. Autrement dit, pour promettre du pouvoir d’achat toujours croissant, il faut accepter le capitalisme et ses profits toujours croissants. Je pense que l’élite de gauche l’a compris et se contente de brider les inégalités engendrées par la course aux profits par la sécurité sociale.
                  Le problème est que cette croissance détruit la biosphère. Quand P Jorion et d’autres disent que le capitalisme détruit la planète, ils ont raison, mais ils se gardent de dire que c’est parce que le capitalisme nous assure notre niveau de vie.

                  1. Avatar de timiota
                    timiota

                    On peut aussi lire sur ces sujets Serge Audier (*) (ou Pierre Charbonnier « Abondance et Liberté », plus philosophe, d’inspiration latourienne, mais qu’on ne peut réduire à cela) .
                    C’est assez complet.

                    (*) 3 ouvrages formant un tryptique , le second étant « dans le mille »:
                    La Société écologique et ses ennemis : pour une histoire alternative de l’émancipation, Paris, La Découverte, 2017, 742 p. (ISBN 978-2-7071-9400-8), Prix de la Fondation de l’écologie politique 201712
                    L’Âge productiviste : hégémonie prométhéenne, brèches et alternatives écologiques, Paris, La Découverte, 2019, 967 p. (ISBN 978-2-7071-9892-1) Prix Paul-Ricœur 201913.
                    La Cité écologique : pour un éco-républicanisme, Paris, La Découverte, 2020, 752 p. (ISBN 978-2-348059-80-3)14 Prix des Rencontres philosophiques de Monaco 202115

                3. Avatar de Ruiz
                  Ruiz

                  @Pascal Ce serait même anticonstitutionnel et obligerait à répudier la
                  Déclaration des droits de l’homme et du citoyen, notamment son article 17 pour pouvoir renoncer à la propriété privée.
                  La propriété privée n’est pas la seule chose que l’on peut léguer, il y a aussi les gènes, l’éducation, la culture, (l’habitus ?), les croyances, le réseau social , familial et ethnique.

                  1. Avatar de Pascal
                    Pascal

                    @Ruiz
                    Ce qui montre bien que la notion de capitale est profondément ancré en nous.
                    La question pourrait être de savoir s’il est possible de conserver un « capital » primaire destiné aux besoins fondamentaux pour assurer un minimum de sécurité physique mais qui ne pourrait être cumulable car le cumul c’est l’accroissement, la capitalisation.
                    Mais cela ne résoudra pas la question de l’héritage car les plus « gros capitalistes » sont d’abord des héritiers.
                    Pour la grande majorité des biens matériels. Il est possible de remettre en cause la propriété. Par exemple la voiture qui n’est qu’un moyen de se déplacer parmi d’autres. Certains quartiers à vocation écologique ont ainsi « bani » la voiture individuelle en étant relié aux transports en commun d’une part et en mettant un seul véhicule (voiture) à disposition d’un collectif. Mais encore faut il en accepter les contraintes et pour cela sortir de la puissante pensée individualiste à laquelle la société de consommation nous a biberonné.
                    Nous avons mentalement associé propriété à liberté, à jouissance (jouir d’un bien). Il va falloir une pensée puissante pour nous détourner de celà.

                    1. Avatar de Ruiz
                      Ruiz

                      @Pascal « les plus « gros capitalistes » sont d’abord des héritiers. »
                      Oui et non, Musk, Zuckerberg, Gates, Pinault, dans une grande mesure Bernard Arnaud, ne sont pas des gros capitalistes car héritiers (de capital financier), alors que D.Trump est un héritier, mais pas vraiment un gros capitaliste.
                      Le capitalisme financier est un facteur de destabilisation au contraire et de remise en cause des situations.

                      Les héritages (de fiefs, de domaines) existaient avant la révolution républicaine bourgeoise capitaliste.

                      Quand à l’accumulation de richesses, inévitable quelle qu’en soit la répartition, si les conditions sont favorables (croissance), elle était régulée par de nombreuses fêtes chômées et de restrictions d’activité imposées notamment par l’Eglise en régime féodal, et remises en cause justement par la révolution républicaine démocratique (calendrier, corporations).

                      Le renoncement à la propriété individuelle, est une tendance attrayante, orientée vers un monde sophistiqué valorisant le service, Uber, Deliveroo, Vélib, trotinettes électronucléaires téléopérées, Autolib .., Blablacar, AirBnB, espace de coworking, mais n’a rien à voir avec la régression du capitalisme, bien au contraire, puisqu’il faut investir son capital dans ces sociétés financières intermédiaires obligées.

                      C’est aussi une tendance à la disparition du mode de fonctionnement en professionels libéraux au profit de structures capitalistes cliniques, pharmacies, labo d’analyse, commerce en réseau, ….
                      diminuant la responsabilité individuelle (ou familiale) au profit d’un mode de management purement capitaliste.

                    2. Avatar de un lecteur
                      un lecteur

                      La liberté est surtout assocciée à la volonté et la propriété au pouvoir.
                      Ces notions portent une certaine image de l’homme et de l’humanité émancipé des principes divins, autonome et maître de son destin.
                      Du bullshit sur lequel les « sciences économiques » ont bâti des théories porteuse d’un sens « rationnel » pour nous guider tout droit dans le mur climatique.

  3. Avatar de Scapatria
    Scapatria

    Mais pourquoi donc des groupes humains au cours des siècles persistent à rester dans des endroits très inhospitaliers ? N’y a-t-il que la raréfaction des ressources alimentaires qui les pousse à bouger?

    1. Avatar de Ruiz
      Ruiz

      @Scapatria Ne serait-ce pas parce que l’homme est un loup pour l’homme, et que les zones les plus inhospitalières sont celles où l’on a le moins de chance de le rencontrer ?

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        @Ruiz
        Arrêtons avec cette expression « l’homme est un loup pour l’homme ».
        Déjà, c’est pas gentil pour les loups. Ensuite, la capacité de prédation de l’être humain n’a pas d’équivalent dans le monde animal. Il serait temps d’assumer notre spécificité prédatrice. 😉

        1. Avatar de Khanard
          Khanard

          @pascal
          allez demander au chaperon rouge ce qu’elle en pense des loups

        2. Avatar de Garorock
          Garorock

          Lorsque les loups se déplacent, se sont les plus faibles qui sont à la tête de la meute!
          Chez les capitalistes, c’est le contraire!

        3. Avatar de Ruiz
          Ruiz

          @Pascal Si la cancel culture veut que l’on supprime des expressions bien établies (Plaute -212 « homo homini lupus ») pour satisfaire l’air du temps, faudra-t-il remplacer le loup dans les contes pour enfant par le méchant pédophile (afin d’être gentil) ?
          Le loup n’est là que pour symboliser un danger, l’homme ne mange pas le loup mais le tue.

          Rester dans une région inhospitalière c’est d’une certaine façon éviter la rencontre de semblable potentiellement agressif.
          C’est aussi apprécier l’espace et fuir les contraintes de la civilisation et de la société.

          Ceux qui font ce « choix » sont aussi (ou se sentent) repoussés par les communautés établies dans des localisations plus avenantes (cf cadets).

          Les comportements entre inconnus dans des mileux à faible densité sont souvent plus coopératifs (auto-stop ..)

          « l’homme est un loup pour l’homme » ne pourrait il pas être lu comme l’homme considère son semblable comme un danger et cherche à s’en préserver en s’en éloignant ou en l’exterminant.

          La civilisation romaine ne mésestime pas les louves.

          1. Avatar de Pascal
            Pascal

            L’être humain a transposé symboliquement ses travers sur le règne animal (Cf La Fontaine) mais ce n’est pas par hasard. En se définissant comme créature extraite du règne animal, l’être humain a fait de la nature son ennemi. Ce qui peut se comprendre quand on envisage de survivre dans la nature sans nos moyens modernes. Les villes se sont aussi construites « contre » la nature que ce soit dans les ports contre la mer ou dans la campagne auvergnate qui l’hiver devait se protéger contre des meutes de loups affamés (Cf ville de Besse en Chandesse avec pour emblème une tête de loup).
            L’identité humaine s’est construite pendant des millénaires « contre » la nature pour répondre à notre « peur de la nature » (Cf le livre éponyme de F. Terrasson).
            A partir de là, on peut mieux comprendre l’indifférence humaine à la cause animale puis environnementale. Il n’y a qu’au 20eme siècle que la réalité nous a rattrapé pour nous signifier que nous appartenons bel et bien au règne animal et notre dépendance à notre environnement. Et c’est de cette histoire longue de plusieurs millénaires que nous ne parvenons pas à sortir : l’idée du « combat contre la nature » qui s’est aussi déclinée en droit de son exploitation à outrances. Macron n’était il pas en guerre contre un virus ?
            Pour sortir de cette impasse écologique, rétablir la nature dans ce qu’elle est, nécessite une adaptation de l’éducation qui ne fasse plus de la nature un « méchant » (méchant loup, méchante guêpe, méchante ronce vs gentille coccinelle, gentille fleur, …)
            En apprenant aux enfants que la nature n’est ni gentille, ni méchante peut-être arriverons nous jusqu’à l’être humain, pour comprendre les mécanismes qui font de certains d’entre nous des destructeurs et d’autres des créateurs.
            La nature ne ment jamais, on peut s’appuyer sur sa sincérité, et en réintégrant l’être humain dans la nature, peut-être parviendrons nous à le pacifier.

            1. Avatar de Ruiz
              Ruiz

              @Pascal Il n’y aurait donc pas de méchants capitalistes et de gentils écolos !

    2. Avatar de Pascal
      Pascal

      Dans l’histoire des populations pyrénéennes des vallées, le droit d’aînesse a été mis en place notamment pour éviter un morcellement de la propriété familiale. De ce fait, les « cadets » étaient soumis au bon vouloir du chef de maison (l’aîné). Dans les périodes d’accroissement de population, comme au milieu du 19eme siècle, des cadets ont quitté les villages (les mieux situés d’un point de vue économique) pour aller créer des « villages de cadets », le plus souvent dans des endroits inexploités donc plus difficiles à travailler.
      La pression démographique est une des raisons qui amènent les populations à s’installer dans des endroits inhospitaliers. Mais les conditions de vie étant très difficiles, la moindre opportunité (industrialisation, facilité de mobilité avec route et voie ferrée) amènera a quitté les villages les plus difficiles à exploiter (voir les villages abandonnés dans le Haut Aragon espagnol).

  4. Avatar de Nosfératus
    Nosfératus

    « L’homme est une bête féroce ». Georges Clemenceau
    Je vous conseille de faire un saut en Afrique, par exemple, pour y observer les fauves de se battre pour leur survie; ensuite on parlera d’Anthropologie.

  5. Avatar de Chabian
    Chabian

    https://www.rtbf.be/article/francesco-contino-uclouvain-je-milite-pour-la-sobriete-car-lefficacite-energetique-ne-suffit-pas-11125783
    Je me permets d’afficher ce lien, car il parle aussi de notre futur ; et qu’il comporte un lien vers 25 postcasts relatifs à l’énergie.
    Il n’y a pas que Thinkerview ou Jancovici dans la vie…

  6. Avatar de BasicRabbit
    BasicRabbit

    PJ : « je ne suis ma foi pas mécontent du résultat. « .

    Il était fatal que quelqu’un a passé une bonne partie de sa vie à remuer les grands problèmes du psychisme humain et des sociétés humaines (auto-définition , auto-vérification, auto-démonstration, auto-organisation, etc.) s’intéresse aussi à celui de l’auto-satisfaction.

    On notera la légère différence entre « Je suis ma foi content du résultat » et « je ne suis ma foi pas mécontent du résultat », lié au subtil rapport entre l’affirmation et la double négation, à la base de la difficulté de la preuve de l’incomplétude de l’arithmétique.

    « Une double négation est un procédé rhétorique dans lequel deux mots négatifs se combinant mutuellement sont utilisés. Il existe dans de nombreuses langues du monde. » ( https://fr.wikipedia.org/wiki/Double_n%C3%A9gation_(linguistique) )

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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