Demandez à M. Sam Bankman-Fried, plus jeune et plus moderne que lui, on ne fait pas !
La spéculation
Elle consiste à faire des choix qui engagent sur le futur, en anticipant certaines évolutions, et en prenant le risque que ces anticipations ne se réalisent pas. C’est pourquoi le spéculateur attend une rentabilité importante de son engagement, pour rémunérer le risque qu’il prend. Il n’investit pas, il engage des fonds en vue de revendre et de réaliser une plus-value.
De nombreux produits financiers d’achat et de vente à terme, parfois assortis de couvertures destinées à limiter le risque, ont été créés pour répondre à ces recherches de plus-values à court terme. Ils s’échangent sur les places financières. Ainsi, un producteur de blé peut, pour assurer le cours auquel il vendra son blé une fois la récolte terminée, s’engager dans un contrat de vente à terme à un cours fixé. Le contrat coûtera d’autant plus cher que le cours qu’il demande sera élevé par rapport au cours au moment du montage. Face à lui, il ne trouvera pas directement des utilisateurs du blé qu’il produit, mais des opérateurs financiers prêts à souscrire son contrat. D’autant que ces contrats peuvent être revendus avant leur terme d’échéance.
Anticiper les évolutions
Ces spéculateurs qui font des allers-retours favorisent la liquidité sur les marchés. Ce qui leur permet d’être plus efficaces. La spéculation joue un rôle essentiel dans le fonctionnement des mécanismes économiques. C’est elle qui permet de faire l’arbitrage entre le court et le long terme, et d’intégrer dans les choix d’aujourd’hui la prise en compte de certaines anticipations futures. C’est sur elle , bien plus que sur l’action d’experts ’éclairés’, que repose la capacité d’assurer la préservation des ressources les plus rares.
Il est souvent dit que le libre fonctionnement du marché privilégie le présent sur le futur. Il conduirait ainsi à un épuisement plus rapide des ressources. C’est sans compter sur la présence du spéculateur qui, parce qu’il espère en tirer demain un profit, prélève une part des ressources actuellement disponibles pour les conserver dans l’espoir de les revendre plus tard lorsque les prix seront plus élevés.
En agissant ainsi le spéculateur contribue à impacter dans les prix présents la prise en compte des raretés futures. C’est ainsi que le marché intègre l’avenir dans les prises de décision d’aujourd’hui. C’est ainsi qu’il assure que la société gère l’exploitation de ses ressources non renouvelables de manière ’optimale’ (ni trop vite, ni pas assez vite, juste le bon rythme).
Où trouve-ton cela ? Si je vous le dis, vous ne me croirez pas, aussi, vérifiez vous-même.
On vit une époque formidable !
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