Manque de main d’œuvre, par Thomas Jeanson

La rengaine est usée jusqu’à l’os, secteur après secteur : manque de main d’œuvre, manque de main d’œuvre… Mais de quoi finalement cette situation, qui touche aussi bien la santé, la restauration, l’éducation, l’hôtellerie, les ordures ménagères, l’industrie en général, la grande distribution, l’artisanat… est-elle le symptôme ?

Dans la « petite grande » surface ou je me rends deux fois par semaine, collecter des invendus pour une cantine associative : Le turn-over de salariés est vertigineux, des personnes travaillent avec des attelles au poignet, au genou, la pression du management est palpable et les clients en rajoutent une couche. No comment.

Au mois de juin, il n’est pas rare de trouver ce type d’annonce : Restaurant cherche un chef, deux commis, et trois serveurs …
Mais enfin, un restaurant auquel il manque tout cela en juin, ce n’est pas un restaurant, mais juste un local avec des tables, un four et une hotte aspirante….

Quand le gouvernement a constaté le manque de personnel de santé, Emmanuel Macron a annoncé le doublement du salaire pour les heures supplémentaires.

Comme un cadeau, comme si 30 ans de dégout pouvaient être balayés d’une mesurette, comme si la motivation des personnes pouvait se piloter comme le volume de la musique sur l’ampli du salon…

Il y a dans ces exemples, petit à petit, un mépris qui suinte de plus en plus fort, une polarisation entre ceux qui ont le choix, et les autres. Une réduction d’être humain à du matos, interchangeable.

Les mesures coercitives qui sont dans les cartons du gouvernement (pour empêcher les chômeurs de refuser plusieurs emplois, ou obliger les bénéficiaires du RSA à effectuer des heures de travail en contre partie) sont la suite logique de cette trajectoire.

Cette trajectoire, c’est le refus structurel, entériné, de faire société tous ensemble. C’est l’inscription du rapport de force en tant qu’outil de gestion, non pas en ultime recours mais ordinaire.

Ceci étant dit, l’espoir reste bien présent, tout simplement parce que ça ne marche pas !!

N’en déplaise à Paul, il faudra encore longtemps des hommes et des femmes en chair et en os pour faire un certain nombre de jobs vitaux, et jamais ce pilotage de la religion féroce qui maltraite les unes et les autres n’aura l’efficacité d’une bonne volonté partagée.

Un jour, ça ira mieux, parce que cette folie aura échoué, et que nous essayerons autre chose….

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37 réponses à “Manque de main d’œuvre, par Thomas Jeanson”

  1. Avatar de Gépé
    Gépé

    J’entendais expliquer ce matin à moins que ce ne soit hier qu’en Iran les femmes et les hommes désormais n’avaient plus peur.

    Cela ne rappelle-t-il pas la Tunisie et les printemps arabes ? Hong Kong et la Chine aussi.
    En France on rêve encore de vacances à la neige et de foie gras dans les assiettes mais déjà de nombreux signes émergent qui donnent à penser que le mouvement des gilets jaunes n’est certainement pas arrivé à son terme.

    Refus d’idéaliser les diplômes et refus de travailler. Démissions nombreuses.
    Mais les fractures sont encore fortes entre ceux qui voudrait simplement vivre et manger, se loger, se soigner et éduquer leurs enfants et ceux qui pensent que ce sont les autres qui doivent faire des efforts.

    Il y a ceux qui veulent faire croire qu’ils sont de grands inspirateurs pour les actions des autres et ceux qui ne vont pas tarder à leur foutre sur la gueule.

    Mas qui peut croire que cet équilibre fragile durera ? Un peu partout, les peuples grimpent vers les châteaux.

    La peur change de camp au point que je me prends même à rêver parfois que les Ukrainiens se mettent en marche pour envahir à pied la Russie. Qui osera tirer dans le tas ?

    Alors nous reviennent ces mots de La Boétie dans son Discours de la servitude volontaire :
     » Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux.  »
     » Les théâtres, les jeux, les farces, les spectacles, les gladiateurs, les bêtes curieuses, les médailles, les tableaux et autres drogues de cette espèce étaient pour les peuples anciens les appâts de la servitude, la compensation de leur liberté ravie, les instruments de la tyrannie. »

    Courage camarades ! Le nouveau monde est devant nous.

    1. Avatar de l'arsène
      l’arsène

      « Un peu partout, les peuples grimpent vers les châteaux. »
      Oui Gépé, il serait temps enfin d’inverser la domination mais le gros problème est que ceux qui occupent les châteaux possèdent toutes les armes, financières, policières et médiatiques.
      Le combat va être très rude, ceux aux commandes ne nous feront aucun cadeaux pour conserver leurs privilèges, l’Histoire parle d’elle même.

      1. Avatar de Thomas Jeanson
        Thomas Jeanson

        Ce que j’ai voulu exprimer, c’est pas tant que  » le peuple monte vers le château « ,

        Mais qu’un pays X , qui a besoin pour fonctionner a minima d’un certain nombre de personnes, doit absolument prendre soin de son projet commun, des raisons pour lesquelles les gens se lèvent le matin.

        Si la perte de sens se généralise, il n’est pas du tout garanti, même par le rapport de force, que ce pays puisse assurer ses fonctions vitales, et il s’effondre alors sans frein, parce que cette carence est généralisée, et dans le temps long.

    2. Avatar de Guy Leboutte

      Bel enthousiasme, Gépé, mais je crains que vous ne vous payiez de mots.
      « Qui osera tirer dans le tas ? » C’est déjà en cours, et pas pour la première fois, ni la dernière, n’en doutez pas.

      Il faut mépriser le capital, c’est ce qui manque chez La Boétie, que j’aime aussi beaucoup, comme tant d’autres. Après ce brûlot éternel écrit à l’âge de 18 ans, il a consacré sa vie au service du roi. Il est vrai qu’elle fut courte, sa vie, il est mort quatorze ans plus tard.
      De même aucun auteur des Lumières ne s’intéressait à la question sociale, sauf le curé Meslier. Voltaire méprisait le peuple et fréquentait les têtes couronnées; il eut son appartement chez le roi de Prusse. Et Diderot eut le sien chez Catherine II de Russie. Ces deux-là avaient les genoux souples devant les « grands » de ce monde.

      Il faut mépriser le capital. Je vais m’écrire « Je méprise le capital » dans le dos pour fréquenter le monde.

      PS: très bon petit résumé sec et froid, en 9 minutes, par Sébastien Fontenelle.
      https://www.blast-info.fr/emissions/2022/macron-un-pognon-de-dingue-pour-les-ultra-riches-4wTK-YgLQaGbDP4yYLkP2w

    3. Avatar de Ar c'hazh du
      Ar c’hazh du

      La peur (re-)change de camp, certes.
      Attention quand le bourgeois a peur, il fait tirer dans le tas, sans vergogne et sans pitié…
      Ceux qui se relèvent ne sont plus assez nombreux pour une riposte et ils ont toujours faim…
      « Reprenez le travail » hurle alors le régisseur.

  2. Avatar de arkao

    Dans ma profession où les postes sont rares et où la condition nécessaire à une titularisation est la précarité CDD pendant au moins 10 ans pour faire ses preuves, on constate des vagues de démissions au bout d’environ 3 ans de CDI chez « les jeunes heureux élus » appelés à assurer notre succession. La cause ? Comme partout, perte de sens du métier, pilotage féroce par des logiciels machines à calculer et paralysie au quotidien par la complexité techno-bureaucratique du système. Les anciens (enfin, ceux qui ne crèvent pas au boulot avant 62 ans-bientôt 65) tiennent mieux pour deux raisons:
    Le temps partiel et sa baisse de revenu qu’on peut se permettre, les enfants étant casés et la maison payée.
    Une solide fraternité de trente ans d’âge permettant de tenir tête à l’adversité.

    Il y a des moments où j’ai envie d’enfiler un gilet jaune et d’aller tout cramer.

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Moi aussi. Mais avec un gilet de toutes les couleurs. C’est plus prudent
      😎

  3. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Merci Thomas Jeanson pour cela : « …. Il y a dans ces exemples, petit à petit, un mépris qui suinte de plus en plus fort, une polarisation entre ceux qui ont le choix, et les autres. Une réduction d’être humain à du matos, interchangeable.

    Les mesures coercitives qui sont dans les cartons du gouvernement (pour empêcher les chômeurs de refuser plusieurs emplois, ou obliger les bénéficiaires du RSA à effectuer des heures de travail en contre partie) sont la suite logique de cette trajectoire.

    Cette trajectoire, c’est le refus structurel, entériné, de faire société tous ensemble. C’est l’inscription du rapport de force en tant qu’outil de gestion, non pas en ultime recours mais ordinaire. …. ».

    Il y a des « exemples » qui ne manquant pas pourtant d’étayer cette « trajectoire », en sont réduits à servir aux politiciens – « apolitiques » de tous bords : macroniennes ou d’extrêmes droites/droites extrêmes – qui se et s’en servent, pour « justifier » des « amendements » législatifs près à négocier, se compromettre, derrière « l’excuse » de l’usage du 49-3 en « dernier recours »… en raison de « majorité trop relative »… Ils sont autant « mystifiés », à travers une forme « identitaire »… que d’autres exemples plus symboliques sont occultés…

    La « réforme structurelle… » du recul de l’âge de départ à la retraite, actuellement fixé à 62 et quelque années, tel que la « moyenne » le généralise… à 64/5ans… excluant dans les discours « apolitiques » des deux antagonismes de la « présumée innocente droitisation de la société civile » française, de considérer le fait pourtant majeur disant que 25% des 5% des plus pauvres, précaires, discriminé.e.s en toute impunité… périssent au travail, du stress dû au chômage, à la précarité du mal logement (qui mal isolé, insalubre insécure… risque d’être pire avec des coupures de courant pour soit disant prouver l’efficacité et adhésion à « l’effort de guerre »), à la mal bouffe, aux gestions néolibérales des « crises sanitaires », climatiques », de guerres commerciales, monétaires, de « civilisations », etc… influençant « sans équivoque » possible, négativement, sur l’effondrement des services publics régulateurs de « l’Etat providence »… cette « réforme structurelle… » du départ de légal à la retraite, excluant de plus en plus de vies n’allant pas pouvoir être sauvées…. avant même d’arriver à dépasser l’âge fatidique pour elles… de 60 ans… en est illustrative.

    Les « amendements » soit disant sur la « pénibilité au travail », prévoyant à qui des retraité.e.s (des bureaucrates des services publics, des emplois technocratiques du privé pas encore remplaçable par des IA, algos, logiciels, robots industriels défiscalisés, désocialisés… « reconvertis » par la « grâce » du denier public de l’assurance chômage et droit individuel à la formation…? Et des entrepreneurs aussi…? ), de pouvoir améliorer, du moins de maintenir le train de vie « amélioré/augmenté » des doutes, incertitudes de « temps de cerveaux disponibles » n’ayant plus comme « religion féroce » que le « culte » de la « DICTATURE des émotions » les sondant perpétuellement qu’à peine de quoi réassurer leur « peur d’avoir peur » de perdre en « pouvoir d’achat » de quoi ne plus se « ressentir » être plus légitime à défendre le « ras le bol fiscal », le « poujadisme »… en leur permettant d’augmenter et/ou de prolonger le « pouvoir d’achat » de leur droit à retraite, en travaillant plus longtemps… ce genre d’ouverture aux discutions politicardes dans l’hémicycle… se pose là…

    Déjà que dans les métiers/emplois pénibles, paupérisés, précarisés, discriminés à l’embauche en toute impunité (y compris par le fait que l’extrême droite brandit la peur du « grand remplacement » – dans la restauration, l’agroalimentaire le BTP, etc – pour justifier non pas plus de syndicalisme, de dialogue social et « représentativité », plus de contrôle fiscal du travail non déclaré, des fraudes à la TVA, d’inspection du travail, de médecine du travail… mais des baisses de « charges »… d’impôts….) la « main d’œuvre » de plus de 50 ans est non pas « l’ordinaire », mais l’exception… confirmant la règle de sa mise à la « retraite systémique »… est-ce que les dits « amendements » cités précédemment… vont améliorer l’espérance de vivre une retraite en bonne santé pour cette catégorie de la population, du moins, vont permettre à ces vies d’être sauvées avant l’obsolescence programmée de leur extinction à 60/2 ans …?

    Pour les vies de plus de 50 ans, qui vont avoir de plus en plus de mal à échapper à « l’horizon » du trou noir de la croissance des 25% des plus 5% des plus pauvres, etc… mourant avant même d’arriver à l’âge de départ à la retraite à 62 ans… et au recul « systémique » de cet âge de départ à la retraite… à 64/5 ans… dans un contexte d’intensification des risques de guerres commerciales, monétaires, de « civilisations » et de gestion néolibérale de crise énergétique, sanitaire « économique », financière… quelle « égalité de chance » auront-elles à postuler dans les « offres d’emplois » soit disant « non pourvus » de « travail gratuit », de « bénévolat contraint » à « consentir » en contrepartie du maintien de leurs droits aux prestations chômages, sociales (retraites, accès à la santé publique, etc)… par rapport aux vies « reconverties » de retraité.e.s (bureaucrates de la fonction publique par exemple…) dont les dits amendements privilégient…?

    Est-ce que les situations d’injustices, d’inégalités, de NON RECOURS aux RSAs, etc (au soit disant « pognon de dingue mis dans les minimas sociaux, qui fait que les pauvres le restent et se déresponsabilisent », alors qu’il est question de non redistribution et non partage des richesses et droits) de cette population paupérisée, précarisée dont sa descendance n’a pas assez de 6 générations, pour espérer trouver une place dans la file d’attente de « l’escalier social », de la « représentativité »… vont être résolues par cette « réforme structurelle néolibérale » des minimas sociaux, consistant à instaurer un « contrôle social » par la redistribution à la source des « prestations »… « contrôle social » que les propriétaires privés d’actions d’entreprises, et autres pantoufleurs du verrou de Bercy, de la haute fonction publique… dénoncent concernant leurs « affaires », « secrets d’affaires (et défense) présomption d’innocent « conflit d’intérêt », délit d’initié, corruption du clientélisme, carriérisme…?

    Et quels intérêts les propriétaires privés d’actions, d’entreprises, de salaires variables, de stocks-options, retraites chapeaux/dorées, par capitalisation – « décideurs » pouvant continuer sans régulation, réglementation, de spéculer sur la gestion en flux tendus de pénuries planifiées, de problèmes d’approvisionnements, de biens de première nécessité sanitaire, de biens communs de subsistance essentiels à l’existence [denrées alimentaires besoin énergétiques – carburants, électricité, matières premières, etc…] influençant les hausses inflationnistes des prix des dépenses contraintes) pourraient trouver à jouer de la « préférence national » pour les dits retraité.e.s « reconverti.e.s », par rapport au fait de soit disant continuer d’accueillir des réfugié.e.s « destiné.e.s » à être refoulé.e.s par les « négationnistes, nihilistes complexés » des risques du dérèglement climatique, de la perte de la biodiversité..?

    Quand aux exemples occultés… pour ceux plus symboliques, font-il que je m’éternise plus encore sur la manière dont la « main d’œuvre » népalaise, chinoise, afghane, indienne décédée par milliers au Qatar (et autres pays du Golf, etc)… est traitée aujourd’hui au travers du traitement médiatico-politique du mondial de foot 2022, et est réduite à un « ordinaire » des plus banalisé, « dédiabolisé », quant aux parts de responsabilités in-assumées, de la FIFA des « fleurons nationaux », « donneurs d’ordres » comme Bouygues, Vinci, etc, dans l’esclavagisme moderne, et l’aggravation du dérèglement climatique…?

  4. Avatar de Pascal
    Pascal

     » Les tyrans ne sont grands que parce que nous sommes à genoux. »
    La question n’est elle pas de savoir ce qui nous tient à genoux ?
    La force ? Non. Pas encore.
    Alors quoi ? Qu’y a t il dans ce modèle de société qui fait le jeu des puissants, quel est notre bénéfice secondaire, dirait le psy ?
    Liberté vs sécurité !?
    Est ce que nous croyons encore à la sécurité que nous apporte l’État, même dans sa répression de l’expression populaire ?
    Est ce que nous avons vendu notre âme libre au diable du confort et du loisir ?
    N’oubliez pas ! Il y a match ce soir. Tous devant nos écrans bleus. Elle vit sa vie par procuration, devant son poste de télévision…dit la chanson. Je sais, c’est pas La Boétie comme citation mais n’en dit elle pas plus sur notre époque numérique ?

    1. Avatar de arkao

      @Pascal
      N’oublions pas que ce qui tient à genoux une partie de la population, c’est la nécessité de ne pas crever de faim et de froid dans la rue. Nous en sommes là.

      1. Avatar de Pascal
        Pascal

        Si je me souviens bien, on doit être à 10ou 11% de pauvreté en France. Pour eux, je suis d’accord avec toi Arkao. Mais pour le reste….

        1. Avatar de Dup
          Dup

          Pour le reste combien sont à 100 balle par mois près de rejoindre les 10% ?

        2. Avatar de Juillot Pierre
          Juillot Pierre

          @ Pascal.

          Il me semble que c’est plus de 14% (presque 15%) de personnes qui vivent sous le seuil de pauvreté…

          « Une personne vivant seule est considérée comme pauvre en France quand ses revenus mensuels sont inférieurs à 940 euros ou à 1 128 euros (données 2020, données communiquées mais non validées par l’Insee [1]), selon que l’on utilise le seuil de pauvreté fixé à 50 % ou 60 % du niveau de vie médian. Ce niveau de vie médian désigne le montant pour lequel la moitié des personnes touche moins et l’autre moitié davantage (voir notre encadré méthodologique). Il est mesuré après impôts et prestations sociales. 14 % de la population vit avec moins de 1 128 euros par mois et 8 % avec moins de 940 euros (lire notre article). ….. »

          https://www.inegalites.fr/A-quels-niveaux-se-situent-les-seuils-de-pauvrete-en-France

          Mais avec le retard dû au temps long d’études de stats, de « retour d’expérience » des nouvelles méthodes de aclculs, de « centralisation des données » (deux ans en moyenne séparent la mesure de terrain, à la publication du constat)… et celui temps du consensus scientifique à trouver au sujets de leurs ‘interprétations, je me demande si avec les « crises énergétiques », climatiques, « sociétales », inflationnistes… etc… et la croissance vertigineuse des écarts entre populations riches, de propriétaires privés d’actions d’entreprises, de salaires variables, de stocks option, de retraites chapeaux/dorées, par capitalisation… et celles pauvres, précarisées… en proie au « grand remplacement » de leur travail, savoirs faire, emplois, par des machines outils, robots, caisses automatiques, algos, logiciels, « IA »… DÉFISCALISES et DÉSOCIALISES… il ne va pas être inventé de nouveaux critères, de nouvelles grilles de lecture quoi… du taux de pauvreté, de précarité, de discrimination systémique… pour atténuer, dédramatiser, « dédiaboliser », l’inefficacité, l’inefficience, l’obsolescence programmée des politiques publiques de « combat contre les inégalités » (de « destin », territoriales, scolaires, etc)…?

          Combien, pendant ce temps si long de prise de mesure, pour nombre de pauvres – temporalité qu’il leur est aussi fatale que la « destiné » les dessine – combien d’eux auront péris avant même d’arriver à l’âge légal de départ à la retraite… fixé à 64/5 ans…? Combien d’eux auront commis l’acte ultime, de dernier recours, celui du suicide (hausse du taux de suicide et de mortalité due à des facteurs multiples de comorbidité… chez les chômeurs-euses, personnes aux RSA et en situation de NON RECOURS…), quand le et la politique, la « société civile », n’est même pas capable de réagir de s’indigner par rapport aux décès de plusieurs milliers d’ouvriers népalais, indiens, afghans… aux Qatar, etc…?

    2. Avatar de AEC
      AEC

      @Pascal
      « La question n’est elle pas de savoir ce qui nous tient à genoux ? »
      facile, … la dette !! le capitalisme a trouvé le moyen pour tenir tout le monde à genoux, il a suffit d’endetter les gens , voiture, logement, crédit conso …, puisque pas d’augmentation de salaire, ils ont faciliter le credit pour compenser le besoin, tout le monde est endetté. Combien de temps peuvent tenir les gens sans salaire ???

  5. Avatar de Nosfératus
    Nosfératus

    Moi je constate que un nombre croissant de chercheur d’emploi évitent des jobs mal remunérés, associés en général aux conditions de travail à la limite du supportable. On observe la même tendance aux Etats-Unis. Peut-être est-ce la période pénible imposée par la pandémie qui a donné l’impulsion de ce changement de comportement. Apparement les gens ont appris à réflechir sur des valeurs prioritaires, sur leur mode vie…..Reste le problème des chômeurs auxquel ont veut imposer, inspiré par les immondes lois « Hartz », d’accepter le déclassement. Je pense qu’il faut résister voire saboter, en tous cas pas jouer le jeu de la contrainte de se faire exploiter, de subir un déclassement significatif et peut-être durable. Les lois Hartz justement ont démondré, en Allemagne, que celles-ci ne résoudront pas le problème du chômage de longue durée. Par contre elles contribuent à faire augmenter les bénéfices des entreprises . La maind’oeuvre n’est elle pas considérée comme un fâcheux facteur de coût?

  6. Avatar de Garorock
    Garorock

    « Obliger les bénéficiaires du RSA à effectuer des heures de travail en contre partie… »
    Pour aller faire le cheF, le commis ou le serveur. Boulots que celles et ceux du métier ne veulent plus faire!
    A ce titre, ce n’est plus du bénévolat mais de la trahison. C’est d’une certaine manière cracher à la figure des saboteurs comme mes petits peluts anti-vax ont craché pendant deux ans à la figure des infirmières.
    En tant que fainéant assisté, on me demande d’être « un jaune »parce que le gonze qu’a ouvert ou racheté un restau, n’avait pas prévu en signant son prêt, que les esclaves avaient envie d’aller se faire fouetter ailleurs.
    Il a pas pensé le gonze à ouvrir une SCOP?
    A couper le fouet en quatre?
    Qui a encore envie d’aller ramasser les patates pour une personne morale?

    1. Avatar de Garorock
      Garorock

      Dis donc, Garorock, tu crois que cela nous plait de faire les boulots qu’on fait dans les conditions actuelles avec un avenir incertain?
      Tu crois qu’on y va tous les matins en chantant?
      Si y’avait pas les factures, la baraque, les enfants, les impots…
      Impôts qui servent à payer ton RSA, mon petit biquet!

      1. Avatar de Guy Leboutte

        « Impôts qui servent à payer ton RSA », oui, belle foutaise qui entretient ou crée les rivalités entre ceux d’en bas. Le Gestionnaire en Chef des impôts adore cet argument! Tant que ceux qui paient des impôts se plaindront des restes de solidarité institutionnelle, il peut dormir sur ses deux oreilles, le Gest en Chef. C’est un de ses boulots, de conforter cette soi-disant contradiction entre les petits, tous ramassés, impôts ou pas, dans la nasse étatique post-libérale.
        Le post-libéralisme déteste l’Etat, sauf pour la police et l’incarcération, et sauf pour l’écrasement du social.

        1. Avatar de Henri
          Henri

          @ Guy Leboutte

          15 milliards pour la Police sur cinq ans. Voilà les dernières nouvelles du « Parti du 49.3 ».

          Tout en détricotant la Police Judiciaire de renom et en détruisant son pouvoir d’enquête, le gouvernement du « Parti du 49.3 » a dans son viseur le peuple français rebelle qui refuse la régression sociale programmée, via la contre-réforme des retraites.

          Même les formations professionnelles vont devenir payantes ! Le fameux « compte formation » n’était qu’un leurre pour faire payer les mêmes.

          Il n’y a pas d’argent magique crie l’écho mais très visiblement il y a pleins de magiciens. Ils ont toutes sortes de tour de passe-plats à leur actif. Ils choisissent méthodiquement où doit aller l’argent public.

          Vers les nouvelles armes « high tech » de maintient de l’ordre avant l’émeute sociale totale.

          1. Avatar de Guy Leboutte

            …Avec des « exosquelettes » pour des policiers « augmentés » au programme…
            L’école de la République a formé un tas de cerveaux malades, c’est ahurissant.

      2. Avatar de Dup
        Dup

        Faut aller au bout de la réflexion, le RSA n’existe que parce qu’il finit dans sa totalité dans le tiroir caisse du supermarché, ces impôts qui vont soit disant au RSA alimente la marge faite sur tes besoins vitaux quand tu y va acheter à pas cher lol . Il a aussi l’avantage le RSA d’éviter d’avoir un payer un flic de plus pour que celui par les mains de qui il passe ne soit contraint pour survivre de te faire les poches manu militari au coin de la rue…

  7. Avatar de Benjamin
    Benjamin

    Bonsoir à tous,

    Voilà où nous mène 40 ans d’approche managériale par la « gestion des ressources humaines ».

    Quand l’humain n’est plus perçu que comme une ressource et gérer comme tel (à travers la notion d’équivalent temps plein – ou ETP dans le jargon) à coup de tableurs (bon nombre de salariés pourraient hurler « EXCEL m’a professionnellement tué »)…

    Quand les aspirations profondes (sources de motivation) des salariées sont bafouées en permanence par des objectifs ubuesques, par des atteintes à pouvoir bien faire son travail, une individualisation croissante du monde du travail, …

    Quand l’organisation du travail n’est plus qu’un empilement de règles et de pratiques incohérentes et contre-productives faisant perdre sens à la notion même de travail…

    Il ne faut pas s’étonner que de plus en plus de salariés démissionnent réellement (turn over, postes à pourvoir, …) ou virtuellement (service minimum, désintérêt pour leur travail, acceptation de bullshit jobs vides de sens, …) quand ce n’est pas psychiquement (burn out, bore out, …).

    C’est malheureusement un logiciel managérial vieux de 40 ans qu’il va falloir changer – ce dernier étant devenu obsolète (mais a-t-il été pertinent au moins au départ ?… j’en doute un peu).

    J’ai longtemps pensé que des affaires comme « France Télécom » ou « Techni-centre Renault », la sortie d’un livre comme celui d’Isabelle Bourboulon au début des années 2010 (Livre noir du management), quelques articles/tribunes bien sentis (notamment dans Le Monde) apparus sur le sujet entre 2010 et 2015 feraient évoluer les mentalités en France… Bouger des lignes…

    C’était (hélas) illusoire !

    Notre (pseudo-)classe politique biberonnée (pour la plupart) par l’ENA à être bonne gestionnaire… Nos (pseudo-)dirigeants d’entreprise qui ont oublié le sens du mot « entrepreneur » pour lui préférer celui de « rentier »… Ce sont autant de « garde-fous » à une remise en cause profonde du fonctionnement actuel du monde du travail !

    Il manquerait de main d’œuvre ?!…. Ceux qui le déplorent en sont la cause principale !!!

    1. Avatar de Thomas Jeanson
      Thomas Jeanson

      Tout à fait Benjamin, les meilleurs bourreaux sont les premiers à se plaindre des effets dont ils chérissent les causes, comme dirait l’autre…

      C’est même une bonne façon de les repérer.

  8. Avatar de Garorock
    Garorock

    Main d’oeuvre?
    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/051222/se-faire-livrer-les-produits-alimentaires-domicile-qui-clique
     » Le commerce alimentaire en ligne est en plein essor. Mais qui commande sur les applis et sur Internet ? Selon une étude publiée lundi 5 novembre, les hommes, trentenaires, actifs à temps plein et pères de famille sont surreprésentés. »
    Ouf, j’y suis pas!

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Homo oeconomicus clickensis est … un homme.

      Paradoxalement, la fixation du prix par ces humains là est génératrice de malaise.
      Je pense au non-alimentaire, il est vrai et peu importe si c’est homme ou femme.

      On pourrait penser que l’humain qui clicke l’a fait davantage au sein d’un « marché » qui fixe le prix avec moultes comparaisons que s’il était astreint à choisir parmi les 3 supérettes à distance raisonnable de son chez-lui.

      Mais quiconque s’est prêté à quelques recherches avant une commande en ligne est surtout, pour les objets ordinaire, étonnée par les écarts de prix importants entre les offres (livraison comprise).
      Et du coup, l’achat suivant se produit « en itinérant » sur un autre fournisseur de machins clickable internet. Cela, c’est le contraire de ce qui fixe le prix « façon Aristote » : plus de « statuts » de la paire vendeur-acheteurs, qui leur indique le prix juste et avec lui l’envie de se maintenir dans leur statut, donc le souhait de pérenniser le prix à court ou moyen terme (à long terme, Keynes dit que …).

      Ainsi, d’un point de vue pratique, si ces achats deviennent au fond désorganisé, alors : pas de statuts « solide » du vendeur, pas de volonté de reconnaitre au vendeur un statut, même sur un pied d’inégalité (« en proportion »…).
      C’est donc assez paradoxal, car finalement, c’est dans une situation de marché très restreint qu’a lieu la fixation du prix « façon Aristote ». Alors que la situation de marché très large, au lieu de stabiliser le prix et d’être la condition d’existence du statut (avant d’être gilet jaune, j’étais infirmière), conduit davantage à de l’instabilité des prix et à une érosion forte du statut lui-même.

      Retrouverait-on un des théorèmes fondamentaux de l’écologie, à savoir que trop de relations de couplage, cela entraine de l’instabilité, et non une émolliente moyenne ? P’têt bien que oui, mais …

      1. Avatar de Géraldine
        Géraldine

        Je ne vois pas de paradoxe.
        Le fait de cliquer n’enlève pas le rapport de force.

        Quant au statut social des Uber et autres corvéables, il est réduit au niveau de Lumpenprolétariat, d’où les prix que vous constatez.
        Aucune contradiction avec la théorie Aristotélicienne de la formation des prix sur le rapport de force

      2. Avatar de Thomas Jeanson
        Thomas Jeanson

        Je sais pas si j’ai tout compris, mais je vais répondre quand même…🤓

        Juste en soulignant l’asymétrie entre l’homo clickensis ( mon père disait  » deconnans  » , on progresse ! ) Qui ignore tout du magma vendeur, et le magma vendeur, qui sait absolument tout de l’acheteur ( et même des trucs que l’intéressé lui même ignore…)

        1. Avatar de timiota
          timiota

          Oui, Thomas Jeanson d’où l’impossibilité de maintenir un « statut » où vous êtes autre chose qu’une « envie d’acheter » , où votre achat fait de vous non seulement un être économique mais quelqu’un d’encastré (Polanyi…) dans la société par les choses qui lui tiennent à coeur, et dont l’achat en question fait un tant soit peu partie.

          @ Géraldine : on peut dire aussi que le cadre aristotélicien est toujours là et qu’il y a un rapport de force,. Mais comme l’explique PJ dans le cas des ventes –« la marée « — des pêcheurs d’Houat à Concarneau (si j’ai bonne mémoire), la loi de l’offre et de la demande ne concerne qu’un segment limité des transactions (segment au sens d’un bout d’abscisse sur un graphe). Et quand on dépasse ce segment, on arrive aux cas où chaque mareyeur protège « ses » pécheurs, en leur faisant un prix de survie ou arrangement équivalent, bref en faisant ce qu’il faut pour la continuité du rapport des statuts (le mareyeur étant « par statut » le gagnant).
          Ici, la nature du statut, réduit à la compulsion probabilistique d’acheter ou pas, ne donne pas de place à un mécanisme de protection et de maintien du statut. Ce n’est pas évident comment on passe de pratique qui n’impacte que quelques pourcents du budget à l’ensemble du statut, mais je ne peux pas ne pas me rappeler les corrélations que faisait Bernard Stiegler dans ses analyses de la « désaffection » des individus, avec leur existence de consommateur dans les plus grands centres commerciaux de France (de mémoire vers Creil / St Maxence) , avec comme résultat le « passage à l’acte » de l’individu (le fait divers qui défraye la chronique, genre le père qui tue sa famille). Centres où cette purification chimique du statut réduit à la compulsion d’achat prenait déjà forme copieusement, préfigurant les non-qualités de Homo Clickensis.
          Bon il est vrai que Musil nous avait précédé là-dessus (https://fr.wikipedia.org/wiki/L%27Homme_sans_qualit%C3%A9s)

    2. Avatar de un lecteur
      un lecteur

      Ces hommes trentenaires actifs se payent un larbin comme les Bourgeois du siècle passé des servantes.
      C’est le retour de l’esclavage de masse anonymisé grâce à la « numérisation ».
      La perte de sens laisse le champ libre au mouvement brownien qui devient le nouveau référentiel.
      Les hommes bien bougent beaucoup et tout le temps, servit par des larbins numériques (en surface) qui leur courent derrière.
      Un gars a dit une fois « Le mouvement, c’est la vie ». L’Humanité rentre dans une nouvelle période de plénitude.
      Je considère que cet état de fait est la matérialisation du modèle (le cadre) néolibérale capitaliste (compétition, homo-economicus, marché, vision matérialiste du vivant inspiré par la physique).

  9. Avatar de Dimitri
    Dimitri

    Il y a deux contextes sur le manque de main d’oeuvre et l’assurance-chômage, possiblement d’autres aussi, le premier est en pleine période de chômage de masse avec quantité de chômeurs de baisser l’assurance-chômage, ce qui va régresser le pouvoir d’achat à cause d’une austérité afin de réduire les dépenses publiques, c’est une mauvaise solution pour la circulation de la consommation, une sorte de cycle de paupérisation.

    Le second, en plein boom économique, une baisse significative du chômage ou un manque de main d’oeuvre, à ce moment-là on peut baisser l’assurance-chômage afin d’inciter les actifs à travailler, ce qui mécaniquement augmentera leur pouvoir d’achat, sinon c’est l’appel à l’immigration et après ça profite aux populistes et aux extrêmistes qui parlent d’invasion étrangère ou de changement de population tout en cachant la réalité économique et l’apport sur les comptes sociaux.

  10. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
    Pierre-Yves Dambrine

    Excellent billet.

  11. Avatar de Jean-Baptiste Auxiètre
    Jean-Baptiste Auxiètre

    Dans de nombreux domaines aujourd’hui comme les métiers d’ingénieur (ce doit être pareil ailleurs), être un technicien ne paye pas et devenir manager oui ! Chacun se précipite donc pour obtenir ce poste d’encadrant après un minimum d’années. Vous pouvez l’espérer en 4 à 5 ans ce qui produit une batterie d’ingénieurs transformés en managers (d’autant qu’ils étaient bons ingénieurs pour laisser à la technique les plus mauvais ou les nouveaux) qui ne font pas leur métier et l’oublient assez vite car le management s’avère moins contraignant techniquement et repose sur du relationnel. En 5 à 10 ans ce manager sera dépassé techniquement en ayant oublié ou en n’étant pas à jour des dernières techniques. Comment fait-on si les techniciens formés en font leur métier que 5 ans sur un carrière de 40 ? On se retrouve avec une multitude de cadres (ne sachant plus faire le métier techniquement) avec un manque structurel de personnes faisant réellement le travail le tout sur-encadrés et fliqués !

    1. Avatar de Benjamin
      Benjamin

      @ Jean-Baptiste Auxiètre,

      Je plussoie à ces propos pour le vivre au quotidien en marge d’une DSI.

      Et certaines nouvelles méthodologies de travail/gestion de projets accentuent le phénomène que vous décrivez !

      Prenez par exemple la méthode « agile » déclinée dans sa version « scrum ». Avec tous les « rituels » et « personnae » associées (scrum masters, proxi product owner, product owner, …), des batteries de développeurs se muent en « pseudos » managers ou chefs de projets sans en avoir ni la fibre ni la technicité.

      Et en général, on confie ce type de « nouvelles » missions à des cheuvronnés en leur faisant miroiter une ascension dans le service ou la DSI, là où s’ils restent dans leur filière « technique » l’avenir peut paraitre boucher vers une posture d’ingénieur (concepteur en solutions informatiques ou architectes informatiques).

      Pour le moment, je n’ai vu que très rarement ce type d’expérience déboucher sur un « tilt » chez des collègues du type « j’adore trop le management pour revenir au développement ». Et pourtant, le retour arrière est bien difficile.

    2. Avatar de ebolavir
      ebolavir

       » Chacun se précipite donc pour obtenir ce poste d’encadrant après un minimum d’années. Vous pouvez l’espérer en 4 à 5 ans ce qui produit une batterie d’ingénieurs transformés en managers (d’autant qu’ils étaient bons ingénieurs pour laisser à la technique les plus mauvais ou les nouveaux) ».
      Pas nécessairement. Je prétends avoir réussi une carrière complète (informaticien) en n’ayant jamais eu de poste d’encadrement, à moins que le chef de projet soit un « encadrant ». J’ai toujours réussi à l’éviter, mais ça finit par poser des problèmes : à un peu plus de 50 ans je dominais mon supérieur hiérarchique par le savoir technique et la connaissance du métier des gens pour qui nous travaillions (société de service interne pour un groupe bancaire) et même par le salaire, d’où un désordre moral chez ce cadre moyen, et je n’ai rien fait pour l’adoucir. La direction a décidé de me persuader de partir, en perturbant mon travail au point que les « clients » ont réagi. Quelques années difficiles, et finalement une offre de pré-retraite dans des conditions que je ne pouvais pas refuser. Ce qui m’a permis de commencer une nouvelle vie. Il faut vouloir, plus un peu de chance.

  12. Avatar de Pascal
    Pascal

    « L’apocalypse c’est la révélation (Apocalypse de Jean ou Livre de la Révélation), comme on révèle un mensonge. La crise du monde moderne, c’est donc à la fois le point culminant de ce mensonge du progrès, en même temps que le moment de la prise de conscience de ce mensonge. Parce qu’il faut que les choses atteignent leur point culminant pour pouvoir être constatés par tous. Donc la crise du monde moderne a bien une issue positive qui est la prise de conscience du caractère mensonger du concept de progrès. Prise de conscience qui débouchera sur une refondation, une rénovation. Donc pour en finir sur la notion de progrès, on pourrait dire que les Modernes ont appelé progrès ce qui en fait devrait s’appeler développement. Développer, c’est étendre, faire croître. Or comment appelle t on l’indicateur de prospérité économique des sociétés modernes ? Vous l’avez deviné : la croissance. La modernité, c’est l’époque à laquelle on identifie la qualité à la quantité. Pour René Guénon, notre époque est celle de la quantité. »
    https://youtu.be/CYbrdHqnWfo

  13. Avatar de Christian Brasseur
    Christian Brasseur

    La piétaille est faite pour être piétinée. Prenons le cas des caissières, qui au fil du temps sont devenues également réassortisseuses, téléphonistes, assistantes sociales pour les clients, …j’en passe et des meilleures. Encore un peu, on leur mettra un balai dans le c.. pour nettoyer les locaux.Mesdames et messieurs les managers s’il vous plait, un peu de dignité que diable.

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