Mise à jour le 31 décembre 2022 :
The New York Times : Criminology Student Is Charged in 4 University of Idaho Killings
Un étudiant en criminologie est accusé de quatre meurtres commis à l’Université de l’Idaho.
La ville universitaire de Moscou, dans l’Idaho, est sous le choc depuis l’attaque du mois dernier, mais la police n’a donné aucun motif pour les meurtres.
Par Rachel Sun, Nicholas Bogel-Burroughs et Serge F. Kovaleski
30 déc. 2022
MOSCOW, Idaho – La police a arrêté vendredi un étudiant en criminologie de 28 ans et l’a inculpé de meurtre dans l’assassinat brutal de quatre étudiants de l’Université de l’Idaho qui ont été retrouvés poignardés à mort pendant la nuit dans une maison près de leur campus le mois dernier.
L’homme, Bryan C. Kohberger, a été placé en détention au domicile de ses parents à Effort, en Pennsylvanie, où il semblait avoir séjourné récemment, selon Michael Mancuso, procureur adjoint du comté de Monroe, en Pennsylvanie.
M. Kohberger préparait un doctorat en justice pénale et en criminologie à l’Université de l’État de Washington, qui se trouve à une quinzaine de kilomètres de Moscow (Idaho), où les meurtres ont eu lieu. Il avait récemment intégré le programme après avoir obtenu en juin une maîtrise en justice pénale de l’Université DeSales de Center Valley, en Pennsylvanie.
Le 3 décembre 2022
La même chose en anglais : The University of Idaho killings
Le 29 novembre, mardi (j’avais affiché mon premier billet consacré à l’affaire, le samedi 26), j’écrivais ceci dans un commentaire :
Le père de Kaylee Goncalves, l’une des victimes, Steve Goncalves, répond volontiers aux journalistes, tenant des propos parfois assez énigmatiques.
À l’opposé des autres parents qui, à l’exception de la veillée à la mémoire des quatre victimes où certains s’exprimèrent, Goncalves continue d’être extrêmement communicatif, bien des commentateurs admirant sa « composure » (sa contenance, son sang-froid) quelques semaines seulement après l’assassinat de sa fille. Il est vrai que son sobre froncement de sourcils contraste avec le visage ravagé par les larmes du père de Madison Moden, par exemple.
Avant-hier, jeudi, Goncalves a fait la une de la presse à sensation.
Il avait en effet déclaré à propos de sa fille et de son amie Madison Moden :
Ces filles étaient absolument magnifiques. Elles sont amies depuis la 6ème … Tous les jours, elles faisaient leurs devoirs ensemble, elles venaient chez nous ensemble, elles partageaient tout. Elles sont allées au lycée ensemble, puis elles ont commencé à chercher des universités et elles sont venues ici [Moscow, Idaho] ensemble, elles finirent par prendre le même appartement ensemble. Et à la fin, elles sont mortes ensemble, dans la même chambre, dans le même lit. Et c’est une honte, et ça fait mal.
La presse a considéré comme un scoop l’information que les deux amies dormaient dans le même lit : une révélation que la police avait dû faire à Goncalves. Or celui-ci s’est plaint à de nombreuses reprises que les rares fois où la police lui parlait, elle ne lui révélait précisément rien. D’où l’hypothèse que j’avance : que cette information, il la tenait d’ailleurs.
Je ferai également l’hypothèse qu’il tenait, là aussi d’ailleurs, une autre information, révélée elle deux jours auparavant.
Steve Goncalves, le père de Kaylee Goncalves, 21 ans, a révélé mardi que sa fille n’a pas souffert dans ses derniers instants. Steve a dit qu’il avait appris que l’agression au couteau avait été « rapide » et que « personne n’avait ressenti comme ce genre de douleur ». Il a révélé qu’il n’avait appris la mort de Kaylee que par la famille sur le campus.
Steve Goncalves, une personne semble-t-il mieux renseignée que la police. J’ignore s’il était au courant que sa fille et sa copine pouvaient être à ce point ivres qu’elles passaient aux yeux d’un témoin pour des « zombies », témoin qui se reprochait de s’être joint à la petite foule qui, quelques heures avant le quadruple meurtre, riait des deux soulardes devant un food-truck ; voir l’extrait ici :
En tout cas, un ensemble de comportements de la part de jeunes femmes (21 ans toutes les deux) susceptibles d’irriter un père grand admirateur de la police par ailleurs, même si celle-ci l’informe trop peu à son goût. Quoi qu’il en soit, la police de son côté apprend de ses déclarations, énormément de choses.
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