Augmentation des taux directeurs et inflation

J’ai reçu le courrier suivant :

Bonjour Monsieur Jorion,

Je me demandais ce que vous pensiez de cette logique des banques centrales pour stopper l’inflation d’augmenter les taux directeurs. Ils se basent sur le passé où elles avaient trop tardé et cela n’avait pas arrêté l’inflation selon leurs dires.

Au Canada comme aux Etats-Unis, des voix s’élèvent contre cette stratégie qui ne semble pas avoir d’effets. Cela a seulement calmé les transactions immobilières mais cela ne calme pas du tout l’inflation ou de très peu les baisses d’inflation sont liées à la baisse temporaire du coût de l’énergie de ce bord de l’atlantique. Il y a eu une augmentation des salaires dans certains secteurs assez conséquentes. Je vis dans une région avec 1% de chômage en ce moment. Je suis partagé, je suis d’accord que des salaires trop bas augmentent du fait du manque de la main d’oeuvre mais au final cela ne change rien avec l’inflation et tout augmente et donc tout le monde veut être augmenté mais l’énergie augmente plus que le reste et sur ce point je vois pas comment augmenter un taux directeur aurait une quelconque influence sur une inflation dont une grande part est liée au prix de l’énergie. La récession est en vue, voire présente dans certains pays et tout ce rapport de force des salariés va s’inverser car certes il manque de la main d’œuvre mais si produire coûte trop cher avec l’énergie il va falloir réduire la production ou réduire la main d’oeuvre et que les salariés actuels travaillent plus avec le même salaire, j’ai toujours l’impression que la variable d’ajustement sera toujours les salariés. Pour la plupart des PME il y a des limites à répercuter les nouveaux coûts aux clients et donc à absorber les augmentations il faudra bien que cela se répercute sur les embauches et les non-indexations de salaire. Cela m’attriste mais y a-t-il d’autres solutions pour des petites et moyennes entreprises ? Les grands groupes ont plus de marge j’ai l’impression.

Je m’excuse de base pour les incohérences éventuelles toujours dans ce que je dis peut-être. Mais voilà peut-être un billet serait intéressant là-dessus.

Cordialement,

rainbow

Je réponds :

Merci pour votre message. En effet, cette mesure est du soutien psychologique aux rentiers : leur dire qu’ils toucheront des intérêts et dividendes dont le montant excédera l’impact de l’inflation sur le rendement de leur capital. Pour ce qui est des salaires, la pratique de l’après-guerre, c’était de les indexer sur le coût de la vie. On nous racontait alors, du côté des libéraux, qu’il y avait en soi dans cette indexation un facteur d’inflation. Les mêmes libéraux s’abstenaient soigneusement bien entendu de mentionner comme facteur d’inflation le soutien que les banques centrales apportent à leur pécule. 

Pour éviter que la hausse des salaires n’impacte négativement le coût de la vie, il suffirait bien entendu que le rendement du capital, c’est-à-dire les taux d’intérêt et des dividendes, ainsi que les salaires vertigineux, soient au contraire abaissés dans la même proportion. On vous dira que cela créerait une « dangereuse surchauffe de l’économie », mais la vraie raison, c’est que cela provoquerait l’apoplexie des rentiers et autres détenteurs de capitaux et des bénéficiaires de très hauts salaires, dont les cousins – c’est bien connu – sont à l’Assemblée ou au gouvernement. 

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29 réponses à “Augmentation des taux directeurs et inflation

  1. Avatar de Christian
  2. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    Alors que je rêvais de l’avenir de ma petite épargne en temps d’inflation (faut-il donner aux pauvres, acheter des choses, contempler ?), mon démon familier vient de me clamer dans l’oreille « Euthanasie du rentier ».

    Je me rappelais avoir lu l’expression dans Alfred Sauvy. Mais n’était-ce pas de Keynes ? Mon moteur de recherche favori m’a apporté un article de Libération « L’«euthanasie des rentiers», devoir civique », signé Danièle Blondel. Je l’ai lu et je l’ai trouvé très pertinent. C’est bien Keynes qui souhaitait l’euthanasie du rentier, (très tôt, dans les années 1920, quand il était spéculateur) et la prospérité de l’entrepreneur et du spéculateur qui prennent des risques et créent la richesse commune. De bonnes phrases : « Le partage salaires-profits, en devenant défavorable aux salariés, handicape la demande; » ; « où trouver l’argent dans un contexte de dérapage généralisé des budgets publics? » Puis j’ai regardé la date de l’article : 29 février 1996. Dans la première année de l’ère Chirac Ier. Faut-il croire que plus ça change plus c’est pareil, ou qu’il y a des lois de la nature.
    https://www.liberation.fr/tribune/1996/02/29/l-euthanasie-des-rentiers-devoir-civique_161468/ accès libre.

    1. Avatar de Paul Jorion

      L’« EUTHANASIE DU RENTIER » DONT PARLE KEYNES EST UNE AFFAIRE SÉRIEUSE !, le 16 mars 2013

      « Le seul passage de La théorie générale de l’emploi, de l’intérêt et de la monnaie (1936) où Keynes parle de l’« euthanasie du rentier » (Notes finales sur la philosophie sociale à laquelle la théorie générale peut conduire) est un authentique manifeste politique où il n’est pas question de l’inflation. L’« euthanasie du rentier » se réalise en faisant disparaître la rareté du capital par une nouvelle forme de partage de la richesse créée qui élimine « une répartition de la fortune et du revenu [qui] est arbitraire et manque d’équité ». Le taux d’intérêt se réduira, dit Keynes, à la somme du coût de dépréciation et de la prime de risque. C’est « l’euthanasie du pouvoir oppressif cumulatif du capitaliste d’exploiter la valeur-rareté du capital », autrement dit, l’euthanasie de ce que j’ai pris l’habitude personnellement d’appeler la « machine à concentrer la richesse ».

      On aura compris que l’« euthanasie du rentier » de Keynes n’est donc nullement un outil de politique monétaire sacrifiant les classes moyennes, comme le suppose son interprétation en termes d’inflation, mais bien la stratégie d’une transition vers le socialisme. Il s’agit donc de beaucoup plus qu’une simple nuance et le contresens fait aujourd’hui est très loin d’être innocent ! »

      1. Avatar de pierre guillemot
        pierre guillemot

        En lisant ce à quoi je réponds, j’ai eu un instant de confusion. La présence du mot « inflation » dans le discours sur l’euthanasie du rentier était-elle une confabulation ? (à mon âge, ça arrive de plus en plus souvent). Heureusement, j’ai chez moi le Que-sais-je 3731 « Les 100 mots de l’économie », et j’y ai retrouvé, au mot « Keynes » (n° 80, le 79 étant Alfred Sauvy, dans le chapitre « Quand nos (re)pères sont loin », section « Equilibre social et régulation » en compagnie de Malthus et de Marcel Mauss:

        « …….
        Ainsi, pour réanimer l’activité, Keynes est-il prêt à faire baisser les taux d’intérêt et de change du pays affecté par la difficulté conjoncturelle (aux autres de s’ajuster !). Plus profondément, il ne comprend pas le niveau élevé du taux de l’intérêt qui ne rémunère « aucun sacrifice véritable ». C’est alors qu’il propose l’« euthanasie du rentier et du capitaliste oisif », qui affecterait les rentiers à revenus fixes. Les hausses des taux d’inflation venues des déficits budgétaires et/ou des dévaluations accroissent en effet les taux de rendement nominaux des nouvelles obligations. Un capital de 100, placé en rente perpétuelle à 4 %, rapporte 4. Mais si, du fait de l’inflation, le taux des nouveaux placements passe à 5 %, il suffit de 80 pour obtenir un revenu de 4 (80 × 5 %). Le capital initial a perdu 20 % de sa valeur : l’euthanasie a commencé ! On comprend qu’elle soit combattue, non pas par les seuls rentiers, mais par tous ceux qui placent à long terme pour obtenir un supplément de retraite. Beaucoup de monde donc, d’autant plus que les marchés sont ouverts et que les taux longs sont sensibles à toute hausse des prix. Les rendements montent aussitôt, la bourse baisse. Le rentier anglais était isolé, plus les retraités et les marchés. ….. »

        C’est peut-être une interprétation erronée, mais au moins je ne suis pas en mauvaise compagnie.

        1. Avatar de Guy Leboutte

          Grand merci, Pierre Guillemot, mais le diable qui paraît-il se cache dans les détails, me paraît déployer ses talents dans votre formulation :
          « tous ceux qui placent à long terme pour obtenir un supplément de retraite« .

          En effet, l’usage de la bourse par 1. des intervenants modestes, et l’usage de la bourse par 2. des professionnels, ont peu de rapport.

          Les premiers sont largement objets de la propagande financière et des démarchages de leurs banques ou autres conseillers. En réalité ces intervenants que je viens d’appeler « modestes » sont déjà très loin des classes modestes. Ils disposent d’un supplément de revenu sur leurs dépenses (lesquelles sont parfois ostentatoires et toujours très peu modestes, et relèvent plus du superflu que du nécessaire, ce supplément que les économistes appellent « épargne » ), ils sont du type « classe moyenne supérieure », « professions libérales », « catégories socio-professionnelles supérieures » ou « CSP+ » . Ils ont beau s’enrichir en période de croisière, mais sur le très long terme d’une crise à l’autre ils sont des perdants du jeu boursier.

          Les seconds, professionnels de la bourse, sont dans un autre monde. Le drame est que les premiers, sur le sort desquels j’aurais peu de larmes à verser, ne sont pas les seules victimes des illusions de l’enrichissement de l’argent par l’argent que colporte la finance à l’usage des vrais modestes: ces derniers à leur tour sont trop fréquemment victimes des krachs et autres mésaventures.

          En résumé, confier individuellement sa fin de vie, en l’espèce sa retraite, à la finance, est une arnaque qu’il faut refuser absolument.
          C’est clairement l’objectif d’Emmanuel Macron, et de bien d’autres, d’ouvrir des champs de profit à la retraite par capitalisation. Le seul objectif digne et légitime de la retraite est d’organiser une fin de vie décente, et seule une retraite par répartition peut répondre à cet impératif.

          Bon. J’ai oublié le sujet.

          1. Avatar de pierre guillemot
            pierre guillemot

            Ce n’est pas moi qui ai formulé « tous ceux qui placent … », c’est le Que-Sais-Je (Jean-Paul Betbèze, universitaire devenu dirigeant, il a une fiche Wikipedia). Le sujet, c’est le contenu du mot « rentier » qui connote une idée morale d’absence de mérite dans le revenu assis sur un avoir, qui permet l’oisiveté. Et qui recouvre l’idée de fragilité, de dépendance d’évènements sur lesquels il ne peut rien. D’où la possibilité d’euthanasie. Quand, selon le souhait de Keynes, le revenu du capital « placé » (et non « investi », l’investisseur ne peut pas être oisif) ne dépasse pas la couverture du risque, le rentier est mort et c’est très bien. Pour la fragilité, le retraité par répartition (je le suis) ne peut que prier que la collectivité ne décide pas de diminuer la masse à répartir, alors que le nombre de vieilles têtes à nourrir grandit en proportion des producteurs (banalité). C’est pour ça que j’ai dit, plus bas, que je me sens rentier.

    2. Avatar de Khanard
      Khanard

      N’y connaissant rien à ce niveau d’économie je me posais la question que pose un concitoyen à PJ, Paul Magnette dans son dernier ouvrage , La vie large manifeste ecosocialiste , Ed La Découverte et dans lequel il reprend un thème de Thomas Piketty pour lequel il faut taxer de façon plus coercitive les héritages . Ce qu’il appelle « l’héritocratie » . Car de mon point de vue être rentier c’est aussi avoir hérité ou bien je me trompe ?

      Petite anecdote , j’ai mon voisin qui est un pur rentier (70 appartements à l’actif) et dont le seul souci est de savoir laquelle des voitures de luxe qu’il a en possession choisir .

      1. Avatar de pierre guillemot
        pierre guillemot

        Mais non, mais non, le rentier n’est pas le possédant fastueux et oisif. D’ailleurs, le propriétaire de 70 immeubles de rapport n’est pas un rentier, c’est un investisseur, qui a choisi de mettre son avoir sous la forme d’immeubles et les loue. Ces immeubles se valorisent, se déprécient, il doit prendre des décisions pour le choix des locataires, les dépenses d’entretien etc. Qu’il confie ses tracas à quelqu’un qu’il rémunère ne change rien au principe. Qu’il ait hérité, non plus.

        Au temps de Flaubert, le « rentier » était un personnage de roman, l’oisif médiocre qui dépérit ; il y avait ceux qui avaient des rentes sur l’Etat (certains prétendent que la bourgeoisie a fait la Révolution en 1789 pour remplacer la royauté incertaine par une république à eux qui saurait honorer les rentes). Flaubert lui-même, qui se déclarait « rentier » parce qu’il ne travaillait pas, vivait du fermage d’une terre que son père lui avait léguées, et n’était pas, techniquement, un rentier. Pas plus que le père Grandet de Balzac.

        Par contre, moi qui suis retraité, et possédant un compte en banque qui contient un an de mes revenus, plus quelques placements en monnaie à revenu fixe capitalisé, je suis un pur rentier (pas fastueux, disons que mes revenus dépassent mes besoins, et que je n’ai plus besoin de vendre ma force de travail ; pour expliquer à un petit enfant, je lui dis que j’ai chez moi un pot qui se remplit tout seul d’argent une fois par mois).

        1. Avatar de Chabian
          Chabian

          (Quand on martyrise la Secu, sorry, je sors mon révolver).
          Si vous n’avez qu’une retraite par répartition (Secu), vous profitez de la solidarité horizontale, c-à-d des cotisations « retraite » payées aujourd’hui par les travailleurs actifs. Jadis vous auriez travaillé jusqu’à épuisement et été entretenu par votre famille pour vos « derniers moments ». Les caisses de retraite fin XIXe permettaient de solidariser l’aide des familles aux vieux, à partir d’un âge commun à tous. (Précisons : avant les caisses, il y avait un peu de « bienfaisance » des plus fortunés, pour les vieux et leurs familles de pauvres bien considérées, et parfois l’Etat comble le « trou de la sécu » par l’impôt ; c’est donc alors un surplus de solidarité « verticale », des riches vers les pauvres). Aucune rente là-dedans.
          Vous profitez peut-être de surcroît d’une rente d’épargne en surplus de la retraite par répartition. D’abord épargne-retraite par l’entreprise, ensuite épargne collective (« assurance »), ou individuelle. Il faudrait que celles-ci dépassent la première pour que vous soyez principalement rentier.

        2. Avatar de Garorock
          Garorock

           » Qu’il confie ses tracas à quelqu’un qu’il rémunère ne change rien au principe. Qu’il ait hérité, non plus. »
          Tiens un lecteur du Figaro!

        3. Avatar de Khanard
          Khanard

          @Pierre Guillemot

          j’avoue , et je le précise encore une fois je n’y connais rien en finances, ne pas comprendre votre réponse . Si vous dites qu’avoir des économies d’un montant d’un an de salaire et quelques placements financiers vous êtes un rentier alors dois je en conclure que tous ceux qui possèdent un compte en banque sont des rentiers ? Mais ces « économies » ne sont elles pas le résultat d’une gestion rigoureuse qui est le fruit de votre travail ? A ce compte nous sommes tous des rentiers .
          Alors que mon voisin possède un capital immobilier et financier qu’il possède par héritage ce qui lui permet de ne pas avoir à travailler , de faire gérer ses biens , qui n’a jamais exercé de fonction , lui n’est pas rentier ?
          Non je ne comprends pas .

          1. Avatar de Garorock
            Garorock

            Si Khanard, tu comprends très bien. Pour ce qui concerne l’Ukraine, je ne serais pas aussi affirmatif 😊mais lire sur ce blog un commentaire comme celui de Guillemot, cela donne presque envie de dire à vladi de balancer ses bombinettes…

            1. Avatar de Khanard
              Khanard

              @Garorock

              non je suis contre la violence mais j’attends une explication de M. Guillemot. De plus avec les bombinettes il peut y avoir des effets collatéraux qui risqueraient de vous atteindre et ce serait dommage car vous êtes utile sur ce blog .

          2. Avatar de pierre guillemot
            pierre guillemot

            La notion de « rentier » se clarifie : il y a l’idée morale, celle des romans de société du XIXe siècle : l’oisif qui vit « de ses rentes », qu’il soit médiocre ou fastueux, son infamie étant aggravée s’il a hérité et non épargné (aussi bien, la revendication des prolétaires était d’avoir un salaire suffisant pour épargner et un jour « se retirer » comme les bourgeois ; les plaques sur certains immeubles d’époque Haussmann « propriété de la mutuelle de capitalisation ouvrière x… » en sont les monuments commémoratifs ; Bismarck a eu l’idée géniale de subvertir ce rêve en inventant la retraite par répartition). Et il y a l’idée technique, celle du rentier (euthanasiable), qui a sur la société une créance en monnaie, qui lui rapporte des intérêts en monnaie. L’héritier de 70 immeubles de rapport n’est pas euthanasiable, son capital (productif de temps de logement) ne s’amenuisant pas avec l’inflation, et les loyers ayant tendance à la suivre ; tout ce qu’on peut faire pour le tuer, c’est lui confisquer ce capital. J’aurais dû citer le paragraphe qui termine le discours sur le mot « Keynes » dans le Que-sais-je « Les 100 mots … » :

            « La question des inégalités prend une place croissante avec leur montée, de génération en génération. Plusieurs explications s’affrontent pour en rendre compte : immobilier, héritage, montée des dettes qui permettent les rentes, gains monopolistes de la « nouvelle économie de l’information », avec leurs effets négatifs (tensions politiques et moindre mobilité sociale). Thomas Piketty les dénonce et propose plus d’impôts : bonne chance ! »

            Une inclinaison de tête à l’intention de Graorock, comment a-t-il deviné que je suis abonné au Figaro (au Monde aussi, et au New York Times, et au blog de Paul Jorion, et aux conférences d’Aldo Sterone ; je suis riche et j’ai du temps) ?
            Concernant le New York Times (l’International Herald en ce temps-là), que j’achetais au temps où j’étais Parisien et prestataire pour un service central de ministère ; je le lisais dans le métro et j’arrivais en le tenant à la main. Un jour le chef de bureau chez qui je travaillais m’a demandé « Vous lisez vraiment l’anglais ou c’est pour vous poser ? »

            1. Avatar de Khanard
              Khanard

              merci pour l’effort mais il se trouve que ce matin j’ai fait quelques recherches sur le net et je pense que je vais lire Philippe Askenazy : tous rentiers ! Ed Odile Jacob .
              Quant au fait que vous soyez abonné au Fig m’importe peu . C’est ce qui en ressort par votre vue critique qui m’intéresse.

  3. Avatar de rainbow
    rainbow

    Merci pour la réponse effectivement. J’ai suivi il y a 20 ans un cours de macro-économie qui n’était pas franchement ma branche de prédilection dans une formation en informatique et on m’avait expliqué à l’époque le principe des augmentations de salaire qui augmentent les coûts provoquant une spirale inflationniste. Le professeur est un des conseillers actuels du gouvernement wallon en Belgique via le CERPE.

  4. Avatar de Emmanuel
    Emmanuel

    Parfaite explication en ce jour de manifestation….tres bonne question aussi !

  5. Avatar de Laurence Pelzer
    Laurence Pelzer

    Merci pour cette question essentielle et sa réponse fondamentale.

  6. Avatar de Asclepios
  7. Avatar de Karluss

    en tout cas, les détenteurs d’actions peuvent toujours percevoir de gros dividendes, mais pour l’épargnant traditionnel, les bas de laine des produits bancaires classiques, leurs capitaux sont réellement grignotés par l’inflation et les taux réels restent négatifs. Juste une remarque.

    1. Avatar de rainbow
      rainbow

      Cela dépend. En Europe vous avez la chance d’avoir des fonds de pensions publiques conséquents même si vu les réformes ca diminue mais on est vraiment très loin de la situation en Amérique du Nord où la seule possibilité d’avoir une retraite convenable c’est de prendre part à des fonds d’action car épargner justement cela ne rapporte rien, tu y pers après 20 ou 30 ans. Donc c’est un gros piège parce qu’au fond les rentiers ici ce sont les citoyens lambda aussi. L’inflation ici fait en sorte que les retraités ont de moins en moins d’argent parce qu’ils vivent de leur cotisation personnelle durant leur carrière et que la rente publique n’a pas été indexé depuis de très nombreuses années. L’info est sortie hier ici au Québec près de 50% des salariés n’ont pas de fonds de retraite d’entreprise et la retraite de base ici elle vaut vraiment pas grand chose. On conseille d’ailleurs de prendre cette rente publique le plus tard possible genre 70 ans. Et surtout c’est un calcul savant où il faut aujourd’hui que tu puisses vivre pour demain et surtout ne pas survivre à tes placements parce qu’alors tes enfants ils vont payer en impôts vraiment beaucoup.

  8. Avatar de Thomas Jeanson
    Thomas Jeanson

    La patisserie vous propose des petits Macrons,

    Un enrobage technique, avec de la politique dedans,

    Que chacun trouvera selon son coeur,

    Et son compte en banque suisse,

    Doux, ou amer….

  9. Avatar de Hadrien
    Hadrien

    La « science » économique n’est pas une science.
    Selon cette « science », la station spatiale ISS vaut des milliards de $ pour faire vivre – mal – quelques astronautes et la Terre ne vaut RIEN pour faire vivre – beaucoup mieux – plus de 8 000.000.000 d’humains.
    Lisez la BD « un monde sans fin » de Jancovici et Blain pour savoir le passé et le futur de notre monde (+-28€), vous n’y trouverez pas le mot capitalisme !

  10. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Cher Paul Jorion.

    Ne craigniez vous pas que l’argument de « …. On vous dira que cela créerait une « dangereuse surchauffe de l’économie ». … » ne soit pas quelque peu désuet, ou quelque peu minoré, lorsque majoritairement dans les bouche des « représentant.e.s » des « majorités relatives » » des « hémicycles » (extrême droite/droite extrême/macronie) et « salons privés de l’Élysée »… puis des plateaux des médias mainstream…. « on » brandit l’arme de dissuasion massive : la menace de faire perdre son « attractivité au pib Français »…? Ou encore celui prétendant que « Les riches investissements (ceux d’aujourd’hui étant soit disant les bénéfices de demain qui feront les emplois d’emplois d’après demain. Est-ce le cas dans l’ubérisation/ordinisation DEFISCALISEES et DESOCIALISSES du travail et des fonctions publics segmentées à la tâche, digitalisées/dématérialisées/externalisées, et des emplois précarisés, non imposables ?) son « entreprenariat », créateur de richesses, d’emplois… vont quitter le pays, et aller la ou le risque de « destruction mutuelle assurée »… du néolibéralisme/ultralibéralisme, est minimisé, niée, n’existe soit disant pas…?

  11. Avatar de Nosfératus
    Nosfératus

    Une chose est certaine : l’inflation frappe d’abord et surtout ceux qui ont peu de moyens pour vivre: petites retraites, précaires, chômeurs, étudiants et d’autres couches sociales. Les rentiers sont peut-être moins impactés par une inflation galopante, aussi parce que certains possèdent d’importants objets de valeurs, immobiles et mobiles, des actions, de l’or….. Et puis certains sont bien conseillés et orientés pour contourner la vague inflationiste – qui continuera à frapper fort- c’est la logique des évolution dont nous sommes fatalement exposées. On verra peut-être, de nouveau depuis la deuxième guérre mondale, partout un afflux accru de pauvres devant les distributeurs d’alimentation gratuit.

    1. Avatar de Khanard
      Khanard

      Je suis complètement perdu . Allons bon voilà que maintenant les retraités ….. vont souffrir et pas les rentiers ? (voir commentaire de Pierre Guillemot à 19h11).

      bon je vais me coucher j’en peux plus
      bonne nuit à tous !

      et vivent les rentiers!!!

  12. Avatar de JMarc
    JMarc

    A la moindre menace de taxe, le riche a l’impression que vous voulez lui couper un bras, voire la tête.
    Il se sent donc légitime de vouloir … rester entier.

    1. Avatar de Karluss

      @ JMarc : je dirais même plus, « rester rentier » ^^

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  1. Mes yeux étaient las, bien plus que là, juste après l’apostrophe : la catastrophe.

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