À propos de Le temps qu’il fait le 14 octobre 2022.
Les carottes sont cuites. Depuis 50 ans, les souffleurs de sifflet alertent dans le vide. Les discours de Dennis Meadows pour les 30 ans puis les 40 ans et enfin les 50 ans du rapport du club de Rome en sont une illustration éloquente. Les trains sont tous passés les uns après les autres et nous ne sommes montés à bord d’aucun d’entre eux. Même aujourd’hui, 15 octobre 2022, nous continuons à les regarder filer. Il n’y a pas le moindre début du commencement d’une action à la hauteur des enjeux auxquels nous avons affaire. On nous parle des objectifs de l’accord de Paris comme s’ils étaient encore pertinents alors qu’il y a déjà 48% de chance que le scénario +1,5° ait lieu au cours des trois prochaines années. La transition énergétique résonne sur toutes les fréquences alors que c’est un phénomène qui n’a jamais été observé dans l’histoire de l’humanité. On brûle plus de bois de nos jours qu’on n’en a jamais brulé. Pareil pour le charbon, idem pour les hydrocarbures etc. etc.
Que faire du reste de sa vie lorsque les carottes sont cuites ? D’abord réaliser un travail de deuil de notre environnement, de l’humanité et de se soi-même. Ce ne sont pas des exercices faciles mais ils sont salutaires pour passer le temps qu’il nous reste sur ce fabuleux vaisseau qui orbite autour du soleil de la meilleure des façons qui soit. Ensuite, profiter de ce merveilleux outil qu’est notre conscience en l’exerçant tout azimut. Observez la beauté de la nature, la course du soleil, les animaux sauvages à côté de chez vous, le va-et-vient des vagues, l’odeur de l’iode ou de la forêt, le parfum des fleurs, le goût des fruits… Passez du temps avec les personnes qui vous sont agréables d’une manière ou d’une autre et négligez celles qui ne le sont pas. Un bon repas, une balade, une pièce de théâtre, un film, une partie de pêche etc. sont autant de moments à partager. Occupez-vous à des affaires qui vous plaisent sans les reporter à des futurs lointains ou en les reléguant à la périphérie de votre vie. Cultiver son jardin, coudre, danser, chanter, écrire, menuiser, aimer, créer, inventer etc.
Ce texte vous paraitra peut-être pessimiste, négatif, vertigineux ou tout simplement mauvais si votre processus de deuil n’est pas achevé. Ce n’est pas grave. Il participe, pour moi, aux choses qu’il me plait de partager avec qui veut bien me lire en attendant que les enfants de Pribor partent perpétuer la conscience que l’Univers a de lui-même.
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