par Fock (https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_de_Fock), si on dit qu’il n’y a qu’un et un seul photon, il n’a point de phase, tant…
*Godot est mort !*
Les artistes et quelques autres aussi.
Pour les artistes l’art est universel.
Le lieu de naissance est un accident qui certes les prédisposent par l’éducation et la formation à être et exister dans un espace délimité mais l’activité créatrice les porte à franchir un sas pour aller dans un espace/temps qui est indéfini, dont le sens reste à trouver et c’est par la découverte (lecture, écoute, vision) de leurs « productions » que « les autres » pourront passer avec eux le sas qui relie ces deux mondes. (C’est une image).
Maintenant c’est pas aussi clair que je le souhaiterais.
Voir Wagner le musicien et le groupe Wagner.
Attention au malentendu !
Et l’un des maitres du genre, Antonio Tabucchi le résume fort bien dans « Nocturne indien » … c’est l’affaire de deux photos.
Le première représente un jeune noir, on ne voit que le buste, « un maillot de corps avec un texte publicitaire, sur le visage une expression d’effort intense, les mains levées dans un geste victorieux : il est de toute évidence en train de franchir la ligne d’arrivée, le cent mètres par exemple … »
« La seconde photo, c’est la photo entière.
A gauche il y a un policier habillé comme un martien, avec un casque en plexiglas sur le visage, des bottes montantes, le fusil épaulé, des yeux féroces sous la visière féroce. Il est en train de tirer sur le noir. Et le noir s’échappe les bras levés, mais il est déjà mort… ».
La légende de cette photo publiée dans un livre sur l’Afrique du Sud :
« Méfiez-vous des morceaux choisis ».
« Les artistes n’y sont pour rien ».
Probablement vrai pour les trois musiciens cités ici. Une pensée envers Moussorgski pour sa « Nuit sur le Mont Chauve » d’après la nouvelle de l’ukrainien Nicolas Gogol « La nuit de Saint Jean », le Mont Chauve étant la colline « Lysa Hora » dominant Kiev.
https://www.youtube.com/watch?v=SuVdJ8fWbBo
Et pourtant Gavroche chantait « …C’est la faute à Voltaire… C’est la faute à Rousseau ».
Et que penser de Fiodor Dostoïevski, qui détestait la France et l’Allemagne (Wiki) et qui a écrit, par exemple, dans son roman « Le Joueur » : « La négligence des Russes n’est-elle pas plus noble que la sueur honnête des Allemands ? »
Une telle phrase ne peut-elle pas frapper l’esprit d’un futur dirigeant à l’enfance malheureuse ?
Il me semble que l’art (et les artistes), quel que soit le domaine, peut y être parfois pour quelque chose.
Guilty baby I’m guilty
You know, I just can’t stand myself
And it takes a whole lot of medicine
For me to pretend that I’m somebody else
Prokofiev, Oïstrakh, Richter. Trois Ukrainiens, n’en déplaise à Vladimir (que faisait-il à Moscou en 1972?). Mais le génie des deux derniers au service de celui (absolu) du premier n’ont pas de frontières.
Morceaux choisis. Merci !
je me suis souvent fait la même réflexion (cf le titre)…
même s’il y a des « exceptions » ou des cas plus tendancieux (je pense en particulier au chef d’orchestre V. Gergiev, très proche de Poutine et qui, à ma connaissance, n’a rien lâché… D’autant plus dommage qu’il est désormais banni des scènes musicales du monde entier, alors que c’est un des plus grands chefs actuels).
Sinon… parmi d’autres, comme Moussorgski était évoqué, je pense au grand interprète de « La Khovanchtchina », Mark Reizen, une voix hors du commun, vraiment saisissante… ici dans un autre registre (mais tout aussi russe – le moins qu’on puisse dire) :
https://www.youtube.com/watch?v=M9pbJAzpMZM
Le fou du Kremlin s’en prend à l’ »Occident ». Qu’est-ce que l’Occident? Un « Occidental », « vrai Russe » (né à Saint-Petersbourg), médecin, chimiste, compositeur, nous conduisait vers les Steppes de l’Asie Centrale à travers un lyrisme échevelé. Transcrit et génialement interprété par cet immense pianiste (Grand Prix de Rome à 23 ans) hélas disparu, qui n’avait rien de russe malgré son nom de scène (celui de sa mère, polonaise; il s’appelait en réalité Petitgirard). Il s’était aussi engagé en faveur du peuple tibétain. Orient, Occident… La Musique, langue universelle (sinon, comment comprendre l’engouement des Japonais ou des Chinois pour Bach, Beethoven, Chopin…), gage de fraternité.
Avec ce lien que je pensais avoir posté, mais je suis décidément fâché avec l’informatique, mon commentaire sera mieux compris. Voici donc Borodine le Russe de l’Asie Centrale et du meilleur de la culture européenne (ou occidentale, comme on voudra) par le regretté (au moins par ceux qui ont eu la chance de le connaître) Alain Kremski.
Tiens ? Il y a pas mal de Borodine dans l’écriture musicale des chansons de Barbara …
https://www.lemonde.fr/disparitions/article/2022/10/03/mort-de-sacheen-littlefeather-l-actrice-amerindienne-qui-avait-refuse-un-oscar-au-nom-de-marlon-brando_6144135_3382.html
« Elle avait été huée en 1973 lors de la cérémonie hollywoodienne durant laquelle la star lui avait demandé de refuser la statuette pour lui en signe de protestation contre le traitement des Amérindiens par l’industrie cinématographique. »
La guerre :
Les artistes n’y sont pour rien, mais surtout les artistes n’y peuvent rien.
Les arts, la culture rendent-ils l’homme meilleur ? le débat est infini.
Dans son roman, Les Bienveillantes (Gallimard 2006), Jonathan Littell fait de son héros un officier nazi, cultivé, amateur de littérature, de peinture, de musique… Tout cela ne l’a pas aidé à ne pas être nazi.
Les artistes nous aident à vivre et c’est déjà beaucoup.
@ gaston
La guerre : les artistes n’y sont pour rien.
Probablement. Et pourtant… Sun Tzu dit, dans «l’Art de la guerre», article I, de l’évaluation : « Cinq choses principales doivent faire l’objet de nos continuelles méditations et de tous nos soins, comme le font ces grands artistes qui, lorsqu’ils entreprennent quelque chef-d’œuvre, ont toujours présent à l’esprit le but qu’ils se proposent, mettent à profit tout ce qu’ils voient, tout ce qu’ils entendent, ne négligent rien pour acquérir de nouvelles connaissances et tous les secours qui peuvent les conduire heureusement à leur fin. Si nous voulons que la gloire et les succès accompagnent nos armes, nous ne devons jamais perdre de vue : la doctrine, le temps, l’espace, le commandement, la discipline. »
Ainsi Picasso, bien qu’il soit le peintre de l’œuvre monumentale « La Guerre et la Paix », dénonçant la guerre et ses conséquences, affirmait que « la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements. C’est un instrument de guerre offensive contre l’ennemi. »
Voilà sans doute pourquoi, d’après Damien Delort, « par-delà la dimension simplement technique, l’art est avant tout l’intelligence de l’homme dans son rapport au monde et aux choses. « Plus court chemin de l’homme à l’homme » pour André Malraux, la fréquentation de l’art, le sien comme celui de l’adversaire, parle sur les ressources et les vulnérabilités de l’un et de l’autre. L’art offre ainsi des clefs de compréhension et des leviers d’action que le chef militaire ne doit pas ignorer. »
Alors, bien malgré eux, les artistes, par leurs sources d’inspiration, y seraient aussi pour quelque chose, lorsque malheureusement l’intelligence de l’homme décide de se retourner contre l’homme.
Enfin, les artistes n’y peuvent-ils vraiment rien ? Comment le savoir ? L’histoire… n’est pas finie.
@ PHILGILL
Malheureusement je crains fort que « l’Histoire » soit bientôt finie.
Nous avons tous de la difficulté à intégrer dans nos réflexions et nos actes au quotidien l’imminence de l’effondrement (thermo-industriel ou thermo-nucléaire) de notre civilisation et avec lui nos livres d’histoire. L’histoire n’est pas finie mais risque bien de se terminer très mal dans peu de temps…
Nul ne saura.
Sinon, comment ne pas être d’accord avec Picasso lorsqu’il dit que « la peinture n’est pas faite pour décorer les appartements ». Bien sûr la création artistique peut être un acte militant qui touche le coeur des hommes et fait s’agiter leurs neurones. Mais après ?
Combien de guerres depuis la création de « Guernica » il y a 85 ans ?
La peine de mort a-t-elle régressé aux USA depuis que Joan Baez a chanté « Here’s to you… » ?
Les artistes n’y sont pour rien…
Cela dépend lesquels.
https://meduza.global.ssl.fastly.net/video/2022/10/03/vesti-svyaschennuyu-voynu-s-obeschelovechivayuschim-satanizmom-i-slavit-svoyu-rodinu-stoya-na-dvuh-nogah
par Fock (https://fr.wikipedia.org/wiki/Espace_de_Fock), si on dit qu’il n’y a qu’un et un seul photon, il n’a point de phase, tant…
Oups : lire « Thétis »
« C’est beaucoup plus économique ! On n’a pas besoin de mettre des milliards de dollars » dites-vous à la 3ème…
Pascal Suivez le conseil de Paul : « Mettez des bottes » (de sept lieues) ! C’est à 36 enjambées de chez…
» Le comportement violent, agressif et dangereux de Poutine – non seulement envers l’Ukraine mais aussi envers l’Occident et l’ordre…
» L’assouplissement public de la doctrine nucléaire russe par Poutine , qui permet désormais hypothétiquement à Moscou de détruire un…
@François M C’est effectivement une gesticulation, en espérant que la chorégraphie soit comprise. Il ne semble pas que la logique…
@ François M « L’OTAN n’intervient pas en Ukraine. » Toute l’aide, toutes les armes et beaucoup de conseillers militaires occidentaux…
Bonsoir Michelle, merci pour v/réponse qui me met du baume au coeur car j’ai été malade, un peu secouée pas…
Voir ce voyou de Kapoor qui a fait main basse sur le noir (surtout connu pour ça). https://www.lemonde.fr/arts/article/2016/03/03/anish-kapoor-se-paie-le-noir-parfait_4875569_1655012.html
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