@konrad, Pascal, Khanard et les amis de PJ ”Mango est là. Rentrons à la maison, vite vite » 😂
*Godot est mort !*
Léo Ferré était un très grand artiste et le miracle du microssillon et du numérique permet de l’entendre toujours avec ses potes, Rimbaud, Verlaine, Baudelaire, Villon, Aragon, nous apprendre à vivre dans l’enfer de la vie.
peut être aussi que cette race d’artistes nous racontaient tout simplement la vie avec leur talent . Artistes qui faisaient DON de leur sensibilité , ce don dont Charles Mauss, J. T. Godbout et R. Sennett ont élaboré le concept. Ce don qui crée du lien , qui donne sens à la vie en société et qui nous a manqué on l’a vu pendant la pandémie ‘vaccination) mais aussi aujourd’hui avec cette guerre Ukrainienne et demain avec la crise humaine .
« Avec le temps, tout s’en va…… » Un immense poéte qui n’avait pas peur du vrai, d’aller au fond des choses humaines. Merci Jorion pour cet interlude bienvenu.
Mes amitiés,
Nosfératus
Oui … mais pour le dire ainsi … faut s’appeler Léo, mon pote.
);-)
En moins de trois minutes vous pansez vos blessures.
Son histoire est la vôtre, l’artiste vous grandit.
Cherchez pas, l’art c’est cela même.
A croire qu’il n’y a personne dans l’entourage de ces nunuches pour avoir le courage et l’honnêteté de leur dire qu’elles pourraient exister hors de l’ombre de leur père (Depardieu) ou de leur conjoint (Birkin)?
J’attendais depuis longtemps de savoir, avant de juger, comment Charlotte avait vécu « Lemon Incest ».
https://blogs.mediapart.fr/carolili/blog/250922/gainsbourg-lemon-incest-et-lincestuel
Ferré, Depardieu, Gainsbourg et tant d’autres : Grands artistes, individus à vomir.
Dommage, ça gâche un peu le plaisir de les entendre.
Nb : Marx et Einstein n’ont pas non plus été des pères exemplaires, loin de là.
Stop idolâtrie svp !
Léo, un mauvais père ?
Allons donc ! Demandez plutôt à Mathieu, Marie-Cécile et Manuela. Il vous faut réviser votre Belleret, cher JMarc.
Annie Butor, qui ne dit pas que du bien de son beau-père, est la fille de Madeleine Rabereau (Ferré) issue d’un premier mariage.
Mouais, j’y suis peut-être allé un peu fort en casant Ferré dans les « à vomir ». Reste que se payer une Jaguar quand on se dit anar, ça me gêne, dire qu’il faut « refuser l’autorité d’où qu’elle vienne » sans préciser de quelle type d’autorité on parle, ça sonne démago, et surtout ne rien interdire à sa guenon et donc en faire un être paumé et insupportable pour l’entourage, c’est dégueu, non ? Il a peut-être été un père ok, soit.
Je n’aime pas que l’on encense trop qui que ce soit, je suis allergique à l’encens, car comme disait Ferré « il n’y a que des hommes, et encore … ».
ça me rappelle aussi ces con’ne’s qui voulaient mettre Rimbaud et Verlaine au Panthéon.
Heureusement, iels ne viennent pas ici.
Merci Gaston, sincèrement, de m’avoir repris.
@JMarc
Qu’est-ce qui vous fait dire que Julie Depardieu vit dans l’ombre de son père ?
Elle vit surtout avec un artiste délicieusement déjanté, Philippe Katerine:
Bonsoir Arkao,
Je veux dire que, à la vue et à l’écoute de la vidéo postée, Julie Depardieu me parait aussi nunuche et peu douée pour la chanson que Jane Birkin et que si elles n’avaient pas eu ces liens avec des personnes célèbres, elles n’auraient jamais connu le moindre succès.
Pour elles : La chanson, c’est pas leur truc. Je dis qu’elles sont « dans l’ombre » et non dans la lumière de célébrités car peut-être auraient-elles autrement trouvé une voie, pas forcément dans l’art ni dans la célébrité, où elles auraient été meilleures.
Pour nous autres, le public : Il y a pléthore d’artistes et celles et ceux qui ont déjà « un nom » (et le fric et les contacts qui vont avec) font, de fait, de l’ombre à d’autres artistes ayant plus de talent. Une inégalité et injustice de classe en quelque sorte.
Mazette !
(entre Rosh Hashana et Kippour)
@JMarc
Une « fille de » pas nunuche. Izia Higelin :
Sur le fond de vos récriminations, je vois plutôt le métier de chanteur ou d’acteur comme un artisanat (terme qui pour moi n’a rien de dévalorisant par rapport à ce que certains nomment « art »). Rien d’étonnant alors à ce que l’on voit des dynasties comme jadis les ébénistes, les orfèvres.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Philippe_Garrel
A Arkao :
Izïa Higelin, voilà une chanteuse !
(j’espère que vous ne pensiez pas que je considérais toustes les « enfants de » comme des nul’le’s)
L’artisanat est aussi utilitaire. Les métiers de chanteuse ou de chanteur, comme d’actrice ou d’acteur, ne l’étant pas font donc bien selon moi partie de l’art.
« dynastie » ? N’exagérons rien. Le talent aussi se transmet souvent entre générations.
Les corporations de jadis (et leurs examens en fin de formation) n’existent plus. Au public d’être exigeant mais sans oublier que le talent est plus ou moins perçu selon les moyens de l’artiste.
Je ne connais Philippe Garrel que de nom. Je lis :
« Il a partagé la vie de la chanteuse Nico » autre chanteuse que j’aime beaucoup.
nb : Je ne sais pas si vous preniez en compte la connotation péjorative de « récriminations ».
« La vie d’artiste… ou la vie toute courte ? » Il nous a quitté bien trop tôt ce cher Léo, ce 14 juillet 1993, il n’avait pas encore 77 ans !
Il nous reste avec ses chansons. Dans la même veine, après « La Vie d’Artiste » (1950) on trouve « L’Idole » (1969) qui se termine par :
« Regarde-moi bien
« J’suis qu’un artiste.
https://www.youtube.com/watch?v=OVHOfrwqyb0
Puis plus tard « Les Artistes » (1977)
Je pense que les artistes sont peut-être plus proches du soleil – pas tous bien-sûr, il y a à notre époque d’innombrables épigones, imposteurs, clowns et affairistes dans tous les domaines de l’art.
`@ MG
« La vie d’artiste/la vie tout court » oui, elles ne font pas toujours bon ménage et la rupture de 1968 entre Léo et Madeleine en sont un exemple. Pas évident cette compatibilité surtout dans le huis-clos de Perdrigal. De cette rupture nous retiendrons surtout que la création de l’artiste a été d’une autre dimension par la suite.
Puisque nous sommes avec les artistes, et avant que l’effondrement thermo-industriel ou thermo-nucléaire nous en prive, profitons du répit pour redécouvrir l’oeuvre de Léo passée à la moulinette du jazzman breton Yves Rousseau et chantée par les sublimes Claudia Solal et Jeanne Added.
Autre réponse à la question : la vie avec les maudits blues mais en italien 😉
« Et même si ce n’est pas vrai, il faut croire à l’histoire ancienne »… dit Léo.
La vie d’artiste, comme la vie de chacun d’entre nous, c’est l’illusion de s’approprier la vie. L’humain aime posséder, ça le rassure. Il croit avoir Sa vie entre Ses mains sans voir que La Vie est bien plus grande que lui et que c’est La Vie qui le mène bien plus que lui ne mène Sa vie.
La Vie tout court, c’est plusieurs milliards d’années d’un processus évolutif qui n’a de sens que par son renouvellement permanent, qui n’a de sens que dans la continuité de la naissance et de la mort. Mais l’humain s’est mis en tête de refuser la mort, s’appropriant ce petit bout d’espace temps de quelques décennies comme sa propriété, son royaume, toujours nostalgique de l’enfance qui prend le temps pour infini.
C’est là notre souffrance, d’avoir oublié que La Vie est plus grande que nous et de la refuser telle qu’elle est, pour s’inventer une histoire qu’on voudrait éternelle.
« Si le grain ne meurt » écrivait André Gide rappelant cette phrase de l’Evangile selon Jean : « Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. » Mais qui a vraiment compris le sens de ce verset ?
Accepter de perdre la vie, c’est accepter La Vie. Refuser la mort, c’est consacrer son temps de vie à construire un chateau de sable. Et la civilisation humaine n’est qu’un chateau de sable dont les vagues répétées du temps rendront à La Vie chaque grain de sable.
» C’est parce que Sisyphe aurait construit un palais démesuré sur l’Acrocorinthe, que son châtiment dans les enfers aurait plus tard consisté à rouler un rocher au sommet d’une montagne… » l’enfer est bien là, c’est notre création. Pourtant nous pourrions aussi créer le paradis ici même, si nous n’étions aveuglés par notre souffrance, celle de l’enfant qui découvre un jour que le jeu de la Vie auquel il participe s’arrêtera un jour pour lui.
Rappelez vous quels ont été vos instants de bonheur. C’était de ces moments où l’on vit La Vie pour ce qu’elle est dans le temps présent, insouciant du passé et du futur. La Vie nous consacre peut de temps, sachons en profiter et être, plutôt que de chercher à construire un rêve. C’est bien souvent emporté par notre rêve que nous faisons souffrir autour de nous, car nous lui accordons plus d’importance qu’à La Vie même. La Vie n’est pas un combat, c’est nous qui en faisons une guerre.
Tiens, c’est vraiment vraiment curieux !
Les commentaires précédents sont intéressants, en ceci qu’ils ont quelque chose en commun. D’abord, je dresse une petite liste de mots associés à Léo Ferré, suivant l’ordre des commentaires ci-dessus : un très grand artiste / cette race d’artistes / Un immense poète / faut s’appeler Léo / l’artiste vous grandit / J’suis qu’un artiste / les artistes sont peut-être plus proches du soleil / un véritable génie / Puisque nous sommes avec les artistes…
Mais quelle était la question de ce billet ?
« La vie d’artiste … ou la vie tout court ? » Et non pas, comme l’affirme MG, la vie d’artiste par rapport ou en opposition à la vie tout court. Aussi, en relisant les commentaires, je me demande si j’ai, si nous avons bien compris la question de Paul Jorion ? Car, en effet, il semble avoir retiré ici volontairement le mot « artiste », pour évoquer la vie de Léo Ferré, comme effectivement pouvant être la vie de chacun d’entre nous, celle de n’importe quel autre de ses frères humains, sans rien de plus. Et, de fait, « Son histoire est la vôtre », comme le dit Hervey.
Pourquoi ?
Pour apprendre à vivre dans l’enfer de la vie ? Pour donner sens à la vie ? Pour aller au fond des choses humaines ? Pour panser nos blessures, etc. ? Alors, « profitons du répit » pour nous reposer encore une fois la question de Paul Jorion : « La vie d’artiste … ou la vie toute court ? », parce qu’il y a vingt mille ans qu’ils crient dans le désert ! Et si, cela changeait demain, au contraire ? Et si nous étions toutes et tous, en vérité, des artistes tout court, qui ne se voient pas encore eux-mêmes, au-dessus d’un gouffre ?
Jean-Luc Godard, dans « Bouillon de culture » : « Pourquoi les gens font la queue pour voir un Van Gogh ou des chose comme ça ? C’est qu’il doit y avoir une idée qu’il a vu des choses, une manière de voir qu’eux NE PEUVENT PLUS VOIR, même leur propre vie ou leur propre problème, donc, voilà. »
@philgill
« Aussi, en relisant les commentaires, je me demande si j’ai, si nous avons bien compris la question de Paul Jorion ? »
Là est le cœur du problème, j’ai l’intime conviction que PJ a LA ou LES réponses à tous ces questions . Je m’explique: une question sous entend (sous tend) qu’on attend une réponse or celle-ci existe déjà lorsque la question est posée .
Sans aucune moquerie quelconque j’imagine très bien PJ riant de nos tentatives de réponses puisque la question est déjà une réponse .
très cordialement.
@Khanard
La vie tout court, ça reste court … non ?
Si vous lisez des romans, si vous allez au ciné, si vous vous rendez au Louvre ou aux Offices, c’est pour dépasser ou repousser les limites de votre courte vie, non ?
A quoi sert l’art sinon ?
L’art n’est il pas un mode d’expression pour l’artiste et un mode de distraction pour le spectateur ?
Pour la distraction je recommande les boules, la belote … ou la sieste avec « l’objet » de vos désirs.
😉
Jouer aux boules, à la belote ou avec l’objet de vos désirs c’est être dans l’action, tout comme l’artiste commettant son œuvre mais ne dit rien de l’intention. Celui qui regarde une œuvre est il dans l’action, est il dans l’intention ?
Ne faites pas d’une oeuvre un crime passionnel ou d’un artiste un criminel.
Commettre un crime, je comprends mais on ne commet pas une oeuvre, même si certains ne se sentent pas dépositaire à 100% de ce qu’ils ont pu faire … il y a toujours des choses à éclaircir.
Maintenant on peut regarder sans voir ou voir sans comprendre. On peut encore se tromper sur les intentions d’une oeuvre ou sur son efficacité sociale.
Le champs des questions et des réponses reste ouvert à chacun.
La seule chose à comprendre n’est-elle pas nous même, par nous même ?
Ce que nous voyons n’est-il pas le reflet de ce que nous voulons voir ou ce que nous acceptons de voir ?
C’était donc vous !
https://mediateur.radiofrance.com/message/commettre-une-oeuvre/
😉
Face à nous-mêmes on va rapidement se sentir bien seul, et là, le danger de voir ce que l’on veut voir est encore plus grand que lorsqu’un autre regard que le vôtre vous est présent et accessible.
J’avoue ne pas savoir à quoi tient le silence des anachorètes, leur retrait complet du monde.
Cette plongée des ermites dans la solitude m’épate mais c’est une « performance » hors normes pour moi.
Les commencements sont-ils pas toujours marqués par un grain de folie ?
Faut croire que oui …
Mais je suis un mauvais conseilleur.
« J’avoue ne pas savoir à quoi tient le silence des anachorètes, leur retrait complet du monde. »
Ils sont certes en retrait du monde de la pensée sociale mais en relation totale avec le monde du vivant et peut être même plus.
N’est-ce pas plutôt nous qui sommes en retrait du monde enfermés dans le déterminisme de nos pensées ?
N’avons nous pas finalement créé la société par peur d’affronter la réalité de notre solitude ?
Autour de l’an mille, suite aux révélations de Jean, une flopée de gens se sont isolés dans le désert par trouille de devoir éternellement rôtir en enfer. Je ne sais pas si l’on peut dire que c’était un truc intéressé ? Mais après tout, les commentaires suivies sur le blog PJ à propos de ou des extinctions possibles relèvent aussi de craintes de cet ordre sauf qu’elles ne sont pas imaginaires, sauf qu’on ne se retirent pas dans le désert mais pour certains dans des lieux où l’on pense pouvoir échapper à … etc
A d’autres époques encore, ce fut des enfermement pour d’autres mauvaises raisons, du complexe du péché originel ou pour d’autres courbettes inscrites dans des moeurs similaires où le religieux balisait tout de A à Z.
Voyez, question déterminisme, faudrait se lever tôt pour faire mieux, non ?
Vos inquiétudes sur la peur de la solitude vous sont sans doute très personnelles.
Je vous dis ça sans aucune vacherie mais aussi sans compétence particulière.
Cordialement.
Rire de ses « défauts » c’est s’en guérir. Là, je parle pour moi.
Les paroles de sagesse sont parfois mal comprises ou détournées par certains à leur profit.
Sans doute me suis je mal exprimé, je n’ai pas peur de la solitude.
Si vous voulez aller plus loin, je vous recommande cette lecture : https://www.babelio.com/livres/Krishnamurti-De-lamour-et-de-la-solitude/29175
Jean-Luc Godard, toujours dans l’émission Bouillon de culture : « Le cinéma et le cinématographe quand il est né avait une double fonction : une fonction de fiction et une fonction de documentaire, et qui se sont très vite mélangées même dans les premiers films de Lumière. […]
Et puis, le documentaire s’est perdu. Je pense que la fonction principale du cinéma est d’être un document. Le cinéma est fait pour penser et sa manière spéciale d’agrandir les choses, de projeter, fait que ça devient spectaculaire. Et on gardé le côté spectaculaire. »
Ainsi, on a gardé le spectaculaire comme moyen de distraction et/ou de divertissement, en oubliant l’éternel émerveillement que nous apporte le document ; celui de penser par l’observation, la photographie, le film, la peinture, etc. Alors, comment faire pour retrouver cet émerveillement, afin de préserver ce monde que nous laisserons à nos enfants ?
Vincent Munier : « Le monde ne mourra pas par manque de merveilles, mais uniquement par manque d’émerveillement ».
Comment faire pour retrouver cet émerveillement ?
L’émerveillement peut naître quand cesse la pensée dans une relation directe avec le réel mais nous sommes trop distraits par le bruit de nos pesnées.
Sommes nous sapiens sapiens ou bien ne serions nous pas plutôt pensare pensare ?
@ Pascal,
La lecture d’un roman serait un simple mode de distraction ? Quel vilain mot ! C’est faire injure à toute la littérature.
Dans son discours de réception du prix Nobel de littérature de 2010 intitulé « Eloge de la lecture et de la fiction » (éditions Gallimard 2011), le romancier péruvien Mario Vargas LLosa écrivait :
« La lecture transformait le rêve en vie et la vie en songe, en mettant à la portée du petit bonhomme que j’étais l’univers de la littérature ». (page 1)
Et plus loin :
« Sans les fictions nous serions moins conscients de l’importance de la liberté qui rend vivable la vie, et de l’enfer qu’elle devient quand cette liberté est foulée aux pieds par un tyran, une idéologie ou une religion ». (page 2)
Nous sommes loin de la « distraction », pour cette dernière vous avez la télé.😏
Je ne souhaite offenser personne et avec tout mon respect pour M V Llosa (que ma femme adore lire) mais croyez-vous qu’il ait fallu attendre la litterature pour prendre conscience de l’enfer de la tyrannie ?
Depuis les philosophes grecs jusqu’à la littérature moderne, qu’avons nous appris de la vie quand nous sommes incapable de changer de route pour aller droit dans le mur ? La littérature libère l’auteur du tourbillon de ses pensées mais si elle avait le talent de changer les hommes (les lecteurs) pourquoi après tant de siècles serions nous encore en guerre ?
Je suis bien d’accord avec la teneur de votre réponse qui en elle-même est une démonstration qu’il ne s’agit pas d’une simple « distraction ».
En nous enfermant dans nos pensées, elle nous distrait d’une autre voie intérieure qui, elle, est susceptible de nous libérer de la guerre. C’est en ce sens que le littérature peut être considérée comme une distraction.
@hervey
c’est une question beaucoup trop vaste pour pouvoir y répondre en quelques mots. D’autant plus que j’ai une vision de l’art assez particulière qui ne peut être défendue face au représentant de l’art que vous êtes et que j’apprécie. Pour résumer je suis un mélange de l’art vu par Bourdieu et Clouscard.
Oui, mais nous sommes tous soumis à devoir nous exprimer en quelques mots, essayer de rassembler ce qui nous semble essentiel à partager. Le principe de la conversation sans l’oralité mais toujours avec les mots.
Faut bien accepter l’exercice.
j’accepte l’exercice aussi , étant fainéant par nature , je vous renvoie , hasard du fil de discussion sur le sujet de l’art, à la vidéo citée par Jean Yves à 17h25 du regretté Bernard Steigler que j’avais oubliée. En particulier sur la marchandisation de l’art et l’esthétisme qui en est le fondement. Si on prête attention à cette interview avec l’objectivité nécessaire Bernard Steigler tient des propos prophétiques sur le devenir de notre monde . Mais c’est un autre sujet. En conclusion si vous mettez bout à bout Bourdieu, Clouscard et Steigler je vous répondrai que pour moi l’art est mort pour n’avoir pas su rester libre face au capitalisme .
Stiegler …
Point commun à la vie et l’art : une forme de dépassement, quelque chose qui ne se résume pas à la subsistance. Et si l’on n’est pas libre face au capitalisme, c’est parce qu’il décline d’un même tour inégalité et pauvreté comme réduction à la subsistance, et encore faut-il préciser réduction infâmante. Marx au néolithique aurait eu moins de succès à pointer les questions de subsistances (encore faut-il se faire une idée approximative de ce qu’il en était… souvent idéalisé vers un extrême ou l’autre, le néolithique, tout comme le rôle du capitalisme )
Bonsoir PHILGILL,
Vous serez gentil de ne pas me faire dire ce que je n’ai pas écrit.
Vous écrivez « comme l’affirme MG, la vie d’artiste par rapport ou en opposition à la vie tout court. »
Alors que j’écris: « La vie qu’on chante, la vie qu’on vit! » en lien avec le témoignage d’une très proche (enfant à l’époque) de l’artiste.
Pensez-vous que l’œuvre de l’artiste soit la parfaite relation de la réalité? Que la réalité de la vie d’artiste est ce qu’en dit l’artiste plus que ce qu’en rapporte son entourage très proche?
Les mots « fan » et « idole » ne font pas partie de mon vocabulaire, je considère qu’il ne faut pas juger l’œuvre en fonction de l’artiste.
J’en connais quelques-uns d’ »artistes » qui ne sont que de grands enfants égoïstes qui pondent aux quatre vents et sacrifient tous et tout à leur art, y compris celles et ceux qui assurent pour eux l’intendance ainsi que leurs progénitures. On s’inquiétait il y a peu sur ce blog des conséquences sur un enfant d’un père qui empêche son enfant de couper du saucisson, mais combien d’artistes bousillent littéralement leurs enfants (j’insiste sur les enfants car à la différence de celles et ceux qui ont tout sacrifié à l’artiste et son art, ils ne sont pas partis responsables).
Puisqu’on parle de Léo Ferré, permettez que je rapporte ici une anecdote familiale:
La famille avait économisé un bon moment pour s’offrir le spectacle annuel et en cette année 1970 c’est le récital du grand Léo Ferré pour lequel on sacrifia la cagnotte. Le 29/07 au soir dans le théâtre antique d’Orange il y a foule, beaucoup de jeunes sont venus écouter l’anarchiste et peuple le haut des gradins. Mais malgré la sonorisation, le chanteur est inaudible pour une grande partie du public et dans le haut des gradins cela commence à s’échauder, le chanteur fait mine de rien laissant une sensation hautaine au public, il finit son tour de chant et quitte la scène rapidement laissant le public très partagé sur la prestation.
A la sortie des gens attendent autour du théâtre espérant voir l’artiste, des jeunes le repèrent à l’intérieur d’une voiture genre Rolls Royce ce qui provoque la colère de certains et les plus énervés l’entourent et tentent de retourner la voiture heureusement trop lourde. La soirée de fête se termine avec en fond sonore brouhaha et quolibets. Et pour la famille une grande sensation de gâchis.
Et pour en finir, j’aime beaucoup de chansons/poèmes de Léo Ferré, mais pour les chansons je les préfère souvent par ses interprètes. Ici la même par Marc Ogeret:
https://www.youtube.com/watch?v=tDmF5ck7moY
Cordialement
MG
AÎe, aïe, pauvre Ogeret. Quand on est Bowie, on peut chanter Brel après Brel, quand on est Arno, on peut chanter Ferré et Caussimon après eux, mais sinon …
« mais sinon » j’ai été obligé de vérifier que mon ordi n’avait pas un problème matériel au niveau de la carte son !! RAS !
alors j’ai fait une comparaison audio grâce à un logiciel de musique et c’est horrible !
Ogeret navigue dans des dissonances harmoniques qui défient l’entendement !
poubelle !
merci d’avoir cité Arno et surtout , surtout Caussimon
D’un canard on pourrait espérer un certain goût pour la dissonance, même s’il est zélé. 😜
y’en a un ici qui au moins trouve de la répartie à mes commentaires !! je commençais à désespérer !
Aïe comme vous dîtes!
Jamais écouté du Bowie jusque là
, et quitte à torturer Amsterdam je préfère la version de Papa Shultz.
Pour Arno j’ai beau essayer il me faut une concentration énorme pour comprendre ce qu’il dit, la moindre inattention et une bétonnière m’est plus intelligible, la faute à son accent ou à sa voix soufflé au picon-bière, je l’ignore mais je n’y arrive pas.
Caussimon par Caussimon oui, mille fois oui, mais Ferré ça dépend beaucoup des enregistrements, Ogeret est bien plus fluide et comme pour moi la chanson c’est de la poésie liquide la fluidité ça compte.
Il faut croire que nous ne trouverons pas le La.
Bonne fin de soirée!
MG
@ MG
C’est très aimable de votre part, et je vous remercie d’avoir tenu à me préciser votre point de vue.
Néanmoins, vos dernier commentaire me confirme davantage encore que vous tracez bien une opposition entre deux vies : « la vie qu’on chante, la vie qu’on vit! ». La vie qu’on chante, comme l’œuvre de l’artiste, à distinguer donc, de la vie (tout court) que l’artiste vit. Dès lors que, d’après vos remarques, l’œuvre de l’artiste n’est pas toujours, même loin de là, en parfaite concordance avec sa vie propre, du fait que cette réalité, la réalité de la vie d’artiste, n’est pas « ce qu’en dit l’artiste plus que ce qu’en rapporte son entourage très proche ». Bref, que « le rose qu’on nous propose » parfois, et que nous chantent les artistes, nous apporte une vision des choses, parfois trompeuse, si l’on s’en réfère, par exemple, à votre anecdote familiale. Or, j’ai une perception de la question de Paul Jorion relativement différente de la vôtre. En ce sens où celle-ci nous renvoie justement à notre perception de la réalité, via celle de l’artiste que nous croyons plus spéciale que celle qu’on pense vivre, et qui peut provoquer en nous une … « une grande sensation de gâchis ».
En résumé, ma vision serait plutôt celle que nous chante Christophe Maé dans La Vie d’Artiste, « On peut se déguiser, on est tous des artistes ».
https://youtu.be/6p_bkDKJseI
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La fabrique de la réalité, par Marisa Magan (extraits) :
« Notre expérience de la réalité, c’est-à-dire notre manière de voir les choses, de leur donner une signification, de les ressentir et d’y répondre, est en grande partie fabriquée par notre esprit. « Nous construisons le monde, alors que nous croyons le percevoir », dit Paul Watzlawick dans son livre « L’invention de la réalité », alors que nous supposons naïvement que nos réalités sont les « vraies » réalités. « Donc, si nous parlons et souffrons de la “réalité”, nous voulons dire par là une construction […] dont nous avons oublié – si toutefois nous ne l’avons jamais su – que c’est nous-mêmes qui en sommes les architectes et dont nous faisons maintenant l’expérience “là-dehors” comme une soi-disant indépendante “réelle” réalité. » (L’invention de la réalité, Seuil, 1988)
La psychologie et la psychanalyse quant à elles ont déjà affirmé que l’objet de la réalité n’existe pas en tant que tel mais résulte de la rencontre entre nous-mêmes et quelque chose à l’extérieur de nous : c’est dans cette rencontre que la réalité nous apparaît. Autrement dit, que notre implication personnelle avec cette réalité (issue en partie des traces inconscientes sous-jacentes que notre passé a produites et qui sont activées dans toute situation) a pour résultat que nous vivons cette expérience comme un problème ou pas (comme l’atteste la recherche sur le traumatisme). Toutefois s’il peut nous sembler évident désormais que ce n’est pas l’événement en lui-même qui est traumatisant ou douloureux, MAIS LA MANIÈRE DONT LE SUJET LE VIT, avons-nous profondément intégré ce que ce savoir implique ? En avons-nous tiré les conséquences au point de reconsidérer notre rapport à la réalité à la lumière de cette connaissance ?
S’il est bien vrai que « nous construisons le monde, alors que nous pensons le percevoir », il faut donc expliquer comment cette confusion est possible. »
« La vie d’artiste » est une œuvre, donc au mieux une projection singulière et univoque de la réalité. Or la Vie, même « tout court » ne serait avoir qu’une seule voix pour la représenter sans équivoque.
Je laisse à Oscar le dernier mot pour l’équivoque:
La Vie imite l’Art bien plus que l’Art n’imite la Vie.
@ MG
« La Vie imite l’Art bien plus que l’Art n’imite la Vie. »
Cela sonne un peu comme une formule rassurante et passe-partout.
C’est comme si tout était dans tout et réciproquement, ou presque.
Mais vous ajoutez : « La Vie, même tout court ne serait avoir qu’une seule voix pour la représenter sans équivoque. »
Aussi, revenons aux paroles de la chanson de Léo Ferré. Les avons-nous seulement entendues, et comprises ? Car, si on peut légitiment penser que cette chanson évoque la rupture amoureuse de Léo avec sa femme Odette, qui ne pouvait plus supporter les incertitudes de la vie d’artiste ; le texte peut nous laisser entendre qu’il pourrait s’agir, sous le couvert de cette rupture, d’une tierce « personne », rencontrée par hasard, ici ailleurs ou autre part. Serait-ce la poésie, comme un autre lui-même ?
« Mon âme est un orchestre caché » écrivait le poète Fernando Pessoa.
« La Vie d’artiste » nous cacherait alors une personnification de la poésie qui, elle-même, utilise la personnification. (Personnification vient du latin persona qui veut dire masque). Et sous le masque, rien que la vie, la vie tout court, la vie qui sait, la vie qui s’en fiche.
Pour Wilde la Nature est imparfaite et hostile, il préfère vivre dans une nature magnifiée et confortable que l’artiste seul est capable de révéler dans l’Art qu’il produit.
L’Art est un agréable mensonge, une distorsion de la réalité d’autant plus pernicieux qu’elle influence notre perception ; difficile de regarder la Sainte Victoire sans chercher la vision de Cézanne.
L’Art met en exergue notre goût commun pour le mensonge, que penserait Wilde aujourd’hui des logiciels de retouche photographique ?
Je suis très méfiant des explications alambiquées produites par les exégètes. Le titre c’est « La Vie d’Artiste », la conclusion c’est que l’artiste se moque des contingences matérielles, vivant pour son Art et non par son Art (matériellement parlant).
Arthur Schopenhauer, Le Monde comme volonté et comme représentation, Le plaisir esthétique : il naît d’un exercice de la faculté de connaître, indépendant de la volonté.
» […] cette impulsion objective de l’âme se trouve facilitée et favorisée par les objets extérieurs qui s’offrent à nous, par l’exubérance de la belle nature qui nous invite et qui semble nous contraindre à la contempler. Une fois qu’elle s’est présentée à notre regard, elle ne manque jamais de nous arracher, ne fût-ce que pour un instant, à la subjectivité et à la servitude de la volonté; elle nous ravit et nous transporte dans l’état de pure connaissance. Aussi un seul et libre regard jeté sur la nature suffit-il pour rafraîchir, égayer et réconforter d’un seul coup celui que tourmentent les passions, les besoins et les soucis: l’orage des passions, la tyrannie du désir et de la crainte, en un mot toutes les misères du vouloir lui accordent une trêve immédiate et merveilleuse. C’est qu’en effet, du moment où, affranchis du vouloir, nous nous sommes absorbés dans la connaissance pure et indépendante de la volonté, nous sommes entrés dans un autre monde, où il n’y a plus rien de tout ce qui sollicite notre volonté et nous ébranle si violemment. Cet affranchissement de la connaissance nous soustrait à ce trouble d’une manière aussi parfaite, aussi complète que le sommeil et que le songe: heur et malheur sont évanouis, l’individu est oublié; nous ne sommes plus l’individu, nous sommes pur sujet connaissant: nous sommes simplement l’œil unique du monde, cet œil qui appartient à tout être connaissant, mais qui ne peut, ailleurs que chez l’homme, s’affranchir absolument du service de la volonté; chez l’homme toute différence d’individualité s’efface si parfaitement qu’il devient indifférent de savoir si l’œil contemplateur appartient à un roi puissant ou bien à un misérable mendiant. Car ni bonheur ni misère ne nous accompagnent à ces hauteurs. Cet asile, dans lequel nous échappons à toutes nos peines, est situé bien près de nous; mais qui a la force de s’y maintenir longtemps? Il suffit qu’un rapport de l’objet purement contemplé avec notre volonté ou notre personne se manifeste à la conscience: le charme est rompu; nous voilà retombés dans la connaissance soumise au principe de raison; nous prenons connaissance non plus de l’Idée, mais de la chose particulière, de l’anneau de cette chaîne, à laquelle nous appartenons aussi nous-mêmes; nous sommes, encore une fois, rendus à toute notre misère. — La plupart des hommes s’en tiennent le plus souvent à cette dernière condition; car l’objectité, c’est-à-dire le génie, leur manque totalement. C’est pour cette raison qu’ils n’aiment point à se trouver seuls en face de la nature: ils ont besoin d’une société, tout au moins de la société d’un livre. Chez eux en effet la connaissance ne cesse de servir la volonté: c’est pourquoi ils ne cherchent dans les objets que le rapport qu’ils peuvent y découvrir avec leur volonté; tout ce qui ne leur offre point un rapport de cette nature provoque au fond de leur être cette plainte éternelle et désolante, pareille à l’accompagnement d’une basse: « Cela ne me sert de rien. » Aussi dès qu’ils sont seuls, le plus beau site prend-il à leurs yeux un aspect glacé, sombre, étranger, hostile. »
C’est plat ! C’est ce que j’appelle les chanteurs faignasses.
Dans un autre genre, je pense à Moustaki : Belle voix, beaux textes mais chantés « avec la tête ». Pas de tripes, pas d’émotion.
Oups ! Perturbé sans doute par le message automatique « Vous envoyez vos commentaires trop rapidement. Prenez votre temps. », j’ai mal placé mon commentaire. Je parlais d’Ogeret en répondant à MG :
Vous n’êtes pas sans savoir que le suffixe -asse est de nature augmentatif et a une consonance péjorative.
J’ai cru un instant lire une commentaire Youtub (où je vais parfois observer le niveau des débats).
Je vous laisse comptable de vos outrances qui donnent un goût tristasse à cet échange.
Voici un peu de cœur qui prend aux tripes pour finir honorablement.
Bonjour Pascal,
Voilà une bien belle réponse, pleine de sagesse.
Merci.
Ce serait de la sagesse, si moi même j’étais en capacité de le mettre pleinement en oeuvre ! 😉
J’y travaille…
S’il y a sagesse, c’est bien ici :
https://www.youtube.com/watch?v=HxZsw6ZAI4M&t=166s
Ce n’est pas la première fois que Paul, mine de rien, embarque dans son blog l’anarchie en passager clandestin.
La vie tout court ce week-end a consisté à rentrer cinq stères de bois et à ranger la récolte de pommes à la cave.
Je saurai quoi faire cet hiver en cas de black-out, grignoter des fruits au coin de feu 😉
Ça marche aussi avec des gars pas labellisé « artiste » cette chanson !
On trébuche, on se relève, on apprend et on recommence.
A propos de chansons anars, la meilleure version de « Bella Ciao » que je connaisse est celle des Ramoneurs de Menhirs :
En concert :
https://www.youtube.com/watch?v=ybHgzMVxpNA
Le clip vidéo :
https://www.youtube.com/watch?v=JheXNnOYakE
Leur « Menez Daou » (Les Laboureurs), sur un dessin animé de Disney :
https://www.youtube.com/watch?v=O-63EmrzzM4
bella ciao est en Iran https://twitter.com/i/status/1573620500949073920
@konrad, Pascal, Khanard et les amis de PJ ”Mango est là. Rentrons à la maison, vite vite » 😂
C’est pas bien de se moquer ! Mango nous montre qu’elle perception on peut avoir de la gauche quand on…
@Mango vous dites : « mais certains le sont pour des positions politiques plus ou moins arbitraires … » je réponds :…
Bien vu…^!^… pour le meilleur (parfois) et pour le pire (… bien trop souvent ! )
Merci Mango pour vos réflexions et analyses pertinentes. Nous sommes nombreux au centre à partager vos propos et nous nous…
Elle est trop longue. Mais j’avoue que je me suis aussi posé la question…
dingue ! les robots du futur garderont sûrement le meilleur des deux techniques. la mécanique pour autoriser la main à…
OpenAI o3 est-elle une IAG (ou AGI) ? Il semble que tous les spécialistes ne soient pas d’accord, tel François…
AGI et ses magouilles c’est l’adolescence de l’humanité. Parents: accrochez vous. Ça va secouer.
P.S Je ne critique pas du tout @PJ, si vous ressentez comme dans le sens critique avec mon commentaire précédent,…
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