Retranscription de Qu’est-ce qu’une psychanalyse réussie ?, le 14 juillet 2022.
[…] Ce dont je vais vous parler, c’est : comment peut-on dire qu’une psychanalyse a réussi ?
Et d’abord, une toute petite entrée en matière sur ma position vis-à-vis de la psychanalyse, bon, vraiment, en un paragraphe. J’ai fait une première analyse à Bruxelles avec Paul Duquenne. Ça a duré de 1971 à 1973 (il y a encore eu quelques mois en 1974), c’est quelque chose que j’ai mis entre parenthèses. J’ai gardé la même admiration pour la réflexion théorique de Sigmund Freud mais je m’étais convaincu que la psychanalyse, ça ne donne rien, il ne s’y passe rien. Et ensuite, j’ai fait une analyse de 1987 à 1992 avec Philippe Julien et, là, j’ai compris de quoi ça parlait, ce que ça faisait : la différence entre une analyse où il ne se passe rien et une analyse dont on peut dire qu’elle est réussie.
Celle où on peut dire que quelque chose a réussi, c’est un long parcours, c’est plein de bosses et de fosses, ce n’est pas toujours agréable, ni pour vous, ni pour l’analyste. C’est du boulot, c’est du travail et c’est de l’énergie et à l’arrivée, on peut cependant dire : « Il y avait une chose qui me faisait mal, qui m’a amené chez l’analyste et qui a disparu ».
Alors, c’est là que j’en étais quand ce matin, je me suis mis à lire… enfin, j’étais déjà en train de lire ce livre depuis un moment : c’est un livre de M. André Green, un psychanalyste français connu qui a d’abord suivi Lacan, je dirais, de très près, ensuite pour se différencier de lui et c’est un livre qui dit : « Illusions et désillusions du travail psychanalytique ».
J’ajoute que depuis un an à peu près, je suis, je dirais, « psychanalyste plein temps ». Je vois des gens. C’est mon occupation principale. C’est un métier, voilà, je gagne ma vie comme ça et donc c’est mon métier. Sur cette période, j’ai dû voir une quarantaine de personnes. Ça a commencé, j’ai commencé de manière occasionnelle en 2012 et essentiellement, à ce moment-là, à partir d’un coup de téléphone. J’avais la formation mais je n’avais jamais pratiqué. Quelqu’un m’a téléphoné, m’a dit une chose. J’ai dit à cette personne : « Est-ce que vous voulez qu’on se rencontre ? ». On s’est rencontrés et, voilà : ça a été le premier analysant. Et on est donc, je ne sais pas, une trentaine, une quarantaine [correct] plus tard et, pour le moment, c’est du plein temps.
Il y a des gens qui viennent. Il y a des gens à qui je refuse l’entrée parce que je considère qu’ils ne viennent pas en présentant les conditions nécessaires pour que je puisse faire quelque chose pour eux ou pour elles. C’est très rare : je crois, sur la quarantaine, il a dû y en avoir deux mais enfin, je me donne la possibilité de ce refus. Il y a des gens qui partent en cours de route. Enfin, je veux dire, qu’ils ne reviennent pas. C’est rare aussi. Il y en a peut-être aussi deux qui ne sont pas revenus au rendez-vous suivant et là, l’explication, à mon sens, est très claire : ce sont des personnes qui savent ce qu’il faudrait faire pour continuer, ils en sont convaincus mais ce qu’on appelle les bénéfices secondaires, c’est-à-dire le confort de la situation désagréable dans laquelle ils sont, l’emportent sur le risque de trouver du neuf qui les satisferait davantage mais on a du mal, on ne se résout pas à abandonner le confort. Je vous donne un exemple : quelqu’un qui a toujours été chouchouté et qui se retrouve dans une situation d’être chouchouté mais en tant qu’adulte, ce n’est pas la même chose. On lui offre la possibilité de cesser d’être chouchouté comme un gosse et de devenir un adulte qui dispose de bien davantage de libertés mais voilà, il y a le confort du connu.
Et puis, il y a les gens dont l’analyse se termine. Il y a pas mal de gens que j’ai vus, je ne sais pas, au moins une dizaine sur les 40, où l’analyse se termine, je dirais, très normalement, au bout de 5-6 mois. Moi, je me dis durant une séance : « L’analyse de cette personne est terminée » et en général, au cours de la même séance ou de la séance suivante, la personne arrive à la même conclusion. Je ne force pas mais en général, la conclusion a été atteinte de part et d’autre quasi-simultanément : c’est un sentiment. Il s’est passé des choses. La personne est venue avec une douleur que l’on voit sur son visage lors de la première rencontre et cette douleur a disparu. En général, au moment où la personne dit : « Est-ce que je n’ai pas terminé mon analyse ? », il y a un très grand sourire sur son visage donc, voilà ! On peut se tromper, elle, lui et moi, et donc, je le dis toujours : « N’hésitez pas à me rappeler après qu’on se soit dit ‘L’analyse est terminée’ ». Jusqu’ici, ça ne m’est pas arrivé : personne n’est revenu après ce que nous avions décidé d’un commun accord comme étant la fin de l’analyse. Personne encore mais enfin bon, je vous le dis, j’ai un échantillon d’une trentaine / quarantaine [correct] de personnes. Personne n’est revenu en disant : « En fait si, il fallait que ça continue » mais bon, il y a une personne en particulier pour laquelle on s’est dit cela et là, je ne serais pas étonné s’il y avait un retour dans quelque temps parce qu’il y avait, je dirais, une sorte d’exaltation qui n’a peut-être pas tenu. Il y a peut-être eu un effet, vous savez, de soufflé qui retombe. Enfin non, voilà, il est bien possible que nous ayons eu raison entièrement, lui et moi.
Alors, ce qui me fait tomber de ma chaise, ce qui n’est pas une bonne chose vu l’état… vous apercevez encore une béquille en arrière-plan… C’est d’avoir lu dans ce livre d’André Green « Illusions et désillusions du travail psychanalytique » paru chez Odile Jacob en 2010, je lis la chose suivante et là, je ne vais pas vous lire un long paragraphe, je vais vous lire phrase par phrase. Je commenterai sans doute au fur et à mesure.
« La tentation est d’appliquer à une activité reconnue comme thérapeutique (comme la psychanalyse) les critères qui régissent le mode médical. On voudra raisonner en termes de guérison, d’amélioration, de stagnation, d’aggravation et en fin de compte d’échec » (p. 55).
Alors, bon, ce M. Green qui est décédé maintenant [1927-2012], il dit très gentiment que c’est des critères importés du monde médical. Bon, c’est plutôt, je dirais, une réflexion générale sur ce que c’est que « réussir » et « échouer » et ça s’applique à des tas de choses qui sont de n’importe quel ordre. Quand il s’agit bien sûr de maladie, on parle de guérison. On pourrait parler de réparation dans d’autres contextes. Il y a sûrement d’autres mots pour dire qu’on est revenu à la normale. Donc, petite escroquerie déjà au passage de dire que c’est raisonner en termes médicaux que de parler de guérison, d’amélioration, de stagnation, d’aggravation et d’échec : ce sont des termes qui ne s’appliquent pas simplement à la médecine : ça s’applique à toute tâche où on essaye de faire quelque chose.
Mais alors, il ajoute la phrase suivante :
« Or, il semble bien que ce modèle soit doublement erroné » (p. 55).
Bon, les gens viendraient chez vous pour une psychanalyse et ils diraient : « Je suis guéri ! » en partant et il y aurait quelque chose de foncièrement erroné là-dedans : ils ne savent pas ce qu’ils font. Ils ne savent pas de quoi ils parlent. Ils me disent en cours d’analyse que ça s’améliore, que ça stagne, qu’il y a aggravation ou qu’il y a échec et je devrais hausser les épaules en disant : « On n’est pas là pour importer le modèle médical ! ».
Mais alors, la phrase qui suit celle que je viens de lire, accrochez-vous bien :
« Or, il semble bien que ce modèle soit doublement erroné. D’une part, il est discutable d’adopter pour la psychanalyse des modes d’évaluation tirés de la médecine, le modèle médical s’avérant tout à fait inapproprié » (pp. 55-56). Il n’a pas encore dit pourquoi. Il le répète, c’est la deuxième fois qu’il le dit. C’est-à-dire qu’il a donné le deuxième coup de marteau mais il n’a encore rien expliqué.
« En second lieu, même les avancées de la thérapeutique médicale n’obéissent plus à ces critères anciens inadaptés ».
En médecine, on ne vous parle plus de guérison, d’amélioration, de stagnation, d’aggravation et, en fin de compte, d’échec ? M. Green, j’ai un genou qui est abimé. Je parle au chirurgien à plusieurs reprises. Je parle au kiné à peu près 3 fois par semaine et si je ne pouvais pas utiliser, pour savoir si mon genou va mieux… excusez-moi : il faudrait que j’évite entièrement cette idée de savoir si mon genou va mieux ? Si je n’utilisais pas les termes de « guérison », d’« amélioration », de « stagnation », d’« aggravation » et en fin de compte, si je n’utilisais pas ces termes-là, je serais bien en peine de dire quoi que ce soit. Ou alors, pour être logique, il faudrait que je me débarrasse entièrement des services du chirurgien et du kinésithérapeute 😉 !
Bon, on continue. Donc, je relis ça :
« En second lieu, même les avancées de la thérapeutique médicale n’obéissent plus à ces critères anciens et inadaptés ». On ne sait pas trop pourquoi ils sont inadaptés. « Toutefois, quelqu’un qui désire entreprendre une psychanalyse met en avant le souhait d’aller mieux » (p. 56). Ça fait partie sans doute de sa maladie qui le conduit chez le psychanalyste ou chez la psychanalyste de vouloir aller mieux mais s’il était déjà un peu plus avancé dans son analyse, c’est-à-dire s’il avait déjà passé plusieurs années chez l’analyste, il n’emploierait plus ces termes démodés et de toute façon inadaptés 😉 .
« Toutefois, quelqu’un qui désire entreprendre une psychanalyse met en avant le souhait d’aller mieux ». Oui, voilà, quel imbécile ! 😉
« Quelles que soient les causes de son angoisse, de son mal-être, le désir de changer afin d’éprouver un allègement de sa souffrance est revendiqué, même si ces aspirations apparaissent en fait plus complexes qu’il n’y parait » (p. 56). Quand il dit qu’il veut aller mieux, c’est parce qu’il ne comprend pas de quoi ça parle. Il ne comprend pas la psychanalyse !
Je lis une dernière phrase et après, je m’arrête :
« Le désir de guérir s’y révèle plus ambigu qu’on ne pourrait le croire » (p. 56) et ça continue comme ça. Celui qui croit qu’il va chez un psychanalyste et qui doit dire : « Ça va mieux, je suis guéri. Ça s’aggrave, ça ne donne absolument rien », c’est un imbécile, c’est un crétin qui n’a pas compris comment ça marche 😉 .
Bon, alors, maintenant, soyons sérieux. Pourquoi, pourquoi est-ce que ce monsieur qui est un psychanalyste connu, pourquoi est-ce qu’il écrit ce type d’âneries ? Pourquoi est-ce qu’il s’est senti obligé de dire ça ?
Alors, moi, je ne vois qu’une seule explication possible (vous allez regarder ma vidéo, vous allez faire des commentaires sur mon blog et on va peut-être trouver autre chose), la seule explication que je trouve c’est que, dans la pratique d’un certain nombre de psychanalystes, ça marche tellement mal qu’on essaye de rejeter entièrement ce vocabulaire de : « est-ce que ça va mieux ? », « est-ce que ça va plus mal ? », « est-ce que l’analyse est en train de réussir ? », « est-ce qu’il y a réussite ? », on emploie des mots aussi démodés que « échec » et « réussite ». Et ça, si c’est ça, je ne vois pas ce que ça peut être d’autre, qu’est-ce que ça reflète ? Ça reflète une profession entière qui s’est habituée à l’échec, qui ne s’est même pas habituée à l’échec : qui nie l’échec, qui nie que ça marche pas, qui nie que la plupart des gens considère que ça ne marche pas.
Est-ce que moi j’ai de quelconques données là-dessus ? Est-ce que j’ai quelques preuves de quelque chose ? Oui, parce que la quasi-totalité des gens que j’ai en analyse, ce sont des gens qui disent : « C’est ma 3e tentative, c’est ma 4e tentative avec des psys, avec un psychanalyste, etc. Simplement, j’ai le sentiment que, peut-être avec vous, ça ne va pas se passer exactement de la même manière qu’avec mon autre psychanalyste, mes autres psychanalystes » et là, moi, j’obtiens… je ne vais pas fouiner : voir ce que font les autres mais là, j’obtiens énormément d’informations, que quelqu’un me dise : « Là, vous dites, vous m’avez dit que c’était ça le nœud de la question chez moi et quand on a commencé à creuser ensemble, eh bien, il était clair que c’était ça. Mais j’en ai parlé à mon premier analyste et il m’a dit ‘C’est des choses qui arrivent’ et on est passé à autre chose ! ». Et donc, c’est-à-dire que, là où moi, avec ma psychanalyse de type sherlock holmesque, je découvre des indices, les autres disent de manière systématique : « Circulez, il n’y a rien à voir », donc ils passent à côté. J’entends aussi parler de gens qui ne prennent pas de notes. Je viens d’avoir quelqu’un en analyse qui m’a dit : « Je ne sais plus ce que j’ai dit à la séance précédente ». Je lui ai dit : « Je vais relire mes notes de la fin de la séance précédente » et c’est ce qu’on a fait et il m’a dit : « Il y a une chose que vous n’avez pas notée, vous m’aviez dit, pour terminer, vous m’aviez dit encore la chose suivante ». Je lui ai dit : « Non, apparemment, ça, je n’avais pas noté dans ce que j’avais dit moi-même ».
Le taux de réussite doit être si faible qu’on essaye même de remettre en question la notion même de réussite. On dit que ça ne s’applique pas : « En fait, l’analysant, il ne peut jamais trop savoir de quoi ça parle. Son histoire de douleur à éliminer, c’est du bidon, voilà, ça fait partie peut-être même des inconvénients. Ça peut être même parti d’une résistance à la psychanalyse… ». Non : il y a une demande ! La demande, c’est la disparition d’une souffrance ! La demande, c’est la disparition d’une souffrance et quand cette souffrance disparaît au fil des sessions, des séances et qui peuvent être… j’ai vu ça moi sur 4 séances, 5 séances, même pas. Je crois que c’était une personne, 3 séances, allez 4 séances. Trois séances, et à la fin de la 3e séance, il y a une interprétation donnée par moi, je dis : « Écoutez, il faudrait bien que vous vous rendiez compte que soit la personne A a raison, soit la personne B a raison », voilà. Il revient le lendemain matin et il me dit : « C’est A qui a raison ! » et il a un grand sourire et il me dit : « M. Jorion, c’est formidable ! » et il part. Voilà.
Ça, c’est le plus court que j’aie connu. Sinon, c’est quelques semaines, quelques mois. Les gens partent… Écoutez M. Green, je sais que vous êtes dans votre tombe, mais que les gens partent avec le sourire, c’est ça le critère non ? Ils sont venus avec une gueule jusque-là et ils partent avec le sourire. Alors, le problème, c’est peut-être que vous n’avez jamais vu quelqu’un qui est parti avec un sourire et alors, qu’est-ce que vous avez fait ? Vous en avez fait une théorie extraordinaire d’expliquer pourquoi finalement c’est normal puisque les notions de « réussite », de « douleur », d’ « échec », tout ça, finalement, c’est du bidon : c’est un vocabulaire emprunté à la médecine et d’ailleurs, même en médecine, on ne parle plus de réussite et d’échec ;-).
Le livre de M. Green date de 2010. On parle de « post-vérité » depuis moins longtemps que cela. On en parle surtout depuis le début de la Covid et des machins comme ça mais M. Green, est-ce que ce n’est pas un éloge de la post-vérité que vous êtes en train de faire là avec vos conneries sur le fait que « réussite » et « échec », ça ne veut rien dire et que, surtout, en psychanalyse, on ne devrait pas faire ça et que d’ailleurs, en médecine, on a cessé de le faire. C’est des gens comme vous, en répétant des âneries comme ça et pourquoi ? ce sont des excuses que vous cherchez, ce sont des circonstances atténuantes que vous cherchez à des échecs qui ont été les vôtres et sans doute ceux de vos collègues auxquels vous parliez et qui avaient le même type d’expérience. Je le sais parce que je lis des articles d’untel ou de tel autre sur le fait que cette notion d’« analyse terminable ou interminable », ça n’a aucun sens. Ah non, ça n’a aucun sens ? Vous pouvez parler à certains de mes analysants qui sont partis au bout de 3 séances, de quelques semaines, de quelques mois. Est-ce que ça n’a pas de sens ? Voilà, lui et moi, elle et moi, nous étions fous quand nous nous sommes dit : « Voilà, vous étiez venu avec une demande qui était de vous débarrasser de telle douleur et quand vous me dites ‘Cette douleur m’a quitté’ avec un grand sourire, je devrais hausser les épaules en disant : ‘Non, non, vous ne comprenez pas comment ça marche la psychanalyse’ » ?
Bon, je ne vais pas me faire bien voir d’un certain nombre de collègues en disant ça. Ils diront : « Ouais, c’est parce qu’il est arrivé sur le tard : il s’en fout maintenant ! ». Non, non, non : moi j’ai été formé par un premier psychanalyste dont je ne vais pas répéter le nom parce que lui, il n’est arrivé absolument à rien et on a su par la suite qu’il obtenait les mêmes [absences de] résultats avec ses autres analysants et analysantes et j’ai fait une analyse qui est devenue ensuite une analyse didactique avec Philippe Julien et ça, c’était un professionnel, voilà : il savait comment il fallait faire. À tout moment, je repense à la manière dont il m’a appris le métier et j’ai le sentiment qu’il m’a bien appris le métier. J’étais prêt, en fait, à pouvoir pratiquer en 1992. La vie a fait que, voilà, je n’ai pas pu faire, je n’ai pas essayé mais j’aurais dû faire une transition pendant laquelle il aurait été assez difficile de me créer une clientèle, une patientèle d’analysants : j’avais 4 gosses à nourrir pendant ce temps-là. Je n’ai pas pu faire une telle transition mais, voilà, petit à petit, parce qu’on m’a dit ceci, parce qu’on m’a appelé, parce qu’on m’a dit : « Est-ce que vous ne pourriez pas intervenir dans telle situation ? », je suis devenu psychanalyste à temps plein avec le bagage qui était le mien et en plus, voilà, je me remets à lire cette littérature-là pour apprendre des choses.
Mais quand je vois comme cela, de manière aussi flagrante, des justifications grotesques – il faut employer le mot – de l’échec, de l’absence de réussite, là, je bous : il faut que je dise quelque chose et c’est ce que je viens de faire maintenant. Non : une analyse psychanalytique peut être réussie, peut-être ratée et malheureusement il peut y avoir de mauvais psychanalystes et le fait que certains s’en vantent ne change rien à la situation : ce n’est pas une bonne chose de s’en vanter et de diffuser des choses qui vont se retrouver comme « post-vérité » par la suite à dire qu’en psychanalyse et même en médecine, le fait qu’on réussisse ou qu’on échoue n’a aucune importance parce que c’est un langage « démodé ». Ça c’est, allez, c’est « dangereux ». J’allais dire « criminel » mais je vais dire c’est dangereux. On ne peut pas faire ça ! On ne peut pas brandir son échec et dire que c’est une réussite. Non, il faut à ce moment-là avoir la décence de se taire et pas d’essayer d’en faire un spectacle et de changer le sens des mots et dire : « ‘Douleur’ ? de quoi est-ce qu’on parle exactement ? ‘Réussite’, ‘échec’, ces mots-là, ça appartient à une autre époque ! » sans même faire le moindre effort de justifier de dire des choses aussi grosses, aussi difficiles à faire avaler !
Bien, allez, bon reste de la Fête Nationale ! Ne restez pas au soleil parce que ce n’est pas le moment ! A bientôt j’espère !
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