Voilà plusieurs nuits que « je ne dormais plus » et en plein jour j’étais victime d’un curieux malaise.
Je n’arrivais pas à fixer mon attention, quelque chose se brouillait dans ma tête, j’étais saisi par un trouble se transformant vite en une sorte d’angoisse, devant impérativement me lever, m’agiter, sortir et marcher pour tenter d’évacuer ce mal-être.
En ces jours de canicule, ça chauffait aussi dans ma tête … je ne savais pas ce qu’il se passait, quel tourment m’habitait.
La nuit lorsque je parvenais à trouver le sommeil, je me réveillais transpirant, couvert de sueur, le cerveau en ébullition, retrouvant ce type de malaise, vite gagné par un sentiment de panique, obligé à nouveau à me lever, marcher, boire un verre d’eau fraiche car j’avais la bouche sèche. Puis prenant un livre, j’essayais de lire pour occuper mon esprit et faire disparaitre cette angoisse.
Mon médecin référent à qui j’avais touché deux mots m’ausculta sans rien trouver.
Si. Il me prescrivit des bas de contention.
Quelques jours plus tard, j’en parlais à Jean, un ami médecin qui me voyant sincèrement inquiet et mal en point fit le nécessaire pour me prescrire une analyse de sang complète.
Trois jours plus tard, l’analyse des résultats n’indiquait rien de particulier pouvant expliquer les dysfonctionnements constatées.
Nous avons tous notre lot de problèmes quotidiens d’ordre personnels ou familiaux et je suis pas mal loti de ce côté là, dépassant haut la main le niveau courant mais j’ai du me résoudre à devoir écarter cette idée et chercher ailleurs les raisons de mon malaise.
Après une douzaine de jours et nuits de galères, j’ai enfin « compris ».
Je ne sais comment expliquer cette délivrance (bas de contention-accouchement) c’est venu d’un coup comme une illumination, je souffrais du danger d’extinction qui hante notre espèce.
Si vous n’êtes pas convaincu de cette explication, j’en suis désolé car pour moi, depuis cette illumination, ça va beaucoup mieux, mes problèmes ont disparus comme par enchantement (même si l’expression est mal venue), je ne suis plus sujet à ces angoisses, de jour comme de nuit. Aussi sec ! J’ai fait mon deuil, j’ai perdu mes illusions, ce fut long mais c’est désormais éprouvé, encré dans ma chair.
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