Habitant au milieu de la forêt des Landes depuis 30 ans, je suis impressionné par la nullité des commentaires sur cette année 2022.
Comme moi, vous avez entendu :
» On n’a jamais vu ça »
» C’est une année exceptionnelle »
» Il va falloir trouver les responsables »
» C’est la faute :
– des écologistes qui n’ont pas voulu faire de pare-feu dans la forêt usagère du Pyla
– des propriétaires qui n’entretiennent pas la forêt
– du manque de moyens aériens
– des pyromanes
Alors que la réalité pourtant très palpable, éclatante même, est bien plus simple :
1) Les feux de 2022 sont ni plus ni moins, la réalisation d’un risque qui est réel depuis des décennies.
2) Oui, les conditions de climat font qu’un feu peut-être aujourd’hui hors de contrôle pendant des semaines.
3) L’adaptation consiste non pas à coller des rustines (canadair) sur le modèle d’avant (monoculture de résineux) mais à repenser l’ensemble de l’occupation du terrain selon ces nouvelles contraintes climatiques.
Si l’Etat continue de compter sur la chance pour préserver cette région d’un feu en centaines de milliers d’hectares, il se produira sans surprise, dans la décennie qui vient.
PS. Je vois un parallèle de non gestion de l’État, avec la banlieue, ou la forêt, qui porte au statut de héros les policiers ou les pompiers. Alors que le déploiement intensifs de ces agents est justement la preuve que le travail en amont n’est pas fait.
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