Environnement politique et taux de mortalité aux États-Unis, 2001-19 : analyse transversale basée sur la population

Environnement politique et taux de mortalité aux États-Unis, 2001-19 : analyse transversale basée sur la population, Haider J Warraich, Pankaj Kumar, Khurram Nasir, Karen E Joynt Maddox et Rishi K Wadhera

L’écart de mortalité dans les comtés à vote républicain par rapport aux comtés à vote démocrate s’est accru au fil du temps, en particulier pour les populations blanches, et cet écart a commencé à se creuser après 2008.

Introduction

Les indicateurs de santé tels que les taux de mortalité varient considérablement entre les différents groupes et populations des États-Unis. Des inégalités en matière de mortalité existent entre les personnes de sexe, de race et d’origine ethnique différents, et des travaux plus récents ont mis en évidence des écarts croissants entre les zones urbaines et rurales.Un facteur moins bien étudié est l’environnement politique, qui est associé aux politiques, lois et règlements qui influencent la santé, y compris les programmes de sécurité sociale (par exemple, Medicaid), la lutte contre le tabagisme, les lois sur les armes à feu et les protections environnementales, ainsi que les décisions financières et budgétaires au niveau national et des États, en particulier pour les programmes de santé publique. En outre, l’environnement politique est également associé aux comportements de santé liés aux maladies transmissibles, tels que la distanciation sociale et l’acceptation des vaccins, ainsi qu’aux comportements de santé traditionnels (alimentation saine, exercice physique).

Des études antérieures ont montré que les comtés qui élisent des candidats républicains ont tendance à connaître de moins bons résultats en matière de santé, tels que des gains moindres en termes d’espérance de vie et des taux plus élevés de prescription d’opioïdes. Cependant, on ignore comment ces tendances ont évolué depuis l’élection présidentielle de 2016. En outre, étant donné que la préférence politique varie souvent en fonction du sexe, de la race, de l’origine ethnique et de la localisation urbaine ou rurale, on ne sait pas non plus dans quelle mesure l’environnement politique au niveau du comté et les taux de mortalité diffèrent entre les groupes raciaux et ethniques. Par exemple, bien que les Noirs et les Hispano-Américains soient plus susceptibles de voter pour des candidats du parti démocrate, on ne sait pas si les résidents noirs et hispaniques des comtés à majorité démocrate ont connu des gains ou des pertes en termes de taux de mortalité par rapport à ceux vivant dans des comtés à majorité républicaine. Enfin, bien que les analyses précédentes aient évalué les tendances de la mortalité ou de l’espérance de vie, ou les deux, en fonction du statut du vote politique du comté, elles n’ont pas évalué les tendances dans les comtés qui votent systématiquement pour un parti ou un autre, ni évalué les points d’inflexion des tendances de la mortalité par environnement politique.

Dans cette analyse, nous avons cherché à répondre à trois questions en utilisant les données nationales sur la mortalité et les élections fédérales et d’état. Premièrement, comment les tendances des taux de mortalité ajustés selon l’âge (AAMR) aux États-Unis ont-elles évolué en fonction de l’environnement politique des résidents, sur la base des décisions relatives aux élections présidentielles au niveau des comtés, de 1999 à 2019 ? Deuxièmement, ces tendances générales en matière de taux de mortalité ajustés selon l’âge diffèrent-elles entre les principaux sous-groupes en fonction du sexe, de la race et de l’origine ethnique, et du statut urbain ou rural ? Et troisièmement, quelles conditions étaient responsables de ces changements ?

Participants

99,8% de la population américaine.

Principaux critères d’évaluation

AAMR pour 100 000 habitants et variation annuelle moyenne en pourcentage (APC).

Conclusions

Nous avons constaté que les personnes vivant dans les comtés qui ont voté pour les démocrates lors des élections présidentielles entre 2001 et 2019 ont connu des AAMR plus faibles que les résidents des comtés qui ont voté pour le candidat républicain, un résultat qui était largement cohérent dans les principaux sous-groupes. Les baisses de la mortalité au fil du temps étaient plus prononcées dans les comtés démocrates que dans les comtés républicains, ce qui a entraîné un écart croissant entre ces zones, principalement lié aux changements dans les décès liés aux maladies cardiaques et au cancer. Ces schémas de mortalité étaient similaires lorsqu’ils étaient évalués en fonction des résultats de l’élection du gouverneur de l’État. Des recherches supplémentaires sont nécessaires pour mieux élucider les facteurs à l’origine de cette différence croissante des taux de mortalité entre les comtés républicains et démocrates, afin d’informer les stratégies cliniques, de santé publique et politiques visant à améliorer la santé de tous les Américains.

Ce que l’on savait déjà à ce sujet

Des études ont montré que les résidents des comtés dont l’environnement politique est républicain ont de moins bons pronostics en matière de santé.
Les tendances récentes des différences de mortalité entre les résidents des comtés républicains et démocrates ne sont pas connues, pas plus que les conditions qui pourraient être à l’origine de ces changements.

Ce que cette étude apporte

Entre 2001 et 2019, les taux de mortalité ont diminué de 22 % dans les comtés démocrates, mais de seulement 11 % dans les comtés républicains.
Les résidents masculins et féminins des comtés démocrates ont connu à la fois des taux de mortalité plus faibles et une diminution relative des taux de mortalité deux fois plus importante que ceux des comtés républicains. Les Noirs américains ont connu une amélioration largement similaire des taux de mortalité ajustés selon l’âge dans les comtés démocrates et républicains. Cependant, l’écart de mortalité entre les résidents blancs des comtés démocrates et républicains a été multiplié par quatre.

Les comtés républicains ruraux ont connu les taux de mortalité les plus élevés et la plus faible amélioration. Toutes les tendances étaient similaires lorsque l’on comparait les comtés qui n’avaient pas changé d’environnement politique au cours de la période et lorsque les résultats des élections du gouverneur étaient utilisés.

Les principaux facteurs contribuant à l’augmentation de l’écart de mortalité entre les comtés républicains et démocrates sont les maladies cardiaques, le cancer, les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures, les blessures non intentionnelles et le suicide.

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13 réponses à “Environnement politique et taux de mortalité aux États-Unis, 2001-19 : analyse transversale basée sur la population

  1. Avatar de Nicolas
    Nicolas

    On peut donc promouvoir la Bible sans être béni en retour ! Ou alors Dieu met à l’épreuve ceux qui l’aiment un peu trop.

  2. Avatar de timiota
    timiota

    « les maladies cardiaques, le cancer, les maladies chroniques des voies respiratoires inférieures, les blessures non intentionnelles et le suicide. »
    Euh, je lis en filigrane « la crise des opioïdes » là, non ?
    (attribution d’une more cardiaque à une suite d’overdose, passage des opioïdes au tabac => voies respiratoires inférieures).
    Ce n’est certes « que » 30 000 mort/an, cette crise, mais justement, ça touche ce public blanc susceptible de voter républicain
    (le Kentucky, tout ce qui est loin de « l’eau salée » , les côtes est et ouest).

    Pour être un peu moins schématique, je ne dis pas que les auteurs ont raté la cause principale qui serait les opioïdes,
    mais que je soupçonne une forte corrélation entre les deux effets (la forte AARM et la mortalité aux opioïdes).
    L’intérêt de focaliser sur la seconde (les opioïdes) est de bien mettre en évidence
    toutes les apories, incuries, malaises du système de santé US.

    Je n’ai pas chargé l’article pour voir ce qui en étais dit.
    Juste en passant, cela me rappelle la fois où je suis allé chercher si les (petits) pêcheurs avaient des maladies des yeux liées à la forte exposition à la lumière.
    (pour voir si les verres « anti-bleu » vendus à prix d’or sont justifiés, disons qu’il y a mieux comme investissement santé).
    Et ce que j’ai trouvé est que l’épidémiologie de cette population est celle de « deplorables » comme aurait dit Hillary Clinton : la classe sociale basse et la vie itinérante, ainsi que la dureté du travail, font que mille autres causes de trouble médical se rajoutent à l’oculaire, de façon « confondante » (intriquée), par exemple la boisson (aux ports…), ou encore des parasitoses, des manques de soin au retour dans des villages pauvres, qui font empirer ce qu’il y avait de malmené en mer, etc.
    Donc l’épidémilogie des « petites gens » est en quelque sorte « intersectionnelle » : on n’y retrouve pas les signaux « purs » des maladies, mais un mélange allant du dickensien à cinquante nuances de déprise. Tiens, je rappelle dans mes lectures récentes, « le caché de la poste » de Nicolas Jounin, là encore une profession — les facteurs — dont le suivi médical ne sera pas fait, malgré les gros risques de TMS, de burn-out, de surcharge cognitive, etc. , la Poste s’arrangeant par N formes de dureté pour ne pas avoir de plan social à faire dans un contexte de réduction du courrier « classique » et d’augmentation des colis et autres liens liés aux choses faites à distance.

      1. Avatar de Lagarde Georges
        Lagarde Georges

        Pour savoir si la carte des décès par overdose est fiable, il faudrait savoir si la cause du décès est établie de manière fiable. Par exemple il y a des cas où c’est un « coroner » peu compétent qui décide et probablement d’autres où c’est le médecin qui a prescrit l’opioïde.

        Coroner aux US: https://en.wikipedia.org/wiki/Coroner#United_States

    1. Avatar de naroic
      naroic

      Et vi les pauvres ne se ménagent pas, c’est l’orgueil qui nous tient et on envoie paître toute la pharmacopée – les toubibs sont comme des notaires quand on les visite – pas le même monde, pas la même langue – on reste dans notre jus et on se dit que ça passera d’une façon ou d’une autre – qu’on tienne jusqu’à ce que les gosses soient sevrés et à leur tour décillés – après la santé tout çà tout çà – quand on voit ce qu’on a déjà avalé comme saloperies pour en arriver là, on va pas chipoter pour un trépas différé de quelques années, surtout que les dernières elles pèsent une tonne et rendent amer la dernière pelletée.

  3. Avatar de l'arsène
    l’arsène

    Un taux de mortalité supérieur dans les comtés à vote républicain aux États-Unis est sans doute à rapprocher au même phénomène en France dans les territoires tenus par le RN ou bien dans l’ex Allemagne de l’est où le vote extrême droite est important.
    Et la raison saute aux yeux : pauvreté, chômage et précarité engendrent d’une part un vote souvent pour les partis d’extrême droite ( Trump ou Le Pen ) et surtout un manque d’accès aux soins pour raisons financières.
    Bref, tout cela est très logique et c’est le contraire qui aurait été étonnant, Trump ou Le Pen surfant allégrement sur ces dysfonctionnements criants.

  4. Avatar de Philippe Soubeyrand

    Bonsoir,

    Ce qui est vraiment très con – et là, merci à la pseudo-rigueur scientifique de nos pairs – c’est que cette étude d’ores et déjà périmée, et donc pour ainsi dire au rabais, est réalisée uniquement sur la période 2001-2019, pour une publication tardive seulement en juin 2022 ; tout ça pour nous livrer des signaux quasiment plats ! Ok, soit, on y voit un petit écart à l’avantage des démocrates…

    Autant dire qu’elle ne nous sert strictement à rien, puisque la consistance de l’échantillon utilisé ici s’arrête juste avant la pandémie de Covid-19 ! Non mais très sérieusement !

    On aurait bien aimer regarder d’un peu plus près, outre les opioïdes signalés par timiota, l’impact de l’automédication, de l’hydroxychloroquine, voire de la javel, ou même des anti-vax dans ce type d’étude visant à comparer les politiques des états démocrates et républicains ! Là ça serait vraiment utile et même sans aucun doute convainquant !

    AUSSI ! UN TRES GRAND BRAVO A LA PSEUDO-SCIENCE ACADEMIQUE INCAPABLE DE S’ADAPTER AUX ENJEUX « TEMPS REEL » DE NOTRE TEMPS ALORS QUE LES DONNEES EXISTENT DEJA, ET ARRIVANT DONC, COMME A CHAQUE FOIS, AVEC DES ANNEES DE RETARD !

    Moi là, je reste carrément sur ma faim ! Je me marre même puissance 10.000 !

    Non mais très franchement ! En voilà un bel exemple d’étude totalement inachevée et inutile à ce stade !

    Philippe

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Ben, faut faire la baseline, puis aller chercher le signal dans le bruit.
      Sans vouloir chercher noise…
      Et comme je l’ai dit, les articles d’épidémiologie « de fond », personne ne veut s’y lancer,
      car la boite de Pandore sent pas bon quand on l’ouvre, pour faire une longue histoire courte.

  5. Avatar de Guy Leboutte

    En août 2008, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a publié une enquête révélant que la différence d’espérance de vie entre un enfant né dans un quartier riche de Glasgow — au sud et à l’ouest — et un autre mis au monde dans un quartier pauvre de la même ville — à l’est — atteignait vingt-huit ans.

    (https://www.monde-diplomatique.fr/2010/08/BRYGO/19565)

  6. Avatar de Chabian
    Chabian

    1/ En fait, nous n’aimons pas les statistiques de mortalité, ni leurs causes « flagrantes », répertoriées par les médeçins légistes. C’est la pandémie qui a changé tout cela, qui a mis en évidence la « surmortalité ». Et nous en avons déjà bien discuté alors sur ce forum. Combien de morts par jour en France, en Belgique, et les variations saisonnières traditionnelles ? Vous avez retenu ? Moi pas.
    2/ En fait, j’ai un jour interrogé l’espérance de vie. Vu les morts à la naissance, dans la prime enfance, dans la prise de risque avec la vie par les adolescents, l’espérance de vie à 65 ans est très différente de celle en naissant. Elle est de10 à 20 ans plus tardive, ai-je conclu d’une publicité d’assurance (je n’ai pas trouvé mieux).
    3/ On répète à l’envi dans les milieux syndicaux cette divergence statistique qui conclut que les cadres vivent en moyenne six ans de plus que les travailleurs manuels et que dès lors une mise à la retraite différenciée (60-66 ans, ou 65-71 ans) ne serait pas injuste.
    Bref, ici en Europe, on ne sait pas grand chose. Ou on ne le dit pas sur les toits. On ne veut ni savoir ni faire savoir.

    L’étude répertoriée est hautement politique puisqu’elle se centre sur le facteur « démocrate versus républicain ». Alors qu’il y en a tant d’autres. Et un commentaire qui incrimine les cantons français liés au RN me parait hasardeux.

    Alors examinons ces autres facteurs.
    Rural/urbain (à condition d’expliquer par le désert médical versus la pollution urbaines, les pollutions agricoles, etc.).
    Immigré/national (à condition d’expliquer… bien des choses avant et après l’immigration et laquelle).
    Classe sociale dominée / intermédiaire / dominante (à condition d’expliquer la malbouffe vantée aux pauvres, les besoins de compensation sociale (tabac, alcool, drogue) qui compensent le mépris social qui est infligé et qui donnent notamment des maladies cardio-vasculaires plus fréquentes chez les dominés = et donc s’ils meurent plutôt que les cadres, c’est leur faute de classes sans « éducation ») ; etc. et d’expliquer les conditions de travail pénibles (la pénibilité est comme l’Arlésienne, toujours absente !), les ambiances polluées, aujourd’hui la pression stressante organisée par le marketing et le management rationnels…
    Et classes d’âge différenciées.

    Et il faudrait en plus connaître les pronostics de vie en bonne santé, d’évolution des déficits sanitaires en fonction de ces facteurs (et pas seulement la mortalité).
    Et déduire de tout cela des politiques sanitaires de prévention et de comportement de bonne santé, loin de notre médecine médicamenteuse ?
    Par exemple de divers comportements et aliments qui boostent l’immunité par l’exercice et les vitamines naturelles ? Bref les remèdes de bonne grand-mère ?

    Non, vous dis-je, nous ne voulons pas savoir. Ni agir.

  7. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    Mauvaise pensée : on fera des statistiques de l’état de santé de la population générale en France, par circonscription électorale (ou par département pour ne pas surcharger), et on verra que là où un député Front National a été élu, la situation est moins bonne que là où un député socialiste a été élu. Satisfaction du chercheur qui a trouvé ce qu’il cherchait. Mais quelle conclusion en tirer, sachant qu’aucun des deux partis n’est au pouvoir, sauf dans des petits territoires. En continuant, le chercheur démontrera que là où un député de droite de gouvernement (macroniste, républicain, et apparentés) les gens se portent mieux. Immédiatement il en tirera qu’il y a un biais dans le financement du système de santé, les hôpitaux des beaux quartiers étant meilleurs.

    L’idée que la situation sociale et économique qui fait voter modéré ou extrémiste a aussi une influence sur la façon de prendre soin de sa santé (dans un système de prise en charge généreuse qui neutralise plus ou moins le poids des revenus) ne serait pas conforme aux conclusions à tirer.

    Ce que j’ai compris du grand article dont il s’agit ressemble à ce que je viens de raconter. Quand on cherche pour prouver quelque chose, on trouve.

  8. Avatar de pierre guillemot
    pierre guillemot

    J’en rajoute : on parle dans l’article de taux de mortalité. Il aurait baissé de 22% aux USA en 18 ans là où on vote à gauche. Or le taux de mortalité dépend beaucoup de la composition de la population par âge. Pour donner un exemple, le taux de mortalité en France en 2020, à 0.99% , correspond à une population stable où tout le monde mourrait centenaire (101 ans en moyenne). Ceux qui finissent de mourir de vieillesse en ce moment appartiennent aux « classes creuses » des années 1930. Ceux des classes pleines des années 1950 commencent tout juste (depuis 2010, dit la courbe des chiffres bruts). Confronté aux classes moins nombreuses qui ont suivi (les 900.000 bébés du Général le 31 décembre 1963 (juste par nostalgie, une citation :  » En 1963, notre population s’est augmentée de presque six cent mille âmes. Il nous est né environ neuf cent mille bébés. La proportion croissante des jeunes devant progressivement accélérer le processus, on peut penser que, parmi les enfants qui sont venus récemment au monde, beaucoup verront un jour une France de cent millions d’habitants. ») sont 740.000 en 2021. On va parler de catastrophe quand la mortalité (dans dix ans) correspondra à une population stable où on meurt à 65 ans, comme en 1950.
    Les morts de l’INSEE https://www.insee.fr/fr/statistiques/2383440#graphique-figure1
    Les bébés de l’INSEE https://www.insee.fr/fr/statistiques/2381380
    Fin de la digression.

    Faute de nous dire si on prend sa retraite dans un endroit qui vote Républicain (et/ou si on vote républicain quand on est vieux), le chiffre de la mortalité lié à la politique est une illusion.

    1. Avatar de timiota
      timiota

      Est-ce que l’espérance de vie n’est pas faite justement pour défaire ce biais ? On calcule en « transposant » à la population vivante actuelle les mortalités constatées (de ceux qui viennent de mourir),
      en tenant donc compte de la structure de la pyramide des âges (bien sûr ce n’est qu’une prédiction « stationnaire », comme si les « lois de la santé » étaient invariantes, et c’est donc bien ce que l’espéracne de vie mesure, l’état « instantané » des lois de la santé (par le truchement d’une projection à la population actuelle néanmoins si j’ai bonne mémoire, car en gros, tous comptes faits, il n’y a qu’une façon de faire sens de tout ça et plein de façon de déconner).

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