Bel accord pour éviter les famines au sein des pays non impliqués dans l’actuelle guerre Russie-Ukraine, mais que fait-on pour Cuba ?
Beaucoup de pays, africains notamment, poussent un ‘ouf de soulagement’ à la suite de l’accord sur les exportations de blé russes et ukrainiennes.
Les États-Unis ont cherché jeudi à faciliter les exportations russes de denrées alimentaires et d’engrais en rassurant les banques, les compagnies maritimes et les compagnies d’assurance que de telles transactions ne violeraient pas les sanctions imposées par Washington à Moscou en raison de son invasion de l’Ukraine.
Malheureusement, les USA qui se montrent consensuels lorsqu’il s’agit de faire en sorte que certaines populations ne soient confrontées à la faim, ne respectent pas toujours ce principe : ainsi, ce 20 juillet, la représentante démocrate du Michigan au Congrès, Rashida Tlaib, déposait un amendement visant à rendre possible la vente à crédit d’aliments pour Cuba, il faut en effet savoir que Cuba peut actuellement acheter des aliments aux USA, mais payables cash AVANT le chargement sur les navires !
Cet amendement a été rejeté par 260 voix contre et 163 voix pour ; le plus scandaleux est de constater que 55 Démocrates ont joint leurs voix aux Républicains, mais un seul de ces derniers a eu le courage de voter pour : Thomas Massie du Kentucky ; la simple discipline de vote au sein des démocrates aurait pu faire adopter cet amendement par 217 contre 205…
Les USA ne sortent pas de cette ‘fixette’ vis à vis de Cuba, il n’est que voir l’intervention de Mario Diaz-Balart, crachant son venin sur le pays voisin dont il provient.
Remarquons au passage également que le sénateur démocrate Bob Menendez, d’origine cubaine également, est sur la même ligne que Diaz-Balart.
La non-approbation d’une mesure humanitaire, contredit manifestement la rhétorique de la Maison Blanche concernant le bien-être du peuple cubain.
Un budget d’aide militaire de 40MD de $ est actuellement en cours pour l’Ukraine, une infime fraction de cet énorme budget aurait été suffisant pour sortir Cuba de la mauvaise passe actuelle, mais les Cubano-américains, – le plus souvent issus de riches familles ayant quitté Cuba dans les années ‘60 – et qui ne rêvent que de rentrer au pays pour récupérer ce qui a été étatisé lors de la révolution, exercent une pression importante au sein des deux grands partis afin de ne pas revenir à l’allègement des sanctions qu’avait initié B. Obama.
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