@konrad, Pascal, Khanard et les amis de PJ ”Mango est là. Rentrons à la maison, vite vite » 😂
*Godot est mort !*
On imagine bien Alexandre le Grand chevauchant dans les steppes d’Asie centrale à la conquête de l’impossible avec la musique de The Doors dans la tête 🙂
Riders on the Storm
Into this house we’re born
Into this world we’re thrown
Like a dog without a bone
An actor out on loan
https://arthisto.fr/wp-content/uploads/2017/06/bataille-issos-alexandre-le-grand-darius-3-1024×478.jpg
Ah ah ah ! Comme les « héros » se ressemblent !
Le premier dans l’histoire ( à part Adam) bien avant Alexandre le Grand était Gilgamesh, parfait inconnu (il n’a pas pu se selfier, zut, c’était pas encore inventé en 2650 av-jc).
Un jeune de la Mésopotamie très ancienne, qui a sacrément changé la face du monde. D’ailleurs les jaloux de l’époque, des vieux sûrement (les jeunes ont toujours emmerdé les vieux surtout s’ils devenaient plus célèbres qu’eux ces impertinants ! ) en ont fait une divinité infernale, autrement dit l’ont relégué en enfer, loin loin loin, là où personne ne veut aller…
« Bien fait ! » dixit vieux Rois de l’époque….
Quant au magnifique Jim Morrisson (Jim le Magnifique) autre héros maudit, nouveau Baudelaire des « paradis artificiels » (fumeur de « confiture verte » et buveur d’absinthe), dont toutes les jeunes filles étaient amoureuses (ah ! Jim ! …soupir) en secret souvent sinon elles se recevaient une baffe, valait mieux les Beatles ! non mais, vedettes indétrônées que les mamans adoraient : ils étaient plus gentils et propres sur eux (« pas comme ce shooté ! » pensaient-elles)
A sa manière il a aussi changé la face du monde :
S’il n’avait pas existé, il n’y aurait peut-être pas eu Bill Gates ! Autre jeune héros des temps modernes qui a changé la face du monde d’un pas de géant sur le futur… Vous vous rendez compte ? Ce qu’on serait emmerdé ! Pas d’internet pour pouvoir dialoguer sur le blog du Sage Paul Jorion, on en serait encore au minitel et ça nous coûterait un bras…..
Et puis Bill est si gentil ! Héros qui a créé la fondation Bill/Melinda/Gates si généreuse pour les petits enfants pauvres d’entre les pauvres (j’en ai la larme à l’oeil), elle les vaccine à tour de bras avec le concours des industries pharmaceutiques… Ce qu’il y a dans les vaccins, mystère et boule de gomme, mais c’est sûrement bien… D’ailleurs voyez, les très pauvres ne sont toujours pas morts, ils résistent…. (mais sont toujours pauvres)
Aujourd’hui grace à lui les « héros » qui changent la face du monde, sans devoir batailler dans quelque épopée héroïque, sont milliardaires, de plus en plus jeunes, na !
Eh ! il faut bien ça pour faire rêver non ? (qui ne rêve pas de gagner à Euromillion?)
Bien fait pour les vieux croulants ex héros Maîtres du monde de l’ère de la révolution industrielle qui ont créé des dynasties supplantant celles des Rois d’antan et s’endormaient à l’heure de la sieste sur leur fortune déclinante… Les nouveaux héros richissimes révolutionnaires du XXe et XXIe siècles les ont décapités en criant « Liberté ! ».
Depuis on est « libre », lol, vous ne trouvez pas ?
On peut même choisir entre Netflix, Amazon Prime Video, HBO, Disney+, Salto et j’en passe. Ou entre des milliers de jeux videos. La liberté de choix à profusion, chouet’ !
Libertad !
Clin d’oeil
Dans une population mondiale de bien moins d’un milliard d’individus au 3 siècle avant JC, par venir en 10 ans à faire mourir plusieurs dizaines de milliers de personnes,
http://www.passion-histoire.net/viewtopic.php?t=35220&p=468436
Alexandre le Grand est certainement le pire psychopathe qu’ait connu l’humanité.
Jim Morrison a eu un impact bien moindre !
J’ai toujours du mal à comprendre l’admiration qu’on peut encore avoir pour ce personnage sanguinaire d’Alexandre. Poutine à côté est un enfant de coeur !
L’élève d’Aristote ? un des trois « Grands Hommes » de Hegel ? un psychopathe ?
@PaulJorion … Qui a donné l’ordre de massacrer toute une ville qui avait décidé de ne pas se rendre : le tas de cadavres faisait plusieurs mètres de hauteur. Mais j’écris ça de mémoire. Faudrait aller vérifier.
Puis qui est mort d’indigestion. Encore de mémoire, il faudrait aller vérifier aussi.
Wikipedia : siège de Tyr en -332 avec assaut mené par Alexandre personnellement : « 2 000 jeunes hommes sont crucifiés immédiatement après la prise de la ville, le reste de la population, soit 30 000 personnes, est réduit en esclavage ». C’est certain que ça dû faire réfléchir ceux qui avaient des velleité de résistance pour sauver leur patrie et leur mode de vie.
Début 328 av. J.-C. en Sogdiane, lors d’un banquet fortement alcoolisé, Alexandre tue son ami d’enfance et fidèle compagnon Cleitos, qui a eu le tort de porter les exploits de Philippe II au-dessus de ceux de son fils. Alexandre ne le supporte pas, et, dans un accès de rage, tue Cleitos de ses propres mains. Dégrisé, il pleure longuement son ami et l’honore avec des funérailles grandioses.
En mai -330 alors que Persépolis est tombée depuis janvier, les palais sont incendiés. Peut-être volontairement, on ne sait pas trop. « Une autre interprétation veut qu’Alexandre ait provoqué l’incendie dans un état d’ivresse, poussé en cela par une jeune courtisane athénienne, Thaïs. » Alexandre regrette… 🙂
En fait, un jour, par curiosité, j’ai été lire seulement sur wikipedia, j’avoue, les histoires de conquêtes par Alexandre. Au bout de quelques temps j’ai eu une sorte de nausée. Bien sûr sans Alexandre le monde serait différent. Mais il valait mieux ne pas lui résister, ni militairement ni dans son entourage. Que des anecdotes d’exécutions, de nez et oreilles coupés, de massacres et autres joyeusetés, entrecoupées de banquets et autres beuveries.
Alors malade psychopathe ou pas, Alexandre, l’élève de Socrate ?
« On tue un homme, on est un assassin. On tue des millions d’hommes, on est un conquérant. On les tue tous, on est un dieu. » J.Rostand
Pour être enseignant, je suis bien placé pour savoir qu’on a tous eu des « mauvais » élèves ! 😄 Exemple, comment Macron a t il été influencé par la pensée de Paul Ricoeur ?
Cela pose aussi la question de savoir ce qu’est un « Grand homme » et l’idéologie qu’on installe derrière cette notion.
Si la définition du « Grand homme » est d’avoir changer la face de l’humanité, bon nombre de fous sanguinaires pourraient prétendre au titre : Hitler par exemple.
Ensuite, l’Histoire n’est toujours qu’un point de vue, même si elle s’appuie sur des faits. Les Croisades racontées dans les livres d’histoire des petits français n’ont rien à voir avec les Croisades vues par les Arabes.
https://www.babelio.com/livres/Maalouf-Les-croisades-vues-par-les-Arabes/6270
Et de même, Alexandre le Grand vu par les indiens….
Je serais curieux de connaître comment Hegel définit un « Grand homme « . Si vous pouviez m’en dire plus ? Merci
Cela pose aussi la question de savoir ce qu’est un « Grand homme » et l’idéologie qu’on installe derrière cette notion.
Comme Hegel n’a pas cherché à cacher sa définition du « Grand homme » : on la trouve en livre de poche, et que l’on dispose désormais d’outils tels Google, la réponse à la question de savoir ce qu’est un « Grand homme » selon Hegel est très loin d’être insoluble 😉 .
Ce que me dit une part de Google :
» Le grand homme est l’incarnation de l’Esprit de son peuple (Volksgeist) ; il fait prendre conscience au peuple de ses aspirations, ce qui explique que ce dernier le suive et son action permet de transformer un peuple en une nation, puis en un Etat. »
Qu’il faut associer l’Histoire telle que conçue par Hegel :
« Hegel voyait l’histoire comme une théodicée, c’est-à-dire un mouvement de l’Esprit du Monde (qu’il identifie à Dieu) vers une plus grande connaissance de soi par un processus dialectique, aboutissant à une synthèse finale où l’Esprit se connaîtrait enfin pleinement. »
http://ba1encyclo.canalblog.com/archives/2007/01/07/3620747.html
Donc pour Hegel, si j’ai bien compris, les « Grands Hommes » sont en fait l’expression de la Parole divine. Parole divine qui ne peut être que celle du Dieu chrétien puisque Hegel est chrétien. Et les massacres sont ainsi justifiés par la volonté de Dieu dont Hegel serait l’un des interprètes.
Est ce que j’ai bien tout compris, Paul ? 😉
N.B. Lecture déconseillée aux maîtres d’école
Hegel, La Raison dans l’Histoire (1822) :
« L’état du monde n’est pas encore connu. Le but
est de l’amener à cette connaissance. Tel est bien le
but des hommes historiques et c’est là qu’ils trouvent
leur satisfaction. Ils sont conscients de l’impuissance
de ce qui existe encore mais qui n’a qu’un semblant
de réalité. L’Esprit qui a progressé à l’intérieur et
qui est en train de sortir de terre, a transcendé dans
son concept le monde existant. Sa conscience de soi
n’y trouve plus la satisfaction ; son insatisfaction
122
montre qu’il ne sait pas encore ce qu’il veut. Ce qu’il
veut n’existe pas encore de façon affirmative ; et il se
place donc du côté négatif. Les individus historiques
sont ceux qui ont dit les premiers ce que les hommes
veulent. Il est difficile de savoir ce qu’on veut. On
peut certes vouloir ceci ou cela, mais on reste dans
le négatif et le mécontentement : la conscience de
l’affirmatif peut fort bien faire défaut. Mais les grands
hommes savent aussi que ce qu’ils veulent est
l’affirmatif. C’est leur propre satisfaction qu’ils cherchent :
ils n’agissent pas pour satisfaire les autres. S’ils voulaient
satisfaire les autres, ils eussent eu beaucoup à
faire parce que les autres ne savent pas ce que veut
l’époque et ce qu’ils veulent eux-mêmes. Il serait vain
de résister à ces personnalités historiques parce qu’elles
sont irrésistiblement poussées à accomplir leur œuvre.
Il appert par la suite qu’ils ont eu raison, et les
autres, même s’ils ne croyaient pas que c’était bien
ce qu’ils voulaient, s’y attachent et laissent faire. Car
l’œuvre du grand homme exerce en eux et sur eux un
pouvoir auquel ils ne peuvent pas résister, même
s’ils le considèrent comme un pouvoir extérieur
et étranger, même s’il va à l’encontre de ce qu’ils
croient être leur volonté. Car l’Esprit en marche
vers une nouvelle forme est l’âme interne de tous
les individus ; il est leur intériorité inconsciente,
que les grands hommes porteront à la conscience.
Leur œuvre est donc ce que visait la véritable volonté
des autres ; c’est pourquoi elle exerce sur eux un
pouvoir qu’ils acceptent malgré les réticences de
leur volonté consciente : s’ils suivent ces conducteurs d’âmes,
c’est parce qu’ils y sentent la puissance
irrésistible de leur propre esprit intérieur venant à
leur rencontre.
Si, allant plus loin, nous jetons un regard sur la
destinée de ces individus historiques, nous voyons
qu’ils ont eu le bonheur d’être les agents d’un but
qui constitue une étape dans la marche progressive
de l’Esprit universel. Mais en tant que sujets distincts
de leur substance, ils n’ont pas été ce qu’on appelle
123
communément heureux. Ils n’ont pas voulu trouver
le bonheur, mais atteindre leur but, et ce but, ils l’ont
atteint par un labeur pénible. Ils ont su trouver la
satisfaction, réaliser leur but, le but universel. Placés
devant un but aussi grand, ils se sont audacieusement
proposé de le servir contre toute l’opinion des hommes.
Ce n’est pas le bonheur qu’ils ont choisi, mais la peine,
le combat et le travail pour leur but. Leur but une fois
atteint, ils n’en sont pas venus à une paisible jouissance,
ils n’ont pas été heureux. Leur être a été leur action,
leur passion a déterminé toute leur nature, tout leur
caractère. Leur but atteint, ils sont tombés comme des
douilles vides. Ils ont eu peut-être du mal à aller
jusqu’au bout de leur chemin ; et à l’instant où ils y
sont arrivés, ils sont morts -jeunes comme Alexandre,
assassinés comme César, déportés comme Napoléon.
Qu’ont-ils gagné ? peut-on se demander. Ce qu’ils
ont gagné, c’est leur concept, leur but, ce qu’ils ont
accompli. Ils n’ont rien gagné d’autre ; ils n’ont
pas connu la jouissance paisible. C’est une affreuse
consolation de sa voir que les hommes historiques n’ont
pas été ce qu’on appelle heureux. Mais seule la vie
privée, laquelle ne peut exister que dans des conditions
extérieures très différentes, peut connaître le
bonheur. Ceux qui ont besoin d’une consolation aussi
affreuse peuvent la chercher dans l’histoire. Mais seule
la jalousie en a besoin, la jalousie qui est gênée
par ce qui est grand et excellent et qui cherche
à l’amoindrir et à lui trouver des défauts. Les
grands ne furent grands que parce qu’ils ont été
malheureux : ainsi raisonne la jalousie pour pouvoir
supporter la grandeur et se mettre sur un pied
d’égalité avec elle. Dans les temps modernes aussi, il a
été abondamment prouvé que les princes ne sont
pas heureux sur leur trône. On le leur concède donc et
l’on trouve tolérable de n’y pas être assis. Mais l’homme
libre n’est point jaloux ; il reconnaît volontiers les
grandes personnalités et s’en réjouit.
Les grands hommes sont suivis par un cortège
jaloux qui dénonce leurs passions comme des fautes.
124
En effet, la forme de la passion peut s’appliquer à leur
manifestation extérieure et, dans le jugement qu’on
porte sur eux, il est possible de mettre l’accent sur le
côté moral et dire que c’est leur passion qui les a
poussés. En fait, ils ont été des passionnés,
c’est-à-dire ils ont passionnément poursuivi leur but et lui
ont consacré tout leur caractère, leur génie et leur
tempérament. Ce qui est en soi et pour soi nécessaire
se manifeste ici sous la forme de la passion. Ces grands
hommes semblent obéir uniquement à leur passion,
à leur caprice. Mais ce qu’ils veulent est l’Universel.
C’est là leur côté pathétique. La passion est devenue
l’énergie de leur moi ; sans la passion ils n ‘auraient
rien pu produire.
Le but de la passion est le même que celui de l’Idée :
la passion est l’unité absolue du caractère et de l’Universel.
Il y a quelque chose d’animal dans la manière
dont l’Esprit dans sa particularité subjective s’identifie avec l’Idée.
L’homme qui produit quelque chose de valable, y
met toute son énergie. Il n’est pas assez sobre pour
vouloir ceci ou cela ; il ne se disperse pas dans une
multitude d’objectifs, mais il est entièrement voué
à la fin qui est sa véritable grande fin. La passion est
l’énergie de cette fin et la détermination de cette
volonté. C’est un penchant presque animal qui pousse
l’homme à concentrer son énergie sur une seule chose.
Cette passion est aussi ce que nous appelons enthousiasme.
Pourtant le mot enthousiasme sert plutôt à
désigner des situations où les buts sont de nature plus
idéale, plus universelle. Or l’homme politique n’est
pas un enthousiaste ; il doit posséder une lucidité qui
n’est pas le trait que nous attribuons ordinairement
aux enthousiastes. Pour que l’homme produise quelque
chose de valable, il lui faut la passion. C’est pourquoi
la passion n’a rien d’immoral. S’il s’agit vraiment
d’enthousiasme, cet enthousiasme est plutôt froid ;
la théorie exerce sa surveillance sur tous les moyens
qui serviront à produire les vrais buts.
En réalisant le but nécessaire à l’Esprit universel,
125
les hommes historiques n’ont pas seulement trouvé
la satisfaction : ils en ont également tiré des bénéfices
extérieurs. Le but qu’ils ont accompli était en même
temps leur bien propre (das Ihrige). Ces deux éléments
ne sauraient être dissociés : la chose même doit être
accomplie et le héros doit trouver une satisfaction
pour soi. On peut séparer ces deux aspects, prouver
que les grands hommes ont cherché leur bien personnel
et conclure qu’ils n’ont cherché que cela. En fait,
ces hommes ont cherché la gloire et l’honneur et ils
ont été reconnus par leur époque et par la postérité
dans la mesure où celles-ci n’ont pas été prises de
fièvre critique et n’ont pas succombé à l’envie. Mais
il est absurde de croire qu’on puisse entreprendre
quoi que ce soit sans chercher la satisfaction. La
subjectivité en tant que pure particularité qui ne se
pose que des buts finis et individuels, doit se
soumettre à l’universel. Mais dans la mesure où elle est
la force active de l’Idée, elle devient la sauvegarde
du substantiel.
C’est la psychologie des maîtres d’école qui sépare ces
deux aspects. Ayant réduit la passion à une manie,
elle rend suspecte la morale de ces hommes ; ensuite,
elle tient les conséquences de leurs actes pour leurs
vrais motifs et leurs actes mêmes pour des moyens au
service de ces buts : leurs actions s’expliquent par la
manie des grandeurs ou la manie des conquêtes.
Ainsi par exemple l’aspiration d’Alexandre est réduite
à la manie de conquête, donc à quelque chose de subjectif
qui n’est pas le Bien. Cette réflexion dite psychologique
explique par le fond du cœur toutes les actions
et leur donne une forme subjective. De ce point de vue,
les protagonistes de l’histoire auraient tout fait,
poussés par une passion grande ou petite ou par une
manie et ne méritent donc pas d’être considérés
comme des hommes moraux. Alexandre de Macédoine
a conquis une partie de la Grèce, puis l’Asie ; il a
donc été un obsédé de conquêtes. Il a agi par manie
de conquêtes, par manie de gloire, et la preuve en
est qu’il s’est couvert de gloire. Quel maître d’école
126
n’a pas démontré d’avance qu’Alexandre le Grand,
Jules César et les hommes de la même espèce ont
tous été poussés par de telles passions et que, par
conséquent, ils ont été des hommes immoraux ?
D’où il suit aussitôt que lui, le maître d’école, vaut
mieux que ces gens-là, car il n’a pas de ces passions et
en donne comme preuve qu’il n’a pas conquis l’Asie,
ni vaincu Darius et Porus, mais qu’il est un homme
qui vit bien et a laissé également les autres vivre. Le
sujet de prédilection de ces psychologues est la
considération des particularités des grands hommes en
tant que personnes privées. L’homme doit manger et
boire, il a des amis et des connaissances, il ressent les
sentiments et les transports du moment. Les grands
hommes ne font pas exception à la règle : ils ont, eux
aussi, mangé et bu et préféré tel plat ou tel vin à tel
autre. Il n’y a pas de héros pour son valet de chambre,
dit un proverbe connu. J’ai ajouté – et Gœthe l’a
redit deux ans plus tard – que s’il en est ainsi ce
n’est pas parce que celui-là n’est pas un héros, mais
parce que celui-ci n’est qu’un valet. Ce dernier
ôte les bottes du héros, l’aide à se coucher, sait qu’il
préfère le champagne, etc. Pour le valet de chambre
les héros n’existent pas ; en effet, ils n’existent que pour
le monde, la réalité, l’histoire (Cf. Hegel :
Phénoménologie de l’Esprit, trad. fr. J. Hyppolite II,
195 ; Gœthe : Les Affinités électives, IIe Partie, Chap. V.
127).
– Les personnages
historiques qui sont servis dans les livres d’histoire
par de tels valets psychologiques, s’en tirent mal ; ils
sont nivelés par ces valets et placés sur la même ligne
ou plutôt quelques degrés au-dessous de la moralité de
ces fins connaisseurs d’hommes. Le Thersite d’Homère
qui critique les rois est un personnage qui se retrouve à
toute époque. Il est vrai qu’il ne reçoit pas toujours
de solides coups de bâton, comme à l’âge homérique,
mais la jalousie, l’opiniâtreté sont l’écharde qu’il
porte en sa chair. Le ver immortel qui le ronge, c’est
le tourment de savoir que ces bonnes intentions et
ses critiques distinguées n’ont aucune efficacité
dans le monde. II est permis d’éprouver un malin
plaisir à voir la malheureuse destinée du thersitisme.
La sagesse psychologique des maîtres d’école
comporte en outre une contradiction. On blâme les
grands hommes d’avoir connu la gloire et l’honneur, et
on les accuse de n’avoir comme but que la gloire et
l’honneur. D’autre part, on affirme que ce que ces
hommes voulaient faire devait obtenir le consentement
des autres, qu’ils devaient donc respecter la
volonté subjective des autres. Or la gloire et
l’honneur impliquent ce consentement et la reconnaissance
de la justesse de leur vouloir. Les hommes historiques
portaient caché en eux le but qui est devenu en fait la
volonté intime des hommes. Pourtant on leur reproche
d’avoir obtenu le consentement exigé et ou les accuse
en même temps d’avoir voulu la gloire et l’honneur. Or
il ne s’agissait nullement chez eux d’honneur et de
gloire puisqu’ils avaient méprisé les habitudes, les
routines et tout ce qui occupait la surface de leur
monde. Et c’est précisément parce qu’ils les avaient
méprisés qu’ils ont pu accomplir leur œuvre ; s’ils
en étaient restés à la façon ordinaire des hommes, un
autre aurait accompli ce que l’Esprit voulait.
On reproche aussi aux grands hommes de ne pas
chercher la reconnaissance des autres, d’avoir méprisé
leur opinion. Leur honneur c’est précisément d’avoir
tourné le dos aux valeurs admises. L’élément nouveau
qu’ils apportaient au monde était leur propre but ; ils
ont puisé en eux-mêmes l’idée qu’ils s’en sont fait; et
c’est leur propre but qu’ils ont accompli. C’est de cette
manière qu’ils ont trouvé la satisfaction. Les grands
hommes ont voulu satisfaire leurs propres exigences
et non les opinions bien intentionnées des autres. Ils
n’ont rien appris des autres ; les autres ne sauraient
leur suggérer que la solution la plus bornée et la plus
fausse : en fait, ils savaient le mieux ce dont il s’agissait.
César avait l’idée la plus exacte de ce qui s’appelait
république romaine. Il savait que les lois de l’auctoritas
et de la dignitas qui devaient normalement être
I28
suprêmes, étaient en fait bafouées et livrées à
l’arbitraire particulier ; il savait qu’il était libre de les
abolir. Il a pu le faire parce qu’il était juste de le
faire. S’il avait écouté Cicéron, rien ne se serait produit.
César savait que la république était un mensonge,
que Cicéron ne faisait que tenir des discours vides,
qu’une forme nouvelle devait prendre la place de cet
édifice creux, que la forme qu’il créait était nécessaire.
En poursuivant leurs grands intérêts, les grands
hommes ont souvent traité légèrement, sans égards,
d’autres intérêts vénérables en soi et même des
droits sacrés. C’est là une manière de se conduire qui
est assurément exposée au blâme moral. Mais leur
position est tout autre. Une si grande figure écrase
nécessairement mainte fleur innocente, ruine mainte
chose sur son passage.
L’intérêt particulier de la passion est donc
inséparable de l’affirmation active de l’Universel ; car
l’universel résulte du particulier et du déterminé, et
de leur négation. Le particulier a son propre intérêt
dans l’histoire ; c’est un être fini et en tant que tel il
doit périr. C’est le particulier qui s’use dans le combat
et est en partie détruit. C’est de ce combat et de cette
disparition du particulier que résulte l’Universel.
Celui-ci n’en est point troublé. Ce n’est pas l’Idée qui
s’expose au conflit, au combat et au danger ; elle se
tient en arrière hors de toute attaque et de tout dommage
et envoie au combat la passion pour s’y consumer. On
peut appeler ruse de la Raison le fait qu’elle
laisse agir à sa place les passions, en sorte que c’est
seulement le moyen par lequel elle parvient à l’existence qui
éprouve des pertes et subit des dommages.
Car c’est seulement l’apparence phénoménale qui est
en partie nulle et en partie positive. Le particulier est
trop petit en face de l’Universel : les individus sont
donc sacrifiés et abandonnés. L’Idée paie le tribut
de l’existence et de la caducité non par elle-même,
mais au moyen des passions individuelles. César
devait accomplir le nécessaire et donner le coup de
grâce à la liberté moribonde. Lui-même a péri au
129
combat, mais le nécessaire demeura : la liberté selon
l’idée se réalise sous la contingence extérieure.
Merci beaucoup Paul d’avoir pris le temps. 😊
Je m’autorise un moment pour digérer cette nourriture très riche. Mais de grâce, ne faites pas de ma petite personne une figure du maître d’école universel ! 😂😂😂
Non Pascal, vous êtes une figure universelle du disciple des sages à barbe 😀 .
… qui sait que le fil de la raison est une ligne courbe ))
J’ajouterais que votre réponse, Paul, me conforte dans l’idée que les échanges entre individus sont toujours plus pertinents et fructueux que les recherches souvent aléatoires dans l’univers googlelien. 🙂
J’ajouterais que votre réponse, Paul, me conforte dans l’idée que les échanges entre individus sont toujours plus pertinents et fructueux que les recherches souvent aléatoires dans l’univers googlelien. 🙂
Première chose, juger des faits historiques sur leur moralité n’est pas mon propos, puisqu’il me semble vain de projeter la moralité (occidentale) du 21ème plusieurs millénaires au paravant. Même si par provocation j’ai pu dire d’Alexandre qu’il était un psychopathe.
Merci a Paul de m’avoir permis de faire mes premiers pas dans la philosophie hégélienne. Bon, je me suis rapidement rendu compte de la complexité de la tâche car pour bien comprendre le texte, il me faudrait également explorer ce qu’est l’Histoire selon Hegel, mais aussi l’Esprit, l’Universel, l’Idée toujours selon Hegel… C’est pourquoi, je ne me permettrai pas de commenter ce texte mais peut-être simplement de livrer les questions qui ont émergées à sa lecture.
« Les individus historiques sont ceux qui ont dit les premiers ce que les hommes veulent. »
« Ces grands hommes semblent obéir uniquement à leur passion, à leur caprice. Mais ce qu’ils veulent est l’Universel. »
Pourquoi pas, mais dans ce cas, l’Universel alexandrien est d’abord hellénique et l’Universel napoléonien est d’abord chrétien occidental. Comment parler de « ce que les hommes veulent » et d’Universel quand ceux-ci ne concernent qu’une part minoritaire de la population du globe au mépris du reste de l’humanité ? Est-ce que je suis d’une génération qui est en mesure de considérer que l’Universel doit obligatoirement comprendre l’ensemble de l’humanité, ce qui n’était peut-être pas concevable du temps de Hegel ? Le 19eme siecle voit naitre les « Nations », le 21eme siècle n’est il pas en train d’assister au début de leur effondrement , est-ce là ce qui me dérange dans cette lecture d’Hegel ? Est-il un Universel qui transcende le temps autre que Dieu ?
« la passion est l’unité absolue du caractère et de l’Universel. Il y a quelque chose d’animal dans la manière dont l’Esprit dans sa particularité subjective s’identifie avec l’Idée. »
« Pour que l’homme produise quelque chose de valable, il lui faut la passion. C’est pourquoi la passion n’a rien d’immoral. »
Dois-je en conclure que l’homme passionné au sens de « l’homme historique » peut s’affranchir de la morale puisqu’il ne fait par ses actes qu’exprimer l’Universel ? Comment ensuite pouvoir juger les hommes par exemple dans un tribunal international et dire ceux qui expriment l’Universel et les autres condamnables ? Mais peut-être que pour Hegel, l’Universel n’émerge qu’à postériori, à la lecture du passé, ce qui le rendrait inefficient dans le présent.
Si philosopher c’est poser une grille de lecture sur le monde et la réalité qui est la notre, est-il une philosophie qui puisse s’affranchir de la temporalité et des changements du monde sans avoir à être redéfinie et qui puisse prétendre à l’universalité dans l’exclusion d’autres modes de penser le monde ?
Pour en revenir au sujet du billet, je ne peux m’empècher de trouver dans les « grands personnages » historiques des similitudes avec l’usage que les religions ont pu faire de leurs Saints sensés être des exemples de soumission (soumission réelle qui pourrait s’apparenter à la passion de Hegel) dont l’autorité domine le petit peuple dan les églises.
Le texte de Hegel est plus clair que sa paraphrase par Gilles Marmasse. Autre avantage du texte de Hegel sur sa paraphrase par Marmasse : il ne commet pas de nombreux contresens dans son interprétation du texte de Hegel 😉 , ainsi :
Nous défendrons ici l’hypothèse selon laquelle, pour Hegel, le grand homme est celui qui accomplit le vouloir – originairement irréfléchi – de son peuple, mais seulement pour son bénéfice propre. Dès lors, si la grandeur de son œuvre est incontestable, la particularité de ses intérêts le mène à sa perte.
Lisez l’original : ce n’est pas cela qui est dit, l’hypothèse de Marmasse est FAUSSE !
Avec plaisir. On se demande parfois à quoi servent tous ces universitaires auréolés de titres, directeurs de ceci, spécialistes de cela 🙂
Gilles Marmasse, ancien élève de l’École Normale Supérieure, agrégé en philosophie et docteur en philosophie de l’Université Paris-I Panthéon-Sorbonne, est actuellement Maître de Conférence à l’Université Paris-IV Sorbonne. Outre de nombreuses contributions à des ouvrages collectifs, de nombreux articles, la direction d’ouvrages collectifs (Hegel, penseur du droit, dirigé par J.-Fr. Kervégan et G. Marmasse, Paris, Éditions du CNRS, 2004 ; Die Natur in den Begriff übersetzen, hrsg. von G. Marmasse und T. Posch, Frankfurt a.M., Peter Lang, 2005 ; La nature entre science et philosophie, dirigé par N. Lechopier et G. Marmasse, Paris, Vuibert, 2008 ; L’histoire, Paris, Vrin, coll. « théma », 2010) et plusieurs traductions de l’œuvre de Hegel (citons la toute récente traduction des Leçons sur la philosophie de la religion, deuxième partie : « les religions antiques, africaines et orientales », Paris, Vrin, 2010), il est l’auteur de Penser le réel. Hegel, la nature et l’esprit, Paris, Kimé, 2008. Il a également coordonné, de 2004 à 2010, le Bulletin de littérature hégélienne (Archives de Philosophie) et anime, en collaboration avec Bernard Mabille, le Séminaire de Recherche Hégélienne (EA 3562/Paris I, EA 3552/Paris IV, EA 2626/Univ. de Poitiers).
Toujours dans la notice Wikipédia :
« S’agissant de la construction de l’Encyclopédie des sciences philosophiques, Gilles Marmasse montre que, pour Hegel, une tension essentielle est celle qui oppose la nature, comme objet radicalement « extérieur », à l’esprit, comme sujet qui se constitue lui-même en intégrant (par Aufhebung, terme clé de la pensée hégélienne) le donné extérieur et sa « naturalité » propre ».
FAUX !
« S’agissant des Principes de la philosophie du droit, Gilles Marmasse considère que, pour Hegel, les normes publiques résultent de la tendance du sujet spirituel à s’incarner dans le monde. Toutefois, parce que le monde reste alors irrémédiablement étranger à l’esprit, les normes n’ont qu’une efficacité limitée et précaire ».
FAUX !
« S’agissant des Leçons sur la philosophie de l’histoire, Gilles Marmasse montre que, pour Hegel, l’histoire fait advenir une conception authentique de la liberté, à savoir la découverte que tout individu a une valeur infinie. Pour autant, aux yeux de Hegel, chaque peuple a pour défaut de ne pas pouvoir dépasser son particularisme et est dès lors voué à être vaincu au nom d’une légitimité culturelle et politique supérieure ».
FAUX !
On se demande parfois à quoi servent tous ces universitaires auréolés de titres, directeurs de ceci, spécialistes de cela 🙂
(Comme ce matin pour La Raison dans l’Histoire) **Lisez les auteurs dans le texte** (les paraphraseurs sont les marchands du temple : renversez les tables 😀 ).
P.S. Je relis le texte de Hegel et je constate que dans la paraphrase qu’il en offre, Marmasse l’a traduit dans les termes de cette « psychologie des maîtres d’école » que Hegel dénonce précisément.
M. Jorion
Tiens, je l’avais bien dit ! dans billet précédent, réponse à je ne sais plus qui, qu’aujourd’hui on l’appellerait « criminel de guerre »
(très peu de gens savent se projeter dans le contexte des époques antérieures, surtout si lointaines. Ils ne savent que se projeter dans le présent ).
heu..Jacqueline , se projeter dans le présent ? je me projette dans le passé, je me projette dans le futur mais me projeter dans le présent … voudrait dire que je pars du passé ou du futur pour revenir dans le présent mais puisque je suis dans le présent de quel présent parlez vous ?
oh là là là ! mes pauvres petites cellules grises se font des noeuds !
Pascal
A mon avis, pour prendre le pouvoir à ce point, il faut depuis loin derrière jusqu’à aujourd’hui une certaine dose de mégalomanie frôlant la psychopathie, ou y plongeant carrément. C’est une drogue dure la mégalomanie !
Comment feriez vous, vous, pour changer la face du monde ? Vous auriez assez de courage ou vous vous seriez shooté pour ce faire ?
Moi pas, j’en suis sûre. C’est dommage : une Alexandrine la Grande, ça aurait eu une autre classe ! surtout vétue en Diane la chasseresse… lol
Re Pascal
Alexandrine la Grande, cela aurait pu être ça :
https://art.rmngp.fr/en/library/artworks/bartolomeo-passarotti_diane-chasseresse_huile-sur-toile
Vous remarquerez que B. Passarotti, dans la posture héroïque de Diane, a représenté un sanglier abattu sous son pied : symbolisant le monde rustre, sauvage et violent de l’époque des mytologies ?
Mais bon, si Alexandre le grand avait été Diane la chasseresse alias Alexandrine la Grande, les guerriers sanguinaires d’alors lui aurait peloté les nichons, pour sûr !
Le type qui s’est pointé 3 siècle après en proclamant « aimez vous les uns les autres » en a fait mourir encore plus… Etonnant non 🙂
Il faut rester précis Dup. Celui qui est arrivé 3 siècles plus tard n’a fait mourir personne mais de nombreux personnages ont réalisé des massacres en son nom. C’est un peu différent. 😉
Sauf le respect que je doive à toutes et tous il me semble que ce fil de discussion pour autant qu’il soit savant me semble suranné . Car pour le dire en toute simplicité je ne vois pas en quoi il puisse nous éclairer sur une ou un prétendu Grand Homme à l’heure actuelle puisque que à mon humble avis il n’y en a pas . Et c’est bien là le dilemme de notre société .
Il est ainsi remarquable que parmi les grands hommes auxquels on se réfère sont des hommes militaires , conquérants, et non des personnages dont la seule force est leur pensée . Aussi à la manière de Descartes je ne vois personne qui aujourd’hui produise des idées originelles . Sans trop m’engager je pense que le dernier Grand Homme ne soit Freud .
Vous n’ignorez pas, n’est-ce pas ? que notre ami Hervey – éminent commentateur ici – est d’un autre avis que vous.
© Hervey
P.S. J’ai toujours refusé de publier cette illustration ici, mais comme on est dimanche et que personne ne nous regarde et que Khanard est en manque d’inspiration 😀 .
Définitivement grillé.
Salut Hervey
Dans les analyses sur les causes et les origines des problèmes dans nos sociétés, il me semble, que bien souvent, on néglige à tort celui des « mafias ». Ces organisations internationales dont la violence est la base revendiquée et assumée sont le coeur noir du système. Ton petit portrait de Roberto Saviano m’y refait penser.
Exact CloClo !
Khanard
Peut-être, qui sait, que les derniers grands hommes seront des femmes !
(Pas moi, je vous rassure…. )
Peut être que la grandeur des femmes réside dans fait qu’elles se tiennent à l’écart de cette prétention masculine à la grandeur ? !😉
he he he !! je savais bien que j’allais provoquer quelques réactions 😉😉 mais depuis un certain message de M. Philippe Soubeyrand je ne souhaite pas être taxé de condescendance .
Le point commun entre ces quatre illustres personnages sont leur pouvoir de dénonciation . C’est déjà un bon début .
Vies trop courtes, Jésus et Kurt Cobain:
@konrad, Pascal, Khanard et les amis de PJ ”Mango est là. Rentrons à la maison, vite vite » 😂
C’est pas bien de se moquer ! Mango nous montre qu’elle perception on peut avoir de la gauche quand on…
@Mango vous dites : « mais certains le sont pour des positions politiques plus ou moins arbitraires … » je réponds :…
Bien vu…^!^… pour le meilleur (parfois) et pour le pire (… bien trop souvent ! )
Merci Mango pour vos réflexions et analyses pertinentes. Nous sommes nombreux au centre à partager vos propos et nous nous…
Elle est trop longue. Mais j’avoue que je me suis aussi posé la question…
dingue ! les robots du futur garderont sûrement le meilleur des deux techniques. la mécanique pour autoriser la main à…
OpenAI o3 est-elle une IAG (ou AGI) ? Il semble que tous les spécialistes ne soient pas d’accord, tel François…
AGI et ses magouilles c’est l’adolescence de l’humanité. Parents: accrochez vous. Ça va secouer.
P.S Je ne critique pas du tout @PJ, si vous ressentez comme dans le sens critique avec mon commentaire précédent,…
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