La post-vérité règne dans ce domaine. Il faut la dissiper.
@Mango Cette série est née sous l’impulsion d’impératifs simples et quelque peu baroques que n’auraient pas forcément appréciés les adeptes…
*Godot est mort !*
Témoignage. En 2021, après une « analyse » de huit ans (notez les guillemets), j’étais sur le point de plier les gaules : pas ou peu de résultats, des interventions de mon « psychanalyste » me laissant de plus en plus clairement entendre qu’il ne pouvait rien pour moi.
Un an plus tard, dont quelques mois consacrés à une analyse réussie, je constate autour de moi, avec une tristesse non feinte, que la discipline est tenue par des contrefacteurs du même bois qu’André Green. Toutes les personnes en analyse de mon premier cercle ou des cercles suivants, une quinzaine environ basées à Paris, sont prises entre deux feux : leurs souffrances et les discours relativistes (à la Green) tenus par leur « analyste ».
Cette confusion, ce flou, cette brume entretenue autour de la pratique leur crée une rente sur la souffrance en dessinant l’espoir d’une solution lointaine et incertaine. Opportunément, cela leur offre également un discours qui les aide à supporter leur propre incompétence. Imaginez ce que doit engendrer une vie professionnelle inefficace et sans résultat.
Analysants, futurs analysants, il est bien difficile de reconnaitre la compétence de quelqu’un lorsqu’on souffre. Cela d’autant plus quand vous avez affaire à l’argumentaire d’un thérapeute qui adhère à la doctrine d’André Green. Pour vous aider, voilà un petit outil simple pour évaluer la qualité de votre psychanalyste : une analyse est terminable et sa durée se compte en semaines ou en mois (2, 6, 12, 18 etc) et pas en années (si cela fait 3 ans et demi que vous êtes en psychanalyse, vous n’êtes pas en psychanalyse et vous n’y avez jamais été).
« Psychanalystes », futurs « psychanalystes », il est difficile d’être dans une impasse et de se l’avouer. Mais imaginez, si vous faisiez l’effort d’en sortir ou de ne pas y entrer, le plaisir d’une vie professionnelle efficace et couronnée de succès.
Moi qui ne connais de la psychanalyse que le prêt-à-porter (Freud en livre de poche), mais qui ai eu la chance de vivre longtemps, je propose une explication basse de plafond : C’est le praticien qui guérit, à condition que le malade (dans son corps, dans sa tête, dans son automobile en mauvais état, dans son entreprise désorganisée) croie que le praticien est compétent et emploie la bonne technique. Pour que praticien donne la foi au malade, il faut qu’il ait lui-même la certitude qu’il a réussi quelque chose dans sa partie, et auparavant qu’il connaît quelque chose à l’art qu’il pratique (il a étudié, il a eu de bons maîtres, il continue d’apprendre).
Le psychanalyste qui nous parle a eu une vaste réussite dans d’autres domaines, les autres le savent et il en est persuadé lui-même. Il a d’autre part étudié l’art de la psychanalyse et est certain de savoir. Son assurance professionnelle rayonne donc sur le malade, et (moyennant l’application d’une bonne technique, aussi), le malade guérit (dans son corps, dans sa tête, le propriétaire de la voiture sait qu’elle a été réparée et marche mieux, le chef d’entreprise sait que le passage du consultant a amélioré la situation)
Voilà ! C’est ça la pensée positive et … optimiste !
C’est la « positive attitude » de J.P. Raffarin ! blague à part ! j’ai été voir sa fiche Wikipédia https://fr.wikipedia.org/wiki/Andr%C3%A9_Green#Publications et un détail m’a fait sourire , M Greene a été Membre de l’Académie des sciences humaines de Moscou.
Ceci explique cela !
Pensée positive ? La réalité semble contredire mon opinion. On ne peut pas dire qu’André Green ait été privé de ce qu’on appelle le succès (il n’était pas connu de moi, mais c’est peu significatif). Sa bibliographie (un sondage https://1lib.fr/s/andr%C3%A9%20green ) comporte quantité de traductions (bon signe) et des livres écrits en langues étrangères sur lui (encore meilleur). Comme dit le préfacier « Illusions and « Disillusions of Psychoanalytic Work is the title the author has opted for rather than that of failure, a term that does not seem suitable to him, in the specific field of psychoanalysis, » ( https://1lib.fr/book/2562157/43841e en telechargement gratuit ; l’original en français est sur Amazon Kindle, 11.50 euros). On n’atteint pas une telle réussite auprès de ses pairs par hasard, ni involontairement. Alors, est-ce que le vieux savant (il avait plus de 80 ans quand il a écrit son livre) était désormais pétri de la vanité du monde au point de considérer que le succès et l’échec sont indifférents, pour le praticien comme pour le patient ? Le contraire de Paul Jorion, qui entend réussir ce qu’il fait et remplir les attentes de ses analysants, aussi bien qu’il l’avait fait pour ses précédents employeurs.
A part ça, je suis mauvais public. L’idée qu’on puisse faire soigner les douleurs de l’âme par un professionnel me confond. Je ne crois qu’au divertissement. Réflexion trouvée dans la présentation d’un manuel de vie familiale selon la loi juive; objection: mais en pensant sans cesse à ce qu’on peut manger et ne doit pas manger, les vêtements, les rites, l’heure et la formule des prières, ce qu’on peut faire ou ne pas faire le jour de Shabbat, on n’a plus le temps de penser à autre chose; réponse : c’est le but. Les directeurs de conscience des siècles passés, qui faisaient le même métier que les psychanalystes actuels avec la même arme (ça s’appelait « confession » en ce temps-là), ne croyaient qu’à la pratique, qui remplit la vie (lire saint François de Sales : https://fr.wikisource.org/wiki/Introduction_%C3%A0_la_vie_d%C3%A9vote_(Boulenger) )
Le divertissement divertit, nous donne l’illusion d’échapper à la souffrance mais ne nous en libère pas. Et quand le divertissement ne suffit plus, les addictions prennent le relais pouvant aller jusqu’à la destruction de soi.
Le directeur de conscience que vous décrivez ne fait rien d’autre que de divertir en prétendant que la soumission aux rites soulage une souffrance, souffrance qui dans beaucoup de religion est « un don de Dieu » donc sacrée et la délivrance viendra dans l’au – delà.
Le thérapeute considère qu’il est possible de se libérer (tout ou partie ) de la souffrance ici bas, pas besoin d’attendre d’être mort. La souffrance n’est elle pas, avant tout, une construction mental en grande partie inconsciente ? Si l’on prend ce parti là, alors ce qui se construit peut se déconstruire. Mais seul celui qui a construit peut déconstruire par la verbalisation notamment, le thérapeute agissant en miroir d’une certaine manière mais un miroir actif (explicatif ?).
« malade »
On parle presque systématiquement de maladie quand on parle de psychoses (« maladie mentale ») ou de malaise d’être (« névroses »).
Je suis contre. La causalité d’une psychose est un dysfoctionnement au niveau du cortex, « névroses » (terme devenu dépassé) sont l’expression de complications au niveau de l’inconscient. Donc rien à voir avec les vraies maladies (ex. pneumonie, Covid, cancer…..) . Dès que l’on parle de maladie dans le domaine de la psychpatho, on risque de stigmatiser l’individu concerné.
Pourquoi ne pas accepter la conception commune que celui qui se plaint d’une souffrance est malade, et que cette souffrance est due à un dysfonctionnement ?
Stigmatiser, c’est dire d’un malade que c’est de sa faute ; ça vaut aussi bien pour la pneumonie que la névrose.
Pierre
Il y a aussi dès qu’on rentre dans le cabinet d’un thérapeute quel qu’il soit, l’effet placebo.
Superbe effet naturel qui permet à tout soignant de soigner efficacement (un thérapeute nul ou escroc, je doute, sauf si le patient est plein de béatitude). L es médicaments tout seuls ne peuvent y parvenir, simple avis personnel.
Je suppose qu’il y a cet effet placebo aussi pour un psychanalyste, sinon les escrocs dont j’ai parlé plus bas ne tiendraient pas longtemps dans leur exercice et ils ne gagneraient pas autant d’argent (faut bien le payer l’appartement grand luxe qui en jette leur servant de cabinet de consultation pour riches dames s’ennuyant avec états d’âme et qui ne fréquentent que des gens bien – du même standing avec autant de pognon, ou + si possible, plus sélect et ça rend plus important-)
Comme la nature est bien faite ! Elle m’épate toujours.
Voyez la manière dont j’ai analysé l’effet placebo. Si vous êtes d’accord avec mon explication, c’est déjà tout un art de produire l’effet placebo – et la majorité en est bien incapable.
M. Jorion
Je suis entièrement d’accord avec votre analyse et vos conclusions (que je n’avais pas lues, je n’ai pas tout suivi de votre production si intense).
Mais vous parlez du rôle du psychanaliste et de ses méthodes. Je parle de l’effet placebo qui se produit spontanément dès lors qu’un patient quel qu’il soit* pénètre dans un cabinet de soignant, voire même dès lors qu’il fait la démarche d’aller consulter.
(* hors réticents qui redoutent les médecins et ne leur font pas confiance, suite à trauma quelconque ou mauvaise expérience subie)
… qui se produit spontanément
Je ne pense précisément pas que ce soit spontané, il me semble que le médecin doit le déclencher par l’équivalent d’un « … et vous me direz dans 3 semaines si vous allez mieux ».
M. Jorion D’accord avec vous. Mais je parlais surtout de la première démarche à consulter, et vous parlez de la suivante après premier contact.
Je doute par contre que les dentistes, du moins tels qu’ils étaient il y a plusieurs années par rapport à la douleur déclenchée, n’aient pas bcp provoqué l’effet placebo après la toute première consultation…. (sourire)
J’ajoute
Quant aux vrais essais de nouveaux médicaments à l’étude, bien faits, pendant au moins 6 ans ou peut-être plus (ma mémoire à ce sujet s’estompe) avec tests à l’aveugle moitié produit actif/produit placebo, ils ne sont valables que s’ils sont faits dans de bonnes conditions, ex. les tout premiers en milieu hospitalier avec patients hospitalisés (pour bonne distribution du médicament testé respectant régularité et intervalles entre 2 prises).
Ce pourquoi tant de monde pas dupes et pas que des imbéciles se sont tant méfiés encore plus que du covid lui-même (à tort ou à raison) des injections de vaccins pratiqués sur tous à peine ont-ils été découverts….. Je ne m’étale pas.
PS : Quand j’écris « les tout premiers » je veux dire évidemment les tout premiers tests effectués sur les humains, après les nombreux tests sur animaux cobayes (ce pourquoi cela doit durer si longtemps) n’en déplaise aux défenseurs des animaux qui s’en insurgent. Ils doivent considérer que puisque c’est destiné aux humains ils doivent n’être faits que sur les humains et non sur des animaux innocents qui n’ont rien demandé à personne.
Pour les tests concernant le sida, dans l’urgence, c’est presque ce qui a été fait…. Y compris sur humains innocents qui n’ont rien demandé à personne, comme ultimes primo contaminés avec sida non déclaré, voire humains sains testés malgré eux (ex prisionners américains pour ne citer qu’eux). S’en sont-ils insurgé ? (a part moi, la foldingue, avec nombreuses lettres gouvernement/journaux et preuves à l’appui)
M. Jorion
Quand vous avez dit que c’est « une profession qui s’est habitué à l’échec, (…) qui nie l’échec… » etc
c’est parce que vous êtes honnête et très certainement un bon psychanalyste (par opposition à « mauvais psychanalyste » que vous utilisez pour M. Green)
Mais je sais de source « sûre » (si tant est q’elle soit si sûre) qu’il y a encore nombreux escrocs « psychanalystes » ayant pignon sur rue pour lesquels ce qui prime est que ça leur rapporte beaucoup d’argent…. Vous devez en connaître j’imagine.
Cela m’a fait penser spontanément, pour faire un parallèle avec ce genre d’escrocs, à une causerie qui me plait beaucoup, très drôle et très futé, e que j’ai reconsulté tout récemment parce je savais pouvoir y retrouver le nom indien d’un gourou, escroc très malin et homme d’affaire que je connais très bien :
Un moment de plaisir récréatif :
Théorie ou statut et tiroir-caisse seraient les deux piliers de la profession du docteur Green.
« Le complexe du banquier » ne serait-il pas le terme désigné pour parler du véritable biais alimentant le discours de ce Green et consorts ?
Une nouvelle version des médecins de Molière pour Netflix.
Mais l’essentiel à souligner serait de dire que vous rendez service aux gens par cette autre intervention.
Ce que je fais (:-))
Combien de « psychanalyses » vont « réussir » à « soigner »… ou/et vont échouer à traiter… pareille schizophrénies « électorales » et « individualistes »…?
« N’y a t-il pas une hypocrisie crasse de la part des politicien.e.s (marconistes et extrémistes centristes, des extrêmes droites et droites extrêmes…) cherchant à « nous » convaincre qu’il va falloir faire « preuve de sobriété », faire des efforts (voir se mettre « en « économie de guerre », dans le contexte d’un guerre Ukraine/Russie, qui est « promise » pour durer longtemps – pour le plus grand bonheur des « profiteurs de guerres », propriétaires privés de titres spéculatifs les plus ASSISTES SANS CONTREPARTIES, pariant sur les stocks gérés en flux tendus, et les prix, « d’armements patriotiques », des « réarmements des nations »… sur les risques de pénuries [voir famines] de denrées alimentaires, sur les crises sanitaires…, et sur les risques de « crises énergétiques », sur les risques inflationnistes…) et une « complicité du pire » des « donneurs de leçons de morales » des médias de masse, vivant plus que grassement aux dépens des premiers-ères, en agitant les « peurs d’avoir peur » (surtout celles des doutes, incertitudes des « pouvoirs d’achat » des « temps de cerveaux disponibles » ne pouvant être réconcilier » qu’avec la « DICTATURE des émotions » ne sondant que leurs « consentements » au « ras le bol fiscal », « poujadisme ») « peurs d’avoir peur » donc de manquer de gaz, carburant, etc… pour cet hiver (assaisonnées d’autres vieilles rengaines argumentées dans les années 70 : « en France, on n’a pas de pétrole, mais on a des idées »)… quand les efforts en question, exclus de condamner la gabegie du mondial de foot du mois d’août à venir, allant se dérouler en plein désert, en pleine canicule, dans des stades climatisés, à ciel ouvert, dans des rues privatisées, non couvertes, et climatisées, et d’accuser les supporteurs-trices – soit disant aussi schizophrènes lorsqu’ils-elles votent – comptant s’y rendre… de « consentir » à se rendre « complices du pire », ne serait-ce que pour être solidaire, de façon UNIVERSELLE, avec les familles des milliers d’ouvriers népalais, décédés sous la « contingence » des « donneurs d’ordres » de fleurons nationaux (Bouygues, Vinci, etc) durant la construction des infrastructures allant accueillir « l’exceptionnalité » la « rareté », « l’exemplarité », de cet « évènement »… ? »
S’il vous était possible de préférer ce commentaire au précédent (de 18H23), je vous en serais reconnaissant. Merci.
Quel « naïf » et « idiot utile » je fais, d’oublier de préciser que les morts de milliers d’ouvriers népalais, décédés sans avoir reçu ne serait-ce que le « chant d’honneur » (même pas une « aumône » pour leurs familles…?)…et encore moins les « honneurs » de la « nation » « donneuse d’ordre » – vendant des armes classés « secret défense », contre des contrats commerciaux classés « secrets commerciaux/monétaires » (fiscaux quoi)… sur fond de fête du 14 juillet, défilés militaires – ni de « reconnaisse », « représentativité » des plusieurs dizaines millions « d’arbitres/supporteurs-trices » français.e.s… invité.e.s à être « légitime » à « donner des leçons de morales… » (autant « légitimes » que des grenouilles, qui plongées dans un chaudron lentement porté à ébullition, sont invitées à y barboter sans « rien » dire), « rien », aucune « décence », « dignité » n’est accordée pour les dépouilles de ces défunts qui ont été aussi vite expatrié du Qatar… exfiltré d’où la suspicion d’assassinats en bande organisée, de meurtres par l’exploitation esclavagiste d’une « main d’œuvre bon marché », est lourdement suspecté, comme sont suspectes les « externalités négatives » polluantes, aggravant le dérèglement climatique, la perte de la biodiversité, du productivisme d’un modèle de croissance voulant continuer de consumer à lui seul, plus de trois planètes par an, sans plan B, C, ni planète B…?
Juliot Pierre
Vous allez certainement aimer cet article, complètement hors sujet, mais en réponse cohérente avec votre commentaire ( Il serait plus opportun sur un nouveau billet sur la guerre en Ukraine)
Je l’ai lu hier sur Les Crises que je ne consulte plus bcp, mais quand je vois écrit « N.Chomsky » et quelques autres, j’accours.
Prenez le temps de le lire jusqu’au bout (assez long). Il vous intéressera sûrement.
https://www.les-crises.fr/noam-chomsky-en-ukraine-la-voie-diplomatique-a-ete-exclue/
Merci. Je prendrais le temps de m’instruire avec…
suite – Juillot Pierre
Le seul lien que je vois avec ce billet serait peut-être que ChomsKy serait à mon avis un excellent « psychanalyste » de la politique américaine et mondiale. Dans le moindre détail.
Bien que je n’y connaisse pas grand chose aux œuvres de ChomsKy, ma réflexion personnelle rebondissant sur cette vidéo de notre hôte… n’est pas nouvelle – j’ai déjà souvent commenté à ce sujet, dont aucune « polémique » devrait soit disant en émerger… du « mondial de foot » de 2022, sur ce blog…
Peut être peut-elle [cette réflexion] être suspectée d’être amplifiée, exacerbée, par un aperçu, une appréhension « in-situ » d’un climat apocalyptique (moins dégagé que du haut de la Dune du Pilat – en référence à l’excellent billet : « Méditations sur la Dune du Pilat, par Terence »), entre autre inquiétude permanente… de ce qui risque d’être chassé comme actualité « incendiaire » au sens propre comme au figué, intensifiée par un épisode caniculaire géolocalisé en Europe (et dans le Sud de la France)… « climat ambiant » chassé par l’attrait collectif, électoraliste… ou/et individualiste d’une autre info, du mois d’août… pouvant faire oublier de manière soit disant plus « conviviale », « innocente »… les risques et réels dangers, de la première…
Vivant à Pissos à quelques dizaines de Klm, des deux foyers embrassés « Girondins », menaçant les hautes Landes de revivre l’incendie majeur du XX ième siècle (1949, plus de 52 000 hectares brûlés) ayant ravagé des dizaines de milliers d’hectares du plus grand massif forestier (de résineux, monoculture en ligne, de lignite, de bombe à retardement…) français et européen, c’est depuis mardi, qu’on (famille avec jeunes ados) vie, respire, transpire, inhale, et expectore les fumées, cendres, micro particules, et angoisses, des dits incendies…
Pas la peine de mettre le linge à sécher dehors, en cet épisode estivale exceptionnellement propice aux « vacances à la mer », ou les plages sont quand même bondées de grenouilles (en témoignent les photos de blog, comptes de « réseaux sociaux »… et les chaines d’info en continue, contaminant « l’atmosphère assainie » d’une opportunité de profiter avec « jovialité », en bon « actif/consommateur » ayant droit aux congés payés, des jeux d’eau, et autres « attractions touristiques » )… sous peine d’avoir à le relaver, quelques dizaines de minutes après sa sortie du lave linge (le sèche linge, la « climatisation »… et nous… « … n’avons pas les mêmes valeurs » et moyens…)… et le record de son temps de séchage sur pied…
La nuit dernière, ou la température n’est pas descendue en dessous des 20/23°, laisser les fenêtres ouvertes, comme les précédentes, fut une erreur… Par rapport aux autres nuitées, ou les fumées et cendres (par moment l’impression d’être immergé/submergé dans un nuage de cendres volcaniques, masquant le soleil et ciel bleu et atmosphère si irradiante, a pu presque donner l’impression temporaire, d’un soulagement de cuire moins rapidement, « en même temps » que de voir tomber de la « neige brune ».) restaient à une altitude ne nous atteignant pas, les meubles, linges de maisons et de literies, etc, et vêtements, etc… sont imprégnés, comme de l’encre indélébile tachant « l’immaculé miracle/espérance »… que tout ira mieux… demain… après demain…
Lundi, des records de températures, « nous » attendent (pauvres pompiers, sous équipés, sous payés…)… Mais on est loin d’attendre avec sérénité, patience, les conséquences de phénomènes d’effets de vents ascendants, entraînant en débout de journée et d’après midi, la levée d’un vent d’Est (les courants ascendants créant un vide, la masse d’air continentale étant plus chaude que celle océanique, provoque, pour remplacer le vide, un courant d’air venant de l’Est…) et en fin d’après midi, le « Fun » (vent d’Ouest, marin, provenant du climat océanique devenant dominant, en fin de journée, consécutif, au phénomène décrit précédemment, d’ascendances des courants d’air, amplifiées par la hausse des températures des brasiers, créant un vide plus important que le phénomène matinal).
Sinon j’eus déjà témoigné, ici, « en direct », de ce que c’est que de vivre les derniers records caniculaires, attribués à Pissos, pour cette année, ¨Pardon, mais je ne me rappelle pas, par contre, sur quel billet de blog.
@ Jacqueline Subias.
S’il me fallait tenter d’exprimer autrement ce que ma réflexion méditative, pourrait vouloir dire intuitivement, des inquiétudes que je crains de voir parasitées dans le sens d’être empêchées de devenir communes, d’intérêt général… je m’y prendrait ainsi…
Le peu de connaissance acquise dans l’apprentissage du vole dynamique en parapente, sur les Dunes du Pylat (vivant à Pissos, c’était la porte à coté), et des déplacements assez chaotiques, imprévisibles, inconnus souvent, des masses d’air et à y exploiter au mieux, suivant les conditions météos et climatiques… variantes… pour rester le plus longtemps en l’air… et surfer dessus avec aisance… décoller puis atterrir sans RISQUE, explique en partie qu’au lieu de voler comme je pouvais le faire avant (des handicaps…), je continue de simuler cette envie de liberté, frustrée, dans mes rêveries éveillées, ou pas, voulant rester au plus proche du réel.
J’ai aussi un bagage prof. de technicien forestier, entre autre chose, et partage mes passions et ma vie avec une conjointe qui travail comme garde-nature pour le Conseil Général des Landes. Informées de l’intérieur elle m’instruit des évolutions des différents rapports de force, politiques, « sociétaux » qu’elle côtoie. Les forêts de protection du littorale de l’incendie de la Teste-de-Buch, étant les plus touchées (en superficie réelle) par les incendies majeures, « du siècle », touchant le plus grand massif forestier de résineux français et Européen (celui de Landiras embrasant des forêts privées)… sont gérées en majorité par l’ONF et des communes. Comme par SURPRISE, la gestion publique en prend pour son grade…
Une vidéo de Paul Jorion, et des billets de « veille effondrement » s’étant inquiétés d’incendies, inondations, etc… MAJEURES étant survenu aux USA (proche des lieux ou il habitat…) mais pas que… et d’autres interventions s’étant inquiétées des pratiques du trumpisme ayant consisté à réduire les moyens et finalités des sciences, études environnementales, et des services publics ou équivalents y étant dédiés… ces réflexions raisonnent encore en mon fort intérieur…
Les médias de masse (et quelques politiques) semblent faire plus facilement leurs choux gras, sur les difficultés à lutter contre des incendies dans des forêts gérées par le service public, ou la priorité est de cultiver et préserver la biodiversité domine, et est supposée empêcher de créer des accès réservés aux secours, et des pare-feu, comme la gestion privée est obligée de le faire – sans pour autant respecter tous ses engagements… La question du débroussaillage obligatoire de la monoculture en ligne, d’allumettes, de bombes à retardement que représente la « pensée unique » de la sylviculture du résineux… débroussaillage qui est imposé dans les forêts tous les 5 ans, cette interrogation ne va pas tarder à faire surface…
Sur fond de « comparatif » de « coût » public (subvention massive de ce secteur comme celui agricole) et/ou privé de l’entretien de parcelles forestières, les « disputations » risquent de ne manquer à tergiverser sur la part de « responsabilité » (le RISQUE) du non débroussaillage des parcelles communales et de l’ONF (déjà attaqué sur tous les fronts) sous prétexte de préservation de la biodiversité, et du littorale (bien des « gentils investisseurs » ne rêvent-ils pas d’avoir leurs bénéfices rentabilisés dans des « paillotes » industrialisées ?)…
L’ONF et les gestions communales… de la gestion publique du domaine forestier et de la préservation de la biodiversité… (et des balades en week-en en forêt, en vélo, pédestres, pour la cueillette, chercher du bois de chauffage, quoi, sans chasseurs…) et du risque de l’érosion du littorale (la façade atlantique, très touristique, de plus en plus urbanisée, y étant fortement exposée surtout en cas de montée des eaux… Les impôts locaux y explosent d’autant plus que les « coûts » des travaux de protections des baignades surveillées, etc, y deviennent démesurés… ) ne pourraient-elles pas finir par y perdre leurs ailes, lettres de noblesse, prérogatives, au profit de la privatisation rampante du « tout » de « l’État providence »… qu’il ne peut/doit pas, soit disant, tout gérer…
Bonjour et merci pour vos vidéos sur la psychanalyse, très interessantes.
Personnellement, je pense que parfois on sent qu’on ne va pas très bien mais il n’est pas évident de formuler une demande bien précise au psychanalyste…c’était mon cas, ajouté à ça un peu de résistance à tous ces phénomènes inconscients, c’est pas pour défendre André Green, mais c’est pas un travail classique que celui de psychanalyste, ni celui de travailler sur soi d’ailleurs…
Vous avez tout à fait raison Marianne. Quand vous avez mal au genou (par exemple ) vous vous remettez corps (et âme😉 ) entre les mains du chirurgien et vous installe dans une certaine passivité. Le premier acteur d’une psychothérapie (ou j’imagine d’une analyse ) est d’abord le patient. Rien ne sert de se remettre corps et âme entre les mains du thérapeute.
Rien ne sert de se remettre corps et âme entre les mains du thérapeute.
Je ne pense pas que ce que la conscience en pense ait grand-chose à faire dans la guérison.
Est ce qu’un principe de base de la discipline est de faire comprendre à Untel que ce qui arrive à Untel est dû à Untel ? Je me trompe ?
Ami Identité, pour en être certain, lisez Paul Watzlawick (contemporain exact d’André Green) : « The Situation Is Hopeless But Not Serious: The Pursuit of Unhappiness » (1983) ( gratuit https://1lib.fr/book/2818535/b316b3 , sinon en traduction « Faites vous-même votre malheur », Points poche, ré-éd. 2014) . Cet ouvrage, que j’offrais aux amis quand il était encore temps, m’a beaucoup aidé. On y trouve un dialogue tiré de Dan Greenburg « Comment devenir une mère juive » (1964) : « As-tu reçu mon paquet avec deux cravates _ Bien sûr, d’ailleurs regarde, j’en ai mis une pour venir te voir _ Ah ! Je savais bien que tu n’aimerais pas l’autre » (cité de mémoire).
Je dirais plutôt qu’il s’agit d’accompagner l’autre dans sa recherche de compréhension de soi.
Pascal, Perso je dirais qu’il s’agit d’accompagner l’autre dans sa propre résolution d’inhibitions, traumas, désordres/troubles sans forcément mieux se connaître , cela serait plutôt me semble-t-il le rôle du psychologue. Le psychanalyste ayant comme rôle de mettre le doigt sur ceux qu’il décèle au fur et à mesure de son écoute attentive et très codée. Et si en plus il est bon « psychologue » (de formation ou non), c’est un bonus.
Je me trompe M. Jorion ?
Suite à Pascal,
ce pourquoi il y a des psychiatres (et non psychologues professionnels) qui sont aussi spychanalistes (sans être des escrocs).
Cela ressemble davantage à saint Paul qu’à Sigmund Freud. Ce qui me ferait dire que vous vous trompez en effet.
Merci.
« Il n’y a pas de gens en bonne santé disait le bon Docteur Knock, il n’y a que des malades qui s’ignorent. »
https://m.youtube.com/watch?v=kN59h1Pv9DI
C’est bien le là la particularité d’avoir une clientèle « captive ». J’ai connu des déboires et une réussite similaires avec plusieurs psychothérapeute
La grande difficulté étant toujours de savoir si notre désir d’arrêté tient du désir de conserver les bénéfices secondaires ou bien parce qu’on a le sentiment de ne pas, ou de ne plus avancé. Remettre en cause la compétence du thérapeute peut aussi être une fuite. D’où le dilemme que certains n’hésitent pas à exploiter et en particulier les « mauvais » thérapeutes.
Et si ce discours signifiait que la psychanalyse n’est qu’une béquille pour le patient au yeux de M Green?
Qu’elle serait nécessaire aussi longtemps que de besoin.
Par conséquent parfois sur de très longues périodes, voire une vie (cf les personnages des films de W. Allen ).
Un médecin qui vous conseille d’utiliser des béquilles toute votre vie au lieu de vous faire opérer, est il un bon médecin ?
Non bien sûr. Ce n’est pas ce que j’ai dit.
Les propos de Green m’évoquent qu’il pourrait le penser.
Et ça me fait me demander si ce renoncement à l’idée de guérison ne réduit pas , à ses yeux, sa pratique à permettre à l’analysant de s’ intégrer dans un environnement et au sein de la société du mieux possible.
Le patient reste dès lors sans réponse à sa demande.
Pour qu’une psychanalyse réussisse « en acte », il me semble nécessaire qu’elle puisse réussir « en puissance », autrement dit il me paraît nécessaire que le psychanalyste ait une idée plausible du fonctionnement du psychisme. Mon gourou Thom voit les choses ainsi -et a eu sur moi un bénéfique effet psychanalytique certain (autant que je puisse en juger car je n’ai jamais « fait de psychanalyse » au sens usuel de la locution)- :
« (…) de notre point de vue, notre vie psychique n’est rien d’autre qu’une suite de catastrophes entre attracteurs de la dynamique constituée des activités stationnaires de nos
neurones. La dynamique intrinsèque de notre pensée n’est donc pas fondamentalement différente de la dynamique agissant sur le monde extérieur. On s’expliquera ainsi que des structures simulatrices des forces extérieures puissent par couplage se constituer à l’intérieur même de notre esprit, ce qui est précisément le fait de la connaissance. »,
citation selon moi en parfait accord et cohérence (la théorie des catastrophes est, selon Thom lui-même, une théorie de l’analogie -la première depuis Eudoxe et Aristote-) avec deux de mes citations thomiennes favorites :
« Les situations dynamiques régissant l’évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés [et « évidemment » des espèces -c’est moi qui rajoute-] » (Conclusion de Stabilité Structurelle et Morphogenèse);
« En écrivant ces pages j’ai acquis une conviction; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l’Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l’homme connaîtra l’univers. Dans cet essai d’une théorie générale des modèles [le sous-titre de SSM] , qu’ai-je fait d’autre, sinon de dégager et d’offrir à la conscience les prémisses d’une méthode que la vie semble avoir pratiqué dès son origine? » (Épilogue de SSM).
Thom a préfacé « La dynamique qualitative en psychanalyse » de Michèle Porte: https://excerpts.numilog.com/books/9782130457718.pdf
L’introduction par Michèle Porte commence par un paragraphe intitulé « Mathématiques et psychanalyse: une rencontre et des conjectures » qui débute ainsi:
« On traitera souvent, dans ce travail, de relations entre mathématiques et psychanalyse. Une question de principe se pose. Pourquoi les « sciences humaines » et la psychanalyse en particulier auraient quelque chose à voir avec les mathématiques ou les sciences dites dures? Pourquoi s’adresser à elles? Il y a certes un précédent, puisque Lacan a fait plusieurs tentatives pour introduire un peu d’algèbre et de topologie en psychanalyse et pour géométriser quelques notions. Mais voici une raison de Principe: peut-on nier que la création en mathématiques pures soit une exploration et une explicitation partielle des processus psychiques? Sinon, il paraît cohérent et évident, d’une façon intrinsèque, que les psychanalystes qui explorent ces mêmes processus par d’autres moyens en viennent à un dialogue avec les mathématiciens. En somme, que certaines créations mathématiques puissent aider à expliciter l’œuvre de Freud est naturel. Cela va de soi et ne mérite pas considération épistémologique particulière. Une thèse est formulée, affirmons-la clairement: les mathématiciens et les psychanalystes ont a priori des domaines de recherche et des moyens connexes: les seuls processus psychiques — mais pas le même but ! « .
La thèse de Michèle Porte est d’étudier les convergences entre les œuvres de Freud et de Thom, celle-ci l’écrit plus loin dans l’introduction. Peut-être une lecture « psychanalytique » de l’œuvre non mathématique -seulement en apparence?- de Grothendieck (je pense à « Récoltes et semailles » et, surtout, à « La clef des songes » sous-titrée « Dialogue avec le bon Dieu ») aurait aussi un intérêt?
Je découvre dans cette introduction : « « Au commencement était l’acte », répète Freud, après Goethe, situant sans ambiguïté son œuvre du côté de « l’être comme acte. ». Est-ce la position de Thom? Il me semble que, pour lui, l’Être en soi est « en puissance » avant d’être « en acte » (1), ce qui ne l’empêche pas de postuler que l’acte fondateur est une séparation:
– « Aristote dit quelque part que l’entéléchie sépare. Pour moi ça a été la formule qui m’a fait réellement comprendre l’Aristotélisme, du moins dans la mesure où je prétends pouvoir le comprendre. »;
– « La physique s’est fascinée sur le problème de l’unification des causes, c’est-à-dire la théorie du champ unitaire. C’est le problème inverse de la scission, et de la relative indépendance des facteurs causatifs, qu’il importe au contraire d’élucider. ».
1: Cf. SSM, 2ème ed., p.32 et ES p.216.
Pour faire (peut-être) le lien entre votre introduction et la suite de la vidéo, une lecture intéressante (qui pour moi mérite relecture), https://livreshebdo.fr/article/laurie-laufer-vers-une-psychanalyse-emancipee-renouer-avec-la-subversion-la-decouverte-un
Invisibles secrets du dark social
compromettant longuement la réussite de certaines psychanalyses,
leurs dispositifs continuant, pour leur part, à soutenir de fertiles positions de repli :
élaboration de furtives sciences affines, linguisteries,
pendant que d’autres s’exclaffent :
« Pff ! »
Brusquette
Bonjour Paul et son public,
Cette vidéo m’a beaucoup intéressé.
J’ai fait une longue psychanalyse avec celui qui fut à son époque le premier lacanien à Liège, Christian Demoulin, aujourd’hui décédé. Cette vidéo m’inspire toutes sortes de considérations et me rappelle toutes sortes d’anecdotes.
Mais je me limiterai ici à la guérison. Sans faire de théorie ni de généralité, je ne peux parler que pour moi : l’idée de guérir a été un des masques dont j’ai dû me défaire pour avancer. Aux débuts, j’avais sûrement en bonne place un désir de « guérir », mais comme annoncé c’était une chimère. « Maladie » et « guérison » sont des formules médicales avant tout, et la médecine est incontestablement une démiurgie où la bonne molécule ou le bon traitement font disparaître le mal sans guère de contribution du patient, s’agissant des affections purement somatiques dans la mesure où elles existent. Le mal de vivre qui m’a mené à la psychanalyse n’appartient pas à ce spectre des difficultés qui se résolvent pour l’essentiel par le médecin et sa thérapeutique. Ce serait trop simple ! Paul, à part éviter de faire des bêtises, laisser du temps au temps et éventuellement vous limiter à quelques bonnes pratiques, vous n’allez guère intervenir personnellement pour surmonter votre problème de genou, c’est l’arsenal médical et les hommes ou femmes de l’art qui vont vous tirer d’affaire, avec la propension de l’organisme à se rétablir de lui-même.
Il me semble qu’en psychanalyse la participation de l’analysant ou de l’analysante, doublé•e•s par hypothèse de leur inconscient, est en principe productrice d’effets à peu près à égalité avec le psy. L’une ne va pas sans l’autre. S’il faut un bon psychanalyste, il faut peut-être aussi un « bon » analysant. Ce n’est pas pour rien qu’un si grand nombre de thérapies qui réussissent, surviennent après plusieurs tentatives que certains appelleront des échecs, mais qui relèvent peut-être aussi de la nécessaire maturation du sujet ou de la problématique. J’en connais plusieurs exemples, et la psychanalyse n’a pas le monopole des réussites « terminales ».
Si je me risque à un peu de généralisation, il y a dans le désir de l’analysant d’autres chimères que celle de vouloir « guérir ». Par exemple, vouloir devenir psychanalyste à son tour est souvent un passage transitoire, qui laissera la place à d’autres visées mieux adaptées à la personne en demande. Je connais même au moins deux psychanalystes dont le devenir professionnel me paraît relever de leur impossibilité à quitter la psychanalyse, à la terminer. Deux. C’est beaucoup pour quelqu’un qui comme moi n’est pas dans le métier et ne cherche pas à radiographier ces professionnels : je ne les connais que par les hasards de la vie.
Je vois la psychanalyse et les thérapies comme une professionnalisation de l’aide aux difficultés existentielles, et leur champ comme celui de la condition humaine. Hier les guérisseurs et les curés, aujourd’hui les médecins et les psys. Ces difficultés sont aujourd’hui largement médicalisées. Je peux parler de réussite, ou de libération, mais pas de guérison. Sinon, une personnalité épanouie hors thérapie devrait être dite guérie, mais de quoi.
Bien à vous toutes et tous.
Je peux parler de réussite, ou de libération, mais pas de guérison.
Très bien ! Il faut maintenant faire le saut : chercher la guérison !
Ha! Vous êtes tout de même un grand praticien de la pirouette. :))
Pas du tout : vous êtes exactement dans le même état d’esprit que la plupart des personnes qui viennent me consulter.
Exemple : un extrait du premier message que m’envoie un analysant, qui se dit aujourd’hui « guéri ».
Je suis en analyse depuis plus de 8 ans. Quand j’en fais le bilan, il est globalement positif. Cela dit, j’ai l’impression de piétiner depuis plusieurs mois et surtout, de ne pas réussir à dénouer ce qui me tenait vraiment à cœur de dénouer lorsque j’ai commencé.
Vous êtes, vous aussi, prêt pour le grand voyage d’une analyse réussie !
QU’EST-CE QU’UNE PSYCHANALYSE RÉUSSIE ?
Celle que l’on a pas eu besoin d’entamer…
QU’EST-CE QU’UN EXAMEN RÉUSSI ?
Celui que l’on n’a pas dû passer…
Etc.
Pour mettre mon point final à ce billet (parce que j’ai tendance à rester scotchée sur un sujet qui m’intéresse)
Je dirais que pour être un bon psychanalyste cet adage bien connu (enfin…. un peu déformé) :
connais toi bien toi même et tu connaîtras mieux ton prochain…
D’où la psychanalyse imposant au psychanalyste d’avoir d’abord consulté pour lui-même…
Et pourquoi pas aussi une auto-psychanalyse ? non mais ! Que des prétentieux ces quelques psychanalystes qui ont imposé leur seule règle ! Et en tête Sigmond Freud qui doit tout à son talentueux « maître » médecin Dr Breuer qui n’est jamais cité. Quelle injustice ! ( je défends les opprimés )
http://lapausephilo.fr/2015/09/21/connais-toi-toi-meme-socrate/
@JS (« connais toi bien toi même et tu connaîtras mieux ton prochain… « )
Et, pour mon compte, réciproquement.
Je reproduis ci-dessous deux parmi mes citations thomiennes favorites (faites ci-dessus en commentaire du16 juillet 2022 à 7 h 50 min):
« Les situations dynamiques régissant l’évolution des phénomènes naturels sont fondamentalement les mêmes que celles qui régissent l’évolution de l’homme et des sociétés [et « évidemment » des espèces -c’est moi qui rajoute-], ainsi l’usage de vocables anthropomorphes en Physique est foncièrement justifié.» (Conclusion de Stabilité Structurelle et Morphogenèse);
« En écrivant ces pages j’ai acquis une conviction; au cœur même du patrimoine génétique de notre espèce, au fond insaisissable du logos héraclitéen de notre âme, des structures simulatrices de toutes les forces extérieures agissent, ou en attente, sont prêtes à se déployer quand ce deviendra nécessaire. La vieille image de l’Homme microcosme reflet du macrocosme garde toute sa valeur: qui connaît l’homme connaîtra l’univers. Dans cet essai d’une théorie générale des modèles [le sous-titre de SSM] , qu’ai-je fait d’autre, sinon de dégager et d’offrir à la conscience les prémisses d’une méthode que la vie semble avoir pratiqué dès son origine? » (Épilogue de SSM).
Dans une perspective théologique il est tentant de tirer de la dernière citation que Dieu est en nous. Ça ne me rend pas enthousiaste pour autant (cf. l’étymologie). Question de tempérament, peut-être? À la fin de la préface de « La dynamique qualitative en psychanalyse » (1), Thom propose de remettre au goût du jour la vieille théorie des tempéraments d’Hippocrate :
« La recherche des localisations organiques et fonctionnelles des symptômes me semble la voie la plus directe pour comprendre la structure des figures de régulation. Mais tant qu’on n’aura pas mis sur pied une catégorisation du métabolisme permettant une discrimination plus fine que le simple gradient : anabolisme-catabolisme, il sera difficile de définir des coordonnées valables sur l’espace des activités métaboliques. Sera-t-il possible de donner une caractérisation à la fois chimique et comportementale de ces coordonnées ? Peut-être la vieille théorie des tempéraments, présentement si négligée, pourrait nous apporter là quelque lumière : dans l’optique de la distinction cerveau-prédateur, cerveau-proie introduite dans la sémiophysique (p. 131-134), on aura entre tempéraments hippocratiques et comportements de ces cerveaux la correspondance suivante :
Tempérament sanguin favorise l’identité ego-prédateur
Tempérament nerveux défavorise l’identité ego-prédateur
Tempérament bilieux favorise l’identité ego-proie
Tempérament lymphatique défavorise l’identité ego-proie ».
Je ne sais pas bien où me situer dans cette grille. Il va falloir que je demande à mes cerveaux ce qu’ils en pensent.
En tout cas, la série israelienne « Betipul » et sa déclinaison française « en thérapie » devraient faire refluer les contre vérités et le charlatano-relativisme que vous dénoncez.
Particulièrement la 2eme saison à mon avis (pour en thérapie).
@ Paul Jorion, pourriez vous faire une liste des ouvrages abordables de la psychanalyse ? En cherchant avec le mot psychanalyse on ne trouve pas plusieurs articles s’y referzant donc ceux « pour une lecture des textes fondateurs de la psychanalyse.. » ou qq chose comme ça.
Merci
@Mango Cette série est née sous l’impulsion d’impératifs simples et quelque peu baroques que n’auraient pas forcément appréciés les adeptes…
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