Pierre Seeldrayers était le meilleur ami d’Edmond Jorion, mon père. Il était également mon ami : en matière d’Idéal-du-Moi il complétait d’ailleurs mon père très utilement dans plusieurs dimensions, lequel n’aurait jamais interpellé ainsi une bande de gosses de 6 à 10 ans : « Qu’est-ce que c’est que ce torrent qui coule comme ça en permanence ?! Alors, les amis, est-ce qu’on n’irait pas l’arrêter en construisant un immense barrage ? » Vous imaginez aisément sa popularité dans la tranche d’âge en question…
« Son idéal de solidarité humaine… », « politiquement engagé comme socialiste, Pierre Seeldrayers avait comme tout homme de valeur des amis et des adversaires… dans tous les partis », écrivait mon père dans la notice nécrologique de son ami (retrouvée hier et que vous pourrez lire dans son intégralité ci-dessous). Il était aussi amateur d’art, ayant encouragé des artistes belges à l’époque de leur vie où cela servait à quelque chose qu’on les encourage. Je ne suis pas certain que le tableau de Paul Delvaux que je reproduis ici soit celui qui ornait le salon de Pierre et Anne-Marie Seeldrayers, j’ai plutôt le souvenir d’une descente de croix avec pour seuls personnages, des squelettes. Là aussi, imaginez l’impression que cela peut faire sur un petit garçon de 8 ans … (je parle d’un tableau de ± 150 x 200).
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