Je ne sais pas si ce que je vais écrire est intelligent mais, ce que je sais, c’est que plus je m’informe et essaye de comprendre le monde qui nous entoure, grâce à ce blog et à d’autres canaux, plus je suis angoissé par ce que ce savoir m’ouvre comme portes. Plus j’avance en âge et plus j’ai du temps pour m’informer, moins j’ai besoin de travailler pour subsister, plus je suis pétrifié. Plus j’absorbe de savoir « général » et non plus de spécialiste, plus je suis sidéré. N’est ce pas là aussi une raison pour laquelle, les gens se spécialisent de plus en plus ? Cette spécialisation diminuant aussi l’angoisse du savoir, ou du non savoir total.
Plus je sais ou crois savoir, plus je sens que les voies des possibles sont potentiellement toujours innombrables mais malgré tout de moins en moins nombreuses parce que la quantité de mauvaises portes ouvertes, en accélération avec des phénomènes de charges insupportables de l’humain sur son environnement, devrait nous conduire à un futur de plus en plus probable et de moins en moins rose.
Donner à l’IA, la vraie, celle dotée d’une conscience, la propension à s’angoisser (avoir peur !) par tant de savoir et sa mauvaise utilisation et malgré tout ou grâce à cette angoisse, prendre à temps, des décisions évitant sa mauvaise utilisation, ne lui permettrait-elle pas de devenir l’avenir de l’humain ?
Eviter de reproduire les mauvais comportements de ces mêmes humains qui sont d’abord et avant tout dictés par leur striatum, cette petite partie de leur cerveau qui les guident dans la plupart de leurs actes, réminiscence de sens de survie à court terme ?
Le striatum intervient toujours dans la plupart de nos décisions, mais aussi dans nos phénomènes d’addiction. La peur fait partie de ces processus de décision, mais la plupart du temps conduit à de mauvaises décisions de par les phénomènes d’addiction. Le pouvoir est une source d’addiction très importante. Le pouvoir est à l’origine de la formation des prix, et de beaucoup d’autres choses comme le rappelle souvent Paul. Le pouvoir cependant corrompt la perception de ce qui est juste et durable.
Enlever l’addiction, garder l’angoisse comme moteur de décision dans une IA dotée d’une conscience « amputée » ne serait-elle pas une voie à suivre ?
Comme le disait dernièrement un scientifique invité à une émission sur les conséquences du réchauffement climatique :
Nous savons mais nous n’agissons pas, parce que nous sommes incapables de le faire. Il est donc illusoire de croire que nous pourrons inverser la tendance, Il faudra donc de facto, et contraint, nous adapter aux changements qui seront inéluctables.
Tout système revient toujours à l’équilibre, mais avec une IA débarrassée des phénomènes d’addiction, mais non de peur, l’anticipation dans la (bonne) prise de décision, qui lui reviendrait donc, ne permettrait-elle pas d’éviter les phénomènes de rupture qui sont en train de se mettre en place ?
Si l’IA développait cette peur de sa propre perte, couplée à des prises de décisions « raisonnables » parce qu’elle serait dotée de cette conscience « amputée » ne serait-elle pas meilleure et plus durable que nous ?
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