Le néo-darwinisme doit muter pour survivre
Olen R.Brown, David A.Hullender
L’évolution darwinienne est un concept descriptif du dix-neuvième siècle qui a lui-même évolué. La sélection par la survie du plus apte était une idée séduisante. La microévolution a été vérifiée biologiquement et empiriquement par la découverte des mutations. Les progrès ont été limités jusqu’à la synthèse moderne. L’objectif central de la présente étude est de fournir les preuves qui étayeront que la sélection basée sur la survie du plus apte est insuffisante pour autre chose que la microévolution. Des calculs de probabilité réalistes basés sur les probabilités associées à la microévolution sont présentés.Cependant, la macroévolution (requise pour tous les événements de spéciation et les complexifications apparues lors de l’explosion cambrienne) s’avère hautement improbable du point de vue probabiliste (de l’ordre de 10-50) lorsqu’elle est basée sur la sélection par la survie du plus apte. Nous concluons que la macro-évolution par la survie du plus apte ne peut être sauvée par des arguments en faveur de la dérive génétique aléatoire et d’autres mécanismes proposés. La biologie évolutive est pertinente pour les mécanismes du cancer, et son importance dépasse le cadre académique. Nous mettons au défi la biologie de l’évolution de dépasser hardiment les insuffisances de la synthèse moderne pour aboutir à une théorie unifiante modelée sur la Grande Théorie Unifiée de la physique. Cette théorie devrait inclure la possibilité d’une cinquième force dans la nature. Les mathématiques devraient être appliquées rigoureusement aux découvertes empiriques actuelles et futures de l’évolution. Nous présentons la thèse selon laquelle la biologie moléculaire et la biochimie doivent évoluer vers une chimie de l’éon (la vie) qui reconnaît le caractère unique des enzymes pour la vie. Pour évoluer, l’évolution biologique doit faire face aux déficiences connues, notamment aux limites du concept de survie du plus apte, et chercher des solutions dans le concept d’auto-organisation d’Eigen, la néguentropie de Schrödinger et de nouvelles approches.
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