@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…
*Godot est mort !*
j’adore ce genre de vidéo : simple , efficace .
Greenpeace, Oxfam, Reporterre, et tant d’autres les seuls à être au cul des vaches comme disait mon grand-père . Loin des salons vernis de la bourgeoisie autocrate .
Merci PJ .
« ..simple , efficace . » Mais fausse.
Comme quasi tout slogan politique. Exemple: Le méchant pdg de total ne brûle pas le pétrole vendu par total, mais bien le gentil consommateur moyen qui l’achète. Vous avez un cerveau ? Utilisez le !
Vous avez raison.
Il ne faut pas dire du mal des riches. On ne sait pas ce qui peut nous arriver.
Dites tout le mal des riches que vous voulez, mais abstenez vous de mentir svp. A propos, je suis membre cotisant de greenpeace car j’admire certaines de leurs actions , par exemple quand ils cherchent à gêner la chasse à la baleine.
« En france 63 milliardaires polluent autant que la moitié de la population française »
Choc, mais faut aller plus loin pour comprendre comment Oxfam arrive à cette conclusion. Ils ont intégré les parts financières de leur patrimoine qu’ils détiennent en fait dans l’économie réelle (ou pas) mais qui a un bilan carbone dégueulasse mais qui fait vivre ces fameux français … Et là même si on ne peut que souscrire à la mise à contribution des plus riches cette histoire d’ISF climatique est quand même une autre tarte à la crème… Ou comment éternellement poser des cautères sur une jambe de bois (encore la pauvre fille qui revient sur le blog).
Vidéo drôle et très sympathique, qui reflète une partie du problème mais plutôt maladroitement. Puisque le PIB est lenairement corrélé à la production d’energie, massivement fossiles.
L’approche qui part du bilan carbone et des besoins énergétiques est donc vraiment ce qui est indispensable surtout pour l’échelle de temps dont on dispose si on veut rester à +1.5°C/°C.
Et ça suppose une authentique planification économique et écologique cf Shift project, PTEF, et « Comment sauver le genre humain » . Et donc de la décrois… oups pardon, de la sobriété 😅 !
Bref une approche physique d’abord.
Apres se pose le besoin de financement, énorme, et qui suppose d’aller chercher l’argent ou il est…
PIB linéairement corrélé à l’énergie (primaire) : pas exactement, un facteur 4 de découplage entre 1920 et 2020 :
https://arxiv.org/abs/2008.10967
ou
https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0921800921003128?
En effet, l’amalgame d’Oxfam n’aide pas le péquin à comprendre comment va se passer la suite.
La fourche du peuple avec les 64 ultra-milliardaire au bout ne changera pas elle-même le nombre de liaisons C-H oxydées, ni le nombre de vaches consommées.
Système quand tu nous tiens !
Mais ces 64 là ont en effet des manettes bien grosses car tous les riches d’un certain niveau (disons > 100 M€) jouent peu ou prou le rôle de « lead investor » pour la strate du dessous (de 50 kE à 5 ME disons), et c’est ainsi que le capital est drainé.
Mais ce drain repose sur un système d’information relativement informel (comme on le devine vu le peu de remue-ménage des actionnaires ordinaires aux AG des grands énergéticiens par exemple), il n’y a pas de « signal environnement » qui remonte la chaine, ou si peu. Les nigérians du delta soumis aux ravages du raffinage sauvage du pétrole et aux fuites des conduites en savent quelque chose, c’est un cas où la poubelle est moins grande que celle du CO2 (l’océan).
C’est en contradiction/rectification de l’affirmation (image linéaire, je crois) de JM Jancovici ?
C’est un affinement.
Le coefficient de proportionnalité est passé de 1 à 0.3 sur 100 ans disons en gros.
Ca correspond à un ordre de grandeur de baisse de 1%/an de ce coefficient de proportionnalité GDP/(energie primaire), c’est aussi ce qu’on appelle la « productivité des facteurs » en économie, pour faire court
(ou le multiplicateur de Solow), qui est un invraisemblable fourre-tout et une façon détournée de l’économie d’éviter de reconnaitre qu’elle n’avance pas un véritable mécanisme qui explique son évolution, société et technique comprise, elle est dans un silo et a les œillères de toutes sortes longuement évoquées sur ce blog.
il faut voir aussi ce qu’on met dans le PIB (GDP) ainsi discuté :
Tout le bazar produit en Chine, toutes les ventes immatérielles (@Netflix) mais donnant envie d’acheter des produits « technologiques »,
et bien sûr les immenses quantités de béton (la Chine ayant fait très fort depuis 2000 dans cette catégorie). Lequel béton est en apparence « plus productif » quand les travailleurs qu’il abrite produisent des smartphone à Shenzen (prix habitation croissant et crise de l’immobilier en Chine sont une des faces de ces apories du PIB).
Et puis rappelons pour la route que les bouchons .. routiers augmentent le PIB, comme plein d’autres externalités négatives :
Le traitement des déchets à la française (qui ne recycle que quelques pourcent en bout de chaine) et tutti quanti.
Et puis de 1820 à 1920, sous l’ère charbon, le coefficient n’avait pas varié, en revanche, Janco peut avoir compilé des choses qui ne tiennent pas compte de ces deux aspects différents, liés à davantage d’use du savoir suivant les auteurs du papier cité plus haut.
Délicieux !
J’ai adoré…
Merci !
Confusion entre les gaz à effet de serre et la bouse de vache. Dommage.
On devine l’analogie proposée entre la brouette de merde et la pollution générée par les plus riches, sauf que la merde des vaches, quand elle est correctement gérée, constitue le meilleurs amendement des sols éprouvé avec succès depuis 10 000 ans. Elle fait partie du cycle. Sans elle, nous ne serions pas là pour en parler.
Non, les vaches produisent du méthane due à la digestion de l’herbe (avec 4 « estomacs » quand même !) en l’éructant.
https://www.la-viande.fr/environnement-ethique/viande-changement-climatique/rot-vaches-methane-stockage-carbone
La décomposition des bouses (comme toute autre décomposition de matériel organique) produit aussi des gaz à effet de serre.
Inversement, en fertilisant les sols en y apportant de l’engrais naturel (mon voisin m’apporte un godet de temps en temps, quand je lui en demande, merci à lui), la prairie emmagasine le CO2 à partir de la photosynthèse des plantes qui y poussent. De plus, un bon entretien d’une prairie (ce qui n’est que rarement le cas) peut permettre d’avoir une biodiversité importante. C’est surtout sur ce point qu’il faut agir (en limitant les engrais chimiques utilisés pour « booster » la pousse des herbes, et en laissant plutôt la fertilisation naturelle agir).
@François M
Oui, c’est exactement ce je dis. Mais comme il est difficile de présenter visuellement le méthane émis par les vaches dans une vidéo, ils se sont rabattus (maladroitement) sur une allégorie avec la bouse.
Des vaches j’en ai vu beaucoup aujourd’hui, étant en campagne à la campagne pour la Nupes 😉
Ah la joie de discuter avec une obsédée du grand remplacement et du burkini là où il n’y a pas un musulman dans un rayon de 100 km !
Mais aussi quelques belles rencontres émouvantes comme cette ex aide-soignante reconvertie dans la librairie ambulante sur les marchés dont on a vu les yeux se remplir de larme quand on a évoqué la crise du Covid à l’hôpital.
Quant aux réunions publiques c’est bien simple, personne ne vient, y compris chez nos concurrents de droite.
Reste les discussions avec les maires, toujours là, quelles que soient leurs opinions politiques.
Je suis en train de lire le bouqin « Jamais seul » du biologiste Marc-André Selosse (Ed Babel essai).
C’est très clair sur les vaches :
– elles ont une excellente efficacité « de l’herbe à la protéine », comparé à ce qui se passerait avec des étages trophiques plus nombreux (facteur 10 de perte par étage, c’est mieux de n’en avoir qu’un).
– c’est parce qu’elle recycle l’azote et le phosphate et en pissent peu, ça se passe entre rumen et salive pendant la rumination.
– Elles ne « mangent pas l’herbe », malgré les apparences. Le gros du nutriment, c’est l’excès de microbes du rumen qui est mangé par la vache, après avoir digéré ce qu’il a pu de l’herbe, mais dans la bouse il reste de la cellulose et de la lignine visible (les brins).
– Donc c’est une merveilleuse usine biologique pas encore perçue en tant que tel. Et en effet le rejet de méthane est à mettre en face de la capacité d’azoter la terre avec la fumure sans engrais chimique (actuellement consommateur de méthane fossile et producteurs de CO2, via la synthèse Haber-Bosch de l’ammoniac et quelques étapes chimiques ultérieurs vers le nitrate d’ammonium typiquement).
C’est amusant mais hélas, les informations sont fausses.
Les milliardaires français ne produisent pas 50% des émissions de CO2 dans l’Hexagone. Par contre l’agriculture et l’élevage en produisent environ 20%, idem pour l’industrie et 30% pour le transport, ce qui représente déjà 70% des émissions sans qu’elles émanent spécifiquement des milliardaires…
La désinformation est toujours dommage et dommageable même si c’est pour la bonne cause.
Source:
https://youmatter.world/fr/emissions-co2-par-secteur-monde-france/
La bonne cause c’est vite dit le but est de démobiliser l’effort individuel (désagréable) pour dévier le sujet vers un rapport de classe : Pastèque.
@Ruiz
Oui d’accord mais normalement, Oxfam c’est une bonne cause comme Greenpeace, Non ? Il est vrai qu’aujourd’hui on ne sait plus trop sur quel arpion danser, est-ce la droite ou la gauche, on s’emmêle parfois les principes et la bonne cause toujours.
Vous avez raison, la propagande du greenwaching est beaucoup plus rigoureuse d’un point de vue scientifique. Tout est une question de budget.
https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/09/26/lvmh-bernard-arnault-entre-greta-bashing-et-greenwashing_6013119_3234.html
@ Alain Mathieu. On fait souvent dire aux chiffres ce qu’on veut. Surtout si le détail et la méthode ne sont pas donnés.
Je prends juste un exemple : « Déchèteries 1.7%, Gestion des déchets et des eaux usées 1.5% ».
Dans quelle catégorie sont les incinérateurs de déchets ? En fait en lisant les autres sources de l’article, je pense qu’il faut lire, à la place des « déchetteries », les « décharges » et autres « centres d’enfouissement technique » qui produisent énormement de gaz par décomposition et fermentation. Mais leur gestion s’est beaucoup améliorée depuis 50 ans.
Ensuite quels déchets ? Il faudrait séparer les déchets des ménages, les déchets de l’industrie alimentaire, les déchets des producteurs et restaurants et cantines, etc…
Idem pour les transports : il faudrait séparer les rejets des voitures particulières de ceux des camions et véhicules professionnels…)
On serait donc sans doute bien en peine de mesurer les rejets d’un côté du citoyen lambda (déjà fort variables) et ceux du milliardaire avec son domaine, ses trois et quatre autre résidences dans les montagnes et les îles, son yacht et son avion…
Donc, oui, la critique est juste concernant la critique des chiffres d’Oxfam. C’est dédouaner le citoyen lambda à bon compte que de remettre toute pollution industrielle sur les épaules des propriétaires d’actions. D’autant qu’il y a aussi des pollutions étatiques, dont les Cies d’aviation, les postes, etc.
Donner une vision de l’ensemble du mode de vie des Terriens, avec variation suivant les niveaux de vie des classes et des pays, est sans doute plus réaliste.
On peut toujours chercher la petite bête mais le plus important est de savoir qu’il y a un vrai problème et de faire ce qu’on peut pour y remédier. Ergoter sur des vétilles ne résout rien et est bien souvent l’apanage des inactifs.
Le plus efficace : taxer les riches interdire l’élevage, promouvoir d’autres techniques pour l’amendement du sol dont on aura de tout manière moins besoin étant donné que la majeure partie de la production est actuellement destinée à l’élevage.
Les riches et l’élevage ont fait leur temps, passons à autre chose.
Les pauvres et la famine ? Je le crains comme on est parti…
Ce ne seront pas les pauvres qui mangeront Bernard, Bill, Jeff, Warren et Donald, il faut pas rêver…
@marko La France est une terre de polyculture et d’élevage (et de fromage), vouloir la suppression de l’élevage qui aide à la fertilisation des sols pour lui substituer une activité extrativiste ou de génie chhimique est pour le moins hasardeux. Le système est à considérer dans son ensemble prairie bétail culture et constitue une méthode de captation de l’énergie solaire compte tenu du climayt local (précipitations).
Le problème de l’élevage doit malheureusement être envisagé à l’échelle mondiale pour comprendre son impact. Exemple : En Amérique du Sud, cet élevage est responsable de 65 % de la déforestation, notamment en Amazonie. https://www.ecolomag.fr/un-elevage-bovin-respectueux-de-la-foret-tropicale/
Comme toujours avec le néolibéralisme, la production doit alimenter le Marché de la viande qui doit alimenter la sacro-sainte croissance. Je vous rappelle, si les mots ont un sens, que la viande est considérée comme un minerai ! https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Minerai_de_viande Et pour extraire ce minerai, on consomme environ 15 m3 d’eau pour 1kg de viande bovine, alors qu’il suffit d’environ 1,5 m3 pour 1kg de céréales.
Pour aller plus loin, la vidéo publiée par Le Monde sur le site L214.
https://www.viande.info
C’est toujours la même question : ben et nous, qu’est ce qu’on peut faire ?
Et bien, commencer par manger moins de viande. C’est bon pour la santé et c’est bon pour la planète 😊
@Pascal manger moins de viande la meilleure façon c’est de la réserver aux riches (peu nombreux).
ou aux puissants en Angleterre les maîtres mangeaient la viande d’où les noms de viande d’origine latine, et les dominés gardaient les troupeaux d’où les noms d’animaux d’origine saxonne, en français il n’y a pas la même différence.
Augmenter le nombre de pauvres qui ne mangent pas de viande, se déplacent en vélo c’est bon pour la planète, revenir nous-même à un mode de vie comme celui de la chine de la révolution culturelle, qui a évolué depuis très largement en sens inverse.
Et oui mon cher Ruiz, vous faites probablement partie des riches qui mangent de la viande tous les jours et qui aurez le privilège d’avoir des maladies cardiovasculaires à la fin de votre vie, que je vous souhaite, par ailleurs, la plus longue possible.
A l’époque où je faisais mes études sur Paris, quand je rentrais le soir à la maison familiale après 5h de transport en commun, ma maman qui avait connu les privations avec 11 frères et soeurs, me faisait cuir 2 bons steaks pour me refaire une santé. Ma belle mère qui jeune enfant s’était faite engueulée parce qu’elle avait bouffé les tickets de rationnement après guerre, elle ne pouvait pas concevoir un repas de fête autrement que ultra protéïné au point d’en oublier les légumes. Nous avons dans notre culture cet héritage de nos parents (ou grands-parents) qui veut que manger de la viande, c’est bon pour la santé et ça « fait riche ». En oubliant, toutefois, que la majorité de la population autrefois ne mangeait pas de viande tous les jours et à toute de même réussit à survivre.
Aujourd’hui, on est prêt à acheter du boeuf à 22€ le kg dont on ignore l’origine mais pas des pommes bio à 5€ le kg parce que c’est trop cher.
C’est mon néphro qui m’a conseillé de manger moins de protéïnes animales pour éviter d’avoir des calculs et protéger mes reins. Et depuis, j’ai même changé ma manière de faire les courses. Avant, je choisissais une viande et le me demandais ensuite quels légumes j’allais faire avec. Aujourd’hui, j’oublie régulièrement d’acheter de la viande. Je ne mange des protéïnes animales plus qu’une fois tous les deux jours et je découvre plein de nouveaux plats à faire sans viande (merci internet). J’aime bien cuisiner.
Des fois, ça me fait bien un peu mal au coeur parce que si tout le monde faisait comme moi, je ne verrai plus dans les prés nos belles blondes d’Aquitaine. Mais c’est comme le climat, un jour, on n’aura plus le choix comme au Chili. Et puis nos rivières seront plus belles quand on arrêtera de cultiver les champs de maïs qui rejettent leurs eaux boueuses de drainage jusqu’à faire creuver toute vie en rivière.
Chacun fait comme il veut (pour le moment) mais la raison n’est pas dans l’illusion de la richesse.
Bouffer comme les riches, c’est se pourrir la santé :
– le pain blanc c’était le pain des riches et le pain noir celui des pauvres. Malheuruesement ce n’est plus le cas et pourtant, rien de plus mauvais pour la santé que le pain blanc (de ce côté là, je reconnais que j’ai une faiblesse)
https://www.boulangerielapanetiere.com/pain/souvent-demande-pourquoi-le-pain-blanc-est-mauvais-pour-la-sante.html
– la même chose en Asie avec le riz blanc et le riz complet qui autrefois était la nourriture des pauvres.
Parmi les 20 pays du monde les plus touchés par cette maladie, avec un taux d’obésité féminine de 55 %, le Koweït arrive en deuxième position de ce triste palmarès mondial. Et toujours parmi le top 20 des pays connaissant la plus forte obésité chez les femmes, les Émirats arabes unis (EAU, 42 %), Bahreïn (38 %) et la Jordanie (38 %). La situation n’est guère plus réjouissante du côté de l’obésité masculine, avec quatre pays MENA dans les 20 premiers rangs : le Koweït, avec un taux de 30 %, les EAU (25 %), l’Arabie saoudite (23 %) et Bahreïn (21 %).
https://blogs.worldbank.org/fr/arabvoices/pays-arabes-malaise-dans-la-sante
Bon et après tout ça, bon appétit quand même 😉
Excellent ! Bravo pour cette tranche de vie. (Que je partage un peu, en achetant les légumes d’abord, mais accommodés ensuite avec une viande le plus souvent ; je pense souvent en bon belge : il faut trois choses dans l’assiette, soit les légumes, la viande et les patates !).
Voici quelques éléments à prendre en compte. Les pauvres bouffaient effectivement des patates et rien d’autre (Van Gogh, « les mangeurs de pomme de terre »). Je me rappelle avoir vu un papier sur les mineurs d’avant 14 : du mauvais lard (plus de gras que de viande) une fois par semaine. Et de très nombreuses émeutes de la faim (les patrons charbonniers baissaient les salaires suivant la conjoncture au mois le mois..) ; encore en 1932, en 1941, les ménagères ont mis leurs hommes à la grève pour réclamer des patates.
Et les pauvres vivent bien moins longtemps. Six ans de moins pour un ouvrier par rapport à un cadre, a-t-on dit il y a quelques années. A-t-on des séries sociales antérieures de durée de vie ?
Nourriture insuffisante pour l’effort fourni, pollution industrielle effarante dans le milieu de travail, auto-médication « de grand-mère » le plus souvent, hygiène faible par absence d’eau courante, de baignoire et de « salle d’eau »…
Il y a donc cette inversion totale dans les années 70 (?). L’industrie va faire bouffer les pauvres pour leur grignoter leur salaire des 30 glorieuses : conserves, surgelés, aliments transformés. Et elle va chercher à la vendre comme une drogue, en forçant l’addiction au sucre, au gras, au chocolat. Elle va augmenter les doses en mesurant le « seuil de saturation » à ne pas dépasser.
C’est en fait un « complexe de nouveau riche » qui est ainsi cultivé : on me procure des « erzats » de « signe extérieur de richesse ». Cela a marché avec les consommateurs occidentaux, cela marche avec les états riches du Proche Orient que vous mettez en évidence.
On est bien d’accord que je ne suis pas en train de faire l’apologie de la bouffé des pauvres qui pour un certain nombre ne mangeaient pas à leur faim et pouvaient rallonger la soupe avec des herbes sauvages en temps de disette.
Ce que je veux dire c’est que de la pénurie alimentaire d’après guerre on a réussi à faire manger tout le monde et en partie grâce à l’INRA. Mais comme toujours, on n’a pas su s’arrêter et devenant un « produit d’exportation » largement subventionné, la production alimentaire s’est emballée jusqu’à devenir un produit de spéculation.
Et en parallèle, pour soutenir cette production pléthorique, le marketing est remplir nos assiettes bien au delà de nos nécessités.
Ajoutez la culture de la bonne bouffe à la française, j’ai connu les repas de fête avec : entrée froide, entrée chaude, viande et légumes, trou normand et on repart, poisson et légumes, plateau de fromages et salade, dessert, digeo et gueule de bois. Bon, d’un autre côté, faut reconnaître que notre culture bouffé nous a longtemps protégé du fastfood. D’autres pays n’ont pas eu cette chance et ont plongé beaucoup plus vite.
Pour dire qu’on est passé d’un extrême à l’autre et qu’il serait temps de retrouver une alimentation saine et savoureuse pour autant.
Il s’est passé un peu la même chose dans les pays arabes, qui avant de devenir des monarchies pétrolières étaient peuplés en majorité de populations nomades et relativement pauvres.
La bouffe dans les pays riches n’est elle pas devenue d’abord un anxiolytique gras, sucré et où salé ? Au détriment de nos artères.
On est bien d’accord Chabian, ça reste entre nous. Faut vous dire que j’habite au pays du foie gras, du magret, du veau élevé sous la mère, de la palombe, du porc noir gascon et autres charcutailles de bon aloi. Ici, il y a des sujets qu’il vaut mieux éviter ! 😂
Je ne vous dénoncerai pas, allez en paix. Moi j’habite au pays de l’humidité (où il pleut seulement une heure sur deux) ce qui justifie un peu de gras dans l’assiette et même sur les frites (et même de bourrelets pour l’hiver). Bon, avec la sécheresse, l’argument ne vaut plus autant. Nous allons devoir en parler à notre estomac…
C’est le système qui nous rend anxieux : « Pourriez-vous manquer ? » de gsm, de netflix, de chocolat… *pourriez-vous rester sourd à cette offre à – 2 % ? », etc. Pourriez-vous supporter la décroissance ?
La frustration est une arme.
La frustration est une arme. … quand on est toujours à courir derrière ses envies. Parce que l’on cherche à combler un vide (parfois avec la bouffe) mais lorsque l’on réalise qu’on est plein de soi, de vie, de l’air qu’on respire et de l’eau qu’on boit…. Plus besoin de courir. 😉
La France, la tradition, le fromage: meuhh non, ça ne fonctionne plus comme ça.
Pour la fertilisation des sols, je propose les excréments humains: moins de médicaments, moins d’antibiotiques et moins de chimie (c’est pas une blague).
Le bétail sur prairies est exceptionnel et ne suffirait pas à nourrir le monde entier.
Gardons quelques prairies, quelques vaches, ne pas les inséminer artificiellement pour le lait, et ne pas les bouffer.
Oula ! que de commentaires pseudo-scientifico-économiques pour un clip dont je retiens surtout l’humour… vache ?
Il est vrai que les greenwashers ont tendance à prendre les vaches comme boucs émissaires ces temps-ci. Il y a étrangement une tendance à les culpabiliser aussi chez certains écologistes : les végétariens, vegans, adeptes de modes de vie vertueux, c’est très louable mais les comportements individuels ne changeront pas l’avenir de l’humanité si le système des plus gros pollueurs continue en parallèle.
J’ai entendu un reportage (CO2 mon amour, France Inter) sur des cultivateurs auvergnats qui disaient vivre en symbiose avec leurs voisins éleveurs pour les apports en fumier sans quoi il n’y aurait pas de légumes bio (et de beurre dans les épinards). La prairie régule aussi l’hygrométrie et la biodiversité.
De plus, entre élevage intensif (les 1000 vaches en stabulation, pure production de méthane, capitalisme…) et pâture naturelle (entretien des prairies, apports en engrais naturels, petits producteurs…), il y a un monde.
Le caca humain pourrait servir mais il nécessite un traitement adéquat sinon danger de méchantes bactéries ; il manque aussi de fibres et d’autres éléments que nous digérons mal. Seul le caca herbivore est prêt à l’usage sans danger et en grosse quantité.
Moins de pétrole, moins de transports, moins de plastique, moins de pesticides, moins de profits aussi et les vaches pourront brouter en paix ! Et ça, c’est incompatible avec un système de milliardaires peu importe le bilan carbone de leurs yachts, leurs jets et leurs piscines.
Eh oui, quand on commente l’humour, c’est moins drôle.
Mais personne ne prend les vaches comme boucs émissaires, ce sont les politiques et les personnes qui encouragent l’élevage qui sont critiquables. Pourquoi détourner le sujet ? Et puis, ces vaches que vous aimez tant sont massacrées dans les abattoirs pour votre petit plaisir alors que leur consommation n’est pas nécessaire. Comme c’est drôle ! Oui, la mauvaise conscience peut parfois faire évoluer les mentalités.
https://www.planetoscope.com/elevage-viande/1172-.html
Pourquoi ne pas les laisser paître paisiblement dans leur prairie et, pourquoi pas, récupérer leurs excréments pour fertiliser les sols si c’est nécessaire ?
(Mais je ne veux pas moi-même détourner la discussion sur l’aspect éthique de la consommation de produits animaux, sinon j’aurais droit à tous les sophismes habituels des « carnistes » : les traditions, la France, les carences, la nature etc.)
Pour ce qui est de la scientificité, je crois qu’il y a suffisamment de données pour conclure que la consommation de produits animaux doit être drastiquement réduite :
Selon le GIEC, la consommation de viande est un des principaux leviers pour réduire les émissions de gaz à effet de serre, non ?
https://www.viande.info/recommandations-reduction-viande-environnement
Pour nourrir l’humanité, la consommation de viande doit être limitée. Bonne petite vidéo sur le sujet (même s’il y a une erreur de pourcentage à un moment donné, tout est bien sourcé) :
https://youtu.be/YArLPiS1Mrs
Pour ce qui est des excréments humains :
Il faut de toute manière traiter ces excréments, autant le faire de manière plus intelligente et plus écologique au lieu de gaspiller l’eau potable.
Petit article intéressant:
https://journals.openedition.org/rac/11042#tocto1n5
Petit bonus : comment les végétariens et véganes sont perçus dans notre société : https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/1368430215618253
En fait je suis d’accord avec vous sur pratiquement tout, vous voyez, mais il me semble que le sujet était qu’on focalisait sur les vaches alors que le problème est ailleurs. Je n’ai rien détourné du tout. Ces messages « d’alerte au méthane » envoyés par ceux-là mêmes qui tirent profit du système sont bien faits pour nous distraire de leurs vilaines activités. Merci Bernard ! (la vache !)
Je ne conteste pas notre responsabilité de consommateurs dans tout ça et tant mieux si on mange moins de viande (sans parler des porcs, des poulets…) et qu’on met des toilettes sèches à la maison… et tout, et tout, la science et l’économie à l’aide, bien sûr ! Vaste sujet, intéressant à développer par ailleurs, une autre fois…
@Emma
je plussoie
« Oula ! que de commentaires pseudo-scientifico-économiques pour un clip dont je retiens surtout l’humour… vache ? »
même si dans mon commentaire je lance une pique à l’encontre de la bourgeoisie il n’en demeure pas moins que la vidéo est à prendre dans un esprit humoristique . Dans ce cas je laisse les commentaires pseudo-scientifico-économiques pour ce qu’ils sont et en rester à cette dérision qui fait du bien aux petites cellules grises .( vive la Belgique ! ) . Il y a assez de crânes d’œufs pour leur laisser ce triste travail .
@Pascal (suite) Mon intérêt pour la renormalisation est venu de la lecture d’un début d’article d’Alain Connes*, où le « moi »…
» Cette petite église sans ornements est depuis longtemps considérée comme la plus ancienne de la ville suisse de Lucerne.…
Et si on parlait de la part d’identification de Poutine vis à vis de Trump et de Trump vis à…
Thom : « Si l’on croit qu’individualité et stabilité sont nécessairement liées, cela n’implique-t-il pas qu’une qualité, comme en Théorie des…
@Hervey (« NOUS FAISONS PARTI DU PAYSAGE et nous agissons sur lui pour le modeler ou le déformer ») Je veux croire…
Si en plus vous êtes « multi-moi », je comprends la difficulté ! 😉
Je crains malheureusement que Paul n’ait raison. Il y a certainement une part d’identification à leur leader chez les électeurs…
https://hervey-noel.com/wp-content/uploads/2015/04/cartes_hommage-a-shitao3_hervey.jpg
Merci. Je voulais sortir de la focalisation sur Poutine, sur l’ennemi, le diable par rapport à l’examen de la situation…
@Paul Jorion Je préfère utiliser le mot « mimétisme » à celui d’identification . Histoire de vocabulaire . Dans « identification » il y…
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