Mathieu Macheret

M. Mathieu Macheret est critique de cinéma.

Au cours des récentes semaines, il était à Cannes où il a éreinté dans les colonnes du Monde :

– La Palme d’Or : Triangle of Sadness de Ruben Östlund

– Le Grand Prix (ex-aequo) : Des étoiles à midi de Claire Denis

– Le Prix spécial : Tori et Lokita des frères Jean-Pierre et Luc Dardenne

– Le Prix du jury (ex-aequo) : Le Otto Montagne de Charlotte Vandermeersch avec Felix Van Groeningen

Un remarquable quarté !

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5 réponses à “Mathieu Macheret

  1. Avatar de ThomBillabong
    ThomBillabong

    Et se souvenir de Télérama quand The Square a eu la Palme d’or, c’était jouissif ! Heureusement, le cinéma et le public se fichent de plus en plus des ces sachants posturaux qui cherchent désespérément à remplir des colonnes sans lecteurs.

  2. Avatar de Christian Brasseur
    Christian Brasseur

    oufti! proficiat!

  3. Avatar de Joaquim le cinéphile
    Joaquim le cinéphile

    En examinant le palmarès, d’une part, et comment les films récompensés ont été perçus par un critique de cinéma, d’autre part, vous êtes parvenu à la conclusion qu’un critique n’était pas forcément d’accord avec un jury de festival. Bravo. Mais il aurait fallu peut-être nourrir cette constatation de quelques explications. Comment cela se peut-il ? Un critique de cinéma devrait-il toujours attendre le verdict des jurés, ou les chiffres des entrées en salles, avant d’écrire sur les films, afin de se conformer à ce que les autres pensent ?

    Deux brèves remarques. D’abord, Vincent Lindon (président du jury cette année), très estimable acteur, est plus sensible au message social et politique véhiculé par un film, qu’à sa mise en scène. Là où un critique de cinéma, convaincu à raison que la forme, c’est le fond, se préoccupera avant tout de mise en scène (avec le pari que c’est l’écriture d’un film qui fera qu’il restera remarquable même dans 50 ans) et pour qui le « message » ou le « positionnement » affiché par le film ne sera au mieux que l’écume des vagues, au pire de l’affichage destiné opportunément à gagner un prix dans un festival (ça marche souvent).
    Par ailleurs, le palmarès est ce qu’il est, mais au vu des nombreux prix inventés pour l’occasion (prix du 75ème anniversaire) ou décernés ex-aequo, on peut supposer que les désaccords étaient profonds au sein du jury et qu’il a fallu multiplier les prix pour contenter un peu tout le monde. À l’arrivée, je trouve qu’il est bien difficile de discerner une ligne ou de dégager une vision d’ensemble qu’aurait eu le jury cannois.
    Ajoutons que Vincent Lindon a tourné dans plusieurs films de Claire Denis (« Vendredi soir », « Les Salauds ») et, par amitié, s’est senti obligé de lui renvoyer l’ascenseur. Isabelle Huppert, présidente du jury cannois, avait jadis fait de même en récompensant Michael Haneke pour lequel elle avait tourné précédemment (« La Pianiste »). Avez-vous pensé que le copinage, les concessions, la politique se trouvaient peut-être davantage du côté des jurys de festival que chez les critiques de cinéma ?

    1. Avatar de Pierre-Yves Dambrine
      Pierre-Yves Dambrine

      J’ai trouvé Lindon décevant lors de la cérémonie de clôture , d’ailleurs je n’ai rien retenu de ce qu’il a dit des films, d’ailleurs en a-t-il dit quelque chose en particulier ? J ‘ai retenu seulement qu’il présidera à nouveau le festival l’année prochaine, une plaisanterie qui avait sans doute un rapport avec Macron, question présidence. IL aurait été plus percutant en appelant carrément à voter pour les candidats estampillés NUPES !
      L’annonce des primés a quant à elle manqué de simplicité et de spontanéité. Les membres du jury avaient un peu l’air d’automates qui se mettaient à parler quand Lindon leur donnait leur tour de parole. Le french kiss sans doute téléphoné de Lindon à Bouquet releva cette mise en scène corsetée et mécanique mais cela ne fit qu’ajouter une touche d’incongruité à cette cérémonie qui manquait d’air. Mais c’est la faute à Zelensky, trop de pression en début de festival quand celui-ci avait appelé de ses voeux un nouveau Chaplin ! Trop difficile de rivaliser avec un président ex acteur inouï.

      Bon, reste plus qu’à se faire un avis sur les films en allant les voir, ou pas !

      PS.
      Libé aussi a éreinté le cinéaste suédois :

      « Déjà récompensé d’une palme d’or en 2017 pour sa farce The Square où il se payait la tête de l’art contemporain, le cinéaste suédois ne change pas de registre avec cette peinture des ultra-riches emportés dans une tempête sur un yacht finalement attaqué et coulé par le fond. Purge chic à la froide maîtrise misanthrope, pochade antilibérale signée d’un cinéaste de droite et expert en cynisme cathartique, Triangle of Sadness (Sans filtre) culmine en son cœur dans une grande séquence burlesque de dîner terminal où tous les convives, en proie au mal de mer, perdent toute dignité et se vomissent mutuellement dessus sous le regard ironique et ivre du capitaine citant Karl Marx. » Libération
      https://www.liberation.fr/culture/cinema/festival-de-cannes-un-palmares-qui-fait-des-primes-et-deprimer-20220528_GAD2YHE6Z5BTHKGSFMMSWRGOUI/

      A rapprocher de ceci :

      « De fait, le spectre de la guerre n’aura cessé de hanter les festivités cannoises, bouleversant les programmations, nourrissant les suspicions, s’immisçant dans les conversations. Ce, à l’exception notable de la cérémonie de clôture, samedi 28 mai, durant laquelle nul n’a mentionné le conflit – pas même le lauréat de la Palme d’or, le Suédois Ruben Östlund, dont le film Triangle of Sadness (Sans filtre) cingle les ultrariches en général, et les oligarques russes en particulier. » Auréliano Toner

      https://www.lemonde.fr/culture/article/2022/05/30/les-ukrainiens-denoncent-l-ombre-russe-sur-le-festival-de-cannes_6128225_3246.html

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