Hier ce fut un premier mai de lutte et d’espoir, ce lundi 2 mai, par habitude c’est France Inter qui accompagne mon petit déjeuner et le goût de la lutte se renforce.
L’invité qui délivre messages et leçons du haut de sa supposée compétence est M. Philippe Aghion. Economiste, professeur à l’université d’Harvard et à l’Ecole d’économie de Paris, professeur au Collège de France, il est un co-auteur de «Le pouvoir de la destruction créatrice » (Odile Jacob). Il a été membre du Conseil d’analyse économique (CAE) et a fait partie de la Commission pour la libération de la croissance française, dite Commission Attali, dont le rapport a été rendu le 23 janvier 2008 au président Nicolas Sarkozy. Il était l’un des conseillers en économie de François Hollande. Lors de l’élection présidentielle française de 2012, il signe l’appel des économistes en soutien du candidat François Hollande en raison de « la pertinence des options [proposées], en particulier pour ce qui concerne la reprise de la croissance et de l’emploi ». Lors de celle de 2017, il apporte son soutien à Emmanuel Macron.
Cet éminent expert, ce savant qui sait, cette éminence de la logorrhée économiste, dévoile le cœur de son projet politique « Rassurer les marchés ! ». Pourquoi ? Pour pouvoir continuer à emprunter ! Pourquoi ? Pour financer la croissance ! Pour en faire quoi, on ne le saura pas.
M. Aghion est un économiste, il prétend ne rien dire d’une vision politique. Sinon que l’économique prime et dirige et impose ses lois. La loi du moment « Réduire les dépenses récurrentes » (leur utilité publique n’est pas questionnée), « Réduire es dépenses récurrents » donc. Comment ? M. le professeur évoque deux pointq
.réformer et dégraisser l’Etat (M. Aghion affirme que beaucoup de fonctionnaires ne travaillent pas 35h./semaine)
.réformer le système « Education Nationale »
Mais, pour « Rassurer les marchés » il y a une exigence à plus court terme : réformer les retraites en allongeant la durée des cotisations et amplifier la réforme Touraine de 2014
Autre urgence : la guerre d’Ukraine provoque une crise économique, alimente l’inflation, entraîne la hausse des taux d’intérêts, que faire ? L’économiste répond aussi à cette question de géopolitique (L’Economie sait tout !) : Armer toujours plus et mieux l’Ukraine ! (Ne serait-ce pas là la fameuse doctrine « Nos sommes prêts à lutter jusqu’à la mort du dernier Ukrainien ? »
Certains matins sont, en fait, roboratifs : le discours économique c’est d’abord une idéologie politique.
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