La mécanistique de la fuite en avant d’un pouvoir fou comme un oiseau sans tête semble se mettre en place.
– jusqu’au boutisme dans l’opacité.
– déni de la réalité de l’impasse par rapport aux objectifs et à la planification primaire de cette guerre.
– pyramide de commandement sidérée par la peur et probablement captée et animée par les jusqu’au boutistes.
– diplomates qui nient l’évidence jusqu’à l’absurde.
– soutien du peuple au sens très large, très flou, réel ou affiché mêlant nationalisme, propagande, déni, sentiment d’oppression économique ou politique validant implicitement les thèses de propagande, impuissance, et le réflexe très russe et incompréhensible pour nous de ne pas s’intéresser à la chose publique pour ne pas se retrouver personnellement en difficulté, avec un rapport à l’accès à une possible « vérité » castré depuis des dizaines d’années, qui en fait même exclure sa possible existence…
Depuis le temps que j’explique autour de moi que mon sentiment est que ce n’est pas nous qui imposeront des sanctions sur le gaz mais que ce sont les Russes qui décideront quand ils couperont le robinet… en fonction de leur « reste à perdre ».
Les livraisons d’armes de plus en plus lourdes se désinhibent certes, à mesure que l’on n’observe pas de réactions en face (pour l’instant, mais on semble oublier que la réponse russe est tout sauf linéaire). Néanmoins il s’agit d’un catalogue de plus en plus disparate qui n’aura peut être pas l’efficacité de la simplicité d’usage des systèmes légers livrés en première intention sur les lignes logistique étirées et vulnérables des Russes de la première phase.
Pour les systèmes d’artillerie chacun aura ses spécificités et sera d’une vulnérabilité accrue par le peu de personnels formé à la va vite capable de les utiliser. Difficile d’imaginer ne pas devoir détacher des opérateurs sur place pour les utiliser efficacement. Par ailleurs leur délai de mise en oeuvre sur le front me semble incompatible avec une résistance à l’avancée russe d’ici le 9 mai, si l’on s’en tient à cet objectif d’étape.
Pour ce qui est des systèmes anti aériens sur chenilles ce qui est assez spectaculaire pour un défilé militaire (missiles anglais ou canons allemands), ils n’ont jamais connu l’épreuve du feu… ça reste de grosse cibles mobiles sans couverture aérienne type no fly zone.
Bref pas sûr qu’avec un catalogue disparate à la Prévert, on soit aussi efficaces, cela demande une grosse intégration de la part des Ukrainiens.
Grosse inquiétude pour la suite : on déstocke nos systèmes d’armes mais l’industrie de défense est elle mobilisée en urgence pour réapprovisionner nos stocks voire pour certaines munitions les porter à un niveau de guerre longue, qui a depuis longtemps disparu de nos planifications… ?
L’attaque sous faux pavillon aura finalement concerné à partir de ce jour la Moldavie, qui abrite à Cobasna en Transnistrie le plus grand dépôt de munitions post soviétiques d’Europe (certes périmées mais semble-t-il utilisables avec pas trop de scrupules pour le risque encouru par les opérateurs…).
Comme en 39 on a l’impression qu’il ne faut plus chercher de logique, d’explication, d’équilibre ou de mesure à ce qui se met en place.
Les faits donnent raison à Zelensky depuis le premier jour : vous n’aurez pas le choix.
C’est dur de l’admettre mais nous ne l’avons effectivement peut être déjà plus, même avec le plus grand des cynismes, au bout de la logique de non affrontement par l’absurde: abandonner l’Ukraine à ce stade serait il, soutenable, efficace ou possible?
Bonne nuit…
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