Journée ensoleillée propice aux promenades : partout sur les petites routes de la Drôme, des cyclistes aux tenues impeccables, des motards aux tenues rutilantes, les affairements d’un repas familial en ce dimanche de Pâques après les recherches enfantines des chocolats exotiques… rien ne change.
Il est loin le temps des regroupements « citoyens » (sic) d’il y a 20 ans où dans notre petite ville frondeuse tout un chacun prenait la parole pour dénoncer les raisons de la montée du FN, les questionnements infinis sur la façon de voter au 2e tour (avec ou sans gants !). Nous pensions que la gauche de l’époque aurait pris conscience de ses reniements et qu’elle aurait infléchi vers moins de néolibéralisme.
De même lors du vote non à Maastricht, qui pour moi était un non à une Europe uniquement économique et d’un seul type d’économie et pas du tout culturelle, très loin de cette Europe de Brest à l’Oural, nous pensions qu’un infléchissement était possible.
Jamais 2 sans 3 : je m’étais déjà trompé après les attentats de 2001, pensant que les Etats-Unis auraient fait leur mea culpa et non une guerre au terrorisme. Je ne dirais pas que j’espérais beaucoup de Hollande, mais après la bêtise de la période Sarko on ne pouvait pas (immédiatement) descendre plus bas. Alors quand j’ai entendu la première fois le nom de Macron j’ai cru à un gag, une erreur de transcription, Micron oui, mais pas Macron (un reste de grec ancien du lycée).
En tout cas, je n’étais pas hypnotisé comme certains amis de gauche par cet homme qui allait « révolutionner » la société car » il connait si bien le monde de la finance qu’il saura quoi faire »… en effet.
Alors, nous voilà maintenant avec l’Irak et l’Afghanistan, la Syrie, trois magnifiques pays, terres fertiles de notre modernité depuis le néolithique qui s’abiment comme des fruits trop mûrs, une Europe amputée du Royaume-Uni, des nationalismes paradeurs pour contrer le globalisme capitaliste et des peuples qui souffrent de plus en plus et de plus en plus près de nous, un réchauffement climatique incontrôlé.
Sans oublier le Liban, la Libye et… l’Ukraine, désormais là où la guerre passe vu notre puissance de destruction, toute reconstruction de nos sociétés de plus en plus complexes semblent vaines. Nous aurons peut-être bientôt les Balkans qui vont se rappeler à la mémoire des Européens occido-centrés. Faudra-t-il que nous vivions l’enfer d’une guerre civile, des températures de 45°c brûlant toute végétation, n’aurons-nous comme choix que de subir ou de prier ?
Profitons de ce beau dimanche ensoleillé même si une guerre nucléaire est toujours possible dans les prochains jours et puis il semble bien que dimanche prochain la météo sera mauvaise… à l’orage mais je peux encore me tromper.
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