Je me répète je crois, mais beaucoup si ce n’est pratiquement tout va dépendre du débat de l’entre deux tours le 20 avril.
Selon le modèle statistique de The Economist, Marine Le Pen aurait aujourd’hui une probabilité de 17% de remporter l’élection présidentielle, le score « le plus probable » pouvant être estimé actuellement à 53-47 pour le président sortant. Personnellement, j’estimerais ses chances un peu plus haut, justement à cause de ce débat, et du fait qu’il est possible de déplacer 6 à 7 points de vote avec un débat réussi, comme l’a fait le Macron version « feuille blanche » de 2017 – voir l’évolution des sondages avant et après le débat.
Jordan Bardella le président du RN a débattu hier soir avec le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin – celui qui accusait Le Pen d’être « un peu branlante, un peu molle ». Le moins qu’on puisse dire est qu’il n’a pas raté ce débat. A en croire certains extraits, il est même possible qu’il ait « atomisé » le ministre. C’est que celui-ci était bien mis en position de défendre un bilan (hummm) et d’argumenter en faveur d’un projet (heu ?)
Sa patronne est-elle capable de faire subir le même sort au patron de Darmanin ? Je n’en sais rien. D’un côté elle s’était véritablement « vautrée » en 2017, et Macron est et reste un communicateur. De l’autre elle a certainement travaillé depuis plusieurs années, il y a un bilan à attaquer, et Macron s’il est communicateur ne s’est pas nécessairement tant entraîné que ça au débat.
Cette espèce de combat de gladiateurs ritualisé qu’est le débat d’entre deux tours aura une importance toute particulière cette année. Peut-être même historique.
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