Vidéo – Heureusement le printemps s’en fiche de nos atrocités

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18 réponses à “Vidéo – Heureusement le printemps s’en fiche de nos atrocités

  1. Avatar de Bruno GRALL
    Bruno GRALL

    Merci pour cette courte vidéo Monsieur Paul Jorion !
    Au risque de passer pour un faiseur de voeux pieux :
    Le pire n’est que probable, jamais sûr.
    A bientôt.
    Et il faudra nous réjouir de retrouver la vie en paix.
    Même imparfaite.

  2. Avatar de juannessy
    juannessy

    Ma contribution à la beauté ancienne , et ici encore préservée , de la planète , par un lien sur le site d’une photographe ( ça n’est pas sa formation de base ) que j’aime bien , sur une région que j’aime bien , encore belle parce que les hommes n’y ont encore pas trop amené leurs tanks destructeurs ( les bagnoles ) . Visite des séries exposées recommandée :

    https://www.photosillage.fr/

    Pour ça je peux aussi accepter de mettre ma vie en jeu :

    https://www.bing.com/videos/search?q=vivaldi+le+printemps&view=detail&mid=30226C1918B09FA9E9FC30226C1918B09FA9E9FC&FORM=VIRE0&ru=%2fsearch%3fq%3dvivaldi%2ble%2bprintemps%26form%3dANNTH1%26refig%3d87421315668c4037bf160e7c60bc1f87

    1. Avatar de Khanard
      Khanard

      c’est une région que j’adore aussi et que je connais très bien . je paierai cher, très cher pour y être ! merci beaucoup pour ce lien

  3. Avatar de Juillot Pierre
    Juillot Pierre

    Pourquoi l’idée de « Don’t Look-Up » peut aussi bien marcher… que dans une sphère spécifique, élitiste », « méritocratique », « d’esprits éclairés », émancipés – par l’endogamie, la reproduction de classe, le clientélisme, carriérismes, etc ? – jugeant peu important que la « lutte contre les inégalités, à la racine… », sacrifie des générations entières de parents usés, désabusés, pauvres, précaires discriminés… et de « grands frères » (« djihadistes de la démocratie » ?)… pour qui l’espérance de vivre une retraite en bonne santé (dans des Ehpads publiques corrompues…) s’évapore… ou pour qui plus de 6 de leurs descendances (soit un autre calendrier que celui électoral basé sur 5 ans…) ne suffiront pas d’attendre les signaux faibles d’une « inflexion des courbes », « inversion des tendances »… leur permettant d’avoir plus de « représentativité », considération, et moins de « discriminations systémiques », brutalités commises lors de contrôles aux faciès, « manifestations interdites », par une partie croissante du personnel du « monopole de la légitime de l’État de droit », votant à plus de 60% pour l’extrême droite/droite extrême macronienne ..?

    Quel étrangeté peut être la perception sensorielle « culturelle », des intérêts particuliers cherchant à s’additionner… à s’agglomérer, à s’amalgamer, à s’agglutiner… qu’est cette envie individualiste de croire que le « déterminisme » d’espèces végétales « persistantes » (au sens anthropomorphique de prêter au règne du vivant, voir même du non vivant, soit à d’autre fabrication mécanique – des Trolls dans la machine, l’IA, les robots spatiaux – des intentions intellectualisées par l’Humanité)… n’est pas « fatal »… et de fait… est censée, est « en capacité » de « nous  » permettre de nous raccrocher au fait qu’il reste quelque chose de « maitrisable », à instrumentaliser… dans ce qui peut encore « nous réconforter », « nous » « réconcilier »… avec l’idée que c’est encore « bon »… un signe « apaisant » d’un coté tant obscurcie par les forces « incontrôlables », « naturelles » des activités humaines – guerrières, extractivistes, productivistes… voir même une déclaration de candidature à sa succession, d’un président si occupé, qu’il ne peut se rabaisser à débattre avec les intérêts généraux de politique intérieur se devant d’être démocratiquement décidés… – si nuisibles, toxiques, etc… de façon « sans équivoque »… dans l’avancée inexorable de la fin des « alternances du passage des saisons » (Un parallèle dans un « univers alternative », existe-il avec les alternances politiques, s’effondrant, en annonçant les « promesses » d’un nouveau monde…?)… qu’il serait presque « excusable » (Touchant non ?) « justifiable » alors… de ne pas chercher à comprendre que même si le dérèglement climatique, la perte de la biodiversité, etc… et le fait qu’on est à quelques nanosecondes, d’un conflit militaire-nucléaire – à une échelle équivalente au risque de l’extinction de l’espèce humaine – ce changement des saisons, ces dérèglements climatiques, les effondrements… etc, leurs signaux faibles en tout cas, eux, nous resteront toujours indéfiniment imperceptibles, indéterminés en quelque sorte…?

    1. Avatar de Vincent Teixeira
      Vincent Teixeira

      Je ne vois pas pourquoi les termes que vous opposez ou mettez en regard seraient forcément contradictoires ou exclusifs l’un de l’autre (par ex. votre « jugeant peu important » ?)…   Poser les données des multiples problèmes que vous évoquez en termes alternatifs me paraît un peu artificiel ou spécieux… Il me semble au contraire que tout est lié, dans une interdépendance – un peu comme V. Hugo en qui se conjuguaient un sentiment océanique du monde et de la Nature et une authentique révolte sociale, une attention militante pour « ceux qu’on foule aux pieds »… 

      Quant à « l’étrangeté (??) de cette perception sensorielle », pour moi, elle est tout simplement dans le fait (unique, éphémère, et donc tragique) de vivre et voir vivre… ce qui s’appelle aussi l’émotion, ou la poésie… une manière de sentir-et-penser (indissociablement) exprimée (par exemple) dans le poème d’Apollinaire cité ci-dessous…
      C’est une perception très aiguë et concrète que vivent, par exemple, tous les Japonais (mais qui est aussi très prégnant, enraciné dans de multiples cultures, pensées asiatiques), de manière « inconsciente », en tout cas sans l’expliquer par des théories rationnelles, sans métaphysique explicite, mais plutôt « physiquement métaphysique », un sentiment (oui, une émotion, mais sans pathos) très profond, tangible,  d’interdépendance entre les hommes et la nature (dont on n’est pas propriétaire, mais « locataire », selon un dicton – donc pas à « instrumentaliser »)… avec sous-jacente, souterraine, une conscience aiguë (mais dans le non-dit, sans pathos) de la mort, de l’impermanence de tout (« sous les cerisiers, les morts »)…
      Un mode de perception qui transparaît de manière évidente, vécue, dans tous ces rituels ou coutumes saisonniers (floraison des cerisiers au printemps – « hanami » ; changement de couleurs des feuilles en automne – « Kōyō », etc.)… ou dans les éclairs, les illuminations des haïkus : « Tous en ce monde / sur la crête d’un enfer / à contempler les fleurs ! » (Issa) 
      Dit en termes plus prosaïques (ou explicatifs), c’est à la fois une sorte de culte rendu à la grâce de l’éphémère, la conscience de la fragilité de notre condition, la mort étroitement accolée à la vie, le partage du sensible, et l’émerveillement face à la Beauté, savoir « saluer la beauté » (dans ses plus minuscules apparitions)… bref, cette reconnaissance de la BEAUTE a un nom = la poésie, qui manque tant à ce monde… poésie à vivre, et qui est aussi « un pain » de vie (comme l’a dit, entre autres, Chalamov, du fond de son goulag de la Kolyma)…

      Avec nos concepts « hors-sol », nous fabriquons des « ontologies » des êtres, très « essentialistes ». Il me semble que les Japonais ne voient pas les choses selon le schéma « moi, ici, maintenant », mais « maintenant, ici, nous »… Le système des adresses (postales) en est une autre illustration : on va du lieu le plus englobant (la ville), au plus spécifique (l’arrondissement, puis le quartier, puis le nom de l’immeuble) et en dernier on indique le nom de la personne / exactement l’inverse en Occident. 
      Dans sa définition personnelle de « la gauche », G. Deleuze reliait précisément cette perception des Japonais à l’idée qu’être « de gauche », c’est percevoir d’abord (à) l’horizon, une manière de ne pas séparer, de voir l’interdépendance de tout… Transcription non littérale =  « La perception de droite, c’est partir de soi, puis considérer ensuite la rue, la ville, le pays, et élargir, mais à partir de soi. Etre de gauche, c’est l’inverse, c’est percevoir d’abord le monde, puis le continent, puis le pays, jusqu’à soi. Etre de gauche, c’est d’abord voir à l’horizon. » 
      In « L’ABECEDAIRE DE G. DELEUZE : « G comme GAUCHE » (à 19’50) :
      https://www.youtube.com/watch?v=c2r-HjICFJM

      Interdépendance vs la séparation destructrice…   « Vérité, tu as besoin de chaque brin d’herbe » (Paul Celan) 

      1. Avatar de Juillot Pierre
        Juillot Pierre

        Pardon d’avoir tardé à vous répondre, Vincent Teixeira.

        Vous trouverez certainement « … un peu artificiel ou spécieux… »ce qui va suivre en tentant de vous répondre en rebondissant sur vos arguments, et sur l’actu… mais quitte à assumer mon inculture, etc… je la signe.

        Quitte à regarder à « l’horizon », ce que la « Gauche », en terme de culture japonaise (pour reprendre votre exemple) a pu accepter sans réagir, ou presque -et que dire alors de la « Gauche » gouvernementale occidentale ? – qu’il ai été enrôlé des milliers d’SDF très peu protégés de surcroit, pour aller essayer de résoudre « le manque de main d’œuvre »- et pour cause… – qu’il fallut sacrifié à nettoyer les ravages, décombres, etc, de l’accident nucléaire de Fukushima, je ne crois pas que Victor Hugo dont vos incantations grandiloquentes cherchent à « ressusciter », aurait ne serait-ce qu’imaginer que « l’avenir » de la « Gauche de l’époque », soit effacé à ce point… à quelques micro-secondes avant minuit, à l’horloge des risque de guerres nucléaires.

        D’après vous vaut-il mieux être retraité.e.s, après avoir exercé que des métiers pénibles, précaires, paupérisés, toute sa vie durant, au Japon, ou l’âge du départ à cette retraite méritée, et tellement peu rémunéré d’ailleurs… recul… sans arrêt… et plus vite que ce qu’il est question d’aligner droits, protections sociales, en France, Europe… méconnaissant le fait qu’à plus de 60 ans, dans certaine profs., il n’existe plus aucun espoir de la vivre en bonne santé..?

        D’ailleurs à son époque, lui (Victor Hugo) était-il possible d’imaginer pareil cynisme, au vu de ce que le plus magnifique coté éphémère, beau, poétique, de ce que les plus belles imaginations humaines ont produite, ont pu être perverti… en ayant complexifié, multiplié, divisé… et « externalisé » à ce point…. la « négativité » des rapports de forces, des inégalités, injustices…?

        Combien de discours politiques, ayant encensé la construction inachevée de l’UE, par exemple – c’est à la mode en ce moment, de motiver les « troupes » (de « va t-en guerre » ?) en prétendant à une Union Européenne devant se doter d’une arsenal militaire, de défense, plus offensif, pour défendre la démocratie, dont il semble hors de question d’interroger les failles institutionnelles de dirigeant.e.s non élu.e.s, ne gérant que les crises monétaires, pour sauver le capitalisme… des faillites de l’absence d’une Europe politique, harmonisée au mieux disant social, fiscal, moral, environnemental… – et combien d’autres ayant vanté les biens faits du nucléaire civil… se sont essayés à la thématique, au narratif poétique, au « roman politique nationaliste/européiste »…?

        Combien des plus belles fleurs, aux plus suaves des parfums… à la plus exceptionnelle, originale, complexe manière de se reproduire, d’être pollinisée, à la plus éphémère apparition… et aux plus exotiques et envoûtantes latitudes… peuvent s’avérer mortelles, au moindre contact pour l’homme…?

        1. Avatar de Vincent Teixeira
          Vincent Teixeira

          Excusez-moi, mais je parlais avant tout de beauté et poésie… car c’était exactement le propos de P.J. avec ces fleurs (de la même façon qu’il (s’)offre parfois des plages de musique – comme une « pause », un moment suspendu dans son Blog et la tragique actualité – « Arrête-moi, moment, tu es si beau ! » dit Faust (Goethe)… mais naturellement, le présent ne s’arrête pas. Illusion ? rêve ? chimère ? inutiles ? Et quand bien même, le rêve est vital aussi. Même (et peut-être surtout) au milieu de nos « horreurs économiques » et d’autres pires encore, le sentiment de la beauté, la poésie, ont leur prix, infiniment précieux, de l’ordre de la survie… oui, déjà dit, et je le répète ! Chalamov (et ses amis, Mandelstam, etc.), déporté au goulag, parlant de « pain »… il y en a beaucoup d’autres. Pendant la guerre, le poète René Char prit les armes, entra dans la Résistance, et s’il refusa de publier sous l’Occupation allemande, jamais il ne cessa d’écrire sa poésie…    
          Que certains, jugeant tout en termes d’ »utilité pratique », trouvent tout cela « grandiloquent », voire cynique, n’y change rien.  Le haïku d’Issa, pour moi, résume « tout », avec ses fleurs… et l’Enfer – non seulement jamais nié, mais toujours là…  Bien sûr, on peut cracher sur les fleurs (les négations de la beauté et le dédain de l’émotion, la poésie, sont très dans l’air du temps)… et ne voir que l’enfer…Pardon de ne pas développer davantage, mais j’ai le désir impérieux de retourner à « ma » musique (dont je me gave)… excusez-moi.
          (tout à coup, je ne sais pourquoi, me revient à l’esprit cette image des musiciens du « Titanic » jouant leur musique jusqu’au bout du naufrage… Par définition, les musiciens jouent de la musique. Devrait-on leur tirer à boulets rouges d’oser musiquer ainsi au cœur du désastre ?)

          PS : hélas, toute « gauche » (ou presque) n’existe plus au Japon depuis des décennies… et je connais très bien les pbs sociaux, dont les retraites (exsangues), que vous évoquez… Reste qu’au Japon, il y a un sentiment d’unité, du groupe (en commençant par le nucléus familial), délité en France, plus proche de l’anomie – et une force collective, selon moi, complètement liée à la géographie, à la Terre, aux catastrophes (naturelles) communes et fréquentes dans ce pays… les Japonais vivent (toujours) avec la catastrophe (« La Vague » de Hokusai). Un ami,  Michaël Ferrier (écrivain et universitaire, à Tokyo – qui s’est rendu dans la région de Fukushima, pour aider, dès le lendemain de la catastrophe) et d’autres font partie de groupes d’artistes japonais qui pratiquent leur art, créent, « autour de Fukushima » – en alliant questions sociales et politiques (une tendance d’ »art engagé », pour le dire vite, qui n’existait quasiment plus depuis l’underground des années 1960-70 – surtout dans un pays où la jeunesse est aujourd’hui dépolitisée)… vous allez sans doute leur dire d’arrêter de regarder les fleurs ?! 
          https://www.tokyo-time-table.com/fukushima-recit-dun-desastre

          https://www.tokyo-time-table.com/cr%C3%A9er-avec-fukushima-art-d%C3%A9sastre?utm_campaign=85123dea-48a1-43f7-b190-a6375ba698e8&utm_source=so&utm_medium=mail&cid=c7a89fea-e958-4992-840a-a0f52e163c1e

          1. Avatar de Vincent Teixeira
            Vincent Teixeira

            oups…
            « Arrête-TOI, moment, tu es si beau ! »
            … mais « arrête-moi… » fonctionne (ou plutôt « devrait »…) aussi

            1. Avatar de Juillot Pierre
              Juillot Pierre

              Ne vous méprenez pas non plus… Je n’ai rien contre la célébration artistique, poétique… de la beauté « naturelle », ou « artificielle », abstraite quoi… Je me délecte moi aussi, d’œuvres (sonores, animées…) comme de moments éphémères, rares, de « contemplations » diverses.

              Mais pour reprendre votre analogie du Titanic, et des musiciens qui jouèrent durant l’embarquement dans les pas assez nombreux canots de sauvetage, des passagers de 1ière classe… : est-ce que toute coïncidence de ce concert improvisé, qui permit par ailleurs de « maintenir » un semblant « d’ordre », « d’organisation rassurante » pour faire embarquer « les femmes et les enfants d’abord »… concert coïncident avec le fait qu’il masqua les cris désespérés des passagers de 3ième classe, enfermés en fond de cale, qui se déchainaient, n’est qu’une fortuite tragédie, dramaturgie humaine ou/et industrielle…?

              Combien d’Histoires de prisonniers/musiciens, séquestrés dans des camps de concentration nazi, etc… racontent en « chanson » pour ainsi dire, leurs visages tourmentés, leurs yeux livides, et les larmes qui coulaient sur leurs joues, parce qu’ils savaient en jouant avec « excellence » d’un instrument… couvrir de douces notes mélodieuses, les cris arrachés par la torture de leurs compagnons qui y succombèrent…?

              J’apprécie par ailleurs, beaucoup les petits moments de « pause » musicale, ou autre, qu’offre M. Jorion. Là n’était pas l’objet, interprété comme critique, de ma première intervention sur ce billet. Surtout quand elle voulait essayer de défiger le contexte, de transcender la beauté « naturelle » de l’instant offert au regard, de pratiquer une forme de zoom arrière, de prise de recul vertigineuse, passée en accéléré, vertige donnant à son tour la sensation d’égarement, de tournis, à constater de ce point de vu (souvent pris comme « bon sens » par le coté obscure des « apolitiques »), tout ce qui peut échapper aux regards, aux consciences .

  4. Avatar de Vincent Teixeira
    Vincent Teixeira

    Jamais les crépuscules ne vaincront les aurores
    Etonnons-nous des soirs mais vivons les matins
    Méprisons l’immuable comme la pierre ou l’or
    Sources qui tariront Que je trempe mes mains
    En l’onde heureuse

    G. APOLLINAIRE, « Le Guetteur mélancolique »

  5. Avatar de aptyos
    aptyos

    Ça fait des milliards d’années qu’il nous nargue ! C’est pas du jeu, on n’était même pas né 🙂

  6. Avatar de Chris
    Chris

    Clematite d’Armand pour les profanes

  7. Avatar de gaston
    gaston

    A noir, E blanc, I rouge, U vert, O bleu : voyelles,
    (…)
    Golfes d’ombre ; E, candeur des vapeurs et des tentes,
    Lances des glaciers fiers, rois blancs, frissons d’ombrelles ;
    (…)
    Arthur Rimbaud – Voyelles

    Monsieur Jorion, après le jaune et le bleu, couleurs de l’Ukraine, merci de nous proposer le blanc, drapeau de la trêve et de la paix.

  8. Avatar de Vincent Teixeira
    Vincent Teixeira

    Je comprends mieux – mais vous imaginez bien qu’avec cet exemple des musiciens sur le Titanic, j’avais aussi en tête le fond d’horreur du bateau que vous évoquez…
    Au-delà, il n’y a pas de « beauté pure », ni de « beau absolu » (sauf dans qq esthétisme de salon, « l’art pour l’art »)… et bien sûr, « les fleurs du mal »… la beauté est trouble, et son mystère a de ténébreuses racines (comme les fleurs)… tout cela est intimement mêlé, beauté et laideur, comme « bien » et mal »… mais c’est justement, tout le prix de l’art, poésie, musique, peinture, etc. que d’aider, parfois, et même de manière éphémère, à surmonter l’Enfer – même dans les pires trous noirs, il s’agit de « comment s’en sortir sans sortir » – et les exemples sont innombrables de poètes, et autres, qui pour échapper à leur enfermement, ou autres Terreurs, du coeur des ténèbres, n’ont que cette « arme »… Ce n’est pas une « évasion » pour faire oublier l’horreur ! quels que soient les « bienfaits », passagers ou illusoires, de la contemplation…
    Vous connaissez la célèbre phrase de W. Benjamin (« il n’est pas de témoignage de culture qui ne soit
    en même temps un témoignage de barbarie »).
    Nous n’aurons jamais qu’un « aperçu » de tout cela, cet indécidable partage… car, sauf à verser dans des angélismes ou voeux pieux, c’est dans l’homme, tout ça, le « bien » et le « mal » (pour le dire vite), l’inhumain dans l’humain, et il en sera toujours ainsi… Pascal et d’autres l’ont dit bien mieux que moi. (l’homme, « ver de terre amoureux d’une étoile » – Hugo, toujours, et encore…)

    L’exemple des musiciens du Titanic était aussi pour dire qu’un artiste fait son travail et n’a pas forcément (du moins, c’est autre chose, extérieur à son « art ») à prendre parti, s’engager « politiquement » (pour le dire vite) – comme tant d’injonctions actuelles cherchent constamment à intimer les gens … Pour un artiste, musicien, poète, son art n’est pas une « pause », une parenthèse dans la vie… il vit/respire dedans / avec / par son art… ce n’est pas tellement un métier, mais une manière d’être… Mais aujourd’hui, l’époque est tellement envahie de Jugements (de tant de gens… sur tout et sur tous – à l’aune de « l’utile » ou de la moraline) et caquetages assourdissants, que j’éprouve quelque tremblement quand, derrière de louables et nobles idées/sentiments/combats, je sens poindre l’Hydre de la Terreur morale…
    Désolé, si je me suis mépris… et aussi parce que tout ceci est un peu jeté en vrac… (pas trop le temps)

  9. Avatar de Philippe Soubeyrand
    Philippe Soubeyrand

    Ces journalistes ont eu beaucoup de chance à l’approche du printemps 2022…

    https://www.youtube.com/watch?v=M_05Qj92W9Q

  10. Avatar de Dalla Vecchia Luigi
    Dalla Vecchia Luigi

    Pour ceux qui aime Simenon comme Paul jorion, un vieux film avec Raimu dont les répliques valent leur pesant d’or.
    La scène d’anthologie des 2 clochards monsieur Cupidon et monsieur La Souris , et l’extraordinaire réplique dans la bouche de raimu: « ho, comme c’est malhonnête… »
    https://www.youtube.com/watch?v=kthOxnbIfPc
    Pour passer un bon moment en se souvenant que ce qui est « bon enfant » peut être très intelligent.

  11. Avatar de Dup
    Dup

    Regardez quand même pas de trop près sinon vous allez découvrir que cette nature que vous admirez est pleine de petites atrocités et de drames cornéliens… L’atrocité EST notre condition.

    https://www.youtube.com/watch?v=_B4Z1PB97KY

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