Poutine et nous : Comment négocier sans avoir évalué le rapport de force ? par Jean-Baptiste Auxiètre

De même que nous avons pris la récente habitude, en tant qu’individus, de déterminer le fait d’être mâle ou femelle, selon laquelle chacun d’entre nous pourrait de sa propre autorité définir par diktat la manière dont il ou elle doit être vu, plutôt que le soin en soit laissé à la société dans son ensemble, nous imaginons pouvoir définir par décret le rapport de force entre la Russie et nous, en considérant comme quantité négligeable le rapport de force effectif. 

Nous nous croyons, nous la France (pas notre Président heureusement), détenteurs d’une vérité non-négociable. Nous vivons dans un pays où 30% des Français cautionnent leurs gouvernants. Le chiffre est de 60% en Russie, et de 85% en Chine (étude américaine). Est-ce que cela nous retient de donner des leçons de bonne gouvernance à ces autres nations ?

Les Slaves établissent le rapport de force dans un premier temps et lancent la discussion dans un second temps. C’est ce que font les Russes en ce moment. Face à eux, nous sommes contents de considérer que tout se vaut et que tout a un poids équivalent dans notre rapport avec l’autre. Comme si une égalité des points de vue préexistait par principe. 

D’où vient ce pseudo-principe d’égalité ? D’une double incompréhension, et de la réalité physique, et de nos propres lois (celles de la seule France qui plus est), lesquelles ne renvoient qu’à une égalité des droits et des devoirs, mais ignorent tout le reste ! Quant à nous, nous baignons dans un environnement de réseaux sociaux ou tout se vaut, si ce n’est que l’opinion d’un parent ou d’un ami prévaut, sans souci aucun d’une exigence de validité scientifique, au sens d’une vérification expérimentale des assertions diverses.

C’est là l’application universelle de l’interprétation « népotique » du monde de Mme Marine Pen : « Mes propres enfants valent mieux que mes cousins, lesquels valent mieux que mes amis, lesquels valent mieux que mes simple voisins, lesquels valent mieux que ceux du quartier d’en face, etc. », en l’absence de toute référence au savoir ou à une vérité scientifiquement corroborée, à partir seulement des regroupements spontanés d’individus défendant leur propre intérêt, leur propre religion, leurs propres préjugés. Comment voudrait-on vivre dignement en société à partir de principes aussi risibles ?

Poutine fonctionne selon ce principe des « gens comme moi » et « qui devraient être comme moi s’ils avaient seulement une once de bon sens ». Comme si « être né au même endroit » (« Les gens qui sont nés quelque part », merci, Georges !) était le nec plus ultra en matière de définition du souhaitable par opposition au nocif. 

Les humains n’ont pour seul but que de se reproduire dans la conviction naïve que leur descendance adoptera les valeurs qui sont les leurs, sans même qu’ils se seraient souciés de les leur transmettre sous une forme articulée, et qui se résument d’ailleurs dans nos sociétés occidentales, à « avoir de l’argent, c’est une bonne chose ! ». Dans les environnements les plus cossus, le soin de cette transmission des valeurs essentielles est d’ailleurs confié en confiance à une nounou ou à des employé(e)s de maison : par ailleurs des perdants du système  pour ce qu’il en est des rapports de force établis par l’argent ! Qu’en est-il du savoir ou d’une quelconque notion de compétence dans cette manière dont nous répétons nos sociétés de génération en génération ?

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22 réponses à “Poutine et nous : Comment négocier sans avoir évalué le rapport de force ? par Jean-Baptiste Auxiètre”

  1. Avatar de Charles
    Charles

    Comment négocier sans avoir évalué le rapport de force ?
    La question posée en titre est une vraie question pour Poutine !
    Pourquoi et comment en est-il arrivé là ?
    Une piste : « la mauvaise gouvernance,  » concept du politiste russe Vladimir Gelman
    https://twitter.com/colinlebedev/status/1499789906490675202

  2. Avatar de Chabian
    Chabian

    Finalement, je trouve ce billet très confus (je sais bien que les « associations libres » sont appréciées, mais…). Et je sens que je vais discuter en long et en travers pour un démêlage et un décrêpage !
    Je vais laisser de côté, une fois n’est pas coutume, la question du genre laissé au choix de l’individu (j’y suis opposé). Je vais laisser aussi la question de la reproduction et de la transmission… sociale ; rassurez-vous, cela marche à tous les coups, et les nounous ne sont responsables de rien… Mais les traditions de classe ne sont pas une contrainte intangible et surtout pas un système de « valeurs » ; seulement un respect de la décence, des « bonnes manières » attendues de chaque classe sociale (et différentes pour chacune), mais n’impliquant pas l’éthique personnelle.
    Je croyais que le billet, d’après son titre, porterait sur la gestion du conflit collectif (c’est pas très différent pour le conflit interpersonnel, mais les affects et les rituels sont différents). Comme j’en connais un rayon sur le sujet, voici quelques indications :
    – A un certain niveau de conflit, de tension très haute, c’est la guerre, la haîne, le passage aux actes. Dans bien des cas, le rapport de forces est si déséquilibré qu’il n’y a qu’un peu à négocier à côté de la victoire : les conditions de la capitulation, les interventions humanitaires, les modifications institutionnelles.
    – Parfois, aucun des belligérants n’a le dessus, les munitions deviennent rares, l’unité se délite dans chaque camp et la poursuite de la guerre parait improductive : le moment est venu d’une négociation.
    – On décide d’un cesser le feu. La volonté de négocier est telle que cela tient, malgré des escarmouches de dernier moment. Mais on est au sommet de la tension, de l’agressivité. Les premières séances sont donc difficiles ! Chacun des camps réclame de la reconnaissance pour ce qu’il a subi, pour ses plaintes, etc. Il faut laisser ces plaintes se dire et s’entendre mutuellement et « passer à autre chose », « tourner la page » (on ne conclut rien pour la suite de ces larmoiements, une fois écoutés). Mais il ne faut surtout pas escamoter cette phase presque « revancharde », sinon elle surgira plus tard, à contretemps. Il faut donc fidéliser les négociateurs, mais faire un retour aux belligérants de chaque camp !
    – Dès que cette phase peut être close, la tension baisse et on peut négocier. Dans chaque camp, il y a des personnes utiles pour cerner des solutions et d’autres pour caler, caler encore, réclamer d’être « convaincues ».
    – Mais il y a un gros travail pour défaire les nœuds, distinguer les soucis qui se sont amalgamés et voir à les résoudre pas à pas. Au plus ce travail est bien conduit, transformé en programme de travail, puis en programme écrit, au plus le conflit est dépassable.
    (Les négociations qui se sont déroulées à la frontière biélorusse sont utiles sur le plan humanitaire – mais elles sont prématurées car on ne sait pas si on va vers une victoire déséquilibrée ou vers un point d’équilibre).

    Mais votre sujet est en fait ailleurs. Il se pose la question : les opinions sont-elles capables d’évaluer un rapport de force ? Cette question est selon moi rhétorique, elle n’a pas d’efficace dans le conflit. Là-dessus, vous tombez dans le « France-dénigrement », ce qui n’est pas plus utile (mais fréquent). Il y a des cultures nationales plus péremptoires, d’autres plus « commerçantes », ou plus intuitives, ou plus naïves… mais cela ne change pas grand chose.
    Et il y a dans la construction de toute culture nationale effectivement un postulat que nous sommes « les mêmes » et que les autres ne le sont pas. Mais la conscience aussi que nous sommes entre nous différents, divisés par une forte hiérarchisation sociale, par le genre, par le fait régional, etc.
    Enfin, une situation de crise exacerbe nos affects. Nous avons le corps qui a peur, qui fait de l’adrénaline, qui produit de la panique et de la haine, qui nous fait hésiter à fuir, à résister, à se jeter dans le danger… et dans un deuxième temps à ressentir l’empathie de groupe, l’utilité de l’entraide. Et nos raisonnements dans le premier temps sont un peu délirants, et notamment sur ce blog. Etes-vous pro-russe ou pro-ukrainien ? Etre contre l’OTAN et pour l’Europe ? c’est donc que vous êtes… pas clair, pas bon ! Mais ce fut la même chose il y a un an avec les « anti-vax » et les « pro-vax » : un pur effet de clivage désiré pour renforcer une conviction mal bâtie, dans l’incertitude. Et donc avec acharnement !
    Dans cette situation, il y a une tendance stupide et malsaine : vouloir savoir ce qu’il y a dans la tête du dirigeant chez l’ennemi.
    Regardez à nouveau le processus de négociation ci-dessus : le meneur de chaque camp sera à l’écoute pour changer ses opinions et puis c’est tout !
    Oui mais voilà : dans cette première phase de guerre (à peine 10 jours) nous surveillons les possibilités stratégiques de l’ennemi, autant que les nôtres. Imaginez un joueur d’échecs : il regarde la disposition des pièces blanches et noires, les coups possibles pour l’un ou pour l’autre ; mais il perdrait son temps à essayer de deviner l’état mental du joueur adverse ! Combien pourtant l’ont fait sur ce blog !
    Bien sur, la partie est autrement complexe que ce que j’ai simplifié :
    – au premier niveau, il y a deux belligérants sur le terrain, ils vivront la paix ou une victoire et une défaite.
    – au deuxième niveau, il y a un camp qui a une « belle mère » et même plusieurs avec plus ou moins d’autorité : les occidentaux. Ce camp « belle-mère » (mes excuses à elles pour ce cliché masculin) a été très paralysé par des menaces dissuasives de cyberguerre et de guerre nucléaire ; mais il fait beaucoup de musculation et de chantage plus ou moins efficace. Et un travail idéologique sur son opinion.
    – Mais l’autre camp, russe, malgré qu’il parait plus isolé, jouit de la « neutralité » de bien des pays en dehors de l’occident (ce que nous ne voulons pas voir et que nous incriminons aveuglément).
    – Nous sommes frustrés de ne pouvoir participer au conflit ? (c’est le cas de certains parents en cas de divorce de leur enfant, et ce n’est pas une sinécure, pour personne).
    – Mais nous pourrions plutôt réclamer l’apaisement du conflit, dénigrer les combattants et plus encore notre camp de « belle-mère » !

    1. Avatar de Jean-Baptiste Auxiètre
      Jean-Baptiste Auxiètre

      Dans tous les cas de façon réaliste, si on n’exclut pas par a priori la force nucléaire, le rapport de force physique est clairement en faveur de la Russie ! Et on feint de l’ignorer

    2. Avatar de Jean-Baptiste Auxiètre
      Jean-Baptiste Auxiètre

      Nous n’avons pas l’air de comprendre que nous devions négocier en étant dans la position de faiblesse et non pas celle du plus fort et à la fin des fins ce n’est que la réalité physique qui fera foi

      1. Avatar de GroTroll
        GroTroll

        Et si seulement cela avait été fait en décembre ou janvier, au lieu d’ignorer purement et simplement Poutine, soit l’équivalent d’une insulte et une démonstration d’arrogance qui l’aura remonté encore plus dans son besoin de démonstration de force.
        Et donc, tous ces soit-disant spécialistes qui connaissent le caractère du personnage, des slaves, des forces militaires en présence, ont été incapables de faire cette analyse, de conseiller correctement, ? Ou y a-t-il eu un choix cynique de laisser l’Ukraine devenir un charnier pour pouvoir mettre Poutine au ban de la société ? Et d’empêcher par influence ces spécialistes de prendre la parole dans les médias ?
        Merci JBA d’avoir exprimé tout haut cette réalité.

        1. Avatar de CloClo
          CloClo

          « Ou y a-t-il eu un choix cynique de laisser l’Ukraine devenir un charnier pour pouvoir mettre Poutine au ban de la société ? »

          Cette phrase est tendancieuse car elle insinue que tout est calculé en fait par l’Occident/OTAN, alors qu’il s’y met tout seul au ban de la société des nations Poutine et comme un grand dadais en plus.

          1. Avatar de GroTroll
            GroTroll

            https://www.pauljorion.com/blog/2022/03/06/video-des-nazis-partout-le-6-mars-2022/#comment-892524
            Le conflit ukrainien « faisait partie des options dès l’été 2021, lorsque j’ai pris mes fonctions », raconte le général Burkhard.
            « Les Américains disaient que les Russes allaient attaquer, ils avaient raison.»

            Donc les américains « savaient » depuis l’été 2021, et ont pourtant sciemment saboté les négociations, en refusant d’entendre les demandes russes. Et en sachant qu’ils étaient sous la coupe d’une menace informatique qui leur interdisait d’intervenir.

            Oui, un choix cynique.
            Réveillez-vous !

            1. Avatar de Ruiz

              @GroTroll « les américains « savaient » depuis l’été 2021 »
              mais n’y ont pas cru ! ou ne pensaient pas qu’une résistance soit possible (Poutine ne serait pas le seul à s’être trompé) ou souhaitable, sinon ils auraient largement doté l’Ukraine en moyens antichars et anti-aériens.
              Mais celà aurait pu dissuader Poutine d’attaquer …

              Maintenant celà permet de justifier toutes les sanctions économiques que l’on pouvait réver pour mater un concurrent économique non soumis.

      2. Avatar de Arnaud
        Arnaud

        Quelles devraient être selon vous les objectifs d’une telle négociation « sans déni de réalité »?

      3. Avatar de Nicolas
        Nicolas

        C’est bien pour cela qu’il faut envisager (que nous n’avons d’autre choix que d’envisager) un “nous” qui correspond à l’OTAN.
        Par ailleurs, le soutien au dirigeants dont vous parlez, est un soutien faute d’alternative. C’est un peu mon Dieu et mon Roi de l’ancien régime. De ce côté-ci de l’Europe (et en Amérique du Nord), le soutien serait plutôt envers le système politique (la démocratie libérale).
        Accessoirement, je pense que le système présidentiel français désapprend aux citoyens les vertus des démocraties parlementaires en les détournant des enjeux démocratiques au profit du choix d’un champion pour cinq ans. Il a également fini de pervertir la belle logique des partis.

  3. Avatar de Jean-Baptiste Auxiètre
    Jean-Baptiste Auxiètre

    Nous nous efforçons pour l’instant à ne pas vouloir comprendre le rapport de force qui est en notre défaveur ! Dans un déni de réalité ! Il va déjà falloir que nous l’admettions pour passer à la phase suivante ! Quand j’étais gamin et que j’étais en face d’un gars plus costaud que moi heureusement que mes réflexes m’ont pu le faire comprendre et que ce n’était pas le moment de crâner mais apparemment certain veulent encore crâner…

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      « Quand j’étais gamin et que j’étais en face d’un gars plus costaud que moi heureusement que mes réflexes m’ont pu le faire comprendre et que ce n’était pas le moment de crâner mais apparemment certain veulent encore crâner… »

      Oui, et pourtant j’ai vu aussi l’inverse arriver en boîte. Un gros malin bien costaud qui prenait une dérouillée par un petit sec bien tendu qui taper très vite et très bien.

      Là c’est même une dame :

      https://www.youtube.com/watch?v=O0vpkOJPmq0

      Ici pour se qui occupe, les Russes ne devaient pas s’attendre à une telle résistance Ukrainienne et à une réaction aussi prompt et coordonnée de l’UE. On verra bien ce qu’il adviendra, mais nonobstant le facteur atomique, chaque jour de plus est un jour de moins pour la réussite du plan de Poutine à mon avis

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        Pour la vidéo toute ressemblance avec une situation internationale existante serait totalement fortuite. Mais on y trouvera pas mal de point de commun pour qui veut voir. Purée les paraboles ne sont plus ce qu’elle était, elles sont sur youtube maintenant ! 😀

      2. Avatar de Jean-Baptiste Auxiètre
        Jean-Baptiste Auxiètre

        Cette dame a la société de son coté et donc elle n’est pas seule

  4. Avatar de Francois Marfaing
    Francois Marfaing

    « Vous pouvez faire beaucoup plus avec des armes et de la politesse que juste de la politesse. »
    Vladimir Poutine

  5. Avatar de Rosebud1871
    Rosebud1871

    Un état du rapport des forces !

    Pas plus de neonazis en Ukraine qu’ailleurs ?
    Poutine délirant ?

    Deux pays ont voté contre une résolution de l’ONU le 17 décembre 2018. Les USA et l’Ukraine dirigé par Porochenko, ont voté contre. Zelensky élu en avril 2019. Les USA ont une conception de la liberté d’expression extensive (avec réserves Snowden, Assange) mais l’Ukraine ?

    https://www.un.org/press/fr/2018/ag12107.doc.htm

    ………[Adoption d’une résolution
    Par sa résolution I intitulée « Lutte contre la glorification du nazisme, du néonazisme et d’autres pratiques qui contribuent à alimenter les formes contemporaines de racisme, de discrimination raciale, de xénophobie et de l’intolérance qui y est associée », adoptée par 129 voix pour, 2 voix contre (États-Unis et Ukraine) et 54 abstentions,
    Estimant que le racisme, la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance qui y est associée, sous toutes leurs formes et dans toutes leurs manifestations, y compris le néonazisme, l’islamophobie, la christianophobie et l’antisémitisme, représentent une menace pour l’ensemble des sociétés, et non seulement pour les groupes raciaux ou ethniques expressément visés, l’Assemblée générale condamne fermement les actes de glorification et de promotion du nazisme, comme l’exécution de graffitis et de peintures pronazis, notamment sur les monuments dédiés à la mémoire des victimes de la Seconde Guerre mondiale. Elle encourage les États à prendre les mesures concrètes voulues, notamment législatives et éducatives, conformément aux obligations internationales qui leur incombent dans le domaine des droits de l’homme, pour faire obstacle au révisionnisme concernant la Seconde Guerre mondiale et à la négation des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre commis durant la Seconde Guerre mondiale. ]…………..

    Des commentaires de commentateurs ?

    1. Avatar de CloClo
      CloClo

      Oui et non, ne t’abrite pas derrière des balivernes Rosebud, il faut en tirer les conclusions qui s’imposent les USA sont un pays de néonazis. L’Ukraine en revanche attend tellement des USA qu’ils sont aussi néonazis.

      On est bien d’accord c’est tout le sens de ta question ?

      Réponse par Oui ou par Non !

      D’ailleurs tu ne parles pas des abstentions 54, pas une paille hein ! Après moi aussi je vais te dire j’aurai voter contre ce texte complètement pourri qui mélange des choses sans aucune cohérence. Sérieux mélanger la lutte contre le racisme et les idéologies nauséabonde et la légitime crainte (c’est le sens de phobie mon grand tu le sais ça ou pas ?) des ou d’une religion, c’est produire une résolution qui dit n’importe quoi et permet n’importe quoi. Non, à part des affirmations gratuites sur les motivations de l’Ukraine tu n’as rien de tangible. Rien. Pour mémoire des néonazis qui élisent un président d’origine juive c’est de drôles de néonazis.

      Sinon depuis 22 ans Poutine vote contre toutes les résolutions de l’ONU qui condamne les pires régimes de la planètes qui massacres leurs peuples ou leurs minorités, dont les derniers Syrie et Birmanie par exemple, faudrait pas envahir la Russie pour arrêter ce soutien aux massacres , sans parler des massacres directes de la Russie en Tchéchénie aussi ? Et puis faudrait pas aussi envahir les USA qui foutent la merde partout sur Terre (je te rappelle le bilan de la fausse Guerre d’Irak ?). Tous ces enfoirés ont-ils été jugé pour leurs actions ?

      Là parce qu’une poignée, certes organisé et visible, de néonazis faudrait accepter cette raison foireuse comme justification à une invasion d’un pays dirigé par un type qui a largement démontré sa violence et sa capacité à massacrer à large échelle ?

      Puis pendant qu’on y est on devrait aussi s’occuper de l’Allemagne :

      https://www.zerodeconduite.net/article/le-neonazisme-pose-un-reel-probleme-en-allemagne

      Sacré Rosebud, la paille, la poutre, t’as pas appris cela dans tes études savantes ? On ne dirait pas vu le niveau de bêtises que tu débites.

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        Ensuite attention, je précise, la dangerosité des mouvements néonazis en Europe n’est pas un problème à prendre à la légère, mais cela se traite avec un Etat de droit, pas avec des tanks et des bombes, et une politique affirmée de lutte contre toutes ces idées dégueulasse propagées par bon nombre de personnes propres sur elles qui même se présentent aux élections présidentielles un peu partout en Europe, mais c’est le problème de nos démocraties, le curseur entre liberté d’expression et répression.

        Mais Poutine et les néonazis sont des alliés objectifs, tout le démontre, les financements de Poutine aux partis nationalistes et d’extrême droite européen, les groupe Wagner, etc etc. Poutine se sert de cela dans un sens (ca fout le bordel dans les démocraties) et dans l’autre (je suis un chasseur de nazis mais ils les élèvent lui même comme une réserve de chasse !). Alors tes sortis vaseuses Rosebud elles sont tellement téléphonées qu’on voit que tu as encore au téléphone filaire.

    2. Avatar de Rosebud1871
      Rosebud1871

      Rapport de forces ?

      La radio publique m’informe à l’instant que le bataillon d’Azov est à Marioupol et précise pour les auditeurs ce dont il s’agit !

      Azov ? kesaco ?
      https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9giment_Azov

      Dénazifier l’ukraine ? Poutine est fou, c’est une démocratie avec des élections, un président élu généreusement, un héros, protégeant l’Europe de l’invasion des russes. L’oligarque Kolomoïsky finance la milice comme l’élection de Zelensky et alors il a bien le droit et c’est sa liberté.

      Des commentaires de commentateurs ?

      1. Avatar de CloClo
        CloClo

        Jorion vient de te faire une vidéo spéciale pour aller poster tes élucubrations !

  6. Avatar de Ghost
    Ghost

    « le pouvoir sort des canons de fusil », tel est le crédo des leaders politiques chinois, Poutine poursuitsuit la même ligne.
    Heureusement la France a sa bombe, c’est son assurance de vie. Mais le problème c’est Allemagne, par exemple. Ce pays vit, en matière de sécurité militaire au crochet des Etats-Unis, de la France, de l’Angleterre. L’Allemagne dépense très peut pour son armée qui est est dans un état lamentable. Cela explique en partie sa richesse; normal, ce qui n’est dépensé pour l’armement augmete la richess du pays.
    Je pense qu’il grand temps d’unir le pays, la France, faire renaître et revitaliser son identité nationale. La Russie de Poutine est un vrai danger latent, la Chine également. Il faut lutter contre toute naiveté et insouciance si présente dans le pays.

  7. Avatar de Tout me hérisse
    Tout me hérisse

    C’est avéré, il existe bien des troupes de choc, guidées par une idéologie néonazie, dans l’armée ukrainienne :
    https://www.lesoleil.com/2022/03/05/qui-sont-ces-neonazis-dans-larmee-ukrainienne-bd2d1489a62bb6ce1cd210f0abe72bc5
    Toutefois, extirper ces éléments ne justifie aucunement la destruction en cours de l’Ukraine. La Russie aurait pu sans grandes difficultés assurer la mise hors de combat de ce bataillon Azov, les faisant prisonniers et pouvoir ainsi apporter une consistance à l’affirmation première concernant les néonazis, chose que n’ont pu faire les USA lorsqu’ils ont détruit l’Irak lorsqu’ils prétendaient à la présence d’armes chimiques de destruction massive dans ce pays…
    Il y a eu faute de tous côtés, ainsi en est-il des dirigeants de l’Ukraine qui se sont enferré dans cette volonté de rejoindre l’OTAN, et dans le même temps, refusaient obstinément de considérer le désir d’autonomie de certaines populations ; ainsi en est-il de la Russie qui aurait pu, à supposer qu’elle soit honnête quant aux propos concernant les néonazis, procéder à l’aide de ses forces spéciales à la capture de ce bataillon Azov et laisser ensuite planer la menace quant à une extension du conflit, chose qui aurait pu aboutir à une négociation évitant la situation actuelle où toute la population est en souffrance; quant à l’OTAN et à l’UE, ce n’est pas lorsque le conflit est engagé entre la Russie et l’Ukraine qu’il convient de se précipiter pour apporter une aide en matériel militaire, car, en l’occurrence, cette aide pourrait être considérée comme un acte de cobelligérance avec des conséquence encore plus dramatiques ; il aurait été manifestement plus judicieux de faire en sorte d’armer fortement l’Ukraine en matériel de défense contre avions et antichars, bien avant le début de la tension critique qui a amené le conflit actuel, ce qui aurait permis à ce pays d’infliger de très lourdes pertes à l’agresseur.
    Il serait temps également que le président de l’Ukraine criant à l’abandon, puisse se pencher sur ce qui a été fait pour aboutir à cette impasse actuelle, où toute aide extérieure espérée, pourrait impliquer la mort de millions de personnes sous les frappes nucléaires…

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