Blog de Paul Jorion

14 réponses à “Carnac, le 26 février 2022”

1. 

   Karluss

   26 février 2022 19h55

   j’espère que c’est pas l’arbre que vos voisins veulent abattre, il rayonne de splendeur vitale et de beauté tout en hébergeant des mélomanes.

   Répondre
2. 

   François M

   26 février 2022 19h56

   Il manque l’odeur, dommage ! Merci pour la vidéo.

   Répondre
3. 

   Rienderien

   26 février 2022 20h34

   La beauté du monde devrait tous nous réconcilier !

   Répondre
4. 

   Erakis

   26 février 2022 20h39

   L’or et le bleu… couleurs de circonstances. Chapeau !

   Répondre
   1. 

      François M

      26 février 2022 21h25

      Bien vu, je n’avais pas fait attention à la référence sous-jacente !

      Répondre
5. 

   Erakis

   26 février 2022 20h42

   Mêmes couleurs aussi que la couverture de Mes vacances à Morroy Bay…

   Répondre
6. 

   gaston

   26 février 2022 20h55

   Mimosas, forsythias, narcisses…
   En cette fin d’hiver les fleurs jaunes jaillissent sur fond de ciel bleu…

   Bleu et jaune, ça me rappelle un certain drapeau, merci Monsieur Jorion.👏

   Répondre
7. 

   Lonylp

   26 février 2022 21h00

   Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
   Que la nature est belle et que le coeur me fend
   La justice viendra sur nos pas triomphants
   Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
   Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant

   Répondre
   1. 

      Paul Jorion

      26 février 2022 21h11

      « Strophes pour se souvenir »

      Vous n’avez réclamé la gloire ni les larmes
      Ni l’orgue ni la prière aux agonisants
      Onze ans déjà que cela passe vite onze ans
      Vous vous étiez servis simplement de vos armes
      La mort n’éblouit pas les yeux des Partisans

      Vous aviez vos portraits sur les murs de nos villes
      Noirs de barbe et de nuit hirsutes menaçants
      L’affiche qui semblait une tache de sang
      Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
      Y cherchait un effet de peur sur les passants

      Nul ne semblait vous voir français de préférence
      Les gens allaient sans yeux pour vous le jour durant
      Mais à l’heure du couvre-feu des doigts errants
      Avaient écrit sous vos photos MORTS POUR LA FRANCE
      Et les mornes matins en étaient différents

      Tout avait la couleur uniforme du givre
      À la fin février pour vos derniers moments
      Et c’est alors que l’un de vous dit calmement
      Bonheur à tous Bonheur à ceux qui vont survivre
      Je meurs sans haine en moi pour le peuple allemand

      Adieu la peine et le plaisir Adieu les roses
      Adieu la vie adieu la lumière et le vent
      Marie-toi sois heureuse et pense à moi souvent
      Toi qui vas demeurer dans la beauté des choses
      Quand tout sera fini plus tard en Erivan

      Un grand soleil d’hiver éclaire la colline
      Que la nature est belle et que le cœur me fend
      La justice viendra sur nos pas triomphants
      Ma Mélinée ô mon amour mon orpheline
      Et je te dis de vivre et d’avoir un enfant

      Ils étaient vingt et trois quand les fusils fleurirent
      Vingt et trois qui donnaient leur cœur avant le temps
      Vingt et trois étrangers et nos frères pourtant
      Vingt et trois amoureux de vivre à en mourir
      Vingt et trois qui criaient la France en s’abattant.

      Louis Aragon, « Strophes pour se souvenir », in Louis Aragon, Le Roman inachevé, Paris, 1956.

      Répondre
      1. 

         gaston

         26 février 2022 21h18

         Chantée par Léo Ferré (1959) (L’ Affiche Rouge)

         Répondre
      2. 

         Rosebud1871

         26 février 2022 21h20

         https://www.francetvinfo.fr/culture/musique/jazz/apres-la-disparition-d-039-arsene-tchakarian-les-oeuvres-inspirees-par-quot-l-039-affiche-rougequot-et-le-groupe-manouchian_3279411.html

         Répondre
      3. 

         Robin Denis

         26 février 2022 23h12

         Deux chanteurs ont parfaitement ( de moi point de vue) interprété ce poème.
         Bernard Lavillier :
         
         Et bien entendu le maître Léo Ferré :
         
         Amitiés.

         Répondre
8. 

   Benjamin

   26 février 2022 23h02

   @ Paul,

   Connaissant très bien Carnac, je vois du côté de de la Grande Plage, Allée des Dolmens ou Avenue de Kermario, de grands mimosa qui peuvent vous avoir inspiré cette vidéo clin d’oeil au drapeau ukrainien… A moins que ce soit du côté de Saint Colombian.

   Sinon, mes proches me signalent aussi la tour des archives départementales de Seine-Maritime à Rouen qui arbore depuis 48h les couleurs ukrainiennes :
   https://actu.fr/normandie/rouen_76540/a-rouen-la-tour-des-archives-illuminee-aux-couleurs-du-drapeau-de-l-ukraine_48966242.html

   Répondre
9. 

   CHAPONIK Eliane

   27 février 2022 10h22

   Extrait d’un poème d’Henri Pagneux intitulé « GENESE » écrit en 1966
   Et voici l’homme surgi du long enfantement d’une nature crucifiée l’homme de soleil et de vent rien d’autre que fleur et que fruit puis arbre puis monstre en lutte pour sa faim parmi les bêtes aux longs crocs – Et le voici au-delà des temps et des temps maître de la nature creusée comme la première pirogue après le choix de l’arbre volant à ses Dieux de colère la foudre enfin disciplinée – Avec ses villes enfumées ses routes vertébrées de jaune ses boutiques qui prostituent leurs étalages à l’encan son luxe de chrome et de glace – Voici l’homme qui en a tant vu et tant vu tenant dans sa main désenchantée avant la mutilation définitive toute la destinée du monde au bout de ses doigts insensibles qui ont tant désappris de façonner le rêve –
   Homme homme prends garde car par toi seul tout sera dit si tu ne sais plus retrouver le plein souffle sur la montagne aux flancs du vase antique l’émerveillement de ta paume tous les rires et toutes les larmes dans un regard pareil à celui de ton enfant…

   Répondre

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.