Étant à la fois né – si l’on peut dire – Belge francophone et Hollandais néerlandophone, il y a eu toute une époque où cela m’a parfaitement convenu que l’on me prenne encore ailleurs pour quelqu’un du cru.
Aujourd’hui, je fais clairement comprendre que je suis Belge, né dans une famille bilingue et plus encore, véritablement biculturelle. Mais pendant plusieurs dizaines d’années, je suis passé pour un Anglais en Angleterre, un Français en France et un Américain en Amérique. Il ne s’agissait pas d’une stratégie, d’un « pas vu, pas pris », mais de l’aboutissement du fait que le bilinguisme de départ me permit d’apprendre sans difficulté l’anglais. Je n’allais pas passer mon temps à détromper ceux qui me prenaient pour un compatriote … et allaient même jusqu’à ne pas me croire quand je tentais de les dissuader (comme le système judiciaire US qui me mit un jour en demeure de prouver que je n’étais pas citoyen américain).
Tout cela pour vous dire qu’il m’est arrivé de chanter à l’unisson les trois chansons que voilà et que quand mes camarades se tournaient vers moi pour dire : « Est-ce qu’elle ne sont pas splendides, ces chansons de chez nous ? », je répondais simplement : « C’est vrai, qu’elles sont vraiment très belles ! ».
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