Un ami du Blog de PJ (nombreuses publications ici), qui connaît bien ce genre de choses, mais qui a d’autres chats à fouetter en ce moment, me communique l’analyse suivante :
La désescalade se confirme : les Américains ont joué comme des as ! Alors que les Russes n’ont absolument rien obtenu (sinon un affermissement de la résolution d’un certain nombre de leurs adversaires), en répétant inlassablement : « Les Russes envahiront l’Ukraine demain ! Les Russes envahiront l’Ukraine demain ! Les Russes envahiront l’Ukraine demain ! » … ils ont coupé l’herbe sous le pied des Russes, dont l’arme majeure dans la partie de poker était de semer le doute et de maintenir le brouillard.
Je ne sais pas ce que vaut son analyse, mais je ne doute pas qu’il soit un fin spécialiste. Quand il me dit : « Les experts américains en politique russe, c’est une tout autre classe que les experts américains en politique irakienne ou afghane », je suis tout prêt à le croire. D’autant que je suis, comme vous le savez, un grand admirateur de Mme Fiona Hill. Je vous l’ai dit à de nombreuses reprises. Si vous n’êtes pas convaincu, lisez son très remarquable livre There is Nothing for You Here (2021).
Mise à jour à 21h43 : Je viens de regarder la conférence de presse conjointe de Vladimir Poutine et Olaf Scholz. Chaque camp campe sur ses positions : côté russe, engagement de l’OTAN à ce que l’Ukraine soit exclue par traité de toute admission en son sein, côté allemand, refus d’exclure que l’Ukraine soit un jour admise dans l’OTAN. Bravo à une désescalade, s’il y en a une ! Pourquoi il y en aurait une, là, je n’en ai pas la moindre idée.
Mise à jour à 23h09 : Tout ça m’a donné une folle envie de voir Swing Time (1936) avec Fred Astaire et Ginger Rogers. Saviez-vous que la mise en scène était de George Stevens ? Oui, le même George Stevens qui nous offrirait exactement vingt ans plus tard le splendide Giant (1956), avec Elizabeth Taylor, James Dean, Rock Hudson et Carroll Baker !
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