https://hervey-noel.com/wp-content/uploads/2015/04/cartes_hommage-a-shitao3_hervey.jpg
*Godot est mort !*
Réponse au test:
Un profond ennui.
Bonjour Arkao,
Leonard Cohen en plus rythmé, album The Future.
Chronique « effondrement » ou « prospective » au choix.
https://youtu.be/8WlbQRoz3o4
Et sa traduction
https://lyricsfrance.com/leonard-cohen/the-future/
Un regard intérieur fascinant par une mélopée lancinante un public conquis par l’immobilité.
J’avoue ne pas comprendre le but de cette série « test projectif », quelqu’un peut il m’aider ?
On pourrait imaginer à la lecture de cette définition que je cherche à découvrir le point faible de certains trolls familiers qui hantent ces lieux, mais ce n’est pas de cela qu’il est question, il s’agit pour moi de vous consulter sur des sujets à propos desquels mes propres vues sont ambivalentes.
Pour ma part , comme Arkao , ce n’est pas le type de chanson qui m’accroche spontanément , même si la tonalité de la voie , qu’il s’agisse de celle de Léonard Cohen ou celle de Graeme Allwright , s’accorde d’instinct avec l’univers poétique de la chanson .
Je ne connaissais pas cette chanson et j’ai plutôt , pour en juger, tenter de mieux écouter la version française de Allwright , qui sans trop de vérification, m’a paru assez fidèle dans les mots et dans la suggestion poétique . Car ça s’écoute et se « ressent » comme un poème , mais un poème effectivement difficile à qualifier .
A chaud , je peux y découvrir plusieurs « champs » :
– une histoire amoureuse entre une femme un peu froide ( mais passionnée comme un » eau dormante » ) qui cède à la passion et au » feu » que lui offre un homme . Ce serait alors une sorte de sublimation du sentiment amoureux . Peut être aussi l’histoire de la beauté cruelle du » mariage » ?
– mais visiblement les choses ne finissent pas bien et cette rencontre est empreinte d’une « souffrance » ( coucou Stéphanie ! ) dont on ne sait pas trop à qui et à quoi l’attribuer . Et , encore plus bizarre , on ne sait pas bien si l’héroïne en souffre vraiment ou si , étrangement , elle s’y complait ( un peu dans l’esprit que j’évoquais il y a peu à propos d’une forme de masochiste qui a besoin de sa souffrance pour survivre ou du moins garder un sens à sa vie )
Bref , on se demande finalement si le poète lui même n’est pas dans le brouillard , et pour le coup l’ambivalence est forcément dans l’œuvre , comme elle est dans les interviews télévisées de Macron .
Voilà , ça fait 60 euros .
PS : mais j’attends l’avis de Bernie avec impatience .
Bernie ?
Bernie Bonvoisin ? 😉
https://www.franceinter.fr/personnes/bernie-bonvoisin
Mais non !
Notre et la seule Bernadette .
Je me suis réveillé ce matin avec ça en tête , et je ne sais même pas pourquoi je le mets en regard , mais a minima ça remettra Verlaine en pâture :
Mon rêve familier
Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant
D’une femme inconnue, et que j’aime, et qui m’aime,
Et qui n’est, chaque fois, ni tout à fait la même
Ni tout à fait une autre, et m’aime et me comprend.
Car elle me comprend, et mon cœur transparent
Pour elle seule, hélas! cesse d’être un problème
Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême,
Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant.
Est-elle brune, blonde ou rousse ? Je l’ignore.
Son nom ? Je me souviens qu’il est doux et sonore,
Comme ceux des aimés que la vie exila.
Son regard est pareil au regard des statues,
Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a
L’inflexion des voix chères qui se sont tues.
Paul Verlaine, Poèmes saturniens
Janvier bientôt , et toujours plus aucunes nouvelles d’Octobre , ni d’Espagne et de DUP .
Il me semble que c’est le point de vue original de l’auteur de ce poème, qui se place comme étant lui même le feu qui consumera définitivement Jeanne d’Arc, qui offre quelques résonances avec vous, Monsieur Jorion. Vous aimez souvent à nous faire partager un point de vue auquel personne n’aurait pensé afin qu’un éclairage nouveau nous parvienne et enclenche ainsi une réflexion originale sur des sujets qui pourraient nous sembler parfois banals. Le malaise ici tient peut-être au fait que, comme il a déjà été dit sur ce blog, et un peu comme le messager d’une mauvaise nouvelle devient celui que l’on évite d’inviter, vous puissiez être amené à penser que vous porteriez vous même une part de responsabilité, comme ce feu, dans la destruction de ce qui vous tient à coeur….? L’ambivalence viendrait-elle de cela…?
Sinon, j’ai regardé hier soir cette petite église de Lagny, qui comme beaucoup d’autres, à accueillie Jeanne d’Arc pour quelques miracles (elle y aurait aussi laissée une épée…) avec un regard à nouveau différent. Et comme toutes les places du café où se tenait le concert que nous venions écouter étaient déjà prises, j’avoue que l’idée du feu nous a aidé à boire un bon vin chaud en terrasse….
Ce qui compte après tout, c’est que tout cela ne nous fasse jamais « ni chaud ni froid ».
J’ai dormi plus d’un an à une quinzaine de mètres d’elle : Jeanne d’Arc dans l’église de Kernascléden.
Je vous rassure, je ne dormais pas dans l’église mais dans une maison qui jouxtait l’église (1976-77).
Celle de la photo ne semble pas dater du XV° et m’a fait penser dans ses traits à Rose-Marie Ormond, un modèle fétiche de John Singer Sargent, morte à l’âge de 24 ans dans l’église Saint Gervais à Paris, par un tir de la grosse Bertha…
J’ai visionné le lien sur cette magnifique chapelle , et j’y ai remarqué qu’elle portait aussi les traces peintes d’une danse macabre et d’une représentation de l’enfer . Elles m’ont rappelé les mêmes scènes ( un peu plus anciennes et mieux conservées ) portées sur les murs de l’abbaye de la Chaise Dieu en Haute Loire , et c’est comme un écho à la situation pandémique actuelle , si on se souvient que ce type de représentation étaient la marque , dans les consciences et en image , de la Grande Peste qui dura plus de 60 ans en l’Europe , et qui en faucha la moitié au moins ( certains avancent 70%) de la population .
Je ne sais pas si je serais tombé amoureux de cette Jeanne , mais elle a bien dans l’expression cette ambigüité évoquée dans le poème , qui semble lui demander si « l’appel supérieur » vaut de sacrifier sa vie de femme pour accomplir son » destin » , en connaissant le feu du combat avant celui du bucher .
PS : en tous cas Jeanne n’était pas vaccinée :
merci pour votre lien. Tout s’éclaire ! Nous devenons alors un vaste champ d’analyse pour M. Jorion 🤔😉
Je donne quand même mon avis de temps à autre : 11.708 commentaires y compris celui-ci.
11708 messages qui nous donnent à réfléchir et participent à une intelligence collective.
Pour Bernie :
J’aime bien la voix de Leonard Cohen. Et c’est un concitoyen.
J’avais, pour sa voix, acheté Ten New Songs que j’ai écouté en boucle.
Pour savoir ce qu’il disait, j’ai lu les traductions, car je ne spique pas l’anglouche.
Belle atmosphère poétique.
Cette chanson-ci, il faudrait que je l’étudie de la même façon. Pour voir…
Quels sont ces fameux sujets à propos desquels vos propres vues sont ambivalentes ?
Je les proposerai un par un ! (Si je les dis tous d’un coup ce sera la cacophonie).
#1 le beurre
#2 Jeanne d’Arc
Point commun ? Mon hypothèse, très inquiétante : « Lorsqu’il cuit trop fort et trop vite, le beurre brunit. Il subit ce que l’on appelle la réaction de Maillard. En effet, à température élevée, celui-ci subit une dégradation thermique complexe entre protéines (plus précisément acides aminés) et sucre. Résultat ? Il brunit donc, et devient toxique pour la santé. » ( source : https://madame.lefigaro.fr/cuisine/les-erreurs-cuissons-cancerigenes-que-lon-fait-un-peu-trop-souvent-140217-129756 )
J’espère que le test projectif #3 ne parlera pas de surimi.
Mon humour, déjà déplorable à jeun, est ce soir alcoolisé, désolé.
Surtout qu’il n’y a quasiment pas de protéines dans le beurre : graisse ~ acide butyrique, 0,7% de caséine restante, un peu de lactose itou, et 15-16% de flotte. Maillard peut bien affecter la caséine (façon « gratin », et je peux même envisager la caramélisation pour le lactose si deux molécules s’approchent, … et il se peut bien que ça colore fort malgré tout, 1% de brun bien absorbant dans un jaja clair (à peu près les proportions du café noir).
Maillard, c’est plutôt l’explication du passage rouge => Marron de la grillade de base.
Bon, mais c’est vrai qu’on ne digère pas tous les matières grasses type beurre de la même façon et que c’est un peu mystérieux pour moi
car la chimie de base de la dégradation des graisses est en principe une voie « unique ». Ca passe néanmoins par des choses compliquées du type liposome,
ce qui fait que j’en ai rarement trouvé un récit « facile à digérer ».
Si le fil rouge des tests c’est le feu et /ou la chaleur , on n’est pas sorti de l’auberge , et d’ambi- on passe à hyper-valence , et on n’a pas fini de craquer les allumettes comme la petite fille du conte d’Andersen .
La situation « on n’est pas sorti de l’aubergine » me conviendrait tout à fait, néanmoins.
Je retrouve pas la rubrique où chacun mettait sa séquence nostalgie, alors je lâche la mienne ici, en plein sous les sabots de Jeanne :
Il y a dans cette chanson une allégorie un tant soit peu surprenante le feu ! Jeanne pucelle qui donne son corps au feu pour que celui-ci lui enlève sa virginité tout ça dans un contexte hautement religieux ? Il n’est plus question de bouter la perfide Albion hors du territoire ! Il ne s’agit finalement que d’une histoire . certes symbolique. de sexe !
Ayant étudié en profondeur le massacre des Cathares je serais bien curieux de pouvoir y trouver une analogie !
Cher Khanard,
C’est pourtant évident, ne dit-on pas : ‘brûler d’amour’ ?
si effectivement on dit aussi vulgairement « avoir le feu aux fesses » !
Comme je suis un anglophonophile contrarié je me bornerai à commenter ce que j’entends. Donc soit mon appareillage marche mal, soit le génie inventif a poussé ces gens à produire une chanson douce désagréable à écouter. En tout cas j’ai personnellement très vite Saturé.
N’oublions pas qu’après la dimension biblique de la crémation de Jeanne d’Arc il y aura la dimension mythique qui aboutira , ou dont l’origine est, la sorcellerie . Nous ne sommes pas loin du prophétique .
“ Quand l’amour est petit, c’est joli si joli
Mais il devient fort, méfiez-vous mes amis
(…)
Car l’amour c’est la mort
Mais c’est aussi la vie
Car l’amour c’est la mort
Et c’est le paradis “
Pour le test s’est cuit, si la mélodie, le rythme ou la voie ne me branche pas alors les paroles finissent d’enterrer la performance.
C’est en regardant la vidéo sans le son et en lisant les commentaires que je penche pour un poème d’amoureux très joli entre Leonard Cohen et Julie Christensen, une des choristes.
test recyclatif?
https://www.pauljorion.com/blog/2021/07/21/fais-moi-danser-pour-quon-en-finisse-avec-lamour/
« La neige au grenier, le feu à la cave » disait Renaud ici:
https://www.youtube.com/watch?v=GQfofXmhZdM
« Cette nuit j’ai rêvé que la neige brûlait que le feu fondait, j’ai rêvé de l’impossible, j’ai rêvé que tu m’aimais. »
https://hervey-noel.com/wp-content/uploads/2015/04/cartes_hommage-a-shitao3_hervey.jpg
@Paul Jorion Je préfère utiliser le mot « mimétisme » à celui d’identification . Histoire de vocabulaire . Dans « identification » il y…
Est-ce que pour détendre un peu plus l’atmosphère pesant sur le soutien ou pas à apporter au mouvement d’agriculteur proche…
@Khanard Ce qui m’intéresse actuellement, dans mon auto-psychanalyse, c’est de séparer mon « moi » causal, périphérique, de mon « moi » raisonnable, central…
@Khanard Une métaphore pour bien mesurer la différence entre l’approche de PJ et celle de Thom. C’est Christopher Zeeman, un…
Et les (très) inquiétantes dernières nouvelles de notre ‘oncle d’Amérique’ : https://www.huffingtonpost.fr/culture/article/par-peur-de-donald-trump-aucun-acteur-n-a-voulu-participer-a-cette-emission-avec-sebastian-stan_242531.html https://www.huffingtonpost.fr/international/article/affaire-stormy-daniels-donald-trump-pourrait-bien-echapper-sa-condamnation-voici-pourquoi_242524.html
@Ruiz (« Cet énoncé (…) n’est pas causal mais empreint de téléologie ? ») Pour utiliser le vocabulaire de PJ (qui oppose…
Et à propos de peinture et de paysage, il y a le traité de peinture du moine « Citrouille amère » Shitao.…
Il y a les conditions favorisantes mais il faut aussi les personnages clés : ceux auxquels une multitude s’identifie, rendant…
Sidéré de constater qu’il faille encore le rappeler…
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