L’article du Guardian ci-dessous, datant d’il y a quelque temps, traite des différences de style et de fond du gouvernement en Écosse et en Angleterre pendant la crise actuelle de santé publique.
Le problème fondamental de l’Angleterre, et même du Royaume-Uni, est que le Brexit a placé au poste de premier ministre une personne qui, dans d’autres circonstances, n’aurait pas été envisagée pour ce poste. Contrairement à Sturgeon, il incarne un vide moral indifférent, désorganisé et sur-privilégié.
Vous pourrez penser que je suis partial, bien sûr. Mais nous sommes ici à l’aube de ce que l’on peut raisonnablement suspecter d’être une propagation phénoménale d’infections omicron qui pourraient vraisemblablement submerger les services de santé. En réponse à cette situation, la Première ministre Sturgeon, avec son sens des affaires habituel, a préparé un plan d’action cohérent à mettre en œuvre par étapes, en fonction de l’évolution des connaissances scientifiques sur la dernière variante du coronavirus. Une part importante de son travail consiste à tenir le public informé et à le préparer à se conformer aux mesures qu’elle pourrait décider de mettre en œuvre dans les jours et les semaines à venir. En Angleterre, en revanche, la confusion règne en raison de l’absence de leadership crédible et solide.
Cependant, même une dirigeante à l’esprit d’entreprise telle que Sturgeon ne pourrait être efficace si elle n’avait aucune empathie avec le public ou si elle avait agi d’une manière qui lui avait fait perdre leur confiance. En Écosse (et même en Angleterre), la confiance accordée à Sturgeon est évidente, alors qu’en Angleterre et dans tout le Royaume-Uni, les gens douteraient aujourd’hui de votre santé mentale si vous affirmiez que vous faites confiance à Boris Johnson. En conséquence, on peut s’attendre à ce que des mesures strictes de santé publique soient respectées en Écosse, alors qu’en Angleterre, on peut s’attendre à la pagaille habituelle.
Il n’est malheureusement pas exagéré de dire que Johnson n’a aucune empathie pour le grand public. Il n’a aucun respect pour eux et aucun intérêt pour eux, et il ne les comprend même pas vraiment. Tout le monde sait que Nicola Sturgeon est au pôle opposé de cet innommable crétin surprivilégié, car elle ne cesse de mettre en évidence sans effort ce douloureux contraste.
On peut dire que l’Angleterre et le Royaume-Uni sont aussi malheureux d’avoir eu l’ineffable Johnson à la barre pendant la crise de Covid que l’Italie a la chance d’avoir l’admirable Mario Draghi comme président du Conseil des ministres. C’est même un plaisir de voir Draghi s’acquitter de ses responsabilités de chef de gouvernement avec un sérieux et une efficacité méthodique qui sont précisément ce dont nous avons besoin en ce moment. Où qu’il aille, le profond respect qu’il inspire est palpable et d’autant plus impressionnant qu’il est bien mérité, j’ose le dire. En Italie, il s’agit d’une question de constitution qui permet à un administrateur techniquement compétent d’être nommé par le président de la république pour gérer une urgence nationale : quand vient l’heure, vient l’homme. En Angleterre et au Royaume-Uni, par contre, il s’agit d’une question de basse politique comme d’habitude à l’anglaise, résultant d’une confluence de crises nationales qui ont débouché sur un échec de leadership : « cometh the hour, cometh the clown ».
Depuis l’Écosse, on observe le spectacle en Angleterre avec dégoût, bien sûr, mais on se demande aussi inévitablement comment nous pourrions gérer nos affaires dans un cadre constitutionnel qui donnerait à un dirigeant responsable et respecté comme Nicola Sturgeon les pouvoirs et la liberté d’action dont dispose M. Draghi.
While Sturgeon takes decisive action on Covid, Johnson just blusters
Gaby Hinsliff
Nicola Sturgeon was in direct contrast to chancer Boris Johnson at COP26
A PAINFUL CONTRAST
The Guardian item below from a while back addresses differences in government style and substance in Scotland and England during the present public health emergency.
The fundamental problem for England and indeed the UK is that Brexit has put an individual into the office of prime minister who in other circumstances would not have been considered for the post. Unlike Sturgeon, he is an indolent, disorganized, over-privileged moral vacuum.
You will be thinking that I am biased, of course. But here we are on the brink of what is realistically expected to be a phenomenal spread of omicron infections which could conceivably overwhelm the health service. In response to this First Minister Sturgeon, in her customary businesslike way, has prepared a coherent plan of action to be implemented in stages, consistent with developing scientific understanding of the latest coronavirus variant. An important part of her work consists in keeping the public informed and willing to comply with the measures which she may decide in the coming days and weeks that it is appropriate to implement. In England, on the other hand, there is confusion because of lack of credible and sound leadership.
Even a businesslike leader such as Sturgeon could not be effective, however, if she had no empathy with the public or if she had acted in ways which had caused her to lose their trust. In Scotland (and indeed in England) Sturgeon is clearly trusted, whereas in England and throughout the UK people would now think you needed your head examined if you said you trust Boris Johnson. Consequently, compliance with strict public health measures can be expected in Scotland, whereas in England you can expect the usual shambles.
It is, unfortunately, no exaggeration to say that Johnson has no empathy with the general public. He has no respect for them and no interest in them, and he does not truly even understand them. Everyone knows that Nicola Sturgeon is the direct opposite of this unspeakably overprivileged cretin, as she demonstrates this painful contrast effortlessly all the time.
England and the UK may arguably be said to be as unfortunate to have the ineffable Johnson at the helm during the Covid crisis as Italy is fortunate to have the admirable Mario Draghi as President of the Council of Ministers. It is even a delight to see Draghi discharge his responsibilities as head of government with a seriousness and methodical efficiency which is precisely what is needed at this time. Wherever he goes the deep respect which he inspires is palpable and all the more impressive for being well deserved, I venture to suggest. In Italy it is a matter of a constitution which allows a technically competent administrator to be appointed by the president of the republic to manage a national emergency: cometh the hour, cometh the man. In England and the UK, on the other hand, it is a matter of low politics as usual in the English style, resulting in a confluence of national crises which have produced a failure of leadership: cometh the hour, cometh the clown.
From Scotland one views the spectacle in England with distaste, of course, but we also inevitably ponder how well we might manage our affairs within a constitutional framework which would give a responsible and respected leader such as Nicola Sturgeon the powers and freedom of action that Mr Draghi has.
While Sturgeon takes decisive action on Covid, Johnson just blusters
Gaby Hinsliff
Nicola Sturgeon was in direct contrast to chancer Boris Johnson at COP26
Laisser un commentaire