Le Monde : L’écriture inclusive ou la longue quête d’une langue égalitaire, par Clara Cini.
Mon commentaire ce soir sur le site du Monde :
Très intéressant article historique, qui met en lumière plusieurs choses, dont le fait que …
1. la communauté accueille avec bienveillance toute simplification et rejette toute complication. Les enfants écriront volontiers « auteurs » ou « autrices », mais renâcleront devant « auteur.e.s ».
2. comme le montre l’article, la forme féminine de nombreux mots existe déjà, même si elle s’est (provisoirement) perdue. Ressuscitons-la plutôt que de créer de nouveaux monstres enfreignant les règles de la langue : « conducteur » correspond à « conductrice », « doctoresse » correspond à « docteur » ; « conducteure » et « docteure », c’est bien simple, n’existent pas. Les adultes se récrieront devant des mots dont le démérite essentiel est de ne pas exister.
3. une langue est un projet collectif, requérant la coopération de toutes et tous à chaque instant. Toute tentative de la modifier émanant d’un groupuscule, même véhémentement militant, est vouée à l’échec
Laisser un commentaire