Sortie de dépression – La prise de conscience de la mortalité – Le burn-out
Premier épisode : La dépression
*Godot est mort !*
Sortie de dépression – La prise de conscience de la mortalité – Le burn-out
Premier épisode : La dépression
On peut aussi considérer la dépression comme une aventure intellectuelle, un peu destructive, certes, mais intéressante. C’est un nouveau monde qui s’ouvre, et qui permet de comprendre des choses qui nous étaient auparavant totalement étrangères. (c’est sans doute ce que voulait dire Jeanne Moreau lorsqu’elle a dit « quelle chance tu as ! » à une jeune actrice qui lui disait que sa carrière était foutue, à cause d’un chagrin d’amour)
Je ne suis pas loin de penser la même chose, pour les artistes au moins, il est tout à fait clair qu’un artiste comme Mathieu Amalric a une profondeur de jeu, une sensibilité et une présence que d’autres ne peuvent pas atteindre. Certains acteurs d’ailleurs, disent vouloir entretenir ce spleen, qu’ils savent profitable à la qualité de leur travail…
M Jorion a rétabli mes droits ici, mais il ne m’a toujours pas expliqué pourquoi il m’en avait privé, ou plutôt si, mais avec des explications qui ne m’ont pas convaincues ! (il me disait avoir cédé à la majorité des participants du blog , qui souhaitait que je parte…mais peu importe, ça peut rester mystérieux ça ne me gène pas)
Amicalement vôtre
Content que vous ne soyez pas tombé en dépression pour cause de mérite non reconnu .
Bonjour Vincent
Je ne faisais pas partie de la majorité 😉
Mais depuis j’ai quand même décidé de ne plus parler de certaines chose qui fâchent (si vous voyez ce que je veux dire) 🙂
Bien qu’ayant échappé au bannissement, je n’en ai pas pour autant retrouvé le privilège de ne pas passer par le filtre de la modération (CloClo, Juannesy, je suis horriblement jaloux) 🙂
On ne sait jamais 🙂
Je vais vous expliquer ce qui se passe.
J’ai l’option de mettre les commentateurs en « Liste blanche », ce qui leur permet de « sauter » la modération, et de voir leurs commentaires immédiatement publiés.
Le principe est simple. MAIS, pour un tiers à peu près des commentateurs en « Liste blanche », ça … ne marche pas, ou de manière apparemment aléatoire ! Ça ne marche pas pour, par exemple, Arkao ou Manuel. Pour Timiota, cela marche quelquefois, mais en général pas. Tout cela pour une raison que je n’ai jamais pu éclaircir.
Ce n’est pas très grave 😉
C’est juste un peu handicapant lors de certaines discussions animées, mais la vocation du blog n’est pas que d’offrir un comptoir à parlote aux commentateurs fébriles.
C’est un secret que seul mon frère Clo Clo partage avec moi .
Mais commentaires à moi passent toujours sans problème… c’est probablement parce que ma clairvoyance, mon intelligence, mon argumentation et mon orthographe sont au dessus du lot….
Ou complètement inoffensifs pour le système….
Qui sait ?
Ah ben non ça marche plus !
La faute au changement d’horaire ?
Or, vous êtes toujours sur la Liste blanche.
Si un spécialiste de WordPress connaît l’explication…
Par pure hypothèse, filtrage de l’adresse IP par WordPress dans le cas où il aurait détecté certaines ayant spammé d’autres blogs ?
Cherchez du côté d’Akismet pas de WordPress, Outre l’usage de mots sensibles, il pourrait s’agir d’un classement sur la base de l’auteur (son adresse email) en particulier si elle est utilisée ailleurs sur d’autres WordPress utilisant Akismet où ils auraient franchi certaines bornes.
Il n’a pas apprécié la faute d’orthographe , car il n’accepte que les fautes de Clo Clo qui l’a complètement asphyxié .
Mes quelle faute ?
En même temps… Un peu de purgatoire n’est ce pas l’assurance du paradis ?
L’un de vous m’envoie aimablement un lien vers une description des fonctionnalités de réglage des commentaires sur WordPress. Je lui réponds qu’elles sont familières aux utilisateurs et que ce qu’il faudrait plutôt, ce serait une liste des bugs répertoriés, avec des suggestions de contournements.
Merci Paul pour cette utile précision.
Bizarre! Pour moi, à chaque fois la publication est instantanée…
Et cela depuis un bon moment (je dirai, presque un an ).
Mais au juste, quels sont donc vos critères pour activer l’option « liste blanche »?
( juste histoire de savoir si un tel blanc-seing doit inquiéter ou rassurer le contributeur qui en fait l’objet…)
Eric.
Si vous commencez à vous posez ce genre de question , la dépression n’est pas loin !
Bonsoir Juan,
Vraiment?
Ce serait le comble sur un blog aussi optimiste!
Et de surcroit, dirigé par un authentique Psychanalyste…
Non, vraiment, ici je devrais être à l’abri de la dépression.
A moins qu’il faille soupçonner Paul de chercher à étoffer sa clientèle?
En s’abstenant de répondre aux questions qui déstabilisent les plus égarées de ses brebis…
Allez, à plus, c’est l’heure de la tonte!
Eric,
https://www.youtube.com/watch?v=0NgKeRRKE5o
PS: Regardez ça, c’est évident… Paul est une sorte de « Lapin-Antilope »…
Pour Paul Jorion , après avoir vu « ça » , je ne sais pas , mais pour vous , après l’avoir entendu , je comprends mieux votre mode d’écriture !
Vous voulez que je vous explique parce que « je ne vous ai toujours pas expliqué pourquoi je vous en avais privé » ?
Ah oui ? J’ai dû vous mettre en garde une demi-douzaine de fois parce que vous étiez manipulateur et de grossière mauvaise foi.
De quel autre genre d’explication avez-vous besoin ?
Vous êtes ici en liberté surveillée, vous en êtes prévenu.
Tiens on a permuté.
En vous entendant évoquer la réaction programmatique, je pense à un autre intercesseur qui n’est pas le médecin mais la justice. On peut penser à l’image de St Louis rendant la justice sous un chêne ou mieux au jugement du Roi Salomon confronté à deux mères se disputant chacune la maternité d’un enfant …
https://www.panoramadelart.com/sites/default/files/F083-poussin-salomon-a-f.jpg
La solution donc, c’est peut-être aussi de réagir et porter le noeud du problème sur un plan au-dessus de son seul soi intérieur, le bien nommé « recours en justice ».
Un biais à trouver pour déléguer à une instance autre que soi.
Mais cela nécessite l’existence d’une haute et bienveillante autorité supérieure et il faut bien admettre que le « burn out » ou la « dépression » peuvent être de fait, le signe même d’une absence de recours à cette instance réparatrice.
Quand la justice est malade, les citoyens se lamentent.
Mouais …
La justice tombera en dépression avant le peuple .
Bof … table à rallonge pour accueillir plus d’invités.
Vous pouvez mettre votre futur au passé comme au présent puis inverser l’ordre des mots peuple et justice, ça fonctionne aussi.
Une haute et bienveillante autorité supérieure ? Belle image de la domination masculine. Avec quelques spectatrices pour l’approbation servile. L’autorité est haute et reçoit son estrade de l’Etat. Bienveillante ? Sans faiblesse !
Oh ! Si c’est le roi Salomon qui vous chagrine optez pour la reine de Saba.
Si comme Paul le dit, « il faut être à la fois conscient de notre propre mort sans que cette révélation nous ôte l’envie de vivre et d’avoir des projets pour autant » je veux bien admettre, que consulter un psy comme un miroir qui puisse nous révéler à nous même une certaine face cachée qui nous empêcherait de vivre pleinement, fasse partie des solutions. Mais avoir recours à une justice, divine ou pas, afin de nous en remettre à un tiers pour qu’il porte et fasse nos choix à notre place me parait extrêmement dangereux. Cela ne retire rien à la beauté du tableau de Poussin.
Le noeud du problème, et qui rejoint le burn out, c’est justement de pouvoir parvenir à être en état de faire à nouveau des choix.
Bonjour à toutes et tous ,
Dans cette vidéo M. Jorion évoque avec justesse le cas d’orange.
J’ai été moi-même un employé de cette société et ai vécu de l’intérieur cette période cruelle . Je ne saurai dire ce qui m’a évité de commettre l’irréparable, peut-être le fait d’être témoin de l’immolation sur son lieu de travail d’un collègue.
Je ne saurai dire non plus si j’ai été en burn out, je pense que non mais, après m’être intéressé à ce phénomène, il est fort possible que soit un horizon proche.
En tout état de cause je peux vous conseiller deux ouvrages propres au harcèlement au travail chez orange ; le premier de Dominique Decèze -la machine à broyer- Ed Jean claude Gawsewitch, le second, de Yonnel Dervin -Ils m’ont détruit- Ed Michel Lafon.
Je ne sais pas si je suis capable d’exprimer ce que je ressentais, aussi si vous avez des questions je suis tout à fait disponible .
Cordialement
Sur ce sujet et pour les bédéphiles:
https://www.planetebd.com/bd/futuropolis/le-travail-m-a-tue/-/39215.html
Un livre sur le procès des dirigeants d’Orange: Sandra Lucbert. Personne ne sort les fusils.
Dialogue imaginaire.
-M. Khanard vous disiez donc que vous aviez vécu une situation dramatique . pouvez-vous nous en dire plus ?
-oui effectivement j’ai été personnellement victime de harcèlement au travail
-avez-vous eu la possibilité d’en parler autour de vous ?
-en vérité c’est difficile d’aborder ces sujets, plus par peur de ne pas être compris…
– pas compris?
-oui le qu’en dira t’on, et quand vous essayez d’entrer dans un groupe quel qu’il soit, des relations, des réseaux existent déjà et une certaine censure subjective s’applique .
-qu’entendez vous par censure ?
-oh rien de bien grave ! imaginez que vous fassiez part d’un vécu encore prégnant , vous vous retrouvez parmi des inconnus en qui vous aimeriez en faire part mais ceux-ci ne vous reconnaissent pas , une sorte de dédain, snobisme .
-ah je comprends mieux vous lancez des cailloux dans l’eau mais celle-ci n’est pas parcourue de rides !
-c’est exactement ça ! par exemple j’écris sur un blog mais tout le monde s’en moque , même pas un signe d’empathie!
Voilà c’est dit .
@Khanard
Il n’est pas facile de trouver les bons mots (quand on voudrait tenter autre chose que des formules polies et convenues à la sincérité douteuse) face à la souffrance de son prochain.
C’est un métier, je pense.
@Khanard
Il est heureux que vous vous en soyez sorti. Il y a eu dans cette affaire énormément de déni de la part de la Société civile et de l’Etat, et il a fallu hélas de trop nombreuses victimes et des actes extrêmes comme l’a fait votre collègue pour qu’une action soit entreprise pour arrêter le massacre.
Je n’ai connu un harcèlement que très peu de temps: quelques semaines dans une entreprise en redressement judiciaire. Alors que j’étais DP non syndiqué, le nouveau patron, qui ne sortait jamais sans ses « chauffeurs – gardes du corps » (pour dire combien il devait avoir la conscience en paix), a tenté une intimidation violente, où je me suis retrouvé seul face à une floppée de directeurs dont les seuls objectifs étaient de me faire craquer. Deux heures où je suis resté zen, jamais sorti l’insulte qu’ils recherchaient. Je soupçonnais la présence de micros, j’ai appris par la suite que c’était une pratique habituelle dans cette boite. Ce que mes interlocuteurs ne savaient pas encore, c’est que je venais de signer ailleurs… Ils ont reçu ma lettre de démission 3 jours après. J’ai été dispensé de préavis, histoire que je ne traine plus dans leurs pattes. 3 mois payés… de juin à août !
Point important surtout, j’avais pris contact avec l’inspection du travail, et l’inspecteur que j’avais donc vu m’avait « protégé » dans le sens où il était au courant de ce qui se passait. Et il regardait cela de près. Les autres le savaient.
Alors quand je vois que des Sarko, Macron and co réduisent d’années en années le budget de l’inspection du travail…
Je vous remercie , à tous, pour vos appréciations.
François M met l’accent sur la nécessité de l’inspection du travail mais je voudrais , comme cela a été il semble votre cas, mettre en exergue le rôle prépondérant des délégués du personnel ainsi que, et c’est un oubli , de la médecine du travail . Ce sont des entités qui malheureusement ont été dépecées de toute leur substance avec les nouvelles règlementations.
Quel est le contraire pathologique de la dépression ? Advient il quand le mérite est trop « reconnu » ?
( PS : quel bavard , Sophie n’a pas le temps d’en placer une !)
Le narcissisme. La reconnaissance par soi-même (dans le miroir d’eau). On n’est jamais si bien servi que par soi-même, mais il faut s’en satisfaire de cette solitude. Son travers : la mégalomanie ?
voir plus haut
Un déprimé qui se rebiffe est un déprimé guéri .
Un burn outé qui écrit et proteste , est re-né de ses cendres , comme le sphinx .
Tu l’as dit René!
Le sphinx phénix m’a égaré . On va rendre à phénix ce qui lui appartient ( mais je l’avais presque en désordre comme au tiercé ) .
A repenser à votre proposition , le narcissisme ne me semble pas répondre tout à fait au contraire de la dépression, même si , ayant le médicament sous la main ( l’auto-reconnaissance du mérite) un narcissique devrait échapper à la dépression , et si , dans les deux cas , on parle de sensibilité à la reconnaissance de soi .
Un peu l’intuition qu’il est sans doute plus accessible pour un dépressif de retourner à une forme d’équilibre , qu’à un narcissique .
En extrapolant sur le yi-jing par Javary & Faure Albin Michel 2012:
Les 4 intérieurs : 29 « s’entraîner au passage des ravins » ; 30 « filet d’oiseleur (lumière) » ; 63 « déjà traversée » ; 64 « pas encore traversée » ;
Les 4 fonctionnels : 32 « endurer (constance) » ; 42 « augmenter » ; 51 « ébranler » ; 57 « se modeler » ;
Les 4 extérieurs : 31 « inciter » ; 41 « diminuer » ; 52 « stabiliser » ; 58 « échanger » ;
Les 4 créateurs : 1 « élan créatif » ; 2 « élan réceptif » ; 11 « prospérité (fluidité printanière) ; 12 « adversité (blocage automnal) ;
C’est l’ordonnance ou la description des symptômes de la maladie ?
Primo saignare , deinde purgare , postea clysterium donare .
Plutôt dans l’idée d’une « praemeditatio malorum » … Il est vrai qu’il faut que je change « les 4 créateurs » par « les 4 aubaines » !
Ça change tout .
Une dialectique entre « apprendre » (hexagrammes 29-30-63-64 & 31-41-52-58) et « comprendre » (hexagrammes 32-42-51-57 & 1-2-11-12) ?
Tweets d’Edgar Morin :
« Unde origo inde salus Du retour aux sources vient le salut » 30/11
« Il est utile d’enseigner l’intelligence artificielle mais néfaste de se laisser enseigner par elle. » 23/11
Toujours un plaisir de vous entendre sur ces sujets avec votre interlocutrice. Merci à vous 2.
J’avoue que j’ai un problème avec le format, avec la scène. Ils sont tous deux à devoir se combiner, s’entendre et pourtant nous regarder. Et ils paraissent se disputer l’écran à nos yeux (ou se disputer nos yeux ?). De ce fait Paul a l’autorité et Stéphanie la dépendance. Et il a aussi la carrure et la babeille (mot wallon ?). Elle ne peut « convaincre ». Ils seraient mieux à se parler quasi face à face (l’autre est le premier public) et à nous prendre à témoin (ou refixer notre audience) de temps en temps.
De ce fait j’ai un problème avec la légitimité du truc. Pourquoi ce thème et ce couple ? (malgré le succès, et j’ai commenté moi aussi perso). Compétence psychologique ? Stéphanie ne prend pas sa place légitime. Compétence sociologique (le burn out) ? Paul est seul légitime…
En fait, en quoi faut il s’arrêter à la dépression, sur un blog optimiste ? Dans un moment d’effondrement ? A moins d’aborder l’éco-sostalgie..
Ma l’a dit, toute maladie n’est pas mal à dit.
Et je vous souhaite une plus belle vie des hauts qu’à Paul et Virginie.
Merci en tout cas pour cette initiative.
Je suis assez d’accord que le burn out ( au boulot donc ) coïncide avec des perspectives où l’on ne trouve plus , trop longtemps , de réponses personnelles ou fournies par » l’environnement » , à la gestion des priorités dans le temps ouvert . Je ne suis pas totalement sur que cette coïncidence implique que la panique dans les priorités soit la cause ( en tout cas pas la seule ) du burn out .
Lorsque j’ai personnellement été près du burn out , c’est que se sont combinées au moins quatre pressions simultanées :
– l’accumulation 7/7 des charges de travail ,
– l’incohérence dans les contraintes de priorités effectivement ,
– la conscience ( et la désagréable impression d’être le seul à le savoir parce que mes donneurs d’ordre étaient incapables de le mesurer ) que les tâches confiées étaient » mission impossible » techniquement , financièrement , humainement . Au point que je ne voyais comme alternative pour malgré tout agir , que , soit me retrouver devant un juge pénal pour avoir mis en danger de mort les usagers ou mes agents , soit me retrouver devant un juge administratif pour avoir engager du pognon sans en avoir le premier centime afin de parer au plus pressé et éviter le pire .
– la peur de ne plus pouvoir répondre à la confiance des mes équipes .
Ce qui m’a sauvé , c’est effectivement le corps qui m’a expédié à l’hosto pour mon premier infarctus , assez léger pour ne me donner qu’un avertissement d’un mois , mais suffisant pour qu’au retour je fasse mon propre choix des priorités et envoie balader mes donneurs d’ordre abusifs avec un argumentaire rugueux mais efficace, qui était : Oui , je fais ainsi parce que je sais que c’est ainsi qu’il faut faire , mais je suis suffisamment vieux pour que vous nommiez un plus intelligent que moi si vous pensez que c’est préférable , je lui céderai volontiers la place . Il y en a qui ont avalé de travers , mais ils ont avalé , et l’ appui tacite que j’avais de la part du service n’y a pas été pour rien .
Ça n’a pas empêché un deuxième infarctus à la retraite mais celui là il était d’usure normal , comme dirait un garagiste .
@Juannessy
J’ai eu plus de chance que vous. C’est ma cheville qui a gravement lâché et m’a valu deux mois d’arrêt. Mais j’ai quand même dû refuser de répondre aux mails et au téléphone, c’est à dire de refuser de piloter le chantier à distance, pour que ma hiérarchie comprenne que ce bête accident de travail était la conséquence de mon épuisement physique et moral.
– que se joue-t-il vis à vis des enfants quand un parent est déprimé ( ou les deux ) ?
– le déprimé n’induit il pas , de la part de ses » patrons » , encore davantage de » mépris » , Comment briser le cercle vicieux ?
– quels sont les signes avant coureurs cliniques repérables d’une dépression, d’un burn out?
– comment déterminer les types » d’aides » à apporter à un déprimé ?
– Peut il y avoir une part d’hérédité dans la dépression ?
– Quid de la responsabilité » hormonale » dans la dépression ( cf <baby blues ) ?
– Quelle qualité requise chez la mère et le père pour préparer leurs enfants aux « tristesses » inévitables et au « faire son deuil » , afin de prévenir les opportunités de dépressions ? La thérapie doit elle être familiale ?
– Sophie : quelles astuces développe-t-on pour « vivre » avec sa dépression ? Quand devient elle insupportable ( grave ) ?
– Qu’est ce qu’un maniaco-dépressif ? Comment peut on tomber dans la schizophrénie ?
La définition est limpide. Cela dit, j’ai observé depuis quelques années que le burn-out, tel qu’il est employé dans mon entourage (pro & amical), est plutôt une façon socialement acceptable de dire que quelqu’un est entré en dépression. Comme s’il était plus honorable d’être tombé au « champ d’honneur » du travail que de souffrir de vils archéo-problèmes d’amour parental, de rejet, d’abus etc etc. Dit autrement, aujourd’hui, tout le monde fait un burn-out et plus personne n’est en dépression.
D’autres personnes ont-elles fait cette observation ?
Non , mais la remarque est judicieuse . Sophie ou Paul sauraient sans doute en donner la ou les clés psychologiques .
De mon côté , au delà d’une « expérience » burn out traversée finalement sans trop de dommages et l’esprit plus clair , je m’auto-analyse plutôt comme un déprimé permanent mais à bas ou très bas bruit .
Il faut effectivement séparer dépression et burn out. Vous dites « définition limpide » : mais encore ? A mon sens, il faut partir des organisations et de leurs maladies.
(Paul dans la vidéo part de symptômes physiques et de pertes de repères personnels comme tâches et priorités. Maladie individuelle donc. Mais transmissible au supérieur, dit-il aussi. D’où mon point de vue sur le contexte d’abord).
J’ai connu un contexte de délitement professionnel à la fois dans l’administration de la Ville et dans ma grosse association. D’autres vivent seulement un contexte d’ordres contradictoires (Orange, Paul l’évoque). Donc parfois l’organisation se veut malfaisante (placardisation, objectifs commerciaux avec mise en compétition interne, etc.), parfois elle est malade et souffrante.
Ensuite, il y a selon moi une gangrène qui ronge les relations de confiance « sentimentale » entre le (les) dirigeant(s) et l’administré, relation d’ambiance (je ne trouve pas les mots) qui accompagne la relation de domination (on dit relation d’autorité). (Un peu comme dans un couple quand la ‘servitude volontaire’ ne marche plus). Songez à ces fonctionnaires de la Ville qui doivent leur place toujours à des allégeances, des interventions « politiques » qui accompagnent pourtant un examen de compétence ; c’est un réseau de type féodal dont le délitement ne peut que causer la panique. Mais cela se ressent aussi dans d’autres organisations. Une « association » a souvent une éthique propre, spécifique (« faire le bien ») qui encadre les relations d’autorité et peut se gripper gravement.
La rupture de cette confiance rend malade ? Cette proposition est trop générale. Dans certains cas, on peut expliquer où est la rupture de confiance, incriminer celui ci ou ceci, etc. Dont la placardisation par exemple, qui est agression individuelle. Dans le burn out, il y a une dégradation de la relation un peu aveugle, impersonnelle, organisationnelle.
J’arrête ici. (Mais j’ai un doute sur la maladie qui prend le chef d’entreprise ou l’indépendant surmené, et aussi le patron qui vit une faillite. Pression du contexte sans gangrène de relation d’autorité : donc ?)
Peut-on demander à Mme Stéphanie de K. de présenter davantage sa compétence (hypnothérapie) et sa pratique vis à vis de patients divers ? Et non pas seulement de sa propre expérience de dépression.
J’en suis resté à l’hypnose comme préhistoire de Freud. C’est dire mon ignorance. Quelle « plus-value » de cette méthode ? Correspond-elle à la somatisation, le « mal a dit » ?
J’ai eu cette chance d’être très libre dans mon travail et j’ai pu aisément supporter parfois des charges de travail assez conséquentes parce que je les avais fixé moi même. C’est de loin donc, mais en écoutant autour de moi, que j’ai pu constater que ce qui a pu déclencher dépressions ou burn out chez d’autres, c’est le fait de subir de la part d’une hiérarchie, d’être imposé, de devoir faire. De ne plus avoir son mot à dire jusqu’à ne plus exister ou presque avec en cause, un schéma préétabli ou le libre arbitre et le choix de faire comme on l’entend ont disparus.
Il semble y avoir deux poids deux mesures.
Les hiérarchies aveugles demandent souvent de mettre deux litres d’eau dans une bouteille d’un litre, signe d’un progrès évident si la concurrence n’en est pas capable et comme bien souvent, le concept à déjà été vendu comme tel, la promesse de la boite n’a plus qu’à être tenue même si vous devez finir à l’hôpital. Les calculs ont été fait avant et il est hors de question de vous adjoindre un collaborateur pour vous aider. Au mieux, on trouvera meilleur que vous, au pire on fermera la boite.
C’est le problème de l’absence du sens de ce que nous faisons qui rend les gens fous. L’absence d’un reflet.
Khanard dit « par exemple j’écris sur un blog mais tout le monde s’en moque , même pas un signe d’empathie! »
Comme si il n’y avait pas de lien avec les autres, pas de reconnaissance et peut-être même encore moins, pas vraiment d’échange, un curieux néant sans miroir.
Comme si on avait volé le désir aux gens.
Dionysos est d’accord et le sourire maternel aussi .
Pourquoi…. »et le sourire maternel aussi »……..?
Une vieille histoire que j’ai déjà trop raconté ici .
Ma propre mère , qui a traversé deux guerres mondiales , pratiquement élevé ses 5 frères et sœurs , perdu une bru avec laquelle elle était comme une sœur jumelle , loué contre la maladie pendant presque 20 ans , a toujours su rester aimable et offrir son sourire . Elle l’a gardé jusque et y compris ses derniers jours d’agonie ,en l’offrant à une très jeune aide soignante comme un remerciement , une espièglerie et une façon de dire » la vie vaut la peine de mourir » .
C’est ce sourire que je garde comme le seul signe qui donne à la fois le comment et le pourquoi , le chemin et la destination .
Et Dionysos , en nous disant que rationnel et irrationnel , logique et fantaisie , réflexion et joie du rire …ne sont pas séparables , ne m’apprend rien de mieux .
C’est aussi pour ça que je me retrouve , grâce à un sourire maternel et à Dionysos ( et quelques autres Grecs ), dans le sourire final de Charlot in the « end » of les temps modernes , et pas trop dans un plan B , C ou D qui ne me laissent que le rationnel .
pas « loué » , lutté !
Merci Juannessy pour ces détails au sujet de votre mère ainsi que le lien vers cette présentation de la vie de Dionysos.
Tous ces grecs comme vous dites, n’ont jamais été très loin de moi non plus. La seconde femme de mon père, agrégée de philo et docteur en philo aimait à les faire renaitre souvent, elle avait même eu parmi ses élèves, un certain Bernard Stiegler lorsqu’il était sur Toulouse.
Le comment et le pourquoi, le chemin et la destination, cela fait rêver.
L’envers du décors de mon coté, fut qu’avec le départ de mon père, c’est moi qui est consolé ma mère et surveillé mon frère. J’ai fait un tableau que je vous aurais volontiers envoyé au sujet de la disparition de ma mère. Pas très gai mais il m’a permis de lui dire adieu.
Vous avez de la chance de savoir vous exprimer par la peinture . Les mythes grecs sont aussi une forme de « lecture » ( voir Bernard ) pour décrypter le monde et » se connaître » , et c’est bien naturellement que philosophes et psychiatres s’en emparent .
Sur le sourire comme chemin et destination , j’aurais aussi pu écrire que c’est le seul « signe » que je connaisse par lequel la fin et le moyen sont confondus .
J’ai curieusement envie de vous répondre que la peinture est un signe du même ordre.
Mais pour vous le dire, je dois aussi préciser que je ne peins pas pour m’exprimer ou exprimer quoi que ce soit.
Je raccorde les deux morceaux. Le pourquoi et le comment ou le chemin et la destination.
Seul l’écart entre ce que je pense voir et ce que j’en peins m’intéresse.
Je comprends , mais je donne la primauté au sourire en ce qu’il est une communication sans mauvaise interprétation possible et qu’il relie instantanément à autrui . Il est à la fois langage et sens , mais il a l’avantage sur l’art d’être universel et sans fausses pistes . Encore doit on prendre garde à ne pas tomber sur une version travestie . Le sourire qui me guide , c’est celui évoqué dans ce petit poème sans auteur connu , et que j’ai déjà aussi plusieurs fois relaté :
» Il existe un sourire des lèvres
et un sourire des yeux…
Il existe un sourire du cœur
qui transparait dans les deux ..
On peut vivre le sourire intérieur
Dans sa vie ,
Face à l’instant qui vient,
Comme une harmonie de l’être…
On peut donner le sourire
Pour dire à l’autre
Son importance ,
Pour l’aider à quitter ses peurs,
L’apprivoiser ,
L’écouter …
On peut recevoir le sourire
Comme une invitation à s’ouvrir,
Comme une tendresse
absente de tout jugement,
De tout a priori,
Et on renait à la vie …
On peut partager enfin le sourire
Comme un mystère,
Une présence cachée
Qui réchauffe de complicité
Ce qui est en nous , et entre nous,
Sacré … »
Le sourire des personnes qui ont connu la dépression et l’ont dépassé est caractéristique. Jovial, communicatif, vrai, il fait du bien.
Il y a cette notion de « flamme » qui brûle de nouveau , c’est bien trouvé .
Pour un jeune qui démarre une carrière , il devient primordial de prendre des renseignements sur ce qu’est la dépression et le burn-out .
« dépression , une personne sur cinq a souffert ou en souffrira dans sa vie .C’est la première cause d’invalidité dans le monde selon l’OMS « source Dauphiné libéré 4 novembre 2021.
Si la connaissance peut aider à sortir d’un tel enfermement , le livre de Patch Adams « Docteur tendresse «à ma préférence pour m’avoir aidé à sortir plusieurs personne de leur prison mentale.
Mais la dimension n’est pas que psychique , le corps lui seul peut être responsable ( cas connus des dépressions saisonnière et du manque de lumière ) , surtout quand il exposé à certaines pollutions chimiques.
Ce qui n’augure rien de bon pour les générations futures vu la propagation exponentielle des drogues , et le liens plus en plus démontré entre dérèglement climatique et dégâts mentaux.
A ce sujet , l’excellent livre « les émotions du dérèglement climatique « de Célie Massini et Antoine Pelissolo.
Livre confirmant d’ailleurs certaines prévisions du livre « le monde en 2040 vu par la CIA « ,
« actuellement , entre 10 et 20 pour cent des enfants et des adolescents dans le monde entier souffrent de troubles mentaux , et le suicide est la troisième cause de décès chez les personnes âgées de 15 à 19 ans. «
PS : pour ce qui du burn-out , je conseille dans un premier temps le livre « objectif zéro sale con « ( petit guide de survie face aux connards, despotes, harceleurs, trous du cul, et autres personnes nuisibles qui sévissent au travail ) , puis d’attaquer dans de vif du sujet avec « foutez vous la paix et commencer ã vivre « de Fabrice Midal.
Après 40 années de distribution , et vu , tel un gladiateur, de nombreuses personnes disparaître du circuit ,
je peux affirmer qu’on a jamais vu un je m’en foutiste être victime de burn-out out , ou de crise cardiaque …
Il y avait donc là une idée à creuser , même quand on la passion de son métier.
PS : merci de m’inscrire sur la liste blanche à pois rouge, si c’est possible.
Oui , les contraintes d’environnement que vous citez existent et ce qui les décrypte est toujours bon à lire .
Mais je redouterais de ne me confier qu’à mes lectures et à une mise en accusation de l’environnement humain ou physique , pour échapper vraiment aux affres de la dépression plus ou moins sévère . Car il me semble qu’appréhender le monde uniquement comme un combat à couteux tirés , est le premier indice qu’on est prêt à tomber dans la dépression à la première bonne occasion ( j’ai failli écrire au premier prétexte ) .
Il peut être aussi dangereux et illusoire de traiter un peu hâtivement tous nos inconforts les plus pénibles de » dépressions » , et ce sera bien une des plus values du thérapeute que de qualifier au mieux ce qui déconne vraiment .
Si le « patient » le veut bien ( et si déjà il se décide à avoir recours à l’aide d’un thérapeute ) .
PS : content de vous revoir , surtout avec le maillot du meilleur grimpeur .
« Mais je redouterais de ne me confier qu’à mes lectures ».
Pas faux .
Je vois la lecture en la matiēre comme une médecine du pauvre , car les « thérapies » ne sont pas toujours données , même si les thérapeutes sont parfois bien utiles voir même indispensables. D’autre part ce genre de documentation est à prendre comme un moyen de s’éviter la sidération , par méconnaissance de ce qu’il est possible de trouver , dans le monde du travail notamment .Et pour certains dirigeants ,ces lectures sont très utiles pour faire le point sur ce qu’il ne veulent pas devenir , on ne se méfiera jamais assez de l’esprit de meute.
PS : toujours content de vous lire aussi . Vous savez entretenir la flamme de la curiosité intellectuelle.
Rebonjour .
Le primo « thérapeute » peut être ( et est assez souvent) , un ami ou la rencontre d’un ou une qui a eu des valises plus légères à porter dans sa croissance .
« Objectif zéro sale con « , « connards, despotes, harceleurs, trous du cul, et autres personnes nuisibles qui sévissent au travail ».
Je n’ai eu à faire qu’à un seul d’entre eux. Il avait été recruté spécialement car il se devait de cumuler toutes ces qualités que vous décrivez. Il faut bien comprendre que dans un système qui marche sur la tête (qui s’autodétruit), un système dont l’image la plus pertinente à mes yeux est celui d’un gant que l’on a retourné sur lui même, ces personnes sont très recherchées, très courtisées.
J’ai donc eu la chance de tomber sur un spécimen de compétition qui se prenait pour un prototype. Il prenait un plaisir qu’il ne parvenait pas à dissimuler lorsqu’il pouvait blesser ou humilier quelqu’un. Une excitation montait en lui et une certaine acuité dans le regard également pour bien vérifier qu’il avait fait mouche. Voir quelqu’un s’effondrer, fondre en larmes et si possible le supplier était le summum de son plaisir. Un humain déguisé en machine, d’une efficacité redoutable. inatteignable puisque recruté et protégé pour faire ce sale boulot.
Je n’ai pas fait parti des collègues qui ont manifesté, (même si j’ai hébergé plusieurs de leurs réunions dans les locaux dont j’étais responsable et j’ai donc eu l’occasion de pouvoir en expliquer les raisons devant eux).
J’ai tenu quelques mois avant d’être atomisé sans chômage le jour des résultats du bac de mon fils.
Le droit m’a donné raison très, très, très longtemps après, tandis que les carrières de mes collègues grévistes et manifestants ont été massacrées. Un vrai beau gâchis bien organisé. Que des perdants, aucun gagnant….sauf la connerie…!
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https://www.youtube.com/watch?v=rZH-MAbaztE « Michel Barnier a trahi le front républicain » Marine Tondelier et Lucie Castets sur France Info
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