Compte-rendu par Jean-Luce Morlie :
Je souhaite partager avec vous, ce que j’ai entendu des énoncés de Paul lors de notre première rencontre. Les questions abordées me semblent d’une grande portée. Grâce à Paul, nous pouvons les reprendre avec simplicité. Cette accessibilité est à mon avis importante, car elle permet, au niveau de l’espèce, de coopérer vers l’écoute de nos mécanismes inconscients : dit autrement, d’opérer une forme de renversement copernicien de la conscience.
De ce que j’ai entendu, et sans doute n’ai-je pas tout saisi, Paul nous a présenté trois éclaircissements qui sont, je crois, nécessaires à la remise en mouvement de l’analyse des processus inconscients.
I – Le reproche fait à la psychanalyse de n’être pas une science (j’ajoute, par Wittgenstein notamment *), repose sur une confusion entre lois universelles, et savoirs adaptés à la compréhension d’histoires particulières. Cette distinction est capitale.
II – Si je ne me trompe, relativement au savoir populaire (vernaculaire), la boîte à outils de la psychanalyse est bien fournie pour répondre à chacun, sa diversité permet d’adapter la démarche analytique à chaque cas particulier. Cette position prévient les chapelles.
III – Les lois de la psychanalyse, complexe d’Œdipe, etc. sont tout simplement inscrites comme manifestations de processus d’organisation sociale, à chaque fois spécifique, mais ne constituent pas une forme exclusive d’expression de l’autorité.
* Wittgenstein, avance l’idée que l’interprétation d’un rêve ressemble à un puzzle dont les éléments tombent juste. Par contre, selon lui, rien de dirait qu’un autre assemblage ne tomberait pas « juste » également. L’argument est simplissime, et la rétorsion de Paul, directe : la solution du puzzle est celle qui est cohérente avec l’histoire du sujet. Resterait alors la question de la réinterprétation (suggestion) de l’histoire du sujet par l’analyste, ce qui est maîtrisable.
Pour les séances à venir, il est toujours temps de se joindre.
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