Éloge des Plans A, B et C. Que chacun fasse son choix… et s’y mette !
Pure invention, ça n’est pas dans la doctrine d’emploi du nucléaire où la décision d’emploi ne peut être que faite…
*Godot est mort !*
Le dernier train de l’humanité.
La BD:
https://www.casterman.com/Bande-dessinee/Catalogue/albums-transperceneige/transperceneige
Le film:
La série:
Bon, faut s’y mettre ! Choisissez votre plan :
Plan A : c’est celui des quelques huit millions d’espèces vivantes (dont Homo Sapiens, pour huit milliards d’individus), qui vont se débattre comme des diables pour ne pas crever tout à fait.
Plan B : c’est celui de quelques milliardaires, et des quelques centaines de gars et de filles qu’ils paient.
Plan C : c’est celui de Paul Jorion tout seul.
Dans cette vidéo, j’ai noté que Paul Jorion estime qu’on ne peut pas adopter la solution de la Décroissance car c’est impossible en système capitaliste … Mais qui parle de conserver ce système à part malheureusement et par nécessité les adeptes du Plan B et du Plan C ?
Ce qui me fait conclure que Paul Jorion n’est pas anti capitaliste par construction, car B et C sont purement des solutions ultra capitaliste surtout si il estime que le plan A n’a pas d’avenir.
Impossible de contredire cette évidence avec une argumentation sérieuse. Paul Jorion est le dernier capitaliste 😀
Purée de découverte, je peux prétendre au Prix Nobel en 2022 et m’installer Psychanalyste !
Seul le plan A est rationnel et fait objectivement parti de la SF, et il est compatible uniquement avec la Décroissance.
« La décroissance »: vous attendez qu’elle vienne toute seule (et c’est inéluctable: voir Meadows) et vous la subissez, ou vous vous y préparez et l’atterrissage -comme pourrait dire Latour- sera moins brutal?
Pleins de bonne raisons de préparer l’atterrissage au lieu de se faire porter pale (d’hélicoptère).
Distinction suivante : préparation cognitive (dans le style « raviver les braises » de Morizot, hégémon à la Laclau que sais-je)
et/ou préparation plus matérielle/technique : frugalité, inconvénients, et itération, dans le style « on apprend en marchant ».
Ensuite : choix des secteurs sur lesquels agir en priorité : agriculture, transport, habitation (dans cet ordre pour la stabilité globale).
Avec dans chaque secteur, une déclinaison « énergie » et une plus « sociologique ».
C’est du moins ce qui se tente dans l’esprit du labo LIED à la fac Denis-Diderot (« Tolbiac) où PJ était passé en 2015…
Libération :
» Caldor Fire : en Californie, des milliers d’évacués dans une zone touristique menacée par les flammes »
non non non non non : pas de prix Nobel pour Cloclo, soyons sérieux. Où est l’erreur ? Ben elle est quand même grossière, non ? C’est qu’à la question : « qui parle de conserver ce système ? » la bonne réponse était : « à peu près tout le monde. » . Et Cloclo le saurait bien s’il se donnait de temps en temps la peine d’allumer son téléviseur, son poste de radio, ou d’ouvrir un journal. Il aurait même de grandes chances de tomber sur une page de pub !! Et si cela ne suffisait pas à le convaincre, je lui proposerais une expérience : prononcer à voix haute le mot « Communisme » devant un public choisi au hasard. N’importe lequel. Les restes de Cloclo seraient alors obligés d’en conclure qu’à supposer qu’il soit capitaliste, Paul Jorion est loin d’être le dernier d’entre eux. On peut par contre faire l’hypothèse d’un Paul Jorion marxiste. Ou, au moins, lecteur attentif du grand Karl 😁
@Rafio
Prononcer le mot « Communisme »?
Et à voix haute, en plus..! Pas fou, non?
Faudrait vraiment ne pas avoir le sens du ridicule!
A peu près comme d’oser chuchoter le mot « Socialisme »…:
-« Wesh! Trop fun grand-père… Allez vas y, vides tes poches »!
C’est bien trop risqué d’avouer appartenir à une espèce en voie d’extinction!
Un coup à se retrouver au zoo avec une vieille femelle de la même espèce,
Pour renouveler la race des Socialopithèques… Ah non, là je dis non!
En même temps ( comme dirait un jeunot cravaté qui se dit de Gauche, l’inconscient! ),
Pour ce qui est du Capitalisme, il est plus sage de ne pas en parler du tout…
Ben oui, le Capitalisme, si on joue les bons n°, c’est un peu comme le loto,
Chacun est discrètement pour, à condition que ça lui rapporte (encore plus discrètement, hein!)…
Sera toujours temps d’être contre, si on y perds sa liquette…
Et si c’est la culotte, hop! Allez, on fait la révolution!
C’est-t-y pas beau la politique d’aujourd’hui?
…Quand chacun accepte de continuer à pédaler,
Et de graisser les rouages de cette bonne vieille société de consommation..?
Alors? Si on est pas capable d’arrêter ces conneries sur Terre…
Vous pensez qu’on fera mieux sur Mars ?
Bien sûr hein? A condition d’avoir des robot pour bosser à notre place…
Heu… Vous êtes vraiment sûr que c’est Cloclo, qui croit au père-Noël?
Allez hop, le Nobel 2022 pour CloClo.
Na.
Eric.
Jorion marxiste , trader en chef en californie avec ses sub primes et ses stock options , oui pourquoi pas ?
Ah ! merci de me permettre de rétablir la vérité historique :
– Je n’ai jamais été marxiste. Fin connaisseur sans doute, mais toujours critique éclairé.
– « Trader » ? J’ai produit parmi les premiers logiciels de trading automatisé pour
1) La Banque de l’Union européenne à Paris (qui absorbera plus tard le groupe CIC)
2) Frontier (Commodity Trading Advisor) à Houston (Texas)
– Je n’ai jamais bénéficié de stock options. On trouve par contre une critique cinglante de la pratique dans mon livre Investing in a Post-Enron World (McGraw-Hill 2003).
– Subprimes ? J’ai effectivement été First Vice-President dans le département de gestion du risque de Countrywide Financial, le plus gros émetteur de titres subprimes.
P.S. À propos, que faisiez-vous à cette époque-là ? Ça pourrait être intéressant de comparer.
Mais non pas tout seul : nous sommes quatre ! 😉
Fantastic Four 🙂
https://cdn2.originalcomics.fr/17118/fantastic-four-tome-1.jpg
Pfff… Les Fantastic Four, c’est Jack Kirby et Stan Lee, tout le reste c’est petit pied !
Alors là 100% d’accord !
J’en profite pour vous remercier pour cette vidéo, je comprend mieux votre intérêt pour le plan C, même si je ne le partage pas.
Cher Marc,
J’imagine que lorsque vous écrivez *bon, faut s’y mettre ! », vous parlez du plan A.
Les chiffres que vous avancez me laissent dubitatif. D’abord parce qu’il y a beaucoup plus de monde que vous pensez qui travaille sur les plans B et C, ensuite, parce que personne ne travaille sérieusement au plan A parmi les humains (courges, bourriques et autres espèces ne contribueront pas beaucoup à son élaboration). Regardez la France, 1% de la population mondiale (à la louche), qui va élire un président et une assemblée dans trois quarts d’années. Quel candidat ou quel parti a un plan A ? Aucun ! Qui propose de réfléchir a un plan A ? Personne ! Vous pouvez prendre un échantillon plus grand (UE, Chine, Inde,,,,), vous poser les mêmes questions, vous obtiendrez les mêmes raisons.
Excellente remarque. Y a-t-il en ce moment sur la planète davantage de personnes travaillant au Plan A ou aux Plans B et C ?
Juger à partir d’un sentiment intuitif fondé sur les échantillons que représentent la France, la Suisse et la Belgique est certainement une erreur. Il faut réfléchir États-Unis, Chine, Russie, Japon, Inde
Cette réponse « personne » (aucun candidat pour le plan A) est fausse si l’on se donne la peine de s’nterrreser un peu aux discours et au travail de plusieurs candidats.
Cher Manuel,
En cherchant une expression synthétique et percutante de mes doutes quant à la position de Paul, je ne m’attendais pas à ce que l’on viennent la discuter ensuite terme à terme… Je confirme donc qu’en fait, TOUT LE MONDE va participer au plan A, mais j’admets que faire participer les courges et les bourriques n’est pas mon propos. 😉
Ce que je pense, c’est que le plan A porte un autre nom : la collapsologie. Il s’agit d’examiner en toute rationalité ce qui peut advenir, d’évaluer la probabilité des différents scénarios, pour pouvoir guider nos actions . Paul a déclaré tout de go que ça ne servait à rien, parce que, quand ça se casse la gueule, c’est tout ou rien.
Je crois le contraire : quand de grands systèmes s’effondrent, leur taille même exclut l’instantanéité. Les craquements peuvent s’étaler sur le temps d’une génération, ou plus.
« Pendant les travaux, la vente continue » : vous connaissez ces pancartes sur les chantiers de commerces;
« Pendant l’effondrement, la vie continue ». Des gens vont naître, vivre et mourir (après une vie peut-être courte, selon les standards actuels), pendant l’effondrement. On fera de la politique, pendant l’effondrement. Le parcours de l’effondrement sera infléchi par des évènements contingents, pendant l’effondrement.
Autrement dit, et pour répéter ce que je croyais avoir déjà dit, en plus concis :
Le plan A, c’est la vie qui continue pendant l’effondrement. Tout le monde y participe, de fait et par force;
Le plan B, c’est la lubie d’une poignée d’hurluberlus, qui ont les moyens financiers d’écarter un peu la réalité, pour un temps (probablement : jusqu’au début de l’effondrement);
Le plan C, c’est l’idée de Paul Jorion, et de lui seul. Une idée magnifique et grandiose pour un roman de science-fiction (sans ironie), mais dont la réalisation est impossible pour deux raisons principales :
1 – Il faudrait que les machines constituent un système quasi-vivant (c’est à dire partageant l’aptitude de la vie à générer de la négentropie, mais selon d’autres modalités), et, pour faciliter les choses, le fassent d’emblée à l’échelle d’une civilisation planétaire, alors que nous n’avons pas encore de théorie complète sur l’émergence, qui pourrait rendre compte de ce qu’est la vie, et de ce que pourraient être des systèmes quasi-vivants. Je rappelle que le destin de tous les robots non (quasi)vivants est de tomber en panne, selon l’inexorable second principe de la thermodynamique.
2 – Paul Jorion est seul sur le coup. Il est très abusif de rallier tous ceux qui travaillent dans la robotique ou l’intelligence artificielle au plan C. Personne ne cherche à rendre vivantes les machines : faute de théorie complète de l’émergence, c’est pour l’instant impossible. Et même avec la théorie, ça resterait extraordinairement difficile, et ça ne servirait qu’à l’idée de Paul Jorion.
Comme disait le regretté Benard Stiegler les économies de pays entiers peuvent être entièrement réorientées en deux mois : c’est ce qui arrive en cas de guerre. Je pense comme vous que tous le monde finira par se mettre au plan A. Mais comme le dit Paul quelles seront alors ses chances de réussite face aux risques des multiples conflits que vont entraîner les passages d’un palier à un autre ? Et que ce passera-t-il si une ou plusieurs grandes puissances se posent la question d’une guerre préventive, histoire de réduire la population humaine (et donc le problème) ? Nous vivons une époque formidable…
Bonjour,
j’aimerais vous conseiller le roman de Kim Stanley-Robinson, Aurora, qui explicite biens des raisons pour lesquelles il est probablement impossible, même avec une technologie de voyage avancée, de coloniser un monde possédant une biosphère (même basique) autour d’une autre étoile. Ce livre remet les choses en perspectives et inflige un coup de massue sur le yakafaukon si présent en SF. A part à trouver un moyen d’hiberner, d’envoyer des missions robotisées emportant des embryons ou de voyager à C (ou plus vite selon certaines théories physiques exotiques) nous sommes bel et bien bloqués dans le système solaire, et même si nous le pouvions, il nous faudrait coloniser une exoplanète stérile (donc, pas d’atmosphère respirable). Et quid du modèle économique qui nous permettrait d’assembler un vaisseau capable d’un tel trajet en orbite, puisque ce serait le projet le plus dispendieux de l’histoire humaine, sans retour d’investissement ??? ……………Amha, nous ne possédons aucun des moyens techniques ou des connaissances nécessaires, et ce n’est pas dit qu’on les acquiert avant que nos civilisations soient mises à mal par le RC (entre autre..) Et puis au final : ne ferions-nous pas que déplacer le problème ?!!?
Quant au système solaire, il n’est pas vraiment plus attirant : Mars ne sera jamais plus « habitable » que la Terre, même avec un RC catastrophique. Pour rappel, on ne sait même pas si une grossesse peut-être menée à terme là-bas du fait de la faible gravité, puisque certains phénomènes ayant lieu dans l’embryon humain en développement semblent nécessiter, « mécaniquement », 1g. Sans parler des poussières nanométriques qui vous refilent le cancer, les rayonnements, l’absence d’atmosphère, l’effet sur la psychologie de vivre comme des rats dans des grottes etc etc etc..
En ce qui me concerne, il n’y a pas d’autres plans que le A bis, à savoir que nos civilisations vont morfler, disparaitre ou changer, puis on s’adaptera, quitte à vivre dans un moyen âge perpétuel. Et nos descendants vivront dans un environnement dégradé, avec une biosphère réduite. Quant au très long terme, qui sait ?
In fine, vous avez tout à fait raison : il faut essayer ! Ne serait-ce que pour les animaux et plantes, que l’on condamne à l’extinction, et nos descendants.
Je pense qu’un calcul de coin de table montrerait assez vite qu’il est moins couteux énergétiquement de stocker les 10t de CO2 par habitant (pour les 7 milliards) quelque part que d’expédier 1 milliard de terriens vers Mars avec armes et bagages. Je soupçonne qu’on facteur 10 ou 100 est en faveur de la première solution.
Les y emmener…. puis les faire survivre dans des conditions à peu près décente. Déjà qu’une centaine… Sans parler des problèmes éventuels de reproduction… Bref, c’est assez illusoire.
Aller sur mars et y vivre c’est encore physiquement pensable , ( bien qu’à coté alcatraz ressemblerait à un paradis ) , mais alors transférer sur des machines la pensée des individus … faut pas prendre les enfants du bon Dieu pour des canards sauvages
Votre objection est purement théologique. Avez-vous quelque chose de plus tangible à apposer ?
C’est pas complètement à la ramasse en plus.
Tient petite idée en film avec « Transcendance » ( à la mode US hein) :
https://www.youtube.com/watch?v=HXNdqJF_igo (on a aussi Lucy dans le genre mais différent)
Et si on veut bien admettre que le réel est une succession d’impulsions dans des champs quantiques, un peu comme un film à la TV en 2D de pixel en pixel, mais là en 3D, de « cubxel » en « cubxel » façon Minecraft, il suffit de se poser la question du comment prendre le contrôle de ce 3D (les champs), et ainsi agir directement sur le réel … Une intelligence artificielle possédant un accès colossal à l’énergie (plusieurs Mégawatt) et la capacité de calcul et de compréhension dans des Tonnes de matière pourrait bien trouver le moyen d’avoir un réel impact sur son environnement matériel théoriquement. Toujours plus que n’importe quel cerveau humain de 1,5 kg consommant 20W qu’on ne pourra jamais raccordé véritablement en réseau.
Mon père fait ça vachement bien depuis toute éternité ! 😀
Bonsoir !
Et réponse @ Bruno
Pour moi, je trouve que pour le plaisir du chercheur il reste intéressant de se pencher sur le plan C.
Et de toutes façons, depuis la pierre taillée, en passant par l’arc et la flèche, la clé de voûte des cathédrales, et cætera, sans oublier la bombe atomique, jusqu’à aujourd’hui (tout et n’importe quoi) « l’Homme » n’a jamais pu s’empêcher d’inventer… Il est comme ça…
Moi aussi, c’est vrai, mais pas dans ces domaines-là !
Pour le plan B, je n’y crois pas du tout !
Mais je le regrette : avez-vous lu « Les avaleurs de vide » de Spinrad ? Fascinant !
…fascinant dans le vide, mais criant de vérité, car sur notre planète qui parcourt notre voie lactée indéfiniment, nous allons également vers… on ne sait quoi, et plus probablement rien, infiniment, jusqu’à quoi ? Jusqu’à ce que ÇA (?) s’arrête ? 😉
En attendant je vote des deux mains pour votre plan A'(bis)…
On le vivra comme on pourra (probablement mal —mes enfants et petits-enfants en tous cas), mais c’est la seule « sortie » que je vois.
=> Et ne parlons plus de « survivalisme », ça ce sont des constructions mentales de prévisionnistes (affolés) alors qu’on ne peut rien prévoir du tout : on verra bien, c’est tout !
Gilles
Bonne soirée quand même !
Tout est décrit dans certains films d’anticipation.
Pour la BD avec le train, son titre c’est le Transperceneige. De Jacques Lob et Jean Marc Rochette.
Je peux aussi vous recommander Yoko Tsuno, ne serais ce que pour la description de la civilisation Vinéenne, qui a été obligée de se terrer sous terre.
Ce qui me déprime dans votre exposé, c’est que se sont mes neveux (respectivement 4 et 6 ans) qui vont le plus en souffrir. Alors qu’ils ne sont en rien responsable de ce désastre.
Moi, j’ai ma part, et mes parents aussi. Mais dans 30 ans, j’en aurais peut etre 80. Et vu les conditions, je serais bien content si je n’y arrive pas.
Nous ne sommes pas davantage responsables que vos neveux. Les responsables ce sont nos ancêtres qui se mettent à se chauffer au charbon. Et je ne suis pas certain que je leur jetterais la pierre…
Nous ne sommes pas responsable tant que nous ne savions pas, collectivement ou individuellement.
Maintenant nous sommes tous informés et donc responsables, exceptés les neveux d’Etienne qui devront être éduqués en conséquences. C’est la responsabilité individuelle des parents et de la société collectivement.
Perso je préfère défendre le plan A. Les plans B et C il faut y travailler aussi mais j’aurais préféré que le plan B ne se fasse pas au détriment du plan A comme ceux que vous citez sont en train de faire actuellement. Sur le plan C aussi il est probable que des cyborgs remplacent les homo-sapiens qui eux ne pourraient pas survivre (un peu comme ça s’est passé avec de l’homme de Cro-Magnon…)…
Plan A. Je rêve d’aller explorer le grand canyon caché sous les glaces du Groenland.
https://cdn.mos.cms.futurecdn.net/tGiYHY6vh3zRZfJgoxPMZS.jpg
https://www.livescience.com/39289-greenland-longest-canyon-discovered.html
Déjà dit : Imaginons l’angoisse d’un Vannetais il y a environ 12.000 ans. Les devins bien inspirés (le GIEC de ce temps-là) lui expliquent que la banquise familière qui se forme chaque hiver en bas de chez lui, où il chasse le phoque et dont ses cousins ont profité pour caboter jusqu’au Saint Laurent, va se retirer à des milliers de kilomètres plus au nord ; que la large vallée de la Loire où il va pêcher les poissons d’eau douce chaque été après la débâcle, sera noyée sous des dizaines de mètres d’eau salée. Sans compter le climat, devenu si insupportablement chaud que la neige de l’hiver ne sera plus qu’une légende, et que l’été il devra se tremper dans la mer pour se soulager un instant de la canicule. Le Vannetais désespéré se voit privé de terre habitable et de moyens de subsistance. Il passe les 30 ans dont les devins lui laissent l’espoir, à construire sur les hauteurs un monument de pierres dressées pour laisser un souvenir, à défaut de descendants.
Contrairement à ce qu’on imaginait pendant longtemps, les hommes de Néandertal chassant dans la vallée de la Somme près d’Abbeville n’ont pas quitté les lieux lors du gros coup de chaud de l’Eémien (comparable à celui d’aujourd’hui par son intensité à défaut de sa soudaineté). Ils s’y sont adaptés, traquant de nouvelles proies plutôt que de suivre leurs habituelles migrant vers le nord, troquant leur manteau de fourrure pour un pagne plus léger.
C’est qu’elle est tenace, l’espèce 😉 On ne va pas s’en débarrasser comme ça.
Certainement, mais à chaque époque il y a eu les tenaces et les pas tenaces, scotchés au Facebook de l’époque ( 😀 ).
Bonjour, micro contribution plan A
Faire que le choix en 2022vaux présidentielles en France soit le bon.
À ce stade il me semble que la réflexion est la meilleure à gauche et notamment chez Eelv.
C’est pourquoi je vous invite à comparer les 4 candidats ci dessous.
Notamment via le mêle format des journées d’été récentes.
Discours de Delphine Batho (précédée de Cedric Villani) ici:
https://youtu.be/19r74SYVKRc
Sandrine Rousseau :
https://youtu.be/gHv5lqCPDZc
Discours Yannick Jadot.
https://youtu.be/WzxmDZaK5ac
Discours de Éric Piolle
https://youtu.be/pUVvckYm_lM
Pour s’inscrire et participer moyennant 2 euros c’est ici.
https://primaire.neovote.com/
Attention il faut s’inscrire avant le 12 septembre pour pouvoir voter qq jours plus tard.
J’ajoute que pour la première fois depuis 30 ans qu’on a un candidat qui ose pleinement parler de décroissance et en fait du capitalisme… Avec une argumentation très charpentee en mettant 2 priorités en avant
1) la réduction des énergies fossiles selon reco du dernier rapport du Giec
2) le changement de modèle agricole (arret des pesticides et réduction massive des intrants émetteurs de GES (cf point 1)). Pour permettre une régénération de l’environnement. Seule gage de résilience et de sécurité alimentaire à moyen terme.
Assez de suspense ! C’est lequel des 4 ?
M’enfin, Delphine Batho.
Quoi vous n’avez pas regardé les 2h de vidéos thinkerview l’autre jour pour vous détendre des contorsions Godelliennes😉 ?
Hélas non ! J’en suis resté à « Ce que l’on conçoit bien s’énonce clairement,
Et les mots pour le dire arrivent aisément ».
Delphine Batho est justement dans cette veine, claire, radicale, maîtrise bien les sujets et ne fait pas dans la complaisance.
la vidéo à les avantages et les inconvénients du style de Thinkerview ( dont vous avez déjà parlé à quelques reprises) . Je suis sur que vous aimeriez neanmoins la réponse sur la démocratie quand on lui demande si un régime autoritaire ne serait pas mieux. Pour un format court mieux vaut la vidéo du dessus.
Ou encore mieux demandez à François Ruffin ce qu’il en pense, ils ont souvent porté des combats justes ensemble.
Merci Arnaud, je ne connaissais pas Delphine Batho, j’aurais à peine reconnu son nom.
Personnellement, je n’aime pas trop les longues vidéos, je préfère les textes. Je n’ai pas trouvé de texte construit de sa part – c’est d’ailleurs dommage – mais cet article (1) résume des déclarations de sa part le mois dernier :
« L’écologie française doit sortir de l’adolescence, elle doit se donner les moyens d’exercer les responsabilités de l’Etat, c’est la conclusion politique qu’il faut tirer du rapport du Giec (…) Chaque fois qu’on vous parle de l’indicateur PIB il faut y voir très concrètement des émissions de gaz à effet de serre, plus de PIB c’est plus d’énergie consommée, plus de ressources consommée, plus de pollution, plus d’émissions de gaz à effet de serre, plus de destruction du climat, plus de destruction de la nature (…) Il n’y a pas d’autre chemin que de rompre avec la croissance économique comme alpha et oméga du débat politique (…) les Françaises et les Français ne demandent pas un taux de croissance du PIB, ils demandent à vivre dignement, à avoir un travail épanouissant et une vie qui a du sens. Aujourd’hui, cette vie est menacée. »
C’est net, c’est fort. J’aurais ajouté la nécessité impérieuse d’une R&D très active sur les sources d’énergie non carbonées, afin d’éviter que la décroissance aille « trop loin », jusqu’à la grande pauvreté généralisée. Il reste qu’un discours aussi clair ne s’entend guère parmi les autres responsables politiques.
Reste à voir ce que Delphine Batho proposera concrètement dans son programme. Si elle est effectivement candidate à l’élection présidentielle, s’entend.
La grande pauvreté généralisée ?
En milieu solidaire et empathique c’est bien plus supportable physiquement et psychiquement que la plus part des vies aisées en pays riches. Vous avez déjà parlez avec nos compatriote français « moyens/aisés/riches » ? Moi je suis toujours assez atterré de la pauvreté de l’imaginaire qui en ressort.
» Au secours « …!
Si 4 heures c’est trop long pour écoutez tous les candidats écoutez juste celui de Batho, faites moi confiance 😉, elle prend la parole à 15 min environ. 45 min c’est pas beaucoup pour y découvrir l’esprit du plan A….
J’ai la lucidité d’accepter que je n’ai pas les prérequis intellectuels pour entretenir une conversation ici; par contre ce que je sais, et ce depuis que je suis en âge de raisonner, qu’il y a une possibilité de changer ce monde capitaliste qui est mortifère. Comme le dit Marc Peltier » il faut s’y mettre » mais à quoi ? Je ne connais pas le taux d’affluence sur ce blog mais nous ne sommes certainement pas pléthore il y a donc un problème .
Alors oui on doit se battre pour conserver la Vie sur terre ! Comment ? Mettre à bas le capitalisme . Avec qui ? Par quels moyens ? Je ne connais qu’un seul mot : révolution . Et après ?
Je vous le répète : je n’ai pas le savoir intellectuel donc je suis bloqué.
Le respect de l’environnement , finalement, c’est pas pour toute suite… Soyons raisonnables, l’énergie, donc le béton, ne manquent pas.
George Monbiot, The Guardian du 01-09-2021 ( dans cet ordre).
Le titre:
« We can’t build our way out of the environmental crisis »
(Nous ne pouvons pas sortir de la crise environnementale par la construction.)
La conclusion:
« The overarching rule is this: if you want a greener world, resist the rising tide of concrete. »
( Si vous voulez un monde plus vert, résistez à la marée montante du béton.)
Tout le texte montre que nous résistons, et résisterons, très mal. Le béton, c’est tellement bon.
C’est bon pour les finances privées, on l’aura compris.
Elles pourraient dire: ce ne sont pas des spasmes ultra-gauchistes qui vont nous dire quoi ne pas faire. Le progrès, le développement, les infrastructures…
Le plan C (l’humanité se prolonge dans des machines qui contiennent la pensée des individus) m’a fait penser à quelque chose. Une bonne lecture récente d’un livre de 1858 : « Le Livre des Esprits », signé Allan Kardec. C’est un exposé raisonné du spiritisme. Pas les tables tournantes ou la planchette qui écrit, manifestations marginales du monde des Esprits, mais une théorie – hypothèse – vérité dévoilée (choix selon l’orientation du lecteur) du monde vivant et pensant. Pour faire court: Dieu crée sans cesse des Esprits, individus qui vivent éternellement, et s’incarnent de temps en temps dans des êtres vivants. Chaque homme (corps d’un être humain), à sa naissance accueille un Esprit, qui inspirera sa vie, et en même temps apprendra de cette vie, avant d’être libéré par la mort du corps, et de retourner dans le monde des Esprits en attendant la prochaine incarnation. Les Esprits communiquent entre eux, plus difficilement quand ils sont incarnés. Ils progressent en savoir et en perfection morale, et Dieu leur confie des missions de plus en plus difficiles, qu’ils accomplissent en s’incarnant ou en restant immatériels… j’arrête, ça fait 450 pages (disponible en ligne, 0.50 euro sur Amazon Kindle, gratuit https://fr.wikisource.org/wiki/Le_Livre_des_Esprits
Donc le plan C serait une variante matérialiste du spiritisme. On met en axiome l’existence d’un Esprit contenu dans chaque homme, qui peut être transféré volontairement dans une machine agissante, capable notamment de construire d’autres machines qui accueilleront de nouveaux exemplaires du premier Esprit, lesquels évolueront individuellement en ressuscitant la variété infinie des êtres pensants, et vivront éternellement, même sur une planète qui ne pourrait plus accueillir ce que nous appelons aujourd’hui la vie.
Je ne me sens pas attiré par l’idée de satisfaire mon désir d’éternité avec une machine. Je préfère survivre quelque temps dans le souvenir de gens qui m’auront connus (tout le monde ne peut pas être comme Confucius dont on cite les paroles 2500 ans après lui, et comme il ne reste plus que 30 ans, si je finis centenaire ce sera un délai vraiment court), avant le néant définitif. Pas de plan C pour moi. Le plan D : « … ces âges envahis par la mort, où le globe, devenu muet, continuera, mais sans nous, à décrire dans l’espace ses orbes impassibles … » (c’est de Gobineau, je ne me lasse pas de le citer).
@ Pierre Guillemot
Gobineau ?… L’inspirateur des Nazis ?
Lui-même ?
Arthur de Gobineau (1816-1882, son grand livre date de 1852) croyait à l’existence des races, et à leurs qualités propres, moyennant quoi tout son livre parle des métissages et des civilisations qui en sont nées. C’est en partie délirant (les Arians sont le fil d’or dans le tissage de l’humanité ; les Korrigans des pays celtes descendent d’un peuplement jaune très ancien, etc.) par dessus une érudition époustouflante, en tous cas digne d’être lu. Lire ce que Claude Lévi-Strauss en dit dans son entretien avec Didier Eribon (« De près et de loin », 1988, où il cite les « orbes impassibles »). Il n’a pas inspiré les nazis. Hitler en a ramassé quelques bribes qu’on peut retrouver dans Mein Kampf. Il n’avait pas besoin de ça, la hiérarchie des races comme notion scientifique était une idée reçue dans la 2e partie du XIXe siècle. Lire Jules Ferry et d’autres; « les devoirs de la race supérieure envers les races inférieures » était une idée de gauche, qui refait surface aujourd’hui avec les racisés nécessairement victimes.
Lire rend intelligent (Cavanna). Et le mot « Gobineau » n’est pas porteur de maladies de l’esprit. C’était un plaisir de vous lire et d’avoir l’occasion d’écrire.
@Pierre Guillemot
Je vous ai mis un point pour votre talent personnel dans la réecriture de l’Histoire humaine des idéologies racistes.
Personnellement, je préfère l’analyse de Viktor Klemperer.
L’auteur » dans LTI (1947) aborde justement la question du legs de Gobineau au nazisme. Pour lui, Gobineau a établi une rupture dans les conceptions prévalentes en basant les nationalismes sur des questions raciales et en minorant l’idée jusqu’alors dominante d’une race humaine commune tout en radicalisant les différences entre races, et en étant « le premier à enseigner que la race aryenne est supérieure, que la pure germanité est l’aboutissement de la race humaine et même la seule digne de ce nom, et qu’elle est menacée par le sang sémite » (chap. 20, La racine allemande) » / ( source Wikipedia ) .
En dehors des faits « durs » (noms propres, dates historiques, données scientifiques etc.) Wikipedia est le compendium de l’idée reçue du moment, sans cesse mise à jour (et pour cela précieux, espérons que les strates successives de l’historique des grands articles idéologiques seront conservées pour les historiens). Victor Klemperer lisait Gobineau avec les lunettes de son temps (et qui peut faire autrement, sauf un historien qui travaille à long terme). La race aryenne (ariane chez Gobineau) n’est pas de son invention. On est à l’époque de la floraison des études de la langue « indo-européenne » (mot inventé vers 1810), et le berceau mythique de la race ariane dans sa pureté (quelque part en Asie centrale au nord de l’Iran) est situé là où les linguistes supposaient que l’indo-européen aurait eu son centre. Curieusement, un des axes du livre de Gobineau est l’idée que les Arians n’ont rien donné à l’humanité tant qu’ils ne sont pas partis en émigration, pour se métisser avec d’autres races et participer à la fondation de grandes civilisations.
A part ça, Gobineau vieillissant a sombré dans un délire généalogique qu’on peut goûter dans l’ »Histoire d’Ottar-Jarl » (que je n’ai pas réussi à lire), son ancêtre supposé, et cela donne du poids à l’hypothèse d’un Gobineau adepte de la Race des Seigneurs, hypothèse qui s’est cristallisée, certes, quand les hitlériens s’y sont mis et ont prétendu dé-métisser leur peuple.
Mes excuses aux partenaires du blog pour avoir squatté le grand effondrement avec une polémique oiseuse sur un problème futiles qui seront bientôt engloutis en même temps que l’homo sapiens, espèce ou race. Mais, comme dit le maître de maison « The show must go on ».
Esprit de l’escalier. L’idée d’une race humaine commune, banalité au Grand Siècle, s’était effacée dans la 2e moitié du XIXe siècle, période redoutable. Comme en témoigne cette illustration du « Tour de la France par deux enfants », de G. Bruno, 1877 https://commons.wikimedia.org/wiki/File:G._Bruno_-_Le_Tour_de_la_France_par_deux_enfants_p188.jpg Citation de la légende « Les quatre races d’hommes. — La race blanche, la plus parfaite des races humaines, habite surtout l’Europe, l’ouest de l’Asie, le nord de l’Afrique, et l’Amérique. Elle se reconnaît à sa tête ovale, à une bouche peu fendue, à des lèvres peu épaisses. D’ailleurs son teint peut varier. — La race jaune occupe principalement l’Asie orientale, la Chine et le Japon : visage plat, pommettes saillantes, nez aplati, paupières bridées, yeux en amandes, peu de cheveux et peu de barbe. — La race rouge, qui habitait autrefois toute l’Amérique, a une peau rougeâtre, les yeux enfoncés, le nez long et arqué, le front très fuyant. — La race noire, qui occupe surtout l’Afrique et le sud de l’Océanie, a la peau très noire, les cheveux crépus, le nez écrasé, les lèvres épaisses, les bras très longs. »
Le fondement du « plan C », comme d’ailleurs du concept de Singularité ou du rêve d’immortalité par le biais des machines, c’est l’idée que « la raison n’est rien que le calcul », et par extension de même l’ensemble de la pensée. Cette idée a été exprimée au 17ème siècle par Hobbes dans le Léviathan (1)
Si la pensée n’est rien d’autre qu’un calcul, il s’ensuit que les ordinateurs, étant des approximations acceptables de « machines de Turing » c’est-à-dire des machines à calculer universelles, peuvent au moins théoriquement penser. Et alors, pourquoi pas mes pensées ou les vôtres ? La copie de la pensée d’un homme dans une machine n’est alors qu’un problème technique, dont la solution existe nécessairement même s’il se pourrait qu’elle soit impraticable – tout ce qui est théoriquement possible n’est pas pratiquement faisable.
L’idée que « la raison n’est rien que le calcul » peut être défendue. Ou critiquée (2) C’est une question philosophique ouverte.
Un certain matérialisme peut conduire à approuver l’identification de pensée et calcul, mais seulement à condition d’admettre les deux énoncés « Tout est matériel » et « Tout ce qui est matériel est calculable » – ce qui conduit évidemment à la conclusion que tout est calculable, et donc la pensée aussi. Il me semble que c’est ce raisonnement qui mène beaucoup de gens – par exemple et notamment autour de la Silicon Valley, où est apparu le mouvement transhumaniste – à admettre l’identification de pensée et calcul comme une évidence.
Mais chacun de ces deux énoncés est une question philosophique (la première) ou scientifique (la seconde) ouverte.
Il y a peut-être un parallèle à établir avec le spiritisme en effet, mais je ne suis pas sûr qu’il soit très proche.
(1) https://philotra.pagesperso-orange.fr/hob5.htm
(2) Voir par exemple https://deconstructionhomme.com/2018/05/30/peut-on-reduire-la-pensee-au-calcul pour un point de vue critique
Faudrait l’épingler cette vidéo ! 🙂
Bon, je retourne à mon plan D ! 😉
D comme Dormir ?
Si vous me permettez cette familiarité, mon pauvre Paul, dans quelle galère vous êtes vous mis en créant ce blog !
Il y a de cela quelques années, dépité, vous aviez envisagé de raccrocher. Nombreux sont ceux qui comme moi vous demandaient de continuer, votre blog remplissant une mission de »service publique ».
Et puis vous venez de lancer une »veille effondrement » qui devrait vous conduire … à l’éternité vu les catastrophes annoncées. Bon, si ce n’est pas pour l’éternité, vous avez signé un avenant à votre contrat blog pour quelques années encore.
A moins que le basculement aille plus vite qu’annoncé et c’est ce que je crains en ayant découvert cette mauvaise nouvelle.
https://www.allnews.ch/content/news/p%C3%A9trole-gaz-revirement-de-biden-sur-les-nouveaux-forages
https://www.francetvinfo.fr/monde/usa/joe-biden/climat-joe-biden-approuve-ouvre-la-voie-a-l-exploitation-petroliere-d-une-gigantesque-zone-marine_4756049.html
Plan A, B, C …
J’avoue ne pas comprendre la stupidité infinie de l’homme et des américains en particulier sur ce sujet car ils sont parmi les premiers impactés. Suicide collectif ?
Pour le plan T (mode Taupe), je recommande l’excellente trilogie dystopique/SF de Hugh Howley: SILO.
Et pourquoi pas une bifurcation plan C >plan A, via la capacité de l’IA à aider à limiter la catastrophe (par serendipité),ou réaliser un plan A optimal. Donc Paul allez y avec Annella21, mais prévoyez un bon coupe-circuit, sait-on jamais !
Et enfin j’ai noté que Biden partage avec vous le soucis de la prolifération nucléaire. Au point d’en parler dans son discours hier sur fin de la guerre en Afghanistan.
Pour le plan B, c’est une marche en avant vers le vide de tendance hypercapitaliste: quelques élus seulement y auraient droit. Il vaudrait mieux d’abord faire une pause et mourir gracieusement.
Pour le plan A, là je crois que je peux encore faire quelque chose.
A ce propos:
– Je me dis que l’écologie politique est une pensée de bisounours. Même les XR sont de gentils petits gars. Il faudra frapper plus dur…
– La décroissance est une idée qui fait sens: l’anthropologie a fait état d’un tas de situations où le sens des limites était imbriqué dans les savoirs collectifs.
l’anthropologie a fait état d’un tas de situations où le sens des limites était imbriqué dans les savoirs collectifs
Hélas, non, ce ne sont que des faux ! Toutes ces « déclarations de grands chefs Indiens » pleines de sagesse sont des fabrications de gentils hippies dans les années 1970. La différence entre les sociétés amérindiennes et nous c’est essentiellement la vitesse beaucoup plus élevée à laquelle elles ont détruit leur environnement que nous-mêmes (et nous n’étions pas des anges !).
Bien sûr des chefs indiens aujourd’hui tentent de sauver la forêt, mais leur souci de préservation est aussi récent que le nôtre.
Avec Almir Narayamoga, chef des Suruis, qui a replanté (au risque de sa vie) la forêt sur le territoire de sa tribu.
Wikipédia : Amérique du Nord
La faune du Pléistocène en Amérique du Nord incluait des paresseux terrestres ; l’ours à face courte (Arctodus simus) ; plusieurs espèces de tapirs ; des Tayassuidae (dont Mylohyus et Platygonus) ; le lion américain ; des tortues géantes ; des Miracinonyx ; des tigres à dents de sabre comme Smilodon et le chat Homotherium ; le loup Canis dirus ; le saïga ; des camélidés comme deux espèces aujourd’hui disparues de lamas et Camelops ; au moins deux espèces de bisons ; l’élan Cervalces scotti ; le bovidé Euceratherium collinum et le bœuf musqué Bootherium bombifrons ; 14 espèces d’antilocapres (dont 13 sont aujourd’hui disparues) ; des chevaux ; des mammouths et des mastodontes ; Dasypus bellus et le genre de tatous géants Glyptotherium et des Castoroides ainsi que des oiseaux comme Aiolornis incredibilis et d’autres Teratornithidae. Le saumon Oncorhynchus rastrosus vivait également à cette époque. En contraste à tout ceci, le plus grand animal actuel d’Amérique du Nord est le Bison d’Amérique.
Heum ! Disons que la question n’est pas scientifiquement définitivement tranchée. On va finir par vous renvoyer votre propre critique envers Todd, celle de confondre concomitance et corrélation 😉
??? Quel rapport avec la concomitance et la corrélation ?
J’ai peut-être mal compris. J’ai cru que vous mettiez en relation directe la disparition des espèces animales caractéristiques du Pléistocène avec le développement exponentiel de l’espèce humaine à l’Holocène. Or, cette question est toujours en cours d’étude, sans résultats définitifs (quoi qu’en dise Yuval Harari).
Corrélation: l’espèce humaine est responsable de la disparition de ces espèces en raison d’une sur-chasse et de la destruction de leur environnement.
Concomitance: Le réchauffement climatique de l’Holocène entraine une disparition en masse des espèces acclimatées au froid et favorise / rend possible chez les hommes l’émergence de l’agriculture.
Ok. Je croyais que vous parliez de la prise de conscience des limitations de l’environnement par les Amérindiens.
Est-ce que les grands mammifères n’ont pas survécu plus longtemps en Europe qu’aux Amériques ? Pourquoi le cheval n’a-t-il pas disparu en Europe alors qu’il disparaissait aux Amériques ? Je crois avoir lu quelque part que c’est parce qu’on les avait sans doute tous mangés.
Prise de conscience des limitations de l’environnement par les Amérindiens ? Aucune idée sur le sujet. Pas de raisons qu’ils soient plus enclin que partout ailleurs sur la planète à ne pas bousiller in fine leur environnement. Certes, mais quand même, quelques signes démontrent en tout cas un sens du renouvellement et le constat de cycles dans la Nature fruit de leurs nombreuses et longues observations transformées en cultures. D’ailleurs, la disparition de la méga faune (certainement cumulant les deux raisons données par Arkao, changement climatique et pression des Hommes) a peut-être là-bas permis une compréhension plus fine qu’ici …
Puisque leurs différentes civilisations ont quand même vécu plutôt en harmonie (chasse, cueillette, agriculture) avec l’environnement pendant des millénaires, développant de solides connaissances « scientifiques » mais furent décimées dès le débarquement de quelques petits blancs crasseux et plein de miasmes galvanisés à la divine certitude, poussés par la cupidité et affermi par leurs mousquetons.
Un génocide parfait dans les règles et quasi totale.
Philippe Descola se référant aux Indigènes d’Amazonie, dit :
: « … L’espoir qu’on peut nourrir d’entretenir avec les non-humains des rapports de nature différente, il est aussi porté par l’expérience que les historiens, les anthropologues nous donnent de populations qui ont vécu, sinon en harmonie avec la nature – parce que c’est une notion qui n’a guère de sens – qui ont réussi à stabiliser des formes d’interaction avec la nature qui n’aboutissaient pas à la destruction des ressources qu’ils utilisaient. »
« Lu quelque part ». Ici?https://agone.org/livres/9782748901115/unebrevehistoiredelextinctionenmassedesespeces
Comme le relève Arkao, la question n’est pas tranchée. Mais les faits sont troublants.
On pourrait noter de la même façon que la forêt dite « vierge » (bassin amazonien essentiellement) a été fortement et depuis longtemps anthropisée. Mais le débat sur l’action de l’homme sur la « nature » est complexe. Sous nos latitudes ouest-européennes, le bocage -ou ce qu’il en reste- s’avère un des milieux les plus riches en « biodiversité ». On ne peut pas en dire autant de l’openfield, surtout gavé aux intrants. La plaine de Beauce ressemble plutôt à un désert biologique, faisans d’élevage mis à part (bientôt l’ouverture). Dans les deux cas, ces « paysages » pas du tout « naturels » ont pris la place du vaste couvert forestier dominant avant le néolithique tardif.
Quant à la forêt -il en subsiste, heureusement-, elle n’a plus rien non plus de « naturel » (sauf rarissimes exceptions).
Sur ce sujet, un ouvrage intéressant:
https://www.actes-sud.fr/node/65781
Il y a pour l’Amérique du Nord un cruel manque de données. La question même de l’histoire du peuplement n’est pas claire.
https://www.lemonde.fr/sciences/article/2020/07/22/les-humains-ont-peuple-l-amerique-du-nord-beaucoup-plus-tot-qu-on-ne-le-pensait-affirment-deux-nouvelles-etudes_6046999_1650684.html
De Malcolm Dean :
Yukon, Canada. Very ancient America. The story of the vindication of Jacques Cinq-Mars and his research at the 24,000 year old site called Bluefish Caves which showed evidence of humans and megafauna.
Merci.
Reste plus qu’à retrouver toutes les traces de présence humaine du Paléo, de la Béringie à la Terre de Feu et de les dater. Il y a du boulot pour des siècles au rythme où ça avance dans ces pays.
En mentionnant l’anthropologie , je ne pensais pas aux amérindiens. J’irai chercher plus près : les populations agricoles européennes savaient limiter l’épuisement des sols, pratiquaient la sobriété (subie ou volontaire?) et faisaient usage raisonné des ressources à leur disposition (minéraux,plantes, animaux sauvages et domestiques). Mais ils étaient déjà parfois passés par des catastrophes dues à la surexploitation. De même leurs échanges relevaient du don maussien et le temps laissé aux discussions et aux interactions était bien plus important qu’à la productivité.
D’ailleurs qu’en était-il des pêcheurs de l’île d’Houat?
PS: mon commentaire sur le plan C semble avoir disparu ;-)?
@Paul Jorion
» La différence entre les sociétés amérindiennes et nous c’est essentiellement la vitesse beaucoup plus élevée à laquelle elles ont détruit leur environnement que nous-mêmes (et nous n’étions pas des anges !). »
Pardon ? TOUTES les sociétés amérindiennes (de l’Alaska à la Terre de feu ; du Pacifique à l’Atlantique) auraient détruit leur environnement bien avant l’arrivée des Européens sur ce continent ?? Donc mêmes les sociétés AMAZONIENNES, dont les lointains ancêtres de Almir Narayamoga, chef des Suruis ?
Non : les Nambikwara, groupes itinérants d’une cinquantaine de personnes n’ont pas démoli grand-chose. Pensez plutôt aux sociétés qui construisaient en dur et qui s’effondraient au bout de 100 à 200 ans : Toltèque, Maya, etc.
cf. Joseph Tainter, L’effondrement des sociétés complexes, Cambridge University Press 1988
C’est super Cambridge, bon le niveau est un peu moyen quand même comparé à mon école primaire. En effet, l’écroulement, effondrement, de ceux qui construisaient en dur n’a pas été le résultat d’une surexploitation de leur environnement mais tout est arrivé vraiment après 1492 ! Avec un bon coup final asséné par la cavalerie des USA au 19 ième.
Et de 100 millions d’habitants sur le continent au alentours des années 1500, on est tombé en moins de temps qu’il n’en faut pour le dire à moins 10 millions en gros. Bon entre temps, parfois leurs guerres internes foutaient en l’air tel ou tel cité Etat c’est bien évident.
Bon pour les observateurs avertis, la Cavalerie et les Mayas ça n’a pas de grand rapport c’est sur, … faut raisonner en terme de populations autochtones.
Chers-ères ami.e.s du blog, et cher ami Paul Jorion…
Du rêve « euphorisant » (comparable à un mouvement de foule, observable lors d’un vulgaire match de foot – au Qatar ? – ou devant le « Globebusters » d’un.e film/série SF…?) consistant à affirmer « qu’on » (il paraît que « on », c’est un c– ?) a trouvé un consensus, un entendement, puis un consentement à défendre le même plan A, puis B, et enfin C – si d’autres lettres de l’alphabet (grecque, latin, arabe, etc) n’ont pas besoin de se succéder pour finir par décourager quel intérêt général…? quelle vision du bien commun ? : ramener le fameux consentement à la fiscalité vue par les « temps de cerveaux disponibles » qu’à vouer un « culte féroce » à la seule « DICTATURE des émotions » sondées, capable de « réconcilier » leurs doutes, incertitudes indécisions, avec leurs « ras le bol… » « poujadismes », « bas instincts », revenant à l’intériorité de l’adversité des intérêts particuliers, à révéler leur jeu, comme semble le suggérer « l’abstentionnisme » ici comme ailleurs dans le domaine médiatico-politique, et aussi dans le domaine cognitif… de l’idée d’insister, entre autre suggestion programmatique de votre cru… sur les reniements des promesses de soustraire de la « main invisible » plus maléfique que « magique » des « marchés », les biens communs des services publics hospitaliers, du logement public/privé salubre, de la connectivité, des besoins de de se sustenter, etc… des besoins qui pourtant essentiels, de subsistances… sont insatisfaits en accès en masques, gants blouses, respirateurs oxygène de réa, médicaments, « vaccins à arn/m » [toujours pas en licence libre], denrées alimentaires [esprit sain dans un corps « saint » ? qui avec les risques inflationnistes actuels et hausses des dépenses contraintes, pourrait faire souffrir les plus pauvres précaires, d’où qu’ils vivent…? ] etc… besoins qui livrés à la spéculation, aux paris ne perdant jamais (car toujours en capacité de faire socialiser leurs pertes et privatiser les profits : n’est-ce pas ce que font les « compétiteurs » de la conquête de l’espace-temps, avec la justification de se constituer une fortune privée qui pour « ARRIVER A LEUR FIN », ont usé de tous les moyens déréglant le climat, amplifiant les inégalités, la précarité, paupérisation d’une grande partie l’espèce humaine et ses futures générations [il en faut 6 dans un des pays les plus riches, lui même à la 5ième place des puissances mondiales, pour espérer trouver une place dans la file de « l’escalier « social et sociétal »…?) sur leur gestion de stock et des prix fixés en flux tendus… vont s’aggraver avec le dérèglement climatique la perte de la biodiversité, les guerres commerciales, monétaires, de civilisation – de ce rêve à la réalité de leurs réalisations… à combien estimez vous en terme de temps et d’espace de communication (de « l’anonymat » des « réseaux sociaux » « influent » en « bien ou en mal, pourvu ‘qu’on en parle’… » jusqu’aux nombre suffisant d’une foule capable de « contrôler » une révolution) :
– « qu’on » n’est besoin de s’entendre sur le nombre de déclinaisons du plan A, A bis, et ses ‘, », etc…?
– « qu’on » est besoin de tergiverser sur le financement public/privé des plans B et C, ne devant pas non plus interférer nuisiblement, ni sacrifier quoi, ce qui pourrait paraître irréalisable dans la réalisation du plan A et ses déclinaisons…?
Suite du dernier commentaire (Juillot Pierre 1 septembre 2021 à 18 h 14 min).
En bref, ce genre complexe de questionnement ne revient-il pas à nous faire nous demander – et à réagir en fonction – si dans le cadre de la réalisation du rêve d’un plan C, et ses déclinaisons (le plan B demandant des conditions physiques si particulières et un entrainement intensif risquant d’éliminer plus de candidatures « qu’on » l’imagine…) ses « variables d’ajustement »… chacun.e de nous serions dignes de laisser une « trace » une « empreint remarquable », « méritante », de notre passage particulier sur terre, avant la singularité de notre extinction…?
Qu’une IA puisse simuler des affects, et développer de fait une forme singulière de « pseudo » personnalité – la « meilleur d’entre nous » – n’est-il pas incompatible avec le fait qu’elle puisse avoir autant d’affects particuliers et singuliers que l’espèce humaine ai fait naître, et donc autant de personnalisations,et personnifications de leurs individualisations, qu’elle ne pourrait que finir par devenir schizophrénique, et risquer de s’éteindre avec elle (à moins de compter jusqu’au dernier moment, et cyniquement sur la déloyauté de « l’utra-capitalisme », pour mettre en « compétitivité » et concurrence, des tas d’IA – qui pourraient ne pas hésiter à prendre en otage et sacrifier ce qui resterait de l’espèce humaine, de la vie sur terre, pour gagner le droit de nous « représenter dans l’univers »…?) ?
Oups ! Aurais oublié de parler de la spéculation sur les stocks gérés en flux tendus et prix des réactifs de tests, purificateurs d’air, capteurs de CO²…?
Ben voui, Pierre, je suis désolé de vous signaler qu’effectivement vous aviez oublié d’ évoquer « la spéculation sur les stocks gérés en flux tendus et prix des réactifs de tests, purificateurs d’air, capteurs de CO²… ».
La spéculation -le goût du risque alimenté par le lucre [C’est peut-être l’inverse. Avec ces histoires d’hormones, on n’est jamais sûr]- se glisse partout. Signaler ces détails assez incroyables est utile.
L’oubli est maintenant réparé. Je ne sens moins seul.
Le mot ‘UBERISATION’ est absent depuis assez longtemps de vos contributions. De même, le signalement de l’abandon volontaire par certain ayant droit de leur prestations sociales devient assez rare. Est-ce volontaire? Ces sujets sont-ils épuisés ou résolus?
@ Daniel
J’ai entendu qu’en Inde, un livreur à vélo gagnait 8 € pour 12 heures de travail.
La » concurrence libre et non faussée » est là-bas… âpre.
A ignoble concept, ignoble réalité.
Pas plus résolus qu’épuisés ils le sont, que l’absence que vous êtes rares à avoir remarqué, de ces sujets « récurrents » dans la construction habituelle de mes commentaires, souligne le paradoxe des reproches coutumiers m’ étant fait… :
– soit leur « inclusion » rallongeant considérablement le message, dans les corrélations de leurs causes et conséquences… risque de le rendre autant inaudible, qu’incompréhensible,
– soit les « exclure » en segmentant l’intervention sur la focalisation du sujet proposé, « …et tout est dépeuplé… ».
Toute « ressemblance » avec ce que les « chiens de garde », « influenceurs », « donneurs de leçons de morales » commentent des reproches qui pourraient être faits à la présence sur-médiatisée du « roi te touche dieu te guérit » en campagne électoraliste… dans la « cité Phocéenne »… omniprésence communicationnelle concomitante d’ailleurs à l’instrumentalisation exagérée de faits divers sécuritaires…. dans certains médias mainstream… ne seraient être que fortuite coïncidence.
PS : Je m’oppose en faux à ce que vous affirmez dans ceci : « …De même, le signalement de l’abandon volontaire par certain ayant droit de leur prestations sociales devient assez rare. Est-ce volontaire? … » ?
Prétendre à « …l’abandon volontaire… » de certains ayant-droits à des prestations sociales…. prestations sociales qui lorsque ces ayant-droits les ignorent, sont catégorisées de NON RECOURS (derrière le soit disant dicton disant « nul n’est censé ignorer ses droits et devoirs », est externalisé par le politique… dans cet élément de langage, l’aspect négatif du fait que « l’Etat providence » ne porte plus assistance à personne en danger, en plus de se permettre de faire plus de 10 milliards d’euros/par années…. d’économies sur les dépenses sociales non redistribuées, et sur les procédures judiciaires non engagées – se rappeler des avertissements du personnel des CAF qui lorsque « Jupiter » aux gilets jaunes en accordant une « prime d’activité » de 90 euros/mois à qui d’eux des plus insistant.e.s la demandaient, s’inquiétait du risque de SATURATION des leurs services, missions se devant de répondre prioritairement au traitement des cas de NON RECOURS), et ayant-droits qui lorsqu’ils sont piégés dans une « zone de non droit » institutionnalisée, sont suspectés de faire le choix de ne pas les demander, les défendre, par peur d’être encore plus ostracisés, stigmatisés… qu’ils sont déjà sous les coups, injustices impunies de tant de « discriminations systémiques » (dans les territoires ou les inégalités scolaires, etc, explosent), en permettant aux politiciens de parler seulement « d’inégalités de destin »… de « séparatisme »… prétendre cela me paraît aussi fallacieux comme arguties, que le sont les soit disant « ruptures conventionnelles de contrats », « plans de départs volontaires », et autre « bénévolat contraint », « travail gratuit » sur la base du volontariat, pour les chômeurs-euses. Cela dit, ne veut pas dire non plus qu’une minorité dans ces « certains » ayant-droits ne fasse pas un choix conscient de ne pas volontairement faire valoir un droit.
Mes excuses.
En effet, j’avais confondu « abandon volontaire d’un droit » avec « NON RECOURS ».
Un effet de l’âge sans doute, qui confond le volontaire avec l’imposé, le résultat étant le même.
Si le « résultat » était le même entre savoir discerner quel public est imposé à non recourir à engager des procédures judiciaires par rapport à des « discriminations systémiques » impunies, ultimes injustices et inégalités, au pays de la déclaration universelle des droits de l’Homme et du citoyen – par rapport à des dysfonctionnements institutionnels des collectivités et nationales: austérité, « réformes structurelles néolibérales » des protections sociales et du droit, etc – face à des discriminations à l’embauche, à l’accès aux logements, par rapport aux brutalités commises lors de contrôles aux faciès, et « manifestations interdites » par une partie du personnel du « monopole de la légitime violence de l’Etat » votant à plus de 50% pour Le Pen… puis autre non redistribution du soit disant « pognon de dingue mis dans les minimas sociaux, qui fait que les pauvres le restent et se déresponsabilisent »… et lequel public est volontaire, à abandonner sa « prime d’activité » de 90 euros/mois, pour ne pas inciter les premiers à défendre, faire valoir avec lui, des droits communs, solidaires, fraternels, égalitaires (voir certaines réflexion de M. Paul Jorion, à ce sujet), je ne suis pas sûr qu’on se retrouverait à avoir un duel mortifère opposant Macron à l’extrême droite/droite extrême, et un taux d’abstention aussi conséquent, aux scrutins intermédiaires comme présidentiels à venir. Et j’ai peur qu’attendre de prendre plus d’âge, ne parvienne à mieux aider les discernements sociaux, « sociétaux »… à opérer, pour éviter ce duel funèbre, et risque d’effondrement démocratique, climatique, civilisationnel, etc.
Ma contribution au plan A.
Notre principal frein pour immaginer le plan concret (en théorie tout est facile), c’est l’état de l’opinion.
De combien la consommation de viande a reculé ces 10 dernières années, de combien les voyages en avion, les achats de voiture neuve, la fréquentation des grandes surfaces, etc ? La consommation reprend, vous dis-je ! disent les ministres et les médias (aujourd’hui : « La demande pour les voyages en avion a augmenté en juillet, mais on est encore loin du niveau de 2019 » ; « Les immatriculations de voitures particulières ont ainsi reculé de 25,7% en août (27.026) par rapport au même mois de l’année précédente (36.387) » en Belgique, mais c’est faute de semi-conducteurs, « soit une baisse de 3,5% « par rapport à une année 2020 pourtant déjà fortement impactée par le confinement consécutif à la pandémie de Covid ») . Mais ce n’est pas vrai. Les grandes surfaces ont modifié leurs rayonnages, l’usage de l’avion se compare aux mauvaises années de la pandémie, etc. En fait les nouvelles tendances de comportement ne sont pas soulignées, elles sont gardées dans le secret.
Et les tendances de l’opinion ? Je suis frappé par une lucidité cynique que je constate parmi les 30-40 ans. Plus de plein emploi, plus de CDI, plus de plan de carrière, l’obligation de se réorienter vers des emplois de bonne sécurité sociale. Mais qu’en savons-nous ? Que disent les sondages d’opinion, en dehors de la politique ? Alors que, justement, l’offre politique restera longtemps en décalage avec la demande. Nous pensons à Zemmour, mais nous n’avons aucune vision de l’abstention par exemple.
Ensuite, l’opinion ne basculera vraiment, majoritairement, que devant une crise grave. Une crise financière importante et durable (mieux que 2007-2008), couplée à une crise de pandémie et une crise climatique.
Mais pour le climat, la disperson des évènements nuira toujours à une perception d’ensemble : on vient de tenir un grand prix de formule 1 hypocrite (deux tours derrière la voiture « peace car » pour cause de pluie diluvienne, et c’est tout) dans la région qui fut victime d’inondations catastrophiques en juillet (« 80.000 à 100.000 personnes touchées, 45.000 à 50.000 habitations sinistrées; 11.000 véhicules détruits; 100 km2 de zones inondées; 160.000 tonnes de déchets charriés par les eaux; 209 communes concernées ».
Il faut donc que la minorité qui est prête à des changements d’opinion et de comportement, qui veut un « autre départ « , tellement évoqué en début de pandémie, prenne conscience d’elle-même et se manifeste autrement que par des pétitions, des élections, et des manifestations symboliques ou des échauffements spontanés et peu durables.
Il faut que cette minorité se prépare à un plan concret, réaliste et progressif au moment du basculement d’opinion, car à ce moment il sera trop tard pour discuter : il faudra saisir le pouvoir, renverser ceux qui sont dévalués par leur conservatisme qui a laissé faire la situation.
Concrètement, je me dis que organiser des sondages d’opinion avec des financements participatifs et un contrôle sur les questions (préparons-les !) et sur l’interprétation des résultats, serait un bon début.
Effondrement ! Modifications de comportement ? Les grandes surfaces aussi :
« Le président du Medef a demandé jeudi l’arrêt du pass sanitaire pour les centres commerciaux, en vigueur dans certains départements pour ceux de plus de 20.000 mètres carrés.
« Sur les centres commerciaux on a un énorme problème », a déclaré Geoffroy Roux de Bézieux. Non seulement ça fait -30%, -40% (de chiffre d’affaires) dans les centres commerciaux où il y a le pass sanitaire, mais comme les Français n’ont rien compris assez logiquement » à la limite des 20.000 mètres carrés et aux autorisations préfectorales, l’ensemble des « centres commerciaux sont à -15% » de chiffres d’affaires, a-t-il détaillé. « Ca fait mal, ça fait même très mal », a-t-il estimé.
L’explication ne tient pas. Il suffirait d’attendre : le pass est de plus en plus répandu. Sans doute le motif est il plus profond.
Bon, c’est vrai que pour le plan A, c’est chaud (sans jeu de mot).
Dan Brown avait imaginé un virus rendant une personne sur trois stérile dans « Inferno », pour résoudre les problèmes environnementaux.
C’est pas bête : pas de mort, juste beaucoup moins d’enfants. Problème résolu sans violence physique en une trentaine/quarantaine d’années.
Visionnaire ?
Voilà donc un « superbe » plan D, avec un timing un peu serré tout de même.
Qui veut y travailler ? (Je n’ai aucune compétence dans ce domaine).
On pourrait demander à un célèbre futur/bientôt/déjà retraité en blouse blanche ? 🙂
Dans l’attente du variant ultime, mortel à 80% et avec une incubation de 6 mois, je vais continuer à bosser sur une version la plus pacifiste possible du plan A.
Expliquer et convaincre les jeunes générations, c’est ce que je fais depuis 10 ans (suis prof de phys), mais au rythme de 150 élèves/an, avec un taux de réceptivité…. difficile à évaluer, c’est bien faiblard.
Planter des arbres, diminuer la viande, la voiture, les avions, partager les bonnes infos, influencer les choix politiques des gens autour de nous, faire des efforts personnels, aider à choisir le bon candidat écolo…
Pour le quidam comme moi, ça reste terriblement désespérant.
Et sur ce que j’observe autour de moi, la prise de conscience provoque plutôt la curée, comme avant un crash boursier ! Prenons vite des bénéfices avec le crash :
Vacances low-cost, avion pour une plage au soleil, vite vite vite, faut profiter avant l’effondrement !
Vous vous souvenez de Prométhée? oui celui là même qui a volé le feu du ciel . bin y’en a un à qui ça n’a pas plu: Zeus qui pour se venger des hommes offre à son frerot Epiméthée la main de Pandore. Les féministes je vous demande de vous taire ! Elle reçoit de Zeus un cadeau , oh ce n’est pas du DIOR ou du Chanel (c’est pour la gonzesse d’un certain Jupiter….mais c’est là une autre histoire) . Non ce n’était qu’une vulgaire boite , même pas vuiton, un vase en fait . Mais attention le petit Zeus lui interdit de regarder à l’intérieur. Tu parles ! la curiosité l’emporte et elle ouvre la boite (ou vase) et tous les maux de l’humanité s’échappent ! Quelle gourde ! Ceci dit c’est une femme ! (chuuttt……….les féministes).
Sauf que dans tout ce barda il y en a un qui se la coule douce , vas y que je prends mon temps pour sortir. Savez vous qui c’est ? l’Elpis, l’Espérance en novlangue . Mais cette espérance là , voyez vous elle est peut être lente mais c’est la pire de tous les maux ! C’est elle qui nous empêche de prendre des décisions, c’est elle qui nous pousse à ne voir que le plan A qui manifestement ne va pas être évité .
Femmes je vous aime !
Aimez-vous Brahms ?
Euh pardon, aimez vous Bernard Stiegler ?
Grand [re]metteur en scène d’Elpis & Co,
avec des intermittences (timiotata, je crois, en grec de cuisine).
je suis un inconditionnel du regretté Bernard Steigler . pourquoi ?
Ouaip… Le président a démontre à cette occasion un art funeste du retournement de veste et un cynisme assez fantastique….
Gardons à l’esprit que
la convention a fait un excellent boulot et que cette expérience et ses conclusions peuvent et DOIVENT entrer en action aussi vite que possible dans un contexte plan A.
Sauver quoi ? La malfaisance au final de l’humanité ?
Le plan C ne m’intérésse pas du tout et probablement très peu d’entre nous. A quoi bon vouloir perpétuer notre sagesse dans l’univers? Pourquoi confier notre postérité à des robots et une intelligence artificielle? Est-ce un besoin de se prouver notre puissance jusqu’à l’anéantissement de ceux-ci? Une IA ou des robots peuvent aussi rencontrer des problèmes, que les humains soient encore présents ou non: Sur terre, une comète tombant sur terre peut perturber cette construction, tout comme des soucis techniques dans l’espace sans toute l’énergie, l’infrastructure et les minéraux nécessaires à l’auto-réparation. Peut-être suis-trop pragmatique? Je sais! C’est mon défaut de bon sens paysan.
Ce qui m’intrigue avec le plan C, c’est cette volonté de notre hôte à vouloir pérenniser les savoirs et les connaissances acquises ,en IA notamment. Tenter de laisser cette trace dans notre univers, n’est-ce pas un besoin de laisser une postérité ‘malgré tout’ dont une partie de celle de nos brillants esprits dont fait partie notre hôte? En quelque sorte une façon plus avancée d’exprimer notre volonté (au sens de Schopenhauer) et de vouloir faire perdurer notre être sous une forme non-humaine – cela ne mérite pas une (psych)analyse? Ne s’agit-il donc pas de gérer le deuil de soi-même, mais aussi celui du reste de l’humanité qui disparaitra peu après? Malheureusement, le plan C reste une façon d’accélérer le progrès technique dans un monde en déliquescence, et non en l’empêchant d’être caduc, mais en accélérant les processus de destructions: extractions de minérais pour les microprocesseurs, utilisation gourmande d’énergie pour déveloper l’IA et ses robots suffisamment durables et efficaces, etc…
Bref cela se résume à cette formule: « Nous allons mourir individuellement et collectivement, je mets donc tous les moyens pour que mon intelligence se perpétue. Quitte à accélérer la destruction ». Dans ce cas, je ne vois pas beaucoup de différence avec une personne qui prend l’avion pour aller admirer la fonte des glaciers: un baiser de judas, en quelque sorte?
Personnellement je préfère plus le risque du néant et lutter jusqu’à l’échec du Plan A et passer son temps à comprendre qui nous étions avant de disparaitre. Je préfère plus une « tragédie » au sens grec, qu’à à celui d’un investissement qui n’a pas toutes les garanties et qui accélère l’effondrement (Plan C).
Pour ce qui concerne le plan B, je me rappelle qu’un bel article avait déjà été publié sur ce site (je n’en retrouve plus la trace): il s’agit d’une lettre d’un(e) humain(e) vivant sur une autre planète, c’est le (la) dernier(e) qui est condamné(e) à mourir, la faute à des éléments qui n’avaient pas été anticipés. Bref, nous n’anticiperons pas là aussi. Nous ne saurons d’ailleurs jamais tout prévoir, nulle part, que ce soit sur cette terre, ailleurs ou en étant remplacés par des robots…
Le XIXe et le XXe siècles auront été ceux de la fuite en avant dans un cadre de « penser petit ». Le moment est venu de penser grand.
(Je suis d’accord avec vous que la pensée « boutiquier » avait ses charmes 😉 ).
Penser grand a souvent été voué à l’échec icarien ou prométhéen.
Bref, mon esprit est trop faible pour être convaincu par le plan C: malgré mes origines paysannes je ne crois plus en dieu et aux miracles.
Désolé je crois que je me suis fait trop (indirectement) influencer par H. et les préscocratiques et je suis pas encore passé par l’Organon d’Aristote…
Le néant me semble la meilleure plausibilité mais ce qui m’embête c’est que nous avons collectivement laissé ce merdier à nos enfants, d’où ma furieuse envie du plan A (si j’avais su…)
Pour ce qui concerne ma fin personnelle, que j’aimerai que l’on cite ces vers de Baudelaire:
Dans une terre grasse et pleine d’escargots
Je veux creuser moi-même une fosse profonde,
Où je puisse à loisir étaler mes vieux os
Et dormir dans l’oubli comme un requin dans l’onde,
Je hais les testaments et je hais les tombeaux ;
Plutôt que d’implorer une larme du monde,
Vivant, j’aimerais mieux inviter les corbeaux
A saigner tous les bouts de ma carcasse immonde.
Ô vers ! noirs compagnons sans oreille et sans yeux,
Voyez venir à vous un mort libre et joyeux ;
Philosophes viveurs, fils de la pourriture,
A travers ma ruine allez donc sans remords,
Et dites-moi s’il est encor quelque torture
Pour ce vieux corps sans âme et mort parmi les morts !
@JPC : … » Personnellement je préfère plus le risque du néant et lutter jusqu’à l’échec du Plan A et passer son temps à comprendre qui nous étions avant de disparaitre » …
Peut-être pas besoin d’en arriver là… La plupart des dirigeants actuels …sont peut-être « vraiment » convaincus ( …ont peut-être été « vraiment » convaincus ) ( …n’ont peut-être d’autre choix que de se persuader ) de l’incertitude de validation prévisionnelle de la dernière partie de la « courbe de Mann »:
https://www.pauljorion.com/blog/2021/08/30/veille-effondrement-56-louragan-ida-en-louisiane/#comment-861460
ta ta
A 7min 25 a peu pres: « 70 c »est un tres tres bel age » Regardez votre propre video! Pourquoi ca vous fait autant plaisir de dire cela? Etonnant?
Pas besoin de publié si vous voulez.
Parce que c’est l’âge où j’ai commencé à pouvoir (re)faire ce que j’avais vraiment envie de faire (psychanalyste, Intelligence artificielle, épistémologie / fondement des mathématiques) !
10min 49 esperance de vie 12 ans. meme chose
Pas besoin de publié si vous voulez
La plan A est fichu : prédiction ou prophétie auto-réalisatrice ?
Apoptose.
L’apoptose est l’autodestruction d’une cellule au profit de l’ensemble d’un organisme vivant multicellulaire.
On peut envisager peut-être de comparer le vieillissement et la disparition d’un individu à un processus d’apoptose au bénéfice de l’ensemble de l’humanité.
Mais si c’est l’humanité entière qui disparaissait… ce serait au bénéfice de qui ?
Mais si c’est l’humanité entière qui disparaissait… ce serait au bénéfice de qui ?
Du vivant qui demeure sur la planète.
Rappel :
Qui étions-nous ? Les rives du Vincin (I) Une pensée « à la Lévi-Strauss » (vite balayée ?), le 17 mai 2016
Je suis allé déjeuner à la Guinguette de Conleau. Je m’échappe en cinq minutes à peine de l’ancien hameau vannetais de Bernus, ses deux lotissements, ancien et flambant neuf, ses vieilles fermes et son vieux manoir. Je plonge ensuite dans la forêt-galerie couvrant le ruisseau torrentueux du Pargo, et je débouche bientôt sur les confins nord du Golfe du Morbihan. Une promenade d’une demi-heure au long des rives sinueuses du Vincin me conduit alors vers l’île de Conleau, devenue aujourd’hui par la main de l’homme, presqu’île.
Le Vincin est ce qu’on appelle une slikke : à marée basse une combinaison d’étendues boueuses et d’îlots herbeux qui, à marée haute, se recouvre de l’eau remontant de la mer en se frayant un passage entre la poussière d’îles parsemant le Golfe.
À l’endroit où les eaux douces du Pargo viennent se mêler à celles saumâtres du Vincin, j’aperçois en contre-bas, dans ce no man’s land marécageux, une aigrette garzette pataugeant avec la circonspection et la solennité qui lui va si bien. Je m’arrête un instant pour observer, vaquant à ses occupations, ce gracieux échassier au blanc immaculé et la pensée qui me vient est une pensée « à la Lévi-Strauss » : « Ne vaudrait-il pas mieux pour que continue d’exister la splendeur paisible d’un tel endroit et de son visiteur, que l’homme vide les lieux ? le plus tôt étant le mieux. »
Mais une petite voix se fait entendre aussitôt : « Y aurait-il encore de la splendeur sans notre regard posé sur elle pour la trouver splendide ? », ou bien s’agirait-il du grand n’importe quoi, aussi varié et coloré soit-il, que la nature produit sans effort et continuerait de produire dans une totale indifférence en l’absence de nos yeux embués par l’attendrissement ? Les petits enfants sur Titan – s’il en existe – disent eux aussi sans doute « Wow ! » quand l’arc-en-ciel d’une pluie de méthane liquide se dessine soudain, sur l’immense globe de Saturne monopolisant l’horizon.
Oui, c’est nous qui découvrons de la signification, de la beauté, dans un univers qui en soi – sans nous – ignore tout de telles notions. Sans nous, il est ; un point c’est tout. Schelling a dit que l’homme a permis à l’univers de prendre conscience de lui-même. Sans nous, l’univers ignore tout de lui-même. Il ne sait ni qui il est, ni même qu’il est. S’en porte-t-il plus mal pour autant ? Lévi-Strauss a affirmé que non. La question mérite au moins examen.
Je me posais ce type de question à propos des fresques du quattrocento
https://journals.openedition.org/imagesrevues/2861?file=1
ou de la Sixtine … quel vide s’il n’y avait plus aucun oeil humain pour les apprécier, éprouvant une nostalgie douloureuse à cette seul évocation … tout en sachant que l’on a découvert continuellement des merveilles enfouies …
https://upload.wikimedia.org/wikipedia/commons/thumb/4/4a/Angkor-031_hg.jpg/709px-Angkor-031_hg.jpg
qu’en peu de temps la nature très vite reprend ses droits mais cet abandon définitif de la présence de l’homme sur terre crée un choc d’uppercut.
Sans doute mon propre désir qui prend conscience de sa disparition.
On ne se fait pas au non-être.
Attention de ne pas basculer dans la désespérance. Je crois que chez beaucoup d’entre nous des phases de prise de conscience se succèdent et nous clouent sur place. Lorsque l’on traverse une de ces phases il est peut-être bon de prendre du recul et de voir ce qui peut sortir de cet état, une fois digérée cette prise de conscience de l’ampleur de la catastrophe, une fois le deuil (partiel) assimilé. Les moments de crise sont fructueux mais ils doivent se vivre dans le silence des profondeurs, en acceptant la solitude qu’ils méritent. Ensuite le retour à la lumière portera les fruits d’un regard apaisé, conscient de lui-même, éveillé aux enjeux essentiels.
La plus belle jeunesse meurt en prison
Et le plan D Paul ?: l’homme disparait, éradiqué comme les dinosaures et d’autre espèces le furent dans l’impasse, et l’évolution reprend son cours pour générer autre chose à une échelle qui tiendra compte des nouvelles condition bio-climatiques. Certes l’homme aura du mal à décider de son sabordage, mais la nature est programmée pour tenter autre chose… Thermodynamiquement un monde de robots ou de légataires électroniques de notre idiotie je n’en vois pas tellement d’intérêt., et il sous entend aussi notre auto-sabordage.
Ce n’est pas un « Plan », c’est ce qui va se passer en l’absence de Plans.
Un instant de répit me permet la petite lâcheté de croire que ce commentaire un peu long et réfléchi a un quelconque sens pour autrui , s’il en a encore pour moi afin de parier toujours que les mystères sont les limites de nos faiblesses .
Oui , « se livrer en aveugle au « destin » qui nous entraine » , n’est pas un plan et , même si je sais que Paul Jorion ne l’apprécie que moyennement , c’est chez Carl Jung que je trouve la meilleure formulation de ma propre conviction alors que , lui aussi , arrivait à son terme : « La vie est sens et non sens ou elle possède sens et non sens . J’ai l’espoir anxieux que le sens l’emportera et gagnera la bataille ». Mais Winnicott saurait peut être donner une explication à cette angoisse , lui qui avançait que » la catastrophe a déjà eu lieu et que nous en sommes les héritiers » .
Des trois plans ( le terme est déjà un pari de type Pascalien ) proposés par Paul Jorion , j’ai recherché le point commun . Pas évident à première vue . Et pourtant ils ont la caractéristiques communes d’être paradoxalement optimistes tous les trois : ils posent l’homme comme acteur de l’évolution qui est la base des hypothèses de Paul Jorion . Mais « l’évolution » , qui nous donne des gages de « sens » , échappe aussi souvent à celui ci ; On retrouve ce thème dans cet entretien à la RTBF de Hubert Reeves en 1994 où est aussi évoqué l’idée de Stephan Hawkins d’un monde « parmi d’autres » qui aurait « réussi ( une édition du même type avec Albert Jacquard avait eu lieu la même année )
https://www.youtube.com/watch?v=JNoU9ErKgH8
Si je passe en revue les trois plans énoncés , tous ont leurs qualités et leurs limites .
1- PLAN A : C’est celui , si je me relis honnêtement , que j’ai le plus souvent mis en avant, via ,en particulier :
ou encore :
et surtout:
https://www.youtube.com/watch?v=XjwqDFeCMnM
Mais je reconnais comme vrais les éléments qui mettent en doute notre capacité collective à « regagner » du terrain vivable sur notre planète , compte tenu de ce que l’évolution nous a « faits » .
2 – PLAN B : C’est finalement une variante du plan A , qui parie encore que l’espèce humaine est capable de maitriser seule le réel , fût ce au prix du sacrifice de la terre et de la grande majorité de l’espèce . Mais que d’accumulation entre quelques mains il faudrait pour espérer travailler réellement à ce projet .
3- PLAN C : A priori le plus décoiffant , il a une logique certaine ( mais encore beaucoup de découvertes et avancées à faire) ; Il me semble cependant fondé sur le pari que l’Evolution a un sens et que , reposant sur la « transmission » qui en est le carburant, il y a quelque chose ou quelqu’un qui ressemble à un récepteur , ce dont je doute . J’avoue qu’en le lisant , je me suis dis que c’était un projet du style du projet Manhattan , et que Paul Jorion et ses acolytes , si l’affaire réussit , seront peut être conduits , comme Einstein après l’explosion de la première bombe sur Hiroshima le 6 août 1945 , à dire : « il y a des choses qu’on ne devrait pas faire » , car un plan qui signe et accepte la fin de l’espèce humaine est il un plan digne de nous ? Mais je sais que la dignité , ça se discute et ça peut même se nier .
4- Pensée sans queue ni tête qui m’est venu par je ne sais quel chemin :
Il y a à Florac sous préfecture de Lozère dans les Cévennes , un monument historique baptisé » la porte du couvent » qui est en fait une maison initialement construite par un capitaine d’armée ( sans doute hguenot car Florac était protestante ) , avec une très belle porte portant deux inscriptions : » Nisi Dominus » ( à l’exception du seigneur , dont je ne sais pas surement ce qu’elle veut signifier ) et surtout » Multa renascentur quae iam cecidere » ( Beaucoup de choses renaitront qui sont déjà en train de s’écrouler » ). Cette deuxième maxime qui est finalement une magnifique traduction de la Renaissance finissante (Hervey évoquait aussi le quattrocento italien ) , me semble la trace de l’optimisme de cette longue période , où le dieu du moyen âge qui occupait tous les espaces et tous les temps ( passé , présent et moines séculiers , futur ) , a été poliment cantonné dans le futur comme la promesse d’éternité , en réservant le présent aux hommes et à la science . Je crois que le scientisme et le capitalisme n’étaient alors pas loin ,jusqu’à un temps pas si récent ( Nietzsche , le gai savoir : dieu est mort) , où l’on se retrouve ( enfin ?) seuls devant le Temps , hommess fruits de l’évolution qui a produit l’ADN ( un truc assez simple , pour nous permettre de maitriser le temps . L’IA sera -t-elle le futur de l’ADN ou saura -t-elle produire un truc qui y ressemble et POURQUOi le ferait elle ?
Ou alors pourra on écrire avant d’éteindre la lumière : » Multa cecidere quae nunquam renacentur » ?
5- Bon ,me voilà bien avancé, en plan ! Heureusement nature est bonne mère et va me retirer la conscience , mais je laisserai prudemment à l’homme le soin de m’épargner la souffrance ; A ce point , comme dans « Soleil Vert » , j’aspire à partir sur un peu de beauté , même si je ne crois pas qu’il y aura des applaudissements à la fin de la partition . Amitié à toutes et tous :
Merci Juannessy de partager avec nous cette méditation.
J’applaudis votre réapparition sur le blog ! Amitiés.
Bonjour.
Elle peut être brève .
Plus que l’applaudissement , je reçois avec bonheur l’amitié de PYD , homme de bonne volonté , lucide sur lui même , Ying et Yang .
Hello Juannessy !
Profite encore du Voyage.
Hello Clo Clo !
Je n’ai jamais bien su profiter .
Mort à la bagnole .
Bonjour fraternel Juan, merci de partager avec nous cette reflexion, une de plus. Vraiment heureux de vous lire aujourd’hui, comme souvent, en renaissant sur ce blog. Juan Nessy c’est presque renaissant phonetiquement et dans l’esprit toujours.
Arnaud
Bonjour . C’est effectivement mon vrai prénom ( René ) qui me rend sensible à la Renaissance qui se voulait d’ailleurs plus la redécouverte du monde gréco latin et arabe réputé modèle idéal oublié ( mathématique , médecine , géométrie , architecture , dessin …) qu’une véritable Re-création .
Comme quoi c’est en idéalisant le passé que l’on a rendu le présent à l’humanité et fait en sorte que dieu ne « soit plus jamais ce qu’il était » ( ce qui risque de chagriner Bernard alias Bébert , mais sur dieu , je rejoins plutôt la réponse simple faite à la question « que pensez vous de, et croyez vous en , dieu? »:
« – donnez moi votre définition de dieu et je vous dirai ce que j’en pense » .
Je salue aussi en vous un homme à la pensée structurée et humaniste , qui sait accepter et bonifier la critique qui le sert .
@Juannessy
Je vois que votre pause forcée n’a pas altéré votre jugement 😉
Merci.
C’est une « pause » qui ressemble plutôt à un sursis , et il n’y a plus guère que la tête qui marche encore ( mais je suis de parti pris) . Il me reste plus « d’avis » et de sentiments que de « jugement » . Je vais encore cité Carl Gustav Jung , sur ses derniers jours ( au désespoir de Paul Jorion ) :
» Et pourtant , il est tant de choses qui m’emplissent : les plantes , les animaux , les nuages , le jour et la nuit et l’éternel dans l’homme. Plus je suis devenu incertain au sujet de moi même, plus a crû en moi un sentiment de parenté avec les choses. »
Par vocation ( sans doute pas par hasard , comme Charlie Watts ! ), il me semble qu’Arkao partagera aussi un jour ce sentiment de parenté avec les choses , aussi fort qu’il se révèle parent bienveillant de sa famille et de l’humanité par ce qu’il dévoile ici par ses commentaires
Salut Juan,
Ça fait plaisir de vous lire. Que la Force soit avec vous ! 😉
Amitiés,
2Casa
Amitié confirmée aussi .
Que vos … plans réussissent !
Merci Juan !
Bon… c’est pas exactement ce qui était prévu, ni au moment prévu, ni de la manière prévue… J’aimerais pouvoir dire que « le plan se déroule sans accroc » mais il faudrait que cela soit encore un… plan, comme vous le soulignez justement. Ou alors cela se présente un peu comme pour l’humanité, rejouant à l’échelle individuelle la lente glissade vers l’abîme.
Bref, still standing anyway ! Le plus dur, c’est pas la chute, c’est l’atterrissage, comme on dit :-/
Pure invention, ça n’est pas dans la doctrine d’emploi du nucléaire où la décision d’emploi ne peut être que faite…
@Ruiz (post de 5h34) Ta dystopie de 2014 montre : – que l’on a trop fait confiance à Poutine ;…
@Ruiz (post de 6h17) Merci de constater que Poutine a agi comme Hitler, c’est-à-dire a envahi l’Ukraine sans déclaration de…
@Mango Cette série est née sous l’impulsion d’impératifs simples et quelque peu baroques que n’auraient pas forcément appréciés les adeptes…
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