A ce stade, il apparaît vraisemblable que Eric Zemmour parvienne à être candidat – on annonce qu’il aurait déjà une centaine de promesses de parrainage, un organigramme de campagne déjà plus qu’esquissé et que le programme serait pour l’essentiel bouclé – 175 pages au compteur.
Il est très possible qu’il fasse de la figuration, coincé entre les deux grandes maisons LR et RN sans pouvoir se dégager de leur ombre, et restant à l’étiage des 5% – bref, dans les chaussettes, comme le PS. Sans donc remettre donc en cause le duel annoncé Macron – Le Pen.
Il est pensable qu’il parvienne à convaincre suffisamment de partisans de LR qu’il est mieux à droite et plus consistant qu’un Bertrand ou une Pécresse, tout en convainquant suffisamment de partisans du RN qu’il est plus compétent que Le Pen et a de meilleures chances de l’emporter, et qu’il coiffe sur le poteau à la fois présidente du RN et candidat de LR.
Je n’ai pas écrit « probable » ! J’ai seulement écrit que c’est pensable. Sa principale chance : il n’y a que peu d’appétence chez les LR pour quelque candidat que ce soit, et plus qu’un léger doute chez les RN au sujet de leur candidate. Sa principale difficulté : il doit être à la fois économiquement libéral pour séduire les LR et économiquement social pour séduire les RN, les deux partis s’adressant à des classes sociales nettement distinctes – c’est une gageure.
Si l’improbable – mais pas impossible – arrivait, il aurait sans doute plus de chance que Le Pen de l’emporter contre Macron, parce qu’il rassemblerait mieux les voix de LR et du RN.
Si je devais parier, j’aurais plutôt tendance à imaginer qu’il ne l’emporte que sur LR, et que Marine Le Pen parvienne bien au second tour : Zemmour peut être crédible en homme de droite, mais s’il se mêle d’avoir l’air social, y aura t il beaucoup de gens pour le croire ?
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