Votre dernière vidéo me fait réagir : en évoquant des plans B et C, si vous n’aviez pas été un enseignant chercheur en IA, j’aurais dit que vous aviez lu trop de science-fiction. Sans s’étendre sur les multiples difficultés techniques pour nous installer sur une autre planète, laissons à Elon Musk et quelques autres milliardaires mégalomanes chevaucher ce genre de chimère.
Le plan C me laisse aussi un peu perplexe… Quel intérêt de nous voir remplacer par des machines si ce n’est de laisser une trace du passage de l’humanité sur la terre ? Bien que vous laissiez entendre qu’il serait possible de leur attribuer des affects, mais, s’il n’y a plus d’émotion de beauté, de générosité… Vous reprenez là un des instincts grégaires de l’humanité qui est de vouloir laisser une trace de son passage sur la terre (avoir des enfants).
Il y a toutefois un aspect majeur dont vous ne parlez pas : c’est la culture, car devant d’aussi sombres perspectives nous n’avons d’autre choix que de changer de civilisation. Nul doute que l’humanité connaitra une purge drastique ; violences, pandémies et famine seront le lot de la plupart des hommes. Il reste à espérer qu’un petit lot pourra survivre, mais il faudra changer de civilisation, la nôtre étant proprement à bout de souffle. Qu’on l’appelle civilisation industrielle ou judéo-chrétienne, il faudra oublier cette injonction biblique « Croissez multipliez vous ! » (Genèse). Il faudra s’inscrire dans un autre paradigme. Or je ne vois rien, pour le moment qui puisse servir de nouveaux modèles… Mais la culture est la clé de tout, notre avidité et notre cupidité n’étant pas dans notre ADN. L’éducation et la sensibilisation des futures générations est la clé ! Bien-aimé dans « Le dernier qui s’en va éteint la lumière » (2016) quand vous parliez d’extension de notre Ego par nos biens matériels.
Accrochons-nous donc au plan A ! Sauvons ce qui peut être encore sauvé. Il faut trouver le courage d’espérer et que dans cet épisode nous saurons cette fois tirer une leçon de l’histoire. L’humanité a toujours marché sur un fil au-dessus d’un précipice : souvenez vous des heures noires de l’occupation ou des grandes crises lors de la guerre froide ! On s’en est sorti. C’est ce qui me permet d’espérer…
Keep Safe !
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